lundi 6 avril 2015

Un chat en garde alternée.

Aujourd'hui il a fait beau, assez froid, à cause d'un petit vent glacial et assez chaud à l'abri du vent, aussi pour la première fois depuis longtemps, la terrasse est redevenue la pièce principale de la maison, dès ce matin, presque à potron-minet, neuf heures et demi, on tirait les chaises longues en s'extasiant devant ce soleil inondant la maison. Ce qui est rare devient si merveilleux qu'on ne s'arrêtait pas à un déficit de quelques degrés, je m'extasiais, en deux jours le muguet a pointé le bout de son nez, de là à dire qu'il sera fleuri en mai comme le dit mon mari afin de me rassurer, il y a un pas que je ne franchirai pas, mais la journée a été si belle que j'ai à peine froncé les sorcils lorsque l'un de mes enfants m'a dit

Alors, tu es réconciliée avec la maison? Tu ne veux plus la vendre?


Je ne la vendrai probablement pas, le marché est atone et je ne lâcherai ma maison très belle pour une coquille de noix sous des cieux plus cléments, l'idée m'est pénible. Comment vais je survivre, moi l'africaine, à ces hivers interminables?  Je vais peaufiner mes plans de "rescue" survie absolue, sinon d'ennui je vais périr.

Ce matin, un petit chat  avait attiré les enfants puis la troupe entière sur la terrasse, un jeune chat roux, qui  tout au long de la matinée tentait par tous les moyens d'entrer dans la maison, les uns puis les autres abandonnèrent la table du petit déjeuner et rallièrent la terrasse pour caliner et jouer avec ce chat.

Des noms furent inventés, Moustache ou Caramel? Mousmel? Des envies de chat-calins, des envies d'adoption presque chez tout le monde, sauf mon homme qui est toujours hyper-contre, hyper-contre de tout ce qui n'entre pas dans un  cadre de vie programmé, mais avis  dont je ne tiens pas toujours compte, si la raison domine tout où se nichera l'aventure de la vie?



En presque catimini, aujourd'hui,  j'ai nourri ce chat, il est vrai qu'il passait de bras en bras sa journée de jeune félin adorable et malin, il ne réussit pas, cependant à entrer dans la maison. Un brin de raison subsistant, pour déjouer les difficultés nous n'avons pas déjeuné dehors.

Plus tard, en début d'après midi,  apercevant ma voisine de la cuisine, observatoire du hameau, je suis sortie en hâte, elle me dit alors avoir recueilli ce jeune chat depuis deux jours il miaulait alors, à fendre l'âme depuis quelques heures juste derrière chez elle. Les filles, conquises, l'ont adopté et nommé Caramel, Céline, grand coeur maternel semble adhérer à cette adoption, son mari m'a lancé ce soir:

Prenez le si vous le voulez!

J'aurais bien aimé mais la priorité est aux premiers adoptants. Ce soir, au grand dam de mes petits fils, que je garde cette semaine, j'ai rapporté Caramel dans mes bras à mes voisines, Céline l'a fait aussitôt fermer dans son garage avec couffin confortable, nourriture et eau sans oublier sa litière, il aura  plus tard la compagnie de Minette et  de la si jolie jeune border colley, Joly.

Le chat fera ce qu'il voudra, mais je ne forcerai pas le destin. Le site d'animaux perdus de la commune ne signale pas de Caramel perdu, aussi notre hameau compte probablement aujourd'hui un chat de plus, reprenons les comptes: 6 adultes, 6 enfants, 3 chiens, 4 chats, je ne compterai pas la basse-cour, ni les animaux de ferme, le hameau se repeuple doucement mais sûrement, et nous y sommes pour rien.

2 commentaires:

zelindor a dit…

article calme, pascal...
nous on aime tes textes...
un chat, JC n'en veut pas... ça mange les oiseaux...
aussi
bonne journée !
miaou !

Martine a dit…

Le chat va là où on l'aime. c'est un être opportuniste!