vendredi 26 juin 2015

Les barbares sont parmi nous.

 Ce matin un attentat a fait bien plus de bruit qu'il n'en aurait dû, après tout, un seul mort, comparé aux dizaines de crimes commis, aux accidents débiles, accidents de voiture, d'ULM ou autres.. Pourquoi tant d'émotion?

Pourquoi, des attentats ayant des  motivations, politiques ou religieuses, prennent-ils tant d'ampleur par rapport aux faible nombres de victimes?

En Tunisie la fusillade sur la plage est monstrueuse, monstrueuse  dans l'absolu mais monstrueuse surtout pour le tourisme. Qui a envie à présent d'aller passer ses vacances avec ses enfants sur une plage en Tunisie? Plus grand monde. Pourtant un accident de car faisant autant  de victimes n'aurait pas eu cet effet dévastateur. Le tourisme est indispensable à l'économie de ce pays, la Tunisie va devoir rapidement d'autres sources de revenus.


En France, la tête d'un homme a été retrouvée empalée sur un grillage, crime d'une violence inouïe, crime barbare. Pourquoi Yassine Sahli a t-il disjoncté? Comment un homme de 34 ans, marié, père de trois enfants  peut avoir accumuler tant de haine?

Les questions sont multiples, les réponses, je le crains, insatisfaisantes. Le Ramadan est un facteur aggravant dans ces crimes, le jeûne, et la période de prière des musulmans en terre chrétienne, exacerbent les rancoeurs dûes à l'incompréhension réelle ou ressentie, du pays hôte où la greffe se fait si mal, de l'autre côté de la Méditérannée, le spectacle des touristes uniquement occupés à bronzer, rigoler, manger et boire durant ce Ramadan doit être perçu par une partie de la population comme une provocation blasphématrice.

Blasphème, outrage, offense, sacrilège, insulte, affront, au jour le jour, des musulmans, ici en France comme là bas en Tunisie vivent tous les jours notre civilisation occidentale comme une blessure faite à leur foi. Des gens vivant souvent mal,  de pauvres gens,  que nous n'écoutons pas, n'aidons pas vraiment sinon par notre indulgence méprisante.

Aujourd'hui, pour la première fois, en France,  un musulman a décapité "son patron" pour des raisons religieuses, qu'a  donc pu faire cet homme pour mériter un tel traitement? Avait il refusé un aménagement des horaires de boulot? Bu une bière fraiche devant son employé alors qu'il faisait si chaud?



On aura, peut-être, un jour des débuts de réponses, réponses qui ne nous donneront aucune solution, l'Islam étant insoluble dans la France laïque, ou alors il faudrait que sa pratique change en quelques années comme la pratique catho a changé en 600 ans. Est ce possible?

Hollande a décrété l'état d'urgence absolue pour 3 jours en région Rhône-Alpes, cela ne servira à rien, et personene n'est dupe.

4 commentaires:

Alfred a dit…

Tout ce qui n'est pas l'islam, est une insulte à l'islam. C'est aussi simple que ça. Et l'occident, qui fait figure aux yeux du monde musulman de nouvelle Babylone, est une cible prioritaire. Le ramadan n'est que le moment ou la partie immergée de l'iceberg apparaît un peu. Ensuite, ce n'est qu'une question de rapport de force : si nous nous montrons faibles, ( ou tolérant, ce qui est perçu exactement de la même manière) nous serons attaqués.

La question est de savoir si nous voulons perdurer en tant que civilisation. Nous vivons dans l'illusion que notre technologie rendait notre civilisation éternelle, c'est une lourde erreur.
Nous sommes en guerre. Nous avons un ennemi, et il est déjà solidement implanté sur notre sol. Notre incapacité à faire ce simple constant nous place de fait en position de faiblesse grave.
Ceux qui ne sont pas sensibles aux effets anesthésiants des discours angélistes de nos dirigeants savent bien qu'en effet l'islam n'est pas soluble dans la France, mais si nous ne réagissons pas très vite, c'est l'inverse qui se produira, et plus vite qu'on le pense.

Martine a dit…

De Gaulle: Trop facile de sortir un discours de son contexte! Pas la même époque, pas les mêmes relations politiques, bref, tout différent. Il n'y a que les discours de Jésus qu'on peut ressortir à l'infini, ils sont intemporels... D'ailleurs n'était-il pas juif, en djellaba et probablement avec un turban sur la tête pour se protéger du soleil?

