mardi 7 février 2012

Les années charnières.

Hubert est en troisième, dernière année du collège avant d'aborder le lycée, et déjà j'élabore des plans afin de savoir quels choix faire afin que ses études se passent  au mieux en connaissant ses talents et aussi ses faiblesses, dues aux restes de sa grande dyslexie.

La réforme des lycées est passée par là, réforme intelligente où chaque enfant aura obligatoirement deux heures de soutien,  en petit groupe, dans les matières où il est plus faible. La réforme a aussi pour objectif ambitieux de faciliter les passerelles entre les différentes filières et d'éviter la spécialisation et surtout la professionnalisation trop tôt pour les adolescents.

J'étudie  depuis hier les différentes "matières d'exploration" proposées dans le lycée et essaie d'évaluer dans quel type d'études mon fils aura le plus de chance de s'épanouir, plus tard, afin de choisir quelque chose qui lui permettra de faire valoir ses talents sciences de l'ingénieur me parait très attrayant pour lui .

Depuis les années  lycée de Charlotte  bien des choses ont changé,  le bac S, successeur du bac C n'est pas la seule voie de réussite, de même que bien des facs ont mis en place des filières d'excellence ( Guillaume est entré en seconde année d'école de commerce après une licence, mais pas n'importe laquelle, obtenue en fac), les lycées évoluent, prépas ex HEC ouvertes aux littéraires, prépas scientifiques s'ouvrant peu à peu aux filières technologiques boostées par la réforme.


Le plus difficile reste à convaincre Hubert de travailler, il est dans cette période géniale de l'adolescence, où fatigué par le collège il ne revit que devant un ordi ou une console de jeux, après vingt minutes passées derrière son bureau il est au bord du malaise! J'espère que cette étape ne sera qu'une étape et qu'il ne s'y attardera pas trop,  il vaut mieux d’ailleurs que cela se passe cette année que plus tard au lycée. Certains enfants font un véritable "burn-out" suite  une overdose de travail personnel entraînant une  léthargie complète doublée d'une allergie profonde, je doute fort que le temps de travail de mon fils  puisse avoir de telles conséquences, le week end est sacré et le soir il est fatigué!

Cette période charnière de l'adolescence est très délicate, les parents savent les enjeux, les jeunes veulent vivre et s'amuser, en travaillant le moins possible. La seule chose qui me console quand j'y pense est  de savoir qu'Hubert est mon dernier enfant et que dans trois ou quatre ans, je pourrai le considérer comme assez responsable de lui même pour ne pas le traîner par le col devant son bureau, ni exercer  sur lui aucune pression morale ni même tenter de l'acheter.

Vivement plus tard!


5 commentaires:

francoise a dit…

oh combien ce texte me touche, FL est en deuxième première année en Histoire, dans la capitale régionale,
il ne fait rien, ou alors, je serai surprise,
je ne lui dis pas grand chose, il ne m'écoute pas trop...
je suis assez perturbée, peut être lui aussi, il n'aime pas la ville...
bon assez de lamentations,

