jeudi 31 janvier 2013

Un air de printemps.


Deux jours de presque printemps que je n'ai pas su voir,  hier je suis allée voir quatre de mes petits enfants, vendredi nous étions allés chez Amélie et Camille afin de fêter les deux ans de leur petite Perrine, j'ai adoré voir cette enfant  un peu grandie, des débuts de vraies relations peuvent se poser, je la connais peu, peu à peu j'apprendrai à  la connaitre mieux.


Perrine est notre huitième petit enfant, et  c'est surtout avec cette petite fille que je ne vois pas très souvent, que j'ai compris que mes relations de  grand mère avec mes petits enfants ne commencent pas vraiment à leur naissance, mais un peu après, je sais ne pas pouvoir voir toutes les semaines mes petits enfants, et d'autre part pouvoir instaurer un autre type de relations avec eux, lorsqu'ils grandissent et se mettent à parler ou à jouer en quittant un peu les bras de leurs mamans.

Je commence à lui   lire des  petits livres, bientôt je  jouerai avec elle aux dominos et aux cartes, mais mon arthrose définitivement m'éloignera des luges et petits vélos,  mon caractère peu patient ne me fera pas pour le moment faire de la pâtisserie avec elle avant plusieurs année encore, peut être changerais je un jour ?  Perrine m'a pris la main en me disant:

Viens Mamina

Et elle m’entraînait dans la chambre d'amis, en me disant

Voilà la chambre

 Elle aurait aimé que nous restions, nous la reverrons bientôt j'espère, et d'ici quelques mois, je pourrais peut être la garder à la maison pour une  grande première, pour elle autant que pour nous, la garder à dormir sans ses parents, une première nuit.

Ma belle fille aura du mal à la laisser  mais je crains surtout que Camille me téléphone dix fois pour des recommandations ou des conseils, il n'y a pas plus papa poule que cet ancien dur.

Mes autres petits enfants sont un peu plus sauvages, ils n'aiment pas les bisous  enfin des deux aînés ce qui fait que maladroitement nous en privons parfois le troisième qui lui, adore les câlins, la si jolie petite Diane, toute menue reste pour le moment dans une grande réserve, réfugiée sur les genoux de sa maman elle regardait son pacha chahuter avec ses frères, elle mourait d'envie  sans oser le faire,  se joindre à eux.

Je garde déjà de temps en temps cette petite tribu pour un week end, Diane avec ses aînés ne ne sent pas vraiment perdue,  mais son petit regard noir exprime alors un peu de spleen encore à certains moments.

De retour à la maison,  je fus saisie de nausées, frissons et de couette obligée, j'espère ne pas avoir filé ce virus à mes petits enfants, vingt quatre heures de malaise chez moi n'ont aucune conséquence, je serais désolée d'avoir contaminée  la si petite Diane, sa grande réserve m’apparaît alors grande qualité, avec un peu de chance personne ne sera affecté.


mercredi 30 janvier 2013

Des bourses pour nos étudiants

 L'époque de la demande de bourse  pour les étudiants est de nouveau arrivée, les bourses  pour les étudiants répondent à des critères bien plus  larges que ceux des lycéens et collégiens. On me l'avait dit, je n'y croyais pas, mais en moins de cinq minutes en ligne, j'ai compris à quel point je me trompais. Il suffit de se munir de son avis fiscal de 2012 et de trouver la ligne du revenu brut global (ou déficit brut global), moins de deux minutes plus tard vous savez avec le simulateur en ligne si votre étudiant a le droit à une bourse et de quel échelon.

 Le site du CROUS est clair, il existe  sept échelons, même le plus bas donne droit à des avantages non négligeables, ainsi cette année nous ne paierons pas les concours de Valentin.

Il ne faut pas hésiter et demander,  trop d'étudiants brillants ne font pas les études  auxquelles ils pourraient accéder par crainte de ne pouvoir les financer. Les écoles de commerce ont presque toutes mis en place des bourses internes, donnant le droit selon les écoles et l'échelon de votre bourse nationale,  soit à des réductions conséquentes de frais de scolarité jusqu'à leur exonération totale (HEC accorde ainsi 50% de réduction dès l'échelon 0 et offre la gratuité à tous les autres boursiers de l'échelon 1 à 6)


Pour le moment nous n'avons jamais emprunté pour payé les études de nos enfants, mais je sais que les étudiants brillants obtiennent facilement des prêts extrêmement  avantageux. 






Guillaume est entré en seconde année d'école de commerce en ayant  obtenu une licence IAE , sur concours, il a fait ses deux années de scolarité en alternance, son entreprise payant l'école et le rémunérant de 80 à 100% du smic.  Il a de surcroît acquis une expérience professionnelle qui sera un grand plus pour trouver un emploi  dès cet été.

L’ascenseur social est en panne, on trouve très peu de jeunes d'origine modeste dans ces écoles, ce qui dommage non seulement pour ces jeunes cantonnés à des études qui ne leur correspond pas tout à fait, mais surtout dommage pour notre société qui est privée de talents venant d'horizons différents.

Je ne connais pas les autres systèmes d'écoles supérieures mais les écoles d'ingénieurs ont été pionnières pour l'aide aux étudiants. Parmi les amis de mes enfants, j'ai l'impression que certains d'entre eux se sont mis une barrière devant certaines filières, craignant ne pouvoir en assumer les frais, le manque de communication sur les aides diverses est probablement déterminant dans ces non-choix, l'accès à l'information là encore donnerait peut être à certains d'entre eux la possibilité de faire les études pour les quelles ils sont faits et aux quelles ils rêvent.

Toutes les filières ne sont pas subventionnées avec autant de largesse, cela dépend à la fois du mérite de l'étudiant ( une mention TB au bac, par exemple, finance en grande partie les études du jeune) et du manque du marché de l'emploi, donc de la probabilité pour le jeune de trouver du travail en sortant de sa formation.





mardi 29 janvier 2013

Le droit des enfants.

Tout amour est beau, tout amour est respectable mais tout amour n'est pas fécond.

Et si mon fils était homo?

Il me semble que tous mes enfants sont hétéros, mais sait on jamais, les derniers sont jeunes, et avant la maturité de l'âge adulte, rien n'est définitif.

Et si ton fils était homo crois tu qu'il serait un bon père?

Ce à quoi je réponds, sans foi, ni loi, enfin l'inverse:

Ah oui da, il ferait un bon père, seulement, à ses enfants il manquerait une mère!

On ne peut nous avoir bassiner, à juste titre d'ailleurs de l'importance de l'influence de la mère et du père, afin que les pères s'intéressent plus à leurs progénitures, pour ensuite nous dire que non, un oncle qui fait du foot un week end de temps en temps, ça le fait. Une tante qui fait quoi d'ailleurs, du shopping?  Je ne sais pas. Mais je sais qu'entre la présence ponctuelle, même régulière,  et être vraiment  au coeur  de la vie d'un enfant, la différence est fondamentale. Un enfant a besoin d'un père et d'une mère martèlent tous les jours les éducateurs, les juges, les avocats....


Personne n'est à l’abri des accidents de la vie qui chahutent le coeur et l'esprit des enfants, mais personne ne devrait décider de faire un bébé, sans père ou sans mère, un enfant c'est un père et une mère, au moins à l'instant où il est fait, conçu, porté.

Il y a tellement de parents hétéros maltraitants, les homos  ont tant d'amour à donner.


Le drame est que parmi les parents adoptifs on trouve plus de maltraitance que chez les parents bio, l'adoption est une parentalité bien  plus difficile à réussir. Les parents maltraitants ont plus souvent que la moyenne été enfants maltraités eux mêmes,  les homosexuels font souvent état d'enfances martyres.

J'aurais préféré avoir une mère lesbienne qu'un père alcoolique!

Le sous entendu latent serait que les homosexuels soient moins alcooliques que les hétéros, je ne vois pas pourquoi.


On parle bien trop du droit à l'enfant, mais pas assez du droit des enfants.

Et si mon fils était homo? Je l'aimerais toujours autant,  et je serais heureuse qu'il soit heureux, mais je sais, qu'il lui sera bien plus difficile de l'être que s'il était hétéro,  être homo restera, à jamais, être différent des autres, l'amour des couples d'homos est un amour aussi sincère et respectable  que celui des hétéros, simplement, et de par nature, il ne sera jamais fécond.

Il me parait être menteur que d'affirmer l'inverse, être homosexuel est une différence, personne ne pourra gommer cette différence, le faire croire aux homos est une trahison, la vie est riche de différences, vouloir s'assimiler à, tout prix peut faire souffrir davantage.



                                    Agir pour le droit des enfants.



lundi 28 janvier 2013

Nous ne voulons pas devenir des esclaves conquis

                                   Croquis de l’Illustration, année 36, 37 ? Je ne sais plus.

Epuisée, essorée,  je sors d'une séance du passé qui a passé mon émotivité à une essoreuse, épouvantable. Si, vous connaissez des gens qui auraient préféré vivre dans le passé, déconseillez leur, le XX ème siècle. Une horreur sans nom.

Je ne sais plus quoi faire, j'ai survolé quelques piles de cet hebdomadaire, j'y ai vu de la guerre, de la misère superposée à un monde de riches et de puissants, j'ai vu des enfants mourir de faim, des gens sans aucun espoir, je me suis souvenue, enfin, presque, de cette petite fée à qui on a imposé de voir le monde dans sa réalité, en un flash back rapide, et qui faillit en mourir, je fus cette petite fée.

