vendredi 3 février 2012

Aimer est renoncer.

Mon homme est parti se promener, en gros je sais dans quel secteur, sans bonnet, sans blouson imperméable, pire sans blouson jaune ou rouge!

Sur mon insistance, il a pris un bâton ferré, et a rigolé!

Il est parti, il ne risque rien, sauf s'il glisse et que sa cheville lâche, et depuis quelques années, bien qu'il soit jeune encore, et  surtout en hyper bonne santé, je m'inquiète lorsque je le vois partir, bûcheronner ou se promener pour observer la nature, les animaux, leurs laissées et tout ce qui fait, je le sais, son plaisir de vivre, ici, à la campagne;


Vue de mon salon, désolée, photos sombres, j'ai essayé avec ou sas flash, n'ai pas vu grande différence, j'envisage, sérieusement, deux choses, changer d'appareil enfin, en avoir un plus performant gardant celui ci dans ma poche, et sinon, pire, stage photo, j'aimerais que mes photos représentent ce que je vois, c'est rarement le cas, dommage.

Lorsque j'ai rencontré mon mari à Fort de France, je n'imaginais même pas que de tels mondes froids et glacés existaient vraiment, je le savais intellectuellement mais n'avais aucune idée de c e que c'était, de même que j'ignorais tout ce que l'amour que j'ai pour mon mari puis pour mes enfants m’entraînerait à faire, moi qui crie dès qu'on m'approche, "ne me fais pas prisonnière" je me suis fait prisonnière et l'accepte intellectuellement pour mes enfants tant qu'ils sont jeunes et mon homme advitam eternam.

Mais alors qu'il part sans bonnet ni écharpe et qu'il fait -15° dehors sous abri, crapahuter dans je ne sais quelle forêt, il rit lorsque je lui dis que j'ai si peur, qu'il tombe ou glisse, je sais avoir un peu en avance, la peur des gens qui vieillissent, mon mari pas si vieux mais déjà pas si jeune, maigre, en plus, me parait imprudent, et si dans notre ménage le contrat fut: ne pas infantiliser l'autre, vu, que lui, ne le tient jamais, je peux râler, pire trembler.

L'amour sans protection, l'amour sans infantilisation, l'amour qui n'est ni indifférence ni distance, je ne sais pas.


Sophie, je pense à toi, j'essaie mais je crois qu'il me faut un appareil plus performant, je suis très tentée, et crois que je craquerai!


Qu'est ce que l'amour, je ne sais pas, mais je sais que je hais depuis toujours l'homme qui partage ma vie mais que lorsqu'il entre dans la pièce où je suis, mon coeur s’accélère, je t'aime et je te hais, je ne sais te protéger, et ne veux que tu me protèges.

Depuis que je suis enfant je hais être prisonnière, maman m'a raconté après la naissance de Victoria (il y a deux ans et  demi, et plus de cinquante ans après ma naissance) avoir été marquée, voire meurtrie, même si cela elle ne me l'a pas dit, car toute petite, naissant, je la repoussais.

Je déteste les câlins, j'adore câliner les touts petits, mais si je sens les gêner, j'arrête, pour moi c'est presque du viol de sentiment.


Mon homme  parfois m'enserre dans ses bras, je crois mourir, je l'aime mais j'ai peur. Je ne sais pas si je suis ainsi  conçue ou si cela est le résultat d'expériences, mais je hais que l'on touche, ou que l'on m'embrasse, pire que l'on me tienne enfermée, je crois alors étouffer.

Tiens, j'y pense, demander à maman, si je n'avais pas le cordon autour du cou en naissant, cela pourrait être une explication


On est d'accord,  j'achète un autre appareil photo?

Pour mon mari, j'ai renoncé à bien des choses, je savais l'étouffer sinon et quoi de pire qu'un lion en cage, tournant dans son appartement, ou sa petite maison, faisant mine d'être heureux entre bridge et  réunions. Nous avons quitté peu à peu notre destin, je l'ai laissé, partir sur les pistes qu'il aimait, j’essaie néanmoins de préserver mon minimum carré de survie, depuis toujours je sais survivre, seule, et demain, si tout va bien, j’écrirai pourquoi et comment écrire une vie en dehors des pistes tracées, seul, on peut être plus soi même.


Et là j'ai pitié de vous, ne mets pas mes photos moyennes, mais si vous saviez ce que mes vues sont belles,  ici, j'ai 16°, dans l  a cuisine, 13 ou 14 et ailleurs je ne sais pas, mais entre huit et dix, je n'ai pas froid, bien équipée: laine et soie+ laine et cachemire + polaire, tout va bien, elle est pas belle la vie?