zenondelle a dit…

Je ne partage pas ton enthousiasme sur la réforme du lycée, ayant constaté à quel point celle-ci manque d'un "esprit" et d'une cohérence. Dans la réalité les chefs d'établissement ont été sans feuille de route pour les seconde, et la réalisation de l'accompagnement personnalisé se révèle être du saupoudrage, joli sur le papier et très insuffisant en heures, en moyens humains. On a ajouté l'Accompagnement personnalisé en réduisant très fortement la DGH (division horaire globale) de chaque établissement, et ceci pour réaliser des économies : les chefs d'établissment ont donc été contraints de supprimer les dédoublements d'heure dans la plupart des matières : ainsi en langues vivantes. Quel est le sens d'ajouter un zeste d'AP si c'est pour supoprimer à côté tous les cours en demi-groupe qui seuls permettent une approche personnalisée de la discipline. L'AP aurait dû venir en complément, non en maigre substitution. Quant à la facilité des passerelles, oui c'ets un aspect de la réforme positif, mais dans la réalité, il faut savoir que le bac S reste le bac d'exception, et que les filières technologiques tendent à disparaître (celles qui assuraient une excellence de spécialisation, reconnue en BTS, en IUT). Ainsi les Génie électronique, électrotec, civil ... n'existent plus il y a le STI 2D. La filière techonogique du bac a été sacrifiée (économies ; un élève de bac technique coûte en moyenne deux à trois fois plus cher qu'un élève de série générale) au profit du bac professionnel ... ce qui revient à professionnaliser les élèves plus tôt au contraire et à considérer leur éducation au rabais. Je suis consternée par les dégâts causés en si peu de temps. Il n'y a pas eu de réforme, car il n'y a pas eu de réflexion philosophique sur l'éducation et donc pas de projet cohérent. la seule cohérence concerne l'économie faite sur le dos de nos jeunes. Triste République, qui devrtait pourtant se donner les moyens d'une réforme en profondeur de son syxtème éducatif, mais pour cela, lui accorder une priorité en terme de réflexion et de moyens.

zenondelle a dit…

... Et je reste convaincue que les économies pourraient se faire sur cet énorme bureaucratie, des secrétariats multiples, rectorats et autres, au lieu de supprimer les moyens humains sur le terrain (professeurs, surveillants, CPE, infirmières, assistante sociale ...). Un exemple : la DRH ne rencontre qu'exceptionnellement ses agents ... et se révèle souvent fort déshumanisée ... jamais de bilan de compétence pour un enseignant, ni de visite médicale (une seule en débit de carrière). Ou alors il faut que quelque chose de grave se soit passé, agression physique par un élève, par exemple ... On marche sur la tête ...

Ladywaterloo a dit…

Je comprends ce que tu dis Zenondelle, je garde confiance cependant, nous avons la chance que notre lycée soit un lycée de bon niveau, sans aucun problème réel,ni de discipline ni de trop de problèmes sociaux. Le proviseur et les professeurs font vraiment tout pour les enfants.

J'espère que l'aide apportée à chaque enfant sera dans la continuité de ce qui a été fait au collège (Hubert a une heure de français supplémentaire par semaine).

Ce lycée est il privilégié par l'académie, vitrine idéale? Possible. Nous bénéficions de toutes les heures dédoublées et en réalité, je suppose l'ambiance du lycée excellente, il y a peu d'absence de profs, est ce un signe.

j'ai l'impression qu'il ouvrira une section de STI2D et une prépa par la suite.

Je suis profondément optimiste pour nos enfants, car sinon je serais profondément désespérée. Pour le moment mes six aînés s'en sont bien sortis, je me battrai pour Hubert.

@ Françoise, je crois que tu m'a dit que tu ne sais pas ce que veut faire ton fils; Le problème est là. S'il n'aime pas la ville ne s'est il pas trompé de voie? Es tu sure qu'il n'aime pas la ville ou il n'aime pas CF? Guillaume fait ses études à Toulouse et travaille à Lyon (alternance) il adore ces deux ville alors qu'il déteste CF.

francoise a dit…

oui, il n'aime pas cette grande ville, mais il n'en connaît pas d'autre et il a quelques copains qui y sont. L'an dernier il avait un appartement à Stud'City, c'était trop loin, et le car était trop plein... le matin...
Maintenant c'est très proche...
Bon, pendant les vacances il a eu la chance de travailler dans une entreprise agro alimentaire, de notre commune, 1 mois, 1 semaine à Toussaint, 1 à Noël, et là, le gérant de société, vient de lui envoyer un mail,
il se sent fier, heureusement
bon, merci de ton intérêt
Par contre, les réformes depuis le lycée (moi), et avec trois enfants, mais étalés sur 22 ans, les réformes j'en ai tant vues, que je ne crois plus à rien...
Quant à la fac...