Dans le cinquième élément, Lee Lou, autrement dit, Elizabeth Elizabeth,  toi qui sauveras deux fois le monde, a pu sauver le monde, elle en  a trouvé la force dans l'amour, malgré tout l'amour, je ne pourrai sauver ce monde.




Cette immersion dans le passé ne peut laisser indifférent, les dessins de Poulbot sont loin de ce qu'on connait, travaillant sans relâche pour les enfants parisiens, avec des dessins charmants pour montrer la vraie misère mais sans faire trop de mal avec tant de talent, tant d'illustrateurs de talent; comment vais je faire?





Je suis pour le moment submergée par cette lourde tâche, comme à chaque fois que je me plonge dans ces magazines. Et maintenant que vais je faire? pour le moment en réalité c'est un mystère. faut il plonger n'importe qui dans les pires horreurs qui soient?


Je ne publierai pas de photos choc, je le refuse, mais de la guerre en Espagne, à celles en Asie, des massacres en Afrique... Mon Dieu qu'avons nous fait de ce monde?

Je ne crois pas en une troisième guerre mondiale, mais lorsque j'ai parcouru ce quotidien ce matin, il m'a paru familier, côte à côte, misères et guerres, frivolités et mondanités, la si laide mais authentique princesse Juliana épousant son non-prince charmant.. Je me suis refusée de lire un article contre le racisme, je subodorais qu'il était raciste, notre monde est toujours difficile mais croyez moi, il est plutôt moins épouvantable qu'il y a 80 ans.



                                                   Deux photos, assez, soft de la guerre en Espagne.


                                             Le cinquième élement

dimanche 27 janvier 2013

Le poids des journaux.



En arrivant dans la maison qui nous abrite, le passé était présent, il n'y a  pas de pièce où je ne suis passée, poser notre empreinte,  pour donner un simple coup de fraîcheur parfois, mais bien souvent opérer un grand lifting.

Certaines choses ont eu un sursis, le dernier sursis est celui des Illustration, de 1913 (voire avant) à 1945, de cet héritage, lourd et indigeste, j'ai retiré les publicités, encadrées ou pas encore,  elles animent chambre d'enfants pour celle de Nestlé et couloirs pour les alcools, ici où chez ceux de mes enfants qui ont tous piochés comme ils le souhaitaient.

Cette masse encombrante occupe un placard complet où je dois ranger des vases, collection complète, entre ceux que j'ai récupéré ici, ceux que j'ai glané ici ou là et ... caches pots, démodés ou pas. La vie s'encombre de trop de choses parfois et il me faut faire des choix. J'ai choisi de sacrifier la culture, depuis dix ans, je suis la seule à avoir lu, souvent avec stupeur le compte rendu hebdomadaire de la santé du monde mais surtout de la France, j'y ai acquis un autre regard sur l'histoire.


Dans quinze jours, j'aurai tout sacrifié, je ne garderai que quelques numéraux cruciaux  ou amusants, selon mes propres critères uniquement et toutes les pubs ou illustrations utilisables un jour, ou pas.

Il a été très difficile pour moi de prendre cette décision et si je ne savais que de rester paralysée devant de telle nécessité empêche d'avancer, je crois que je ne me serais pas poser cet ultimatum, dans quinze jours tout est fini.

Je relirai certains articles, chercherai le numéro qui parle de l'hôte prestigieux de l'hôtel réhabilité par un de mes fils,  j'essaierai de ne rien oublier avant le sacrifice et je bennerai tout le reste, pour parler comme mon mari. Une bibliothèque que l'on brûle, ce sont des mémoires que l'on assassine, mais afin de donner de l'espace à la vie, il est nécessaire parfois hélas de sacrifier des mémoires.



Ici ou là, dans le salon, toutes les piles sont entreposées, à ma vue, donc gênantes, je sais que si elles restaient cachées, je calerai, je n'irai pas jusqu'au bout, je prendrai un peu de temps puisque j'en dispose, mais suis déterminée à régler ce dernier problème, sans m'esquiver dans une solution pousse-pousse, les jolies maisons sont celles qui savent garder l'âme du passé sans en être enchaînées, esclaves à tout jamais.



samedi 26 janvier 2013

Tapette ou tafiole?

Ce billet est écrit pour dire mon incompréhension complète de mes fils, pire peut être de la société où je vis.....

Hier soir, Guillaume est arrivé pour le week end avec beaucoup de retard, en train, hélas pas de covoiturage. plusieurs coups de téléphone avec son frère cadet pour expliquer

Il y a un mec qui est bourré il n'a pas payé son billet, et a commencé à crier, le contrôleur est une vraie tafiole, il s'est enfermé dans son local, et nous laissé seuls! 

15 mn plus tard, en plein conseil de Koh Lanta, suspense à son comble

Ils ont arrété le train en pleine cambrousse, ce contrôleur est une  tapette, il a peur d'un gars excité et arrête tout le train! Il fallait voir le mec il était petit, moi, j'avais pas peur!

Et.... m...., je ne pourrai pas savoir pourquoi Bernard vote contre Boris qui élimine Myriam (que j'adore) et arrive à faire une coalition avec Philippe, bref... Mon homme est au lit, avec un livre, un vrai, mon homme a des principes il ne regarde pas de conneries à la télé, sauf le sport (enfin ça c'est moi qui trouve que!)

Une bonne heure de retard plus tard, j'accueille Guillaume, vérifie sa bonne santé et l'engueule, pour son langage que je trouve homophobe.

Tu ne trouves pas que de traiter le contrôleur de tapette est homophobe?

Euh, non, il a eu peur de ce gars excité , il est parti en courant s'enfermer dans son local!

Guillaume je ne comprends pas, tu n'es pas homophobe, tu es moderne, pour le mariage des homos mais tu utilises des termes stigmatisants: tafiole, tapette..

Oh, ça n'a rien a voir tout le monde dit tafiole, tapette rien à voir avec l'homosexualité.

En même temps je dis c'est con ou quel con  tout le temps sans y voir la vraie signification de ce terme que j'ai appris d'ailleurs ado, alors que j'utilisais ces termes depuis fort longtemps.

PD, n'est pas un mot utilisé par mes gars,  et cela me surprend car il est utilisé pour tout et n'importe quoi, allez comprendre les us et coutumes linguistiques de nos enfants...

Parfois je renonce à comprendre leurs excès, tolérances et intolérances mêlées, violences verbales...

Un couturier s'est fait condamner pour un truc style "travail de nègre ou de bougnoule"  je ne sais plus, dans vingt ou trente ans, je ne sais ce que ces termes qui paraissent anodins à mes fils (alors qu'à la maison, on ne les utilise pas) leur vaudront comme condamnation ou pas, parfois, je ne comprends rien à la vie dans laquelle je vis.



                                      Gay marriage


Le droit de penser différemment.

On a tous le droit de penser de façon personnelle, parfois de penser ainsi comme l'immense majorité des gens, mais aussi de pouvoir s'en démarquer, seul contre tous. Ainsi je trouve  le chocolat délicieux mais à l'inverse de cette majorité je préfère le chocolat blanc à tout autre. J'adore le chocolat blanc, presque tout le monde a tenté de me convaincre de cesser ces mauvaises manières et d'aimer le bon chocolat, noir, si possible amer, je déteste cela, rien n'a jamais pu me faire changer d'avis.

Mon homme en tête m'a mille fois dit
Le vrai chocolat est noir.

Bon, j'aime du "faux" chocolat" alors, peu importe.

D'autre m'ont dit
Mais, le chocolat blanc est infect, tu sais comment c'est fabriqué?

Alors je me suis renseignée et j'aime toujours le chocolat blanc, qui est d'ailleurs du vrai chocolat. Je pourrais vous raconter ici comment est fabriqué le chocolat blanc, mais vous vous doutez bien que ce chocolat n'est que support fantaisiste de ma pensée, pas le fond de ce que je tiens à exprimer.

Dans les choses les plus insignifiantes souvent la pensée unique fait des ravages, faire comme tout le monde est considéré comme un acte social souhaitable, quitte cependant à traiter les gens de moutons après.

 Bien des choses sont codifiées, et réfléchir à ces codes parfois permet de les accepter, de les intégrer et de les reproduire voire de les enseigner, comme la politesse, base de toute vie en communauté, les formes de courtoisies varient mais leur fond est identique adopter des us et coutumes pour se saluer, manger... Afin de réduire au maximum le risque de conflits. On comprend mieux d’ailleurs que l'immigration massive puisse être un problème lorsque les immigrés ont une culture différente. Entre mille autres exemples, en France une femme n'est pas considérée comme impudente si elle ne baisse pas la tête devant un homme.

Le droit de penser et d'agir comme on pense devoir le faire est un droit auquel il nous faut réfléchir,se démarquer pour se démarquer ne signifie rien, mais si lorsqu'en se démarquant,  le groupe dominant vous rejette on peut alors essayer de comprendre les raisons de cette conséquence. La soumission est elle obligatoire pour faire partie de ce groupe? Votre attitude remet elle en question ce qui fait tenir ce groupe uni?

