mercredi 1 juin 2011

Des fleurs pour le dire.

                                                     Rhodos et roses Ghislaine de Féligonde

Je n'avais jamais remarqué qu'en se mettant dans un angle de la salle à manger, nous voyions si bien la fenêtre de mes voisins. Il est vrai que se tenir dans cet angle ne signifie rien, sauf pour prendre une photo en évitant des reflets.... Ce week end, je laisse la maison à Alice et Théo qui y reçoivent des amis, avant de partir avec LHom, nous irons à l'enterrement de ma voisine. Lourde journée, lourde d'émotions que j'appréhende, je ne suis pas une courageuse des émotions.

 Lorsque je me suis levée à sept heures pour mon premier café, j'avais établi mon plan de travail de la matinée. J'ai commencé par les bouquets, les fleurs sont le reflet de ce que je ne sais pas dire, parfois. J'ai ainsi composé rapidement cinq bouquets, la météo est (enfin) mauvaise, profiter du jardin dans la maison un luxe que j'aime pouvoir partager.


                                                      Marie Jeanne, Fée des Neiges, et G de Féli

Après avoir fini les quatre bouquets que je souhaitais faire, il me restait quelques roses, l'évidence fut de les mettre au pied  de la Vierge, Vierge trouvée dans la maison lorsque nous sommes arrivés. Et la matinée s'est ainsi égrenée au rythme des tâches que je voulais accomplir.

                                                              roses Marie Jeanne


                                     De tout que je connais ou pas: P de Ronsard, Comte de Chambord, G de Féli et autres!


                                 Marguerites des prés et roses inconnues, à la maison depuis bien avant moi


Il y a quelques temps, en feuilletant une bible, j'ai retrouvé une image, normalement religieuse, que j'avais choisie adolescente. Je ne sais plus à quelle occasion l'abbé qui suivait ma classe nous avait donné à choisir une image parmi tant d'autres. J'avais choisi une photo en noir en blanc représentant des marguerites sous le vent. A l'époque je n'avais pas prêté attention à la dédicace que le prêtre fit.  Je fus interloquée en la relisant il y a peu.

Si votre recherche de la beauté ne vous mène pas à Dieu, elle restera vaine. Cherchez Dieu et vous trouverez plus que la beauté, la vérité.


je ne sais si je recherche Dieu à travers la beauté, mais celle ci m'apporte la paix, un sentiment d'éternité à travers des fleurs qui, reviendront, printemps après printemps, quoi qu'il arrive.

ce week end Lhom et moi fuguons quatre jours, gitans de luxe, LHom change de destination à la lecture des bulletins météo, je vous souhaite à tous un bon week end. A lundi.

6 commentaires:

Jacques a dit…

Bonjour,
J'ignore où vous en êtes de la recherche de la Vérité, mais en ce qui concerne la recherche de la beauté, vos bouquets sont un exemple magnifique. On ne peut fleurir ainsi la statue de la Sainte Vierge sans qu'il y ait au fond de soi une vraie réponse de foi.
Dans notre maison aussi, nos prédécesseurs n'avaient laissé qu'une petite statue de Saint Joseph. Nous l'avons reçu comme un présage et hélas, un jour il a été définitivement victime d'un ballon d'enfant. Certains objets sont riches de sens.
Bon courage pour l' enterrement de votre voisine. La richesse de vie des gens normaux et l'importance de chacun d'eux donne un vrai sens à notre quotidien.
Si je rajoute que j'aime beaucoup vos interventions (même révoltées) sur mes pages, je crois que j'aurais à peu près tout dit ce que j'avais à dire aujourd'hui.
Amitiés

Anne** a dit…

Bonne escapade aux "gitans de luxe". Emue de découvrir grâce à vous ce rosier "Marie-Jeanne", du prénom de ma mère qui aimait tant les fleurs. Je crois que je vais en mettre un dans mon jardin. Mes rapports avec ma mère ont été si difficiles, je pourrai en parler au rosier, je suis sûre que la médiation des fleurs, de ces fleurs, sera pleine de belles surprises. Je m'en réjouis déjà, merci, Lady !

Sylvie L a dit…

... alors bon week-end ...

SylvieT a dit…

Voilà peut-être une explication à votre air "révolté", n'être pas "courageuse des émotions"...Parfois pour dire des choses qui nous émeuvent trop, on passe par la colère alors que c'est la tristesse à ce moment qui aurait sa place. Peut-être n'avez vous pas eu le droit d'exprimer votre tristesse et qu'elle s'est transformée en colère, hors, les personnes en face vous voient en colère en non triste! Donnez vous le droit d'être triste, et donnez-vous le droit d'être très gaie et de rire à gorge déployée! Il n'y a pas besoin de courage pour les émotions, elles ne tuent pas! au contraire, elles font vivre!!Ce sont les personnes qui vous ont empéchées de les vivre à fond qui sont "dangeureuses". Bon, désolée, je suis "psy"ça se voit? Bon courage pour l'enterrement et pleurez si ça vient!!

Ladywaterloo a dit…

@ Jacques, pour la vérité je ne sais pas, mais en fait j'ai la foi, ça je sais, et c'est déjà pas si mal, car lorsque la foi n'est pas béquille elle empêche le désespoir même si elle ne peut empêcher les révoltes, justes (à lire le Père Varillon )

@ Anne, pour les relations avec ta maman, ça risque d'être tendu, ce superbe rosier est très épineux!

@ Sylvie, étant ultra émotive, je pleure beaucoup et rit aussi beaucoup, j'essaie juste de faire en sorte que tout cela reste dans les limites du raisonnable....

Anne** a dit…

Tant mieux si le rosier est épineux : cela m'obligera à m'approcher avec prudence, à réfléchir avant de parler. Ma mère était physiquement inaccessible, ce ne serait pas normal que son rosier soit sans épines. Je suis sûre que notre conversation va peu à peu adoucir ce buisson...