9 commentaires:

zenondelle a dit…

Mais c'est bien quand même que tu le laisses partir seul, j'ai toujours pensé que nos hommes étaient comme Ulysse, les laisser partir, les voir revenir ... Et puis pour l'appareil, c'est une bonne idée ... (si tu as besoin de conseils précis pour choisir, je peus demander à mon homme qui est féru) Et puis moi aussi j'aime passer chez toi, on s'y sent bien, on sent le solide, et même si tu n'es pas tactile, on devine quand même la chaleur de ton foyer, sa solidité ! Merci pour ton si gentil passage chez Zénondelle.
je t'embrasse

zenondelle a dit…

oups je "peux" ... Il faut que je prenne l'habitude de relire avant d'envoyer ...

Camille a dit…

Hors sujet:

Maman, tu ne m'as toujours pas envoyé le lien du site de ton brocanteur/antiquaire malgré ma relance. Et comme je sais que tu viens ici plus souvent que tu ne lis tes mails ^^

Merci !

Ladywaterloo a dit…

Camille, mes antiquaires-brocanteurs de génie n'ont pas de site!

Invite ton pote à la maison ou alors, mieux proposes lui une escapade chez le décorateur-antiquaire, génial, dont je t'ai parlé, chambre d'h^tes superbes, idées à foison et prix serrés.

On peut en profiter pour aller "prendre langue" avec le brocanteur arménien, si fantasque et fantastique.

En attendant, voici le site auquel tu penses, et deux autres, à choisir, aux loisirs:


http://laliberteantiquite.free.fr/cariboost1/index.html

http://www.interencheres.com/ventes_aux_encheres/etude.php?clef_etude=63002


http://www.lexpress.fr/styles/voyage/ambert-l-auvergne-buissonniere_916425.html

francoise a dit…

horreur des brocanteurs,
n'aime pas les vieux trucs...

Clo a dit…

ah tiens, je me sens moins seule avec mes températures basses dans ma vielle maison ;-)
J'ai toujours un grand plaisir à lire ces billets si personnels et lancent ma machine à cogiter... (merci ;-))

Anne** a dit…

Une conférence hier soir. Dans un énorme bâtiment. Thermostats réglés sur 25° ! Epouvantable chaleur qui empêche de penser normalement.
La salle de gym : 22° quand on arrive. Soixante personnes qui s'agitent font bien évidemment monter encore la température. J'ose entr'ouvrir une fenêtre pour aérer quelques instants. Plusieurs furies se précipitent : "tu veux nous faire mourir ! tu as vu la température qu'il fait dehors ?"
Je vais chez beaucoup de gens qui ne portent jamais de lainage, sont bras nus chez eux en plein hiver.
Le théatre est chauffé avec tous les bâtiments municipaux jusqu'au mois de juin parfois ! Il y fait également une chaleur épouvantable. Idem pour les salles de cinéma.
Je me sens maintenant tellement mal dans ces endroits surchauffés que j'hésite parfois à m'y rendre.
Nous dormons depuis toujours dans une chambre sans chauffage, fenêtre entr'ouverte même en plein hiver. Avec une superbe couette en duvet, tellement légère et chaude.
Je sais ce n'est pas un exemple ...
et que la maison n'est pas forcément très confortable, avec des températures très variables quand on traverse les couloirs. Mais ça m'est égal, je me sens mieux comme cela, et suis de plus en plus intolérante, je le reconnais, avec ce gaspillage d'énergie. (je reconnais que je dois gaspiller de plein d'autres manières ...et que je devrais sans doute me montrer plus compréhensive).

zenondelle a dit…

D'après mon homme à qui je viens de montrer tes photos, ton appareil doit juste avoir un mauvais réglage (effet bleuté), que tu as dû enclencher sans t'en rendre compte.
Doux week-end

Ladywaterloo a dit…

Hum, il va falloir, côté photo que je consulte ma notice, ou pire un homme! <mon appareil est de bonne marque, j'ai oublié laquelle, mais je vais vraiment devoir regarder, j'ai déjà sorti la notice!

Ce matin, il faisait froid dans ma chambre, sous la couette je ne sentais rien, mais je n'osais sortir une main sans craindre de la voir geler.


Pris d'un vieux doute, j'y ai relevé la température, 6°.... Pas froid pendant la nuit, mais dur de se lever! Mon mari fut, lui, pris d'un doute pour la salle de douche du second étage, -3°, là danger, il avait vidangé le circuit d'eau de la petite maison, mais le second n'étant pas isolable du reste, il a confectionné un volet amovible ne je ne sais, quoi plastique et on a allumé un radiateur "hors gel"