Depuis que je suis adulte je m'impose souvent une conduite personnelle en dehors des clous, non pas pour me démarquer, mais surtout pour ne pas accepter n'importe quoi sous le prétexte que "tout le monde le fait" ou encore "puisque on nous demande de faire ainsi, c'est qu'il le faut"

Je suis croyante, mais lorsque je récite le Notre Père dans un groupe, je n'ouvre pas mes bras ainsi que le fait l'immense majorité des chrétiens, d'une part je me trouve idiote ainsi et enfin je ne le sens pas tout simplement, de même je ne me met pas à genoux même si l'assemblée entière se met à genoux, cela me fait un mal de chien, je ne suis pas maso et j'estime que cela n'apporte rien dans ma relation avec Dieu, la seule réflexion de l'Evangile  sur la prière au Temple m'a convaincu en l’occurrence que l'on peut prier debout derrière un pilier.

 L'Eglise d'ailleurs dans son immense sagesse n'estime pas péché que cette liberté de conscience, pire l'Eglise Catholique a considéré que notre conscience personnelle est au dessus de toutes les lois et obligations chrétiennes  c'est une approximation  si quelqu'un sait expliquer clairement,  sinon, j'approfondirai


Le mot Liberté est en tête de notre devise républicaine,  liberté,  pouvoir d'agir et  de penser  tout ce qui ne nuit pas aux droits d'autrui dans le respect de la loi de la République. est en tête de notre devise républicaine  j'en userai ainsi que je l'entend dans le respect de sa signification,


La Liberté de penser est la première liberté, cela ne nous donne pas le droit de faire n'importe quoi, car vient ensuite le mot égalité, mot au sens fort galvaudé, il ne signifie nullement que nous sommes tous identiques, identiquement beaux, intelligents, doués et riches, mais simplement que nous sommes tous égaux devant la loi, sans distinction de naissance ou de pouvoir. Le dernier mot Fraternité, est directement issu des évangiles, en 1795 il s'expliquait ainsi:

« Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fît ; faites constamment aux autres le bien que vous voudriez en recevoir. »

Le droit de penser de manière libre s'efface de plus en plus devant  la pensée unique qui sévit, formant un catéchisme laicard, que je rejette autant que je rejette les stupidités du catéchisme tel qu'on me l'a enseigné enfant.

Cette liberté personnelle de penser vaut pour nous tous,  nos différences sont des richesses,  entre la nécessité d'adopter un code de "vivre ensemble" et l'immense apport que sont nos différences de pensées et d'agir pour notre groupe, il y a un possible dans l'intelligence. Il  est certes plus facile de rester tel un troupeau groupé,  bêlant les mêmes choses, aimant la même herbe ^^^^ et sourire pour la photo.

jeudi 24 janvier 2013

Assez de Cassez, songez à Rodolfo Cazares.

Qu'elle soit innocente et légèrement idiote ou coupable et rusée, peu me chaut. Assez de Cassez, ce matin le corps d'un otage français mort en Algérie a été rapatrié en France dans la plus grande discrétion, pas d'officiel, ni de journaliste, ce n'était certes pas un héros, sur le même tarmac l'après midi est arrivée Florence Cassez, la star, l'idole, la nouvelle héroïne  toute la presse l'attend la presse de questions, la belle aux ongles toujours aussi impeccablement manucurés, maquillage parfait, à peine légèrement décoiffée, parait souriante décontractée, enfin, elle peut jouer son rôle, elle le fait gentiment, prête à jouer aussi souvent que l'on veut, je le  crois sans peine.

On va avoir du Cassez ce soir à toutes les sauces, demain Cassez et sa nouvelle vie, après demain Cassez et son émission télé dont elle sera d'abord l’héroïne avant d'être l'animatrice. Un second livre surement et peut être un film où elle interprétera son propre rôle.

La France a les héroïnes qu'elle mérite, pas très glorieuse celle là, au mieux aventurière au pire criminelle, la procédure annulée pour vice de forme, il n'y aura, je crois, pas d'autre procès. Pendant ce temps là il y a 2115 français qui attendent dans des geôles étrangères leur libération, il y a des criminels, des moins criminels, des imprudents et des innocents. Pendant ce temps, un jeune musicien, franco-mexicain est aux mains de narco-traficants  mexicains, Rodolfo Cazares, et la presse n'en fait état, sa jeune femme désespérée essaie de crier afin d'alerter , elle ne rencontre que le vide dans son désespoir.

Il est vrai que dans un cas, facile, on a cherché à faire libérer une femme qui était en prison  pour le moins car elle vivait avec un  homme preneur d' otages,  des otages comme Rodolfo Cazares, gars prisonnier de criminel, lui sans n'avoir rien fait du tout est bien plus difficile à faire libérer. Surtout sans appui, sans argent.

Certes Florence Cassez est mignonne, le régime terrible de la prison mexicaine fut assez doux pour elle, grâce à .... Grâce à quoi d'ailleurs? L'intérêt que leur porte tous, comment? Pourquoi?

Je ne sais pas combien coûte un grand ténor du barreau parisien, ni ces multiples allers retours et  séjours au Mexique, et, je ne le saurais probablement jamais, mais je pense que c'est une entreprise demandant de vrais fonds. Je m'en étonnais devant mon homme qui, blasé, me répondit:

Son ex est un puissant criminel, il a du fric planqué, elle  savait où.

Ludivine Cazares, n'a pas d'argent, et sa famille et ses amis se battent avec peu de moyens.

J'aimerais que la France se batte pour Rodolfo Cazares  comme elle s'est battue pour Florence Cassez, mais je doute qu'il ait les moyens de provoquer ce type de combat, seule avant elle, Ingrid Betancourt, avait pu s'offrir, une telle campagne de médiatisation, elle sortit de la jungle, bronzée, en forme, maquillée aux ongles nickels. Je ne connaissais pas cet "effet jungle", au bout de quelques jours de camping, je suis dévorée par les moustiques, les ongles cassés et noirs.. Enfin, bref, je ne suis pas douée pour ce genre d'entourloupe je le crains.





                                     Rodolfo Cazares, sa femme Ludivine, pense qu'il vaut bien sa liberté!

mercredi 23 janvier 2013

PO SI TI VER

Deux de mes quatre enfants que j'ai eu au téléphone aujourd’hui, m'ont dit qu'il fallait positiver. Charlotte vivant à l'étranger depuis dix ans, a accusé les français d'être d'un pessimisme morbide, sans m'en accuser directement, je me suis sentie terriblement en pessimisme, donc, pas franchement positive; peu avant Camille m'avait dit peu ou prou la même chose, en France on peut s'en sortir, il faut cesser de regarder ce qui ne va pas, et y croire.

Du coup, j'ai chercher vainement un sujet drôle, amusant ou simplement positif. Je n'ai rien trouvé. Désolée. Alors tant qu'à faire d'écrire pour ne rien dire, je vais vous donner une recette fabuleuse de gâteau que j'ai inventé, enfin il existe surement quelque part, mais je l'ai imaginé, délicieux et de saison, je ne peux présenter une photo, car ce gâteau, sitôt fait est sitôt mangé.

Temps de préparation environ 10 mn, temps de cuisson, normale, à peu près une demi heure, en démarrant à 200° puis baisser à 180° au bout de dix minutes.

Ingrédients: trois petites pommes ou deux grosses, à peu près 140 gr de beurre, deux petits gobelets de sucre, environ 100 gr de poudre d'amande, 5 oeufs, de la farine et un sachet de levure.

Faire fondre le beurre dans votre vieux micro onde qui dégage des ondes épouvantable, mais c'est écolo, on garde les trucs tant que ça marche,  une fois fondu, y rajouter du sucre et mixer (pour le sucre c'est vous qui voyez selon que vous aimez très sucré, deux gobelets ou moins), lorsque le mélange blanchit y rajouter les oeufs entiers, en continuant de mixer, puis la poudre d'amande. rajouter la levure et de la farine, pour obtenir une pâte à gâteau normale, pas trop ciment, ni trop liquide (comme pour un gâteau yaourt)

Vous aurez préalablement, c'est à dire à la bourre, épluché les pommes puis les avez  râpé comme des carottes, les mélanger à la pâte.

Mettre la pâte dans un moule à manqué (il  ne manque rien, c'est juste un moule rond) que vous aurez recouvert d'un papier sulfurisé, laisser reposer environ dix minutes, afin que la levure puisse agir, enfourner et faire cuire.

Si vous arrivez à comprendre ma recette, vous savez la faire et la réussir, croyez moi, vous êtes douée! Mes gars de  15  à 61 ans adorent ce gâteau. racontez moi, si vous le souhaitez.

Mission réussie! Un billet positif.

Comme je suis en retard , j'illustre ce billet avec une méthode de positive attitude, qui vaut la mienne!


                                          Recette trouvée sur le Blog de Mélinette

mardi 22 janvier 2013

Fais moi de la place dans ton buffet!

Bien sûr que j'ai hésité à parler aujourd'hui encore de la France, enfin de la politique en France mais outre le fait que perdre des lectrices adorables mais démoralisées n'est pas satisfaisant, , l'idée que je puisse les enfoncer dans une déprime, m'est insupportable, alors aujourd'hui, un billet d'enfant gâtée.

Mon mari est arrivé avec 48 verres en cristal, superbes et que j'adore, il était certes convenu que l'on déménage peu à peu, mais je n'avais pas prévu qu'il commence ainsi à vider l'appartement, enfin, l'armoire à vaisselle de l'appartement.

