mercredi 1 mai 2013

Victoria et les Barbies.



Victoria est arrivée à la maison hier soir avec Guillaume, de bon matin je suis allée la chercher dans sa chambre et nous avons pris un petit déjeuner ensemble dans la cuisine, je n' avais pas mis la radio, Victoria raconte de petites histoires que j'écoute avec amusement si ce n'est avec toute la méfiance qu'il serait parfois nécessaire.

Je n'avais pas encore bu la première gorgée de mon café qu'elle me racontait avoir emporté avec elle la petite fille Barbie avec sa trottinette que sa "mamie" lui avait offert, Victoria sait très bien que sa maman et moi la trouvons un peu jeune pour jouer avec ce type de poupées, elle me dit

Ma mamie( l'autre Mamie!) ne me trouve pas trop petite pour jouer aux Barbies

Grognement indistinct de ma part qui signifie que j'écoute et suis assez d'accord.

Ma petite fille est venue seule sans maman, elle aura besoin de maman, ici!

Grognement indistinct de ma part qui signifie que j'écoute et suis assez d'accord, même si, je n'ai pas compris  en manque de café. Je bus une gorgée de café et surprise par la brutalité du silence,  Victoria s'était tue depuis au moins trente secondes, je lui dis:

Tu sais j'adore que tu me racontes tes petites histoires, tu n'as rien d'autre à me raconter?

Non j'ai fini. Ma petite fille Barbie a besoin de maman.

Dernier grognement indistinct de ma part, que veut me dire Victoria?  je reprends un peu de café et elle continua.

 Il y a plein de Barbie dans la salle de jeux, est ce que je peux jouer avec?

Scramble, c'était donc ça, je m'étais fait piéger comme une maman débutante, je fus, arrivée là, obligée d'accepter sinon je serais grand mère indigne.

Hum, hum, ok, mais tu attends un petit peu, là je finis mon café?

D'accord!

Victoria attendit deux fois trente secondes, une petite éternité du haut de ses tout juste quatre ans et je filais lui chercher dans la salle de jeux la mallette des Barbies en la prévenant tout de suite, pas de vêtements de rechange, pas d'accessoires, pas de meubles rien, nada!

Il y avait aussi les petits poneys dans cette mallette et une heure plus tard j'allais chercher quelques vêtements afin d'habiller les Barbies que d'autres petites filles avaient laissé toutes nues, sur les recommandation de Victoria je cherchais aussi des petites chaussures et moi qui ai horreur de ça,, ai joué au moins une heure avec elle, afin de les habiller, de les coiffer. Je me suis promis que si cette bataille était remportée haut la main par ma petite fille, la guerre n'était pas jouée: pas de Ferrari rouge Barbie dans le salon, ni de salle de bain, ni de salon de jardin, ni tous ces meubles moches et trop encombrants.

 Je ne sais même plus qui a offert ces jouets à mes filles, mais devant le sac de vêtements moins important qu'il ne fut autrefois, j'écrivais une ligne sur la liste imaginaire de trucs à trouver dans un vide-grenier: vêtements de Barbie..



8 commentaires:

Sophie a dit…

Moi aussi, je n'aimais pas trop (même pas du tout) les barbies et ma fille était abonnée aux poupées Corolle et aux petits personnages Sylvanian.
Mais un jour, oh joie pour elle, ma fille reçut à son anniversaire, des vêtements cousus mains par une maman de copine très douée : il fallut donc acheter une barbie et un ken ! Tout ce petit monde fit bon ménage mais elle préféra heureusement toujours ses premières poupées !
As tu vu le dernier Toy's story avec Barbie féministe et Ken un peu gay sur les bords ? à mourir de rire !

Clo a dit…

Barbie comme modèle est à fuir, mais si on la laisse à sa place de poupée sans la diaboliser, ça passe tout seul ;-)
Je me demande m^me si elle ne sert pas d'exsutoire à ce besoin de kitcherie un peu vulgaire auquel aucune fille n'échappe vraiment
aucun jeu n'est vraiment mauvais, surtout si la panoplie est un peu incomplète et du coup développe la créativité pour combler les besoins du jeu.

Martine a dit…

Chaque enfant utilise les jeux selon ses affinités. Ce que nous voyons chez les Barbies, une petite fille de 4 ans ne le verra pas comme nous. J'ai même connu un petit garçon qui jouait aux Barbies, il les lançait en l'air comme des sortes de cosmonautes ou bien les faisait se battre comme des soldats, enfin, à la manière garçon!!!

Anne** a dit…

Oui, Martine, les poupées de leurs sœurs, pour les garçons, c'est très intéressant : les indiens peuvent les capturer, les attacher aux arbres, les scalper ! même parfois leur arracher les membres. Les Barbies se prêtent fort bien à ces jeux. Et puis généralement, les filles en possèdent tant qu'en détruire une un peu fanée n'est pas si grave ....

Ladywaterloo a dit…

Justement suite aux jeux des gars avec les Barbies, j'ai dû jeter toutes celles qui ne gardaient plus leurs têtes (trop drôles de les décapiter puis remettre la tête en place, mais la tête finit par ne plus tenir, et je les ai jeté) et les Ken, multi-hanidacapés..

Victoria jouant disait ce matin

On dira que ton papa est mort..

Gloups, je dois racheter des Kens!

Anne** a dit…

Garde-les Lady, ces poupées en morceaux. Pour jouer à l'hôpital. Une jolie boîte ou mallette marquée d'une grande croix rouge sur fond blanc, et tout le matériel pour soigner et opérer. Je crois que je vais venir jouer avec Victoria !

Francine a dit…

Le kitsch, les barbies, les robes à volant et les poneys, c'est juste un passage dans l'évolution des enfants qu'il faut voir avec du recul, comme le dit Clo. C'est juste parfois un peu difficile à assumer pour les parents..
ma fille se pavanait à la maison dans un pyjama rose imprimé de coeurs et de barbies et garni de volants en broderie anglaise, qu'elle avait choisi elle-même. Ceci qui me permettait de l'habiller de façon plus conventionnelle pendant la journée puisqu'elle pouvait se lâcher le soir.

bénédicte a dit…

Elle m'a l'air d'être un sacré numéro ta petite fille. Très éveillée et même en avance pour beaucoup de choses! Moi j'ai joué aux barbies enfant et j'adorais cela. Mes deux filles détestent. Ainsi va la vie...