Si seulement nous avions le courage des oiseaux, qui chantent, dans le vent glacé....
Je n'ai pas le courage des oiseaux, mais je sais depuis toujours qu'il vaut mieux aider ponctuellement que pas aider du tout car on est pas certain de pouvoir aider toujours. En ce moment les oiseaux, de toutes sortes souffrent, certains sortent du bois, et approchent timidement des mangeoires, avec courage, ils tentent de vivre, survivre au froid, à cet environnement si dur...
Depuis que j'ai entendu cette affirmation, elle m'a paru insensée, oserions nous dire cela:
Il ne faut pas aider les enfants éthiopiens, car nous ne savons pas si nous pourrons le faire toujours?
On peut décliner cela sous différentes formes, protéiformes, meurtries par la malchance, le handicap, la maladie, et je ne sais quelle étoile jaune tatouée à leur karma. Je me moque du karma des choses et des gens, j'estime que nous sommes, petites fourmis, et devons faire ce que l'on pense être juste les petites fourmis familiales savent très bien leurs vitesses, forces et puissantes, celles qui sont grosses, noires, rouges, les petites poisons, les rapides et les lentes.*** un peu initié, j'explique si vous voulez!
Et moi, toute seule face aux spécialistes et à tous les autres, ceux qui croient savoir et ceux qui savent, je préfère aider un peu que pas du tout, je sais ne pas pouvoir toujours aider. Aujourd'hui, j'ai encore nourri par deux fois mes oiseaux, une merlette resta engourdie un moment près du morceau de pomme qu'elle avait emporté un peu plus loin. J'observe les oiseaux sortir de leurs cachettes: rouge gorge, mésanges, pinsons des arbres, merles, moineaux, sittelles torchepot, et j'en oublie encore... Je pourrais essayer de donner des cartes de priorité , éloigner les gros "merles" je préfère ne pas faire de différence. Chaque oiseau a ses problèmes, ses particularités, qui serais je si je les jugeais?
Il me semble que si je peux être élément déterminant pour leurs destins, je me dois de les aider, en fermant les yeux. je me souviendrai toujours avoir été enseignante d'un fils de dictateur, il y a vingt ans, fils de baby doc (Duvalier), j'ai eu du mal à surmonter mon horreur et ma répugnance vis à vis de cet enfant, gros et gras, ressemblant à son père, il me fallut, me reprendre, cet enfant n'était pas responsable des méfaits de son père et de son grand père, honnêtement, il m'a été très, difficile d'être simplement juste avec lui, et je m'en veux, de l'avoir jugé malgré moi, alors qu'il n'était responsable, mais aussi en quelque sorte victime.
Je comprends fort bien la tentation de partir de se mettre à l'abri, je me suis, d'ailleurs, mise relativement à l’abri, dans un nid confortable loin des outrances de notre civilisation, je n'ai pas la bravoure des oiseaux qui rompent toute amarre, mais je continuerai à leur donner à manger lorsque je le peux.
Sittelle Torchepot
4 commentaires:
Lady, c'est un très bel écrit, plein de sensibilité. J'aime beaucoup !
très bien, beau texte,
mais pourquoi après cela j'ai eu envie de crier : à bas les GROS !
ouais, ouais,
mais pourquoi suis-je donc si dure avec moi-même ? surtout après dîner ?
mais pourquoi je plaisante tout le temps ?
Pardon pour ceux qui liront ?
bonsoir
Ici, chez moi, au climat plus doux, il n'est pas vraiment nécessaire de les nourrir. Mais si celà permet au moins de les voir de plus près, sachant qu'on leur apporte le réconfort d'un ventre plein.
Non loin de chez moi, il y a un SDF. Il dort dans un tout petit abri où il ne peut s'allonger complètement. J'ai mauvaise conscience à passer presque devant tous le jours quand je rentre chez moi, bien au chaud...
Mais quel rapport avec les petits oiseaux si ce n'est que ton histoire à ravivé mon tourment.
Désolée de vous avoir donné le blues, on ne peut aider ou sauver tous les oiseaux, mais y penser parfois, leur dire bonjour, même aux vilains corbeaux... (je sais qu'il y a des gens qui aiment les corbeaux, pas trop moi...) :)
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