Il avait bien fait de ne pas m'en parler je l'aurais engueulé, il a déménagé ces verres sans précaution particulière, tous en rangs d'oignons au fond d'une panière, du papier bulle entre deux couches de verres, c'est tout. C'est tout? Et oui, la route de montagne, le verglas et la neige n'ont pas fait frémir mon homme, un vrai homme de déménagement sans loi  ni peur.

Le résultat? Aucune casse. Mais un grand jeu de pousse-pousse dans la maison. Je ne déplace pas un tasse à thé sans envisager l'effet papillon.

Je range de la vaisselle dans quatre endroits, certes pas de verres en cristal partout, mais qui dit verres dit tasses, qui dit tasses dit assiettes et d'assiettes en couverts, de couverts en plats... Il y a à la maison quatre pièces où nous rangeons de la vaisselle.

 On n' abuse pas, nous sommes entre deux, mon homme et moi à vingt assez souvent, trente ou quarante personnes pour un baptême  et avons servi des repas jusqu'à une centaine de personnes un lendemain de mariage, donc au fil du temps, j'ai de quoi mettre la table pour un banquet, de famille, très nombreuse.

Je n'oublie ni la vaisselle de bébé, ni le masticateur pour les vieux, la prévoyance est mère des bonnes familles.

 Nous avons de la vaisselle donc dans la cuisine principale, de quoi faire vivre six personnes sans aller piocher ailleurs assiettes ou couverts, service à raclette et chinoises baguettes inclues. Un placard de l'entrée, située judicieusement entre la cuisine, la salle à manger, la terrasse et la véranda desservant le salon,placard  dévolu à l'apéro et aux "plus" de la cuisine débordant, saladiers fort encombrant, verres en tous genres, bouteilles idem... Dans la  salle à manger, un grand buffet est sensé contenir toutes mes folies et  débordements divers, de quoi mettre un couvert pour 60 personnes au moins, flûtes à champagne et  bougies anti moustiques, dessous de bouteilles, carafes, cendriers, rien ne doit manquer... Je crois pouvoir le doubler sans problème, mais de raison je sais, qu'il faut savoir trier. La quatrième pièce contenant de la vaisselle est la salle de la petite maison, chouette de quoi la submerger de tout et de rien, ce qui fut fait au début, peu à peu j'y met bon ordre, de la vaisselle et de quoi cuisiner et servir pour dix ou douze personnes, puis le surplus, quand même....

Il est difficile de tout faire tenir dans un espace raisonnable,  entre le service à thé si démodé mais venant de la famille Waterloo aux portes couteaux magnifiques ne servant jamais, des plats à poisson d'exception aux multiples saladiers. jamais je ne jetterai ce si joli bol, fêlé, retrouvé sous une tuyauterie défaillante en arrivant dans ma maison, de mes jamais et de mes volontés d'ordonner je fais mon mélange et je sacrifie, seule, ce que je pense devoir le faire. Conservant ce qui est utile et ce que j'aime, conservant aussi pour quelques temps ce que je crois devoir, un jour donner, lorsque mes enfants en auront envie.




                                    L'étape d'après est prévue, de quoi ranger  tasses et assiettes encore 


lundi 21 janvier 2013

Jours rouges.

L'hiver il neige, l'été il fait parfois très chaud, on appelle ça la canicule et ces non-évènements  qui devraient n'intervenir qu'en fin des infos histoire l'hiver de rigoler deux minutes des glissades, verser une larme hypocrite sur les pauvres qui ont froid et  admirer des gamins se lançant des boules de neige, prend actuellement la une de l'actualité, principal sujet, squattant les trois quart du temps des infos...

Aujourd'hui nous sommes en jour rouge, contrat tempo bien entendu! (contrat tempo EDF ). Depuis six mois j'ai enfin ce contrat qui me demande de calculer un peu ou alors de me laisser guider par mon intuition: jours bleus je fais ce que je veux, jours blancs, plus doucement, jours rouges plus rien ne bouge.

En clair, aujourd'hui, jour rouge, pas de ménage, pas de lavage, pas de repassage et pas de cuisine! Je plaisante un peu aux heures creuses des 22  jours rouges je fais marcher mes machines et je me sers d'autres énergies (gaz). Les jours blancs (43)  pas de four, pas de repassage  et les trois cent autres je paie bien moins que le tarif normal, sachant que tous les dimanches et jours fériés sont bleus et les samedis jamais rouges, cela devrait me permettre de réduire l'explosion inéluctable de mes factures.

J'ai aussi décidé que si EDF "grille" si vite ses jours rouges c'est que cette vénérable institution ne croit pas en un hiver froid et long, j'adore parfois être optimiste, j'ai dit parfois car de fait je suis réaliste tendance pessimiste.

En catimini l'Assemblée Nationale a voté la loi sur la tarification progressive de l'électricité. L'électricité doit augmenter au moins de 30% en cinq ans, avant  d'y intégrer le coût des projets énergies renouvelables. Les éoliennes ça coûte cher. On peut nous assurer que seuls les 25% consommateurs les plus gourmands paieront  cela ne me rassure pas, car  la base  de la consommation sera calculée sur les 25% des ménages consommant le moins: ceux qui ne font pas de cuisine, économisent lave linge et aspirateurs.... Et ceux qui ne passent pas la journée chez eux, ni leurs vacances et partent souvent en week end.




                                                   Prière de ne pas bloquer ou ralentir les compteurs!


Citoyens dormez tranquilles, on nous prépare aussi des tarifications progressives pour l'eau, projet cher aux écolos qui vous martèlent que l'eau est de l'or bleu,  que nos prés soient partout inondés, que  nos fleuves débordent  et que les nappes phréatiques se remplissent depuis quelques années cela les indifférent, des toilettes sèches pour tout le monde!

L'idée générale est de nous faire payer plus cher, pour tout. On nous prépare dans le plus grand secret  des impôts fonciers et taxes d'habitations progressives.  Je sais qu'on nous dira là encore que seuls les plus riches sous entendu, pas vous, paieront davantage, mais tous ceux qui ne se contentent pas des infos-météos savent que les collectivités locales s'endettent encore plus vite que l'état et que ces projets généreux  risquent de les mettre en faillite ( nouveau rythme scolaire non financé, logements sociaux..)

Si ce lundi matin, j'ai réussi à vous plomber le moral et que dans un sursaut de révolte vous vous dites, ça y est, j'émigre! Emigrez, mais sachez que l’impôt sur la nationalité est dans les cartons. Yann Galut (député du cher) vous prépare une prison fiscale, si vous ne payez pas il aimerait pouvoir vous déchoir de votre nationalité française.


On peut en rire, sourire, ne pas y croire, le fait est que la France a besoin d'argent, de beaucoup d'argent, incapable de faire de vraies économies et soucieuse de développer sa politique fort coûteuse,  tous les moyens sont explorés pour faire rentrer de l'argent, seul le Conseil Constitutionnel  (les sages) peut nous servir de rempart contre tous ces excès, pour combien de temps?  Sa composition jugée obstacle à la mise en place de la politique gouvernementale va être changée.

Finalement je comprends que les journalistes parlent de la neige, après rassurez vous, il y a aura le printemps et aussi l'été.....



samedi 19 janvier 2013

Couper les oreilles.

Victoria est encore avec moi, pour quelques heures, je lui lis tous les livres qu'elle veut, c'est à dire: Les Martine.

Un nul, mais moral, je viens de lui lire "Martine au parc", je lui fais des traductions simultanées, français d'autrefois, français d'aujourd'hui

Voiture d'enfant veut dire landau, landau c'est les maxi-cosy, tu vois?

Par chance, elle voit.

Elle grignote un bout d'ongle, j'ai peur qu'elle ne se fasse mal, et lui suggère de plus en plus fort d'accepter enfin de se faire couper les ongles, opération qu'elle adore autant que les autres enfants, pas du tout. Elle est sur le point de se faire mal, j'insiste elle accepte. Sitôt le livre lu, je me précipite sur un coupe-ongle et lui raccourcis ses ongles, à la fin, je lui dis:

Après on fait les oreilles!

Tu veux me couper les oreilles?

Légèrement interloquée mais pas plus que ça, m'a demandé Victoria. Le monde des enfants est surement bien cruel tout au moins plein de surprises.

Je fus prise d'un fou rire inouïe, mais réussis à lui dire:

Non, juste les nettoyer avec des cotons tige!

Elle se laissa faire, du coup,  sans moufter, depuis, elle raconte" Martine au parc" au salon, à la maison, à tous ceux qui l'entendent, et surtout nourrit encore son monde imaginaire, pourvu que les oreilles coupées soient oubliées!



    Jamais à la maison je n'eus le droit au Martine, trop BCBG, trop bourgeois, trop je ne sais, pour mon père, mais moi, j'adorais, du coup je me rattrape.




vendredi 18 janvier 2013

Qui est notre nouveau colocataire?

 Valentin nous a téléphoné cette après midi,  un bizut (prépa de première année) décide de changer de voie et de s'inscrire à la fac, interne au lycée, il cherchait une colocation. Je ne sais quel copain lui a dit que Valentin habitait un superbe appartement avec son jeune frère, mais de fait, il le savait et le grand coeur de mon fils ne fait jamais défaut. Nous sommes en colocation à partir de lundi, je crois, avec un jeune Thomas que nous ne connaissons pas.

