Le Point - Publié le 26/01/2012 à 00:00
La solitude a aussi des avantages. Explications.
J'adore réellement ce genre d'article, iconoclaste, sans réel but, ni finalement comme tout ce dont on nous abreuve réelle étude. On pourrait aussi penser que les gens ayant du mal à élaborer une pensée personnelle structurée s'épanouissent plus facilement dans les groupes, ou que parfois, besoin de se reposer, on se fie, un temps à l'opinion du groupe, mais nous n'en saurons pas vraiment plus. Il est évident que les personnes les plus fragiles ou les moins sûres d'elles mêmes se référeront à un groupe quel qu'il soit, du groupe de sport à celui de sa paroisse, du groupe de son scratching à celui de foot afin de savoir quoi penser sans se fouler, nous le faisons tous, d'ailleurs pour la plus part du temps, par besoin d’efficacité, ce problème mérite t-il d'être réfléchi personnellement ou puis je prendre la "vox populi" comme réalité tangible.
La "vox populi" en général ne se trompe guère, s'appuyant sur une expérience de toujours, sans manipulation, le bon sens prévaut, sans manipulations mais depuis toujours les populations sont manipulées, du clergé à la télé, les manipulateurs des esprits ont toujours existés.
S'appuyer sur un groupe est toujours confortable, pour être pleinement admis il vaut mieux montrer patte blanche et peu d'esprit critique, chacun ainsi remplit le rôle qui lui est imparti. Il est bien plus facile de laisser un groupe penser à sa place, penser est très fatiguant, cela demande d'élaborer une réflexion, trier ses critères, faire des choix, s'impliquer et accepter aussi de parfois se tromper. Penser comme la majorité de ses concitoyens permet de prouver son adaptabilité , sa cohérence sociale, au pire si le groupe se trompe, vous vous être trompé, comme tout le monde, la faute collective n'est pas de votre fait et vous ne vous êtes pas fatigué!
Je ne crois pas qu'appartenir à un groupe rend bête, mais je pense qu'il faut être très vigilant si on veut garder un cheminement de pensée personnel, même s'il n'est pas en accord avec le groupe. Cela demande un effort de réflexion personnelle, l'acceptation que le résultat de cette réflexion sera différent du résultat de la majorité de vos semblables, pire que votre cheminement de pensées soit méprisé voire raillé si vous en parlez; et si vous vous trompez, vous risquez d'en retirer un sentiment terrible d'échec voire d'infériorité.
6 commentaires:
oui, oui, un peu beaucoup
Bonsoir,
J'aime bien la citation que vous avez choisie pour illustrer votre billet.
Même si je ne commente pas souvent, je passe assez régulièrement lire vos papiers. Ils sont très bien écrits, pleins de chaleur, mais aussi de mélancolie.
Je partage tout à fait votre avis concernant l'appartenance à un groupe. On ressent très bien cela au niveau des parties politiques où l'on entend ressasser à l'envie par chaque membre du groupe, les mêmes mots ou les mêmes faits, souvent superficiels et sans intérêts. Je vous épargnerai ceux qui me viennent à l'esprit.
Le souci avec le groupe, c'est que chacun de ses membres répète sans discernement et sans vérifier s'ils sont justifiés et/ou adaptés, les mots de ses leaders.
Effectivement, si vous faites partie d'un groupe identifié, vous aurez souvent beaucoup de mal en temps qu'individu à vous faire entendre ; Surtout si vous osez aller à contre-courant.
A une époque, je m'y suis essayée. Si je ne m'y suis pas brûlée les ailes, c'est parce que j'ai vite compris que ce n'était pas pour moi. J'aime trop ma liberté d'agir et de pensée pour accepter d'être embrigadée.
Bien sûr, j'ai des idées assez arrêtées car j'ai besoin de me positionner, que ce soit au niveau religion ou politique, mais cela ne m'empêche pas de picorer à droite, au centre, à gauche, et même ailleurs, quelques idées qui me séduisent.
Si mes positions sont critiquées, cela m'est un peu égal, car elles s'appuient sur une réflexion personnelle. Je m'autorise même parfois à changer d'avis en fonction de l'évolution des contextes.
Mais bien entendu, on ne peut juger qu'avec les éléments qui nous sont fournis par des tiers et souvent, c'est là que le bât blesse ; Il y a tellement de manipulations à tous les niveaux, que l'on peut douter de la fiabilité des informations qui nous parviennent.
Mais bon.....la vie est belle..... il faut y croire et avancer en fonction de ses envies et de ses aspirations familiales ou/et personnelles.
Bonne soirée, et merci de m'avoir permis ce moment de réflexion.
OUI ! Les premiers exemples qui me viennent à l'esprit ne sont pas politiques mais religieux. Peut-être parce que ce sont ces exemples qui m'ont le plus touchée et m'ont fait quitter le groupe, justement, jetant le bébé avec l'eau du bain...
J'ai lu l'article en lien, et
je voudrais juste mettre un petit bémol : le journaliste qui l'a écrit se réfère à "une étude récente.
Sans juger sur le fond, j'aimerais bien savoir ce que c'est que cette "étude récente" et surtout qui l'a faite, qui l'a commanditée, quel est son but.
Tout ce qui est anonyme me parait louche.
correctif : il y a un nom d'auteur de l'étude, mais on ne sait pas qui est cette personne, et je crois qu'il faut faire très attention à cette vulgarisation qui fait prendre une étude pas forcément aboutie pour pain bénit.
Oui, le groupe peut rendre bête et même dangereux, tous les régimes totalitaires nous le montrent, et aussi les violences en réunion qui sont assez courantes, je pense par exemple aux viols collectifs. Cette étude le confirme, tant mieux, mais il y a eu depuis très longtemps d'autres études faites par des sociologues sur la question.
En fait j'avais lu un article bien plus complet mais je n'ai pu le retrouver.
Ce qui est certain c'est que lorsque je suis dans un groupe, en général, je m'écrase et évite de développer un raisonnement personnel, d'expérience comme Cyrielle, je sais que cela ne sert à rien, mes raisonnements sont trop différents du schéma attendu.
En général on nous pousse à "intégrer" des groupes, la sociabilisation extrême étant considérée comme bénéfique par les médecins (psy et autres). Sport, loisirs, voyages, bénévolat.. tout est souvent envisagé grâce aux groupes.
Les personnes seules oublient leurs vies perso et les ménages évitent de se retrouver en tête à tête. Combien de personnes âgées, à la retraite disent "je n'ai pas le temps, je courre tout le temps!"
Cela me fait toujours penser au modèle social "à l'américaine" avec ses défauts et ses qualités.
Il y a surement aussi des gens incapables de faire partie de groupe car asociaux ou trop peu adaptés à la nécessaire discipline collective.
Certaines personnes s'épanouissent pleinement dans les groupes sans rien perdre de leurs facultés, loin de là, au contraire même elles donneront le meilleur d'elles même au sein de groupe.
Cependant je trouvais amusant et intéressant de voir que ce modèle jugé à priori bon pour tous ne l'est pas, souvent on cède à la tentation "pour faire comme tout le monde", ce qui est grand dommage.
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