La guerre des religions? Pourquoi pas?, c'est vieux comme le monde! Ce n'est plus le péril jaune, la mode a changé, c'est le péril islamique. A chaque époque ses frayeurs.

Alfred a dit…

A chaque époque ses frayeurs?
Certes, mais cette frayeur-ci n'est pas nouvelle. Elle est simplement à éclipses. Nous avons la mémoire courte, mais les maures se sont implantés durablement dans le sud de la France jusqu'au neuf ou dixième siècle; à peine un peu plus loin ils n'ont quitté l'Espagne -ou leur présence n'a pas été toujours aussi paisible que raconté dans les fables- qu'au quinzième, tandis que les turcs Cernaient encore Vienne fin dix septième. Les habitants du littoral du sud de l'Europe vivaient pendant des siècles dans la hantise de voir apparaître des voiles triangulaires sur la mer, et on sait ( mais on évite de le dire) que les européens emmenés en esclavage en Alger ou Tripoli ont été plus nombreux au seizième siècle que les noirs d'Afrique emmenés outre Atlantique ( je n'écris pas ça pour dédouaner les blancs de leur responsabilité, mais pour donner une idée de l'ampleur du phénomène).
Le péril jaune? il allait avec la crainte de l'expansionnisme communiste. Un battement de cil au regard de l'histoire. Jengis Khan lui même n'a pas inquiété les occidentaux, ils ont m^me été nos alliés à l'époque des croisades. Les hun, peut être, mais ils n'étaient qu'un peuple conquérant de plus.
Se battre pour sa religion... Quand j'étais gamin je trouvais ça dingue. Mais c'est toute une mentalité, toute une culture, une vision du monde, une conception de la vie, qui découle d'une religion.

Ladywaterloo a dit…






































Jésus était juif, en djellaba avec un turban sur la tête, mais il ne vivait pas à notre époque, époque où les gens vivaient simplement, époque où les moeurs étaient moins dissolues.. Epoque où le différentiel culturel entre les "nantis" et les "pas-nantis" était bien moindre.. Alors on peut reparler de Jésus mais dans le contexte.

Je suis d'accord avec Alfred, notre problème essentiel est de savoir que type de civilisation nous voulons. Lorsque je lis que 30% des français souhaitent que DSK revienne en politique je me dis que ce n'est pas du gagné, ce violeur, ayant fait faillite dans ses deux sociétés est encore espéré par ces andouilles de français?

Changez nous de classe politique, sans prendre des "fous" de quoi que ce soit, il faut revenir à la raison, on peut êut-être encore le faire, mais je n'y crois guère. L'état français doit être laÏc, et se comporter comme tel, cesser d'envoyer des représentants aux cérémonies religieuses, qu'elles soient catho, juives ou musulmanes, cesser aussi de faire des fêtes pour la fin du ramadan, et même de fêter Noël à l'Elysée...


Je considère que Noël est, de nos jours, plus une fête familiale que religieuse, néanmoins si des crèches des rues, sont peu gênantes si elles relèvent d'initiatives privées, organiser des réceptions officielles pour Noël est une erreur.

J'aimerais que l'on supprime divers jours fériés cathos: les lundis (Pâques et Pentecôte) ce sont des lendemains de fêtes et n'a guère d'importance, mais aussi le Jeudi de l'Ascension, les cathos le fêteraient le dimanche suivant comme dans la catholique Espagne. On doit garder le jour de Noël férié, je crois, mais la question doit se poser pour la Toussaint et le 15 Août. On remplace par RIEN. Quitte à augmenter les jours de RTT.

Parallélement il devrait etre interdit de parler autre chose que le français dans les écoles publiques, les repas ne devraient tenir compte d'aucune religion (pas plus de Halal que de Carême)

Revenir à une morale plus forte (pas de nana à poil dans le métro pour faire de la pub, par exemple) respectueuse des différents religions, pas de caricatures de Mahomet, mais une société d'une laïcité exigeante, (pas de femme voilée accompagnant les gosses en sorties scolaires, par exemple).

Je crains fort que si nous ne prenons pas la mesure des problèmes, pour en tirer les leçons, notre société se déchirera de plus en plus, jusque où?