Mon fils nous a parlé d'un mois, le temps que son ami trouve une vraie colocation, je ne sais pas trop, j'aimerais  pouvoir demander son nom de famille, le numéro de téléphone de sa maman, savoir si elle est courant, mais je n'ose pas, je sais que je me ferais envoyer sur les roses.

Je suis majeur maman, et lui aussi.

Limite ça me regarde pas qui vient dormir chez moi, le détail signifiant était que Valentin a demandé à parler à son père et pas à moi, il savait bien que je l'aurais assailli de questions et que l'accord eut été moins simple qu'avec son père

C'est le Thomas qui est déjà venu à la maison?
Ah, non? Mais il est bien élevé quand même?

En pointillé je devinais les réponses de mon fils, non, oui.

Pour combien de temps?
Un mois, ah, ok alors.

Il arrive assez souvent que notre appartement serve de lieu de rendez vous aux jeunes, disposant d'un grand séjour et d'une vraie cuisine, ils s'y retrouvent pour travailler et partager un repas. De même les lendemains de soirée, il abrite en urgence des jeunes. La dernière fois, mon mari a surpris un jeune endormi dans notre canapé, celui qui était hébergé dans le placard avait déjà  pris la poudre d'escampette, il reste d'ailleurs encore la cravate de l'un ou l'autre dans la chambre de Valentin.

J'étais assez choquée que mon fils ose ainsi faire dormir des copains dans des conditions si camping, il se défend en me rétorquant, qu'il improvise à quatre heures  du matin sans avoir eu de préavis et qu'il valait mieux un canapé que la rue en attendant les premiers trains, j'en conviens.



Mes jeunes ont presque tous pratiqués les échanges de vêtements, je te pique ton pull et te le rendrai un jour,  font partie du quotidien, je ne lave que rarement des vêtements que je connais lorsque Guillaume passe à la maison.

A qui est cette chemise?
Oh, à Camille il me l'a donnée.
Et ce sweet? Il est à Martin, il ne le mettait jamais.

Guillaume est reparti avec des chaussures de Valentin aux pieds, elles faisaient mal à Valentin , il les lui fait, sympa non?  Le stock de leurs affaires est variable et j'ai décidé de ne plus jamais m'offusquer, Alice prêtait même ses bijoux à ses meilleures copines....



La décontraction de mes enfants m'amuse toujours, le fait d'être les derniers d'une tribu se ressent dans ce genre de détails, ils savent qu'au fond de nous peu importe qu'il y ait quelques jeunes de plus à la maison, jamais je n'aurais osé faire cela chez mes parents, mais autre époque, autre famille, autres moeurs.
















jeudi 17 janvier 2013

Un cadeau



Ce matin, nous avions décidé d'emmener Victoria choisir son cadeau de Noël, avec nous dans un magasin de jouets.  En effet, ne croyant pas au Père Noël,  elle savait que le Père Noël de Mamina était en retard, de fait il ne l'était que parce que celle ci était en retard, j'avais vainement cherché sur le Bon Coin, une maison des petits malins (Sylvanian) mais, à chaque fois,, soit elle était déjà vendue soit il n'y avait pas d'expédition possible.

Nous sommes donc allés dans ce "King Jouet" et avec délice je me suis promenée avec cette petite fille dans un monde de fées, un peu magique, que présentait ce magasin pour elle. Je savais pouvoir lui expliquer que je ne pouvais lui offrir n'importe quoi, pas de trucs trop gros, par manque de place, pas de poupées avec cheveux, sa maman ne voulait pas avant ses 4 ans, pas de Barbie, elle en a déjà et je trouve cela un peu rapide, pas de...

La liste des possibles était encore très grande mais la raison  de cette petite fille est parfois  infaillible, une dînette alors qu'il ne lui manque que les verres? Tant pis, je donne à boire à mes poupées dans des tasses!

Sa déraison, tout autant naturelle, elle a perdu la tétine de sa poupée, et est prête à se faire offrir n'importe quel coffret pourvu qu'il y ait une tétine,  j'ai finalement déniché un petit pack où avec un bavoir, une culotte, un lange, du talc et autres babioles il y  avait cette tétine irremplaçable. Je sais qu'une totoche se trouve à la maison dans un recoin, je me suis mentalement promis de la rechercher au plus vite.

Une petite chaise haute blanche et rose, pile poil à la taille de ma petite fille et de sa progéniture a paru être le cadeau  idéal, Victoria adorait, j'aimais et savais que ma fille approuverait.

A la caisse la vendeuse nous demanda si on voulait des emballages cadeaux, Victoria en souhaitait et le dit gentiment, nous sommes allées assister à l'emballage des cadeaux. Au rayon papiers-cadeaux, une vitrine Sylvanian attira mon regard, je demandais à la vendeuse si elle ne me la vendrait pas d'occasion.

Je savais que ce magasin ne proposait plus ces articles, trop chers,  mais Victoria avait deux familles de petits malins et rêvait de meubles et maisons. La jeune femme hésita dix secondes, puis nous dit:

Si vous voulez, je vous la donne.

J'étais ennuyée, voire émue par tant de gentillesse, confuses, nous avons accepté. Le plus joli rayon de soleil du matin, petit cadeau de la vie.

Je ne sais pas ce qui a poussé cette jeune femme à nous faire ce cadeau, la gentillesse de Victoria? Son babil si amusant.....

De retour à la maison, alors que ma petite fille enlevait ses bottes de neige et son manteau elle me dit

Il faut toujours dire aux enfants de faire des bêtises, comme ça, ils n'en font pas!

Devant l'air interloqué de sa mère grand elle rajouta

Ça s'appelle de l'ironie

Air encore plus interloqué, je faillis lui expliquer que l'ironie n'était pas exactement cela, puis me suis souvenue que cette enfant n'avait que trois ans et neuf mois, on a le temps, ne pas mettre la pression. Un jour elle sera ado et nous paraîtra peut être un peu stupide, ou tout au moins moins incongrue.

Heureusement, depuis, elle joue aux petits malins et à la poupée, sans faire de remarque saute et rit, mais parle toujours et encore, je n'écoute plus.




mercredi 16 janvier 2013

Cohabiter avec une schtroumpfette

Je crois que c'est une grande première pour mon homme et moi, cohabiter avec un seul de mes petits enfants, Victoria qui nous connait très bien passe la semaine avec nous, il est convenu que si elle trouvait le temps trop long nous la ramènerions à Lyon chez ses parents avant. Pour le moment tout va bien!

Je réapprends à vivre normalement avec un petit enfant, étrange situation, où je m'astreint à ne pas écouter la radio, tente de ne pas dire trop de "gros mots" et surveille surtout mes conversations afin de ne pas traumatiser cette enfant. Etrange situation, où entre moment calme de sa sieste je peux jouer au Scrabble puis j’enchaîne sur un loto des fleurs qu'elle "adore" et la journée s'écoule doucement mais pas tant,  en essayant de ne pas oublier le goûter car mon mari la gaverait de chips dès 17h 30 pour me dire presque désolé au dîner:

Elle n'a pas faim, c'est normal elle a mangé des chips toute l'après midi

Alice si tu me lis ne me tues pas, ton père est intenable,  je dois  le surveiller lui aussi!

Définir le rôle des grands parents ne me parait pas évident, et encore moins celui que je dois tenir, celui d' une grand mère, je n'ai pas eu de grand mère paternelle et ne connaissais pour ainsi dire, pas ma grand mère maternelle que je voyais deux fois l'an quand j'étais en France, c'est à dire de temps en temps.

Je n'ai pu définir donc ce que j'aime ou pas chez une grand mère et trouver mes marques par rapport au repères posés, je n'en ai pas. La télé, les médias vous montrent des grands parents merveilleux qui poussent des petits vélos sans avoir mal au dos grâce à Phytalgic, pour moi c'est du flan, j'ai mal au dos et surtout pas du tout envie de pousser des petits vélos, enfin dans l'absolu, car là je devrais plutôt pousser une luge, mais la neige ne me plait que vue de l'intérieur de la maison dehors,  froid et mouillé ce n'est pas pour moi.

Nous instaurons alors  mon homme et moi des relations grands-parents, petits-enfants, sans trop nous occuper de ce que nous dit la société, j'ai instauré une règle simple, qui prévaut toujours.

Chez vos parents, dans votre maison, il y a des règles et vous devez vous y conformer, chez Pacha et Mamina il y en a d'autres et vous devez les respecter.

J'explique ensuite pour les plus grands que chaque maison, chaque éducation a des avantages et des inconvénients, que chaque parent fait ce qu'il pense être le mieux et basta! C'est une feuille de route qui me permet de vivre avec mes petits enfants sans m'épuiser ni m’essouffler à tenter d'endosser un rôle que je ne sens pas.

Chez nous il y a de grandes libertés et de grandes exigences, comme partout, mais ce ne sont pas les mêmes obligatoirement que chez leurs parents. Nous n'obligeons que très rarement un enfant à manger, lorsqu'il souhaite qu'on le serve, je lui sers de toutes petites portions, renouvelables comme il le souhaite,   mais j'exige (enfin selon l'âge) qu'ils finissent ce qu'ils ont demandé.  Je suis assez peu exigeante avec les bains et le brossage de dents,  je n'ai aucune attente dans leurs jeux, n'essaie pas de leur apprendre quoi que ce soit, enfin de façon consciente, mais tente tout de même qu'ils respectent "les conventions sociales" on dit "merci" et "s'il vous plait".



 En fait, je me comporte avec mes petits enfants grosso modo comme avec mes enfants lorsqu'ils étaient petits, durant leurs vacances, mais que le côté cool. Et JE PROFITE.

Pas d'ennui, pas de gâteau, pas de vélo, on fait ce qu'on veut! En essayant que l'enfant fasse aussi, dans la mesure du possible ce qu'il veut!

Pas d'objectif pédagogique, ni d'objectif éducatif, rien, et cela engendre du calme, nous sommes respectueux de ses horaires et envies, et elle respecte notre façon de vivre, au bout de 48 heures, c'est presque naturel, je sais que la semaine prochaine, je ne sursauterai pas si je dors jusqu'à 7h 15 sans avoir entendu ma petite fille, mais je sais aussi que son babil me manquera et que mon mari aussi trouvera la maison un peu vide.



                                   Vue du salon,  ce matin, après le biberon de Nesquick.


mardi 15 janvier 2013

Peut on mentir aux petits enfants?

Victoria est bavarde, très bavarde, j'avais oublié à quel point les petites filles peuvent jacasser du matin au soir, et dans sa petite tête trotte des idées qui se bousculent:  la mort, comment on fait des enfants et aussi le mensonge.

Elle est à mes côtés et se raconte un "Martine": Martine petit rat de l'Opéra et je l'entends dire

Elle veut danser, elle a si envie d'aller à la classe de danse pour apprendre à danser mais elle espère ne pas être morte à 12 ans...

Je suis obligée d'intervenir et de lui dire que Martine ne mourra pas à douze ans, que c'est bien trop jeune.

 Victoria m'a demandé hier soir, alors que je lui servais à dîner,  si les maîtresses pouvaient mentir. Méfiante je lui ai  fait préciser sa pensée.

La maîtresse m'a dit que j'avais tort et que le Père Noël existait, elle m'a demandé de ne jamais en parler avec les autres enfants.

Victoria avait reconnu le maître de la classe voisine dans son déguisement de Père Noël et en fit profiter tous ses copains, avant de se faire reprendre par la maîtresse.

Difficile d'expliquer à un jeune enfant que les adultes mentent parfois, je lui ai confirmé que le Père Noël n'existait pas mais qu'il ne fallait pas le dire aux autres enfants, sauf s'ils lui posent la question, auquel cas elle devait dire la vérité.

Victoria m'a avoué alors

J'adore mentir! Je mentirai.

Rapidement je me suis demandé si il était normal d'aimer mentir et de l'avouer, mes problèmes d'éducation furent balayés par l'urgence de la situation.

S'en suivit une discussion surréaliste avec cette si petite fille qui  pose déjà des problèmes de morale afin d'en tirer  des avantages. Il est bien, parfois de mentir, les adultes le font tous, pourquoi ne le ferait elle pas?

Puisque la maîtresse m'a demandé de ne pas dire la vérité!


 J'ai du lui réitérer fermement  qu'elle devait toujours dire la vérité, ou au pire se taire, ses yeux pétillaient et je ne suis pas certaine de l'avoir convaincue.

A défaut de la convaincre je lui ai affirmé ne pas lui raconter des choses fausses et que j'attendais d'elle qu'elle en fasse de même avec moi. Tant qu'à faire d'aborder ce sujet je lui ai dit quand même que les maîtresses pouvaient mentir et qu'elle devait croire ses parents.

Nous avons abordé alors le besoin de raconter des histoires pour le plaisir, et le fait que c'était tout à fait normal et sans problème à condition de laisser aux petites histoires leurs rangs de fables.

Pensant avoir fait le tour du problème elle se consacra alors à son dîner.

Je ne crois pas avoir à la maison l'histoire de Pinocchio mais peut être devrais je la lui raconter.

Lorsque j'étais enfant, je ne pense pas que les instituteurs racontaient des histoires volontairement aux enfants, il est vrai que nous ne fêtions aucun évènement en classe si ce n'était par des séances de dessins que l'on rapportait à la maison et de chants que nous apprenions. Le monde de notre famille et celui de l'école étaient bien plus étanches que maintenant. Le côté ludique y perdait mais ne revanche les domaines de compétences étaient plus clairement définis.




                                                  James Mayhew






Haro sur les cathos.

Taper sur les cathos est depuis très longtemps une habitude sans aucun risque en France. Les exemples de mépris que subissent les catholiques viennent d'en haut, Hollande a souhaité de bonnes fêtes de l'Aïd le 19 août  à tous les musulmans de France et c'est une bonne chose, il n'a pas souhaité un joyeux Noël à tous les chrétiens de France, ce n'est pas grave en soi , mais, révélateur.

La pétillante sottise de Duflot n'est jamais prise en défaut, cette douce Cécile songea un temps à réquisitionner les biens de l'Eglise Catholique afin de loger des mal-logés, semblant oublier que l'Eglise est déjà sur le front de la bataille, à Paris les paroisses ont lancé leur cinquième campagne  "Hiver Solidaire" accueillant depuis longtemps autant de SDF que possible (limité par le nombre de bénévoles).


Les responsables religieux furent entendus quelques minutes sans plus à l'Assemblée Nationale, représentant cependant  catholiques,  musulmans et juifs, tous unis contre ce projet de mariage pour les homosexuels, entre deux portes, à la limite de l'insulte pour tous les croyants, leurs expériences, leur humanité ainsi niées d'un trait.

Michèle Delaunay ministre du gouvernement actuel  a écrit, peu avant Noël: " Aujourd'hui,les catholiques condamneraient la Sainte Famille , un mari qui n'était pas le père, une mère vierge"

L'inculture religieuse me navre mais ne me surprend pas, la virginité de Marie n'est pas physique, mais spirituelle, elle est née sans péché originel, ce qui me pose d'ailleurs le problème de la pré-détermination mais quand on sait que le temps est une création de Dieu, le sujet devient complexe.

La semaine dernière Sergio Coronado, député EEIV a ironisé sur la première procréation médicale assistée qui donna naissance à Jésus. Cela n'a pas fait lever un sourcil. J'imagine sans peine le tollé si un député disait vouloir permettre le mariage des enfants de moins de 15 ans puisque Mahomet a épousé  une petite fille de neuf ans, Aïcha. Ce tollé serait juste de même qu'il est injuste qu'un élu puisse se permettre d'insulter la foi de tant de citoyens français, sont ils citoyens de seconde zone pour qu'on puisse les insulter toujours impunément?

 Vincent Peillon,  ministre de l'éducation n'a qu'une seule religion, le socialisme, l'école sera le temple de cette religion:

C’est bien une nouvelle naissance, une transusbtantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi. [La révolution française n'est pas terminée, p18]

 Haro sur les cathos!

Tous ensemble, sans faiblir ni hésiter, faisons de la discrimination à tous les stades il faut, pour le pouvoir en place éradiquer cette engeance et à défaut  la discréditer complètement: réacs, fachos, les cathos.


Les Femen, à la poitrine nue marquée  "Fuck Church" voile de religieuse sur la tête sont victimes des affreux cathos  tradi qui ne se laissent pas asperger de liquide simulant du sperme sans protester, les journalistes ont tous ou presque pris fait et cause pour ces femmes, quand même ces réacs n'ont aucun sens de l'humour, coincés comme ils sont, de vraies grenouilles de bénitier! Que des enfants en poussette aient pu avoir eu peur de ces hystériques et qu'il ait fallu en venir aux mains pour les repousser est regrettable, mais j'estime l'action des Femen similaire à celle des casseurs, violente et cherchant la confrontation.



                                         Puisqu'on vous dit que c'est de l'humour!




L'art sert aussi de caches  aux pires sacrilèges, Le Christpiss, crucifix plongé dans de la pisse exposé dans un flacon, à Avignon, fut jugé très intéressant, c'est de l'art, Andres Serrano  aurait il osé le Coran souillé de merde dans un flacon? Braver la Fatwa demande du courage, se moquer des cathos c'est trop facile,  dans ma mémoire encore cette merveilleuse pièce de théatre où le Christ change les couches de Dieu, le père et se retrouve couvert d'excréments... La thématique du pipi-caca appliquée à la Bible devient de l'art dans l'indifférence générale.

Ce mépris vulgaire et parfaitement stupide ne me fera pas mener une Fatwa, mais m'obligera à défendre mes valeurs chrétiennes et par extension ceux qui en  sont victimes.


Hélas la conscience collective a retenu des Evangiles le truc de l'autre joue, ils ont oublié la colère du Christ contre les marchands du Temple, et sa réelle signification.



lundi 14 janvier 2013

Victoria chez nous.

Alice nous a confié petite princesse pour la semaine, nous avons foncé ce matin à Lyon la récupérer, avons déjeuné avec Guillaume et Alice, admiré le petit lardon de six mois, qui est, est à vrai dire et pas parce que je suis la mère grand , magnifique, mais ne faisant vraiment pas toujours ses nuits, pire adepte du co-dodo et  de préférence dodo au sein...

Alice ayant décidé de "régler" son bébé, c'est à dire de le faire dormir dans son berceau et aux bonnes heures a préféré nous confier sa petite fille afin de se simplifier la tâche.

De retour dans notre maison glaciale,nous avons mis le chauffage à fond puis sommes allés dans un magasin pour acheter gros chandail et bottes de neige  à notre petite fille à la garde robe un peu trop citadine pour notre environnement.

Fou rire dans le magasin de fringues, quand Victoria me dit:

Bon on fouille chacun dans son coin, toi, tu cherches par là, moi, je cherche là!

Victoria exprimait ainsi sa volonté de choisir un beau chandail à son goût avec "des fleurs", me tendant une jolie veste en 2 ans, je lui dis

C'est du deux ans, c'est trop petit pour toi, il te faut du quatre ans.

Elle me répliqua

Tu veux dire du trois ans et neuf mois!

J'avais oublié à quel point faire du shopping avec des petites minettes pouvaient être fatigant parfois. Le tour au super marché fut assez sportif aussi, premier tour dans les rayons pour le choix de la princesse et alors que nous étions sur le point de passer en caisse,je fis remarquer à mon homme que pour nous, il n'y avait pas grand chose, re tour du magasin où j'ai fait un petit super marché avec des légumes,  comme des poivrons rouges, du fromage qui pique et autres choses étranges pour les palais d'enfants.


Ce soir, retour à la maison il y fait 11°, visite dans la salle de jeux, où Victoria sans hésiter choisit une maison pour des petits personnages, le cube de mobilier et de bonhommes, une poupée, de la dînette  un lit de poupée et quelques livres que nous avons descendu, la salle de jeux n'étant pas chauffée et de toute façon bien trop loin même pour une petite fille de 3ans 1/2, pardon trois ans et neuf mois.

Victoria est persuadée qu'à quatre ans, elle sera grande, et pourra vivre seule, elle a déjà prévenu sa maman qu'elle mettait tout le monde à la porte de  son appartement, elle rêve déjà du "enfin seule", et en attendant estimait que vivre chez son Pacha et Mamina pour toute sa vie est quelque chose d'enviable, j'en profite mais sais que dans quelques jours elle sera heureuse de retrouver sa petite famille et même son  horrible petit frère.



dimanche 13 janvier 2013

Manifestation festive

Intentionnellement je ne parlerai pas de ce qui a provoqué une telle manif, je l'ai dit,  et redis, ça saoule!  Je  vais raconter ici simplement ma journée et mes impressions enfin, je vais essayer .

Très tôt, nous sommes partis ce matin, très difficile, il faisait froid la météo nous annonçait un temps pluvieux... Nous ne serons pas si nombreux et cela ne sert à rien, la loi passera.

Oui, mais, si on ne manifeste pas quand on estime devoir le faire car une loi qui peut paraître anodine à beaucoup car cela ne changera pas leur vie, voir souhaitable pour que "tout le monde soit heureux ", vous parait, à vous, insouhaitable,  il faut le dire car  nous sommes en démocratie.

Dès que nous sommes sortis de matin, nous avons compris que le train serait rempli de gens comme nous, qui ne voulaient pas de cette loi. Arrivés à Paris, des GO nous attendaient sur le quai, les GO sont tous très jeunes, enfin moins de 25 ans, ils sont très nombreux, souriants, vêtus de tee shirt jaunes, maquillés de bleu ciel et rose, ils distribuent des tracts avec textes des chants et slogans et des petits drapeaux, ils indiquent aux bouseux que nous sommes la ligne de métro qui nous conduit au départ.

Métro bondé, des gens tous ensemble, ambiance festive, on se presse vers le point de départ. Nous étions nombreux donc obligés d'avancer sur la chemin de la manif, il y avait des jeunes, des vieux, des très jeunes, des très vieux, des très très jeunes et des très très vieux, j'aurais préféré que cette dernière catégorie reste dans ses pantoufles mais les vieillards qui ont fait la guerre adorent rigoler, sous des airs très sérieux et là, ils ne se sont pas privés.

Il y avait des avocats en robe et nous criions "Ne touche pas à mon code civil!"
Il y avait des vieux avec  des pancartes autour du cou qui disaient "Je veux du sexe et pas du genre!"

Les gens sont très amusants, parfois.

La manif fut longue, très longue, les gens chantaient et dansaient, j'ai vu une très vieille dame réciter son chapelet, j'ai vu quelques familles musulmanes, mais pas beaucoup, j'ai vu des pauvres et des riches, j'ai surtout vu, une envie folle de défendre nos valeurs en riant.

Les slogans ?

Taubira t'es foutue les familles (ou  français) sont dans la rue! 
François ta loi, nous on la veut pas!
Un père une mère c'est complémentaire, deux pères deux mères, enfants sans repère!


Arrivés au Champ de Mars, il s'est mis à tomber un petit crachin froid, sur les grands écrans des témoignages d'homos qui ne veulent pas du mariage et le disent pourquoi, mais qui veulent du droit à la pension de reversion et à l'héritage de son conjoint.

  Très vite mon urgence était une pause dans une brasserie, toutes prises d'assaut, alors crevés nous sommes partis très vite nous réfugier près de la gare, bien avant la photo, il y avait dans tout le quartier des gens qui arrivaient et d'autres comme nous qui rentraient.


Je sais que cela ne servira à rien, mais on l'a fait, et moi, je suis prête à recommencer. le billet de train était très cher, si je n'étais pas allée manifester j'aurais pu m'offrir ces ballerines mercredi et aussi d'autres choses dont j'ai bien besoin, mais l'important dans ma vie n'est pas dans ce matériel, et surtout j'ai la chance de pouvoir encore faire ce choix.



Dans un jour, dans dix jours où et  quand on me le demandera, je recommencerai, car  mon idée de la société n'est probablement pas la meilleure, ni la plus juste ni la plus parfaite, mais je suis citoyenne, française, et puisque je suis en démocratie, je vais défendre mes idées.

Il sera triste le jour où les gens ne bougeront plus, car à l'Assemblée Nationale c'est plié.









Tranche de vinyle.




Un jour, une musique, une histoire.

 Je suis très fière de mes enfants,  de tous, sans exception, je parle moins de ceux qui préfèrent la discrétion, mais ceux là, cherchent et trouvent la lumière.


Ils viennent d'ouvrir un blog de musique,  "Tranche de vinyle"

Leur blog est magnifique, "leur" car deux de mes fils tiennent pour le moment ce fil.

  En bémol: Je n'aime pas quand ils disent du mal de David Bowie, mais nul ne peut être parfait, même pas mes fils!

Lorsqu'on élève des enfants on raconte souvent les moments compliqués, ou alors les moments glorieux, mais assez rarement les surprises que l'on a,  surprises plaisantes lorsqu'on constate que nos jeunes savent écrire, pour parler  de leurs passions, Tranche de Vinyle est consacrée à la musique.

Hubert passe l'essentiel de son argent de poche dans des achats de livres, sur ses oreilles un casque, et lorsqu'on tend l'oreille on entend souvent du  Mozart. Mozart est sûrement le musicien le plus écouté à la maison, Camille en fut tellement fan qu'il avait habituellement comme pseudo "Amadeus" dans les jeux sur internet, Guillaume un temps signa Wolfgang.  J'ai découvert par la suite que Mozart est né un 27 janvier, comme Camille. Camille veilla à l'éducation de ses jeunes frères qui possèdent tous une "compil"    de Mozart mise dans les mémoires de leurs i pod.

Mais si je savais leur amour pour certains musiciens et beaucoup de chanteurs et groupes, j'ignorais l'étendue de leur culture musicale.

Souvent je pense à ce poème si galvaudé de Khalil Gibran, vos enfants ne sont pas vos enfants mais ils sont les fils et les filles de la vie. La vie m'a comblé.

Il ne se passe guère de jours sans que l'un ou l'autre ne me téléphone, avant hier trois de mes aîné m'ont téléphoné et je suis toujours heureuse de bavarder avec eux, mais j'aime encore plus connaitre leurs vies sous un autre jour, et par ce blog, je découvre des nouvelles facettes de la personnalité de mes fils que j'ignorais et cela me plait.



vendredi 11 janvier 2013

Enfant sans père (Le Nouvel Obs)


"Mais pour l’enfant, que se passe-t-il ? Jusqu’à ses 3 ans, il n’aura généralement que son cercle familial comme référent, donc pas d’autres sources de comparaison. Sauf qu'une fois scolarisé, les questions surgissent souvent de la bouche des autres enfants : "il est où ton papa ?", "il s’appelle comment ton papa ?", "mon papa, c’est le plus fort et toi t’en as même pas".

Il ne faut pas croire que le monde enfantin est doux et bienveillant. Au contraire, les enfants entre eux ne se font aucun cadeau ! C’est un monde sans détour, ni précaution verbale ! D’où des impacts psychologiques possibles pour l’enfant sans père.

Difficile construction de l'image de soi

Un enfant en développement a besoin de relations avec ses deux parents, sa mère et son père. Il existe des phénomènes spécifiques d’identification. Selon son sexe, chaque enfant choisira son support de projection, son père ou sa mère. Dans le cadre d’un enfant non reconnu par son père, la mère ne lui donne pas ce choix. Il doit donc s’identifier à sa mère.


Lorsque le garçon abordera la phase œdipienne, il n’aura pas de frustration, ni d’envie symbolique de meurtre du père puisque ce dernier n’existe pas dans son vécu. En revanche, il ne disposera pas de figure masculine pour se structurer en tant qu’homme et peut, à cet égard, rencontrer des difficultés psychologiques.

Pour une fille, ses pulsions d’amour "incestueux" au sens psychanalytique du terme ne pourront pas se projeter sur son père. Elle devra donc choisir un autre support, qui sera "forcément moins bien" qu’un père présent. Plus tard, ses relations avec les hommes risquent d’être dommageables et complexes à cause précisément de cette absence paternelle.

La construction de l’image de soi est particulièrement difficile au cours de l’enfance. À partir de 6 ans, elle a même tendance à se complexifier. L’enfant comprend alors clairement qu’il est issu d’une union dans laquelle il n’était pas désiré par le père. Même avec tout l’amour qu’il reçoit de sa mère, une faille restera toujours, celle de l’amour paternel qui fait défaut.

Autre aspect non négligeable : l’enfant peut être vécu comme "un souvenir" du père. Autrement dit, il n’est pas considéré par la mère comme un enfant à proprement parler mais comme celui qui comble ses désirs de maternité et qui concrétise l’absence de son compagnon.

Recherche un père désespérément après une vie en parallèle

Lorsque cet enfant devient adolescent puis adulte, la compréhension de la situation est encore plus vive. Avec à la clé des risques de jugements envers la mère plus prononcés d’autant plus que tout individu a besoin de connaître ses origines. Privé d’une partie de ses origines, un individu ne peut pas se construire de manière équilibrée. Il est presque comme un arbre sans ses racines et il ne peut pas grandir pleinement. L’enfant issu de cette union va forcément chercher à mettre un visage sur son géniteur, son père. Il se lance alors dans une recherche désespérée, en quête d’identité.

Parfois, cet enfant atteint son objectif et parvient à sonner à la porte de ce père biologique des années plus tard. Deux scénarios sont alors possibles : le père accepte son enfant ou il le rejette totalement. Dans ce dernier cas, la faille narcissique de l’enfant s’agrandit. Il a été rejeté une première fois lors de sa conception et lors de sa petite enfance, il l’est à nouveau à l’âge adulte. Avec un tribut psychologique souvent lourd à porter."

Le nouvel obs, article du 11/01/2013

Je vous rassure tout de suite cet article n'est pas CONTRE le mariage des homos mais contre Rachida Dati, ouf on respire, mais moi j'ai rigolé. Angélique Cimelière, est psychologue clinicienne, autrement dit on ne plaisante pas avec ce qu'elle dit.

C'est juste un clin d'oeil pour mettre le doigt sur ce désastreux  impact sur les enfants d'élever un enfant sans son père, je vous dis pas les méfaits si c'est sans sa mère^^^^^^






jeudi 10 janvier 2013

Souvenir d'Ocelot.

En marge de ma vie quotidienne, le grand titre de la petite fille emmenée au commissariat a fait remonter en moi, le souvenir de mon chien de multiples fois emmené  tant de fois au commissariat de police, bizarre association d'idées, j'en conviens, mais si je n'avais pas envie de me souvenir de mes enfants recherchés au poste, celui de mon chien remontait à ma mémoire.

Ocelot, était un épagneul français que j'avais récupéré à la SPA,  il était  fugueur, enfin promeneur invétéré, ses anciens maîtres ne sachant plus quoi faire avaient passé la main de guerre lasse. Et durant plus d'une dizaine d'années, un de mes soucis  dans ma vie quotidienne était que mon chien ne se promène pas partout "à sa guise". Ce chien est mort il y a deux ans et je le regrette encore, lui pardonnant tout, même les heures de frayeurs que j'ai passé à le rechercher, la crainte qu'il ne provoqua un accident...

Une fois, usée, j'ai moi aussi appelé la SPA où je l'avais pris leur expliquant ma vie, leur demandant de le reprendre, ils ont refusé gentiment en me disant qu'ils ne pourraient plus  confier ce chien, et devraient l'euthanasier, la dame m'a réconforté et je l'ai gardé, simple coup de déprime car je venais de me faire engueuler pour la xième fois car  Quand on prend un chien on s'en occupe!.

Mais même  en  rentrant d'une immense balade en forêt il  ne pouvait accepter de rentrer à la maison sans avoir fait, seul,  son petit tour de quartier. Afin de s'évader il grimpait dans les  arbres de ma clôture aux branches basses après s'être hissé sur le muret,, sautait un grand portail, creusait le ciment d'un  mur, rognait les planches des portes, secouait les targettes jusqu'à ce que la porte se libère, rien ne l'arrêtait ou alors il braillait durant des heures, un supplice pour tous.  Lorsqu'il se taisait ou il travaillait à sa liberté ou il avait réussi à s'échapper.

 Il avait ses habitudes, et savait parfaitement traverser aux passages piétons en attendant le petit bonhomme vert, mon mari pense qu'il avait appris tout petit. Il avait aussi malheureusement appris à adorer les cafés, où il tentait par tous les moyens d'entrer et les SDF qu'il adorait. Lorsque je cherchais mon chien, je faisais souvent le tour du quartier bar par bar, un temps je le retrouvais toujours dans celui où il avait un copain labrador, un autre temps il préférait le foyer de SDF.  Les habitués des bars le connaissaient ainsi que tous les SDF, ainsi d'ailleurs que tout le quartier. Une fois  j'ai dû aller le rechercher à l'autre bout de la ville attaché devant un centre commercial, alertée par une commerçante, un si joli chien propre attaché par un bout de ficelle avait attiré son attention.

Un temps ils revenait sans collier, je lui achetais alors de jolis colliers, je les ai remplacé alors par une  simple chaîne, il se laissait aussi prendre sa médaille gravée que je faisait éternellement refaire, puis heureusement ce jeu d'adolescents a cessé, et si ce n'est qu'il laissait parfois son collier au bout d'une attache, les pertes furent moins fréquentes.

Nous essayions de lui imposer un rituel,  en semaine deux grandes balades par jour avec moi, un jardin toute la journée, en dehors de ses pauses maison, et  seulement deux petits tours tout seul. Le week end et les vacances l'emmenait soit à la mer soit à la campagne   Il trouvait sa résidence un peu trop surveillée à son goût. De fait, il respectait plutôt bien les heures de repas et sortait rarement le soir, il préférait dormir dans sa corbeille au quotidien, mais parfois sa vie amoureuse, amicale, sociale,  l’entraînait fort loin,  bien plus longtemps.

On me disait l'avoir vu seul dans un bus, on ne prête qu'aux riches, mais je l'ai  vu traverser à la nage une anse afin de rejoindre l'autre rive, et faire mille choses épatantes, l'aurais je vu à vélo que cela ne m'aurait pas surpris plus que cela, sauf qu'il avait horreur de la luge donc je suppose qu'il détestait aussi le vélo.

Plusieurs fois je suis allée à la fourrière, après quelques fois, ils ne me faisaient un prix de fidélité, un peu plus tard, les policiers de la brigade canine m'appelait directement, ils étaient un peu ennuyés car obligés de le récupérer, même si le chien était couché devant mon portail, tout en  sachant parfaitement que rien ne pouvait retenir ce chien qui était par ailleurs adorable. Ocelot avait réussi  devant leurs yeux, à sortir d'une cage destinée aux chiens de sa taille, il allait jusqu'à se faire mal mais ne supportait pas d'être enfermé depuis lors mon  chien attendait sagement sous leur bureau que je vienne le chercher, les policiers lui donnaient des petits gâteaux et autres douceurs, mon chien adorait se retrouver au poste de police.

 J'ai assisté une fois à l'intervention de la brigade canine qui récupérait un de ses voisins, copain labrador, devant le portail de sa maison, j'aurais aimé qu'ils fassent entrer le chien dans le jardin, en effet,  il ne savait ouvrir le portail et sa maîtresse était partie travailler, en vain, la loi le leur interdisait, j'avais pourtant ouvert la porte qui n'était pas bouclée. Les policiers riaient car Ocelot, en laisse, tentait  sans y réussir car je l'en empêchais, de sauter dans le coffre de leur fourgonnette. Les policiers de la brigade canine m'ont raconté avoir leurs habitués dans le quartier, autres chiens baladeurs:  labradors, braques, épagneul King Charles, pour lesquels les maîtres avaient pourtant refait la clôture de leurs jardins, j'en connaissais certains.

Vivant souvent  à la campagne cela paraissait  un peu plus simple, enfin en théorie car mon chien descendait en ville, se baigner tous les matins dans la Dore  l'été  et faire le tour des commerçants l'hiver. Hélas certaines personnes  lui donnant à manger  sur le parking du super marché, mon chien  y faisait volontiers la manche et se retrouvait régulièrement à la fourrière!

J'entends encore les gens me dire:

Mais il a  faim, madame, il mange tout ce que je lui donne.

Je faisais alors remarquer qu'il avait plutôt cinq kilos de trop et que seule sa gourmandise le poussait à manger pizza et pain au chocolat!

Ses grands yeux marrons clairs exprimaient tout le malheur du monde, il savait y faire pour apitoyer les gens.

La seule fois où je crois que mon chien a failli vraiment changer de maître de son propre gré fut quand il découvrit une fête foraine, il a adoré vivre trois semaines avec les forains, finalement, à mon grand soulagement, il est resté avec nous.

Lorsque je parle de reprendre un chien j'envisage toujours de prendre un épagneul français, mais  en y réfléchissant je ne suis pas certaine que ce futur chien soit si sympa et si intelligent, ni que je sois prête encore à courir derrière un chien nuit et jour.


                     
                                Parfois, je consulte des petites annonces, puis très vite, je renonce.