samedi 19 septembre 2015

Allo Charlie, ici Soral, on rigole de n'importe quoi?

Notre sens de l'humour est toujours très personnel, il est lié à notre culture, nos valeurs, notre sensibilité, notre passé, nos tabous, nos peurs, nos fragilités..

L'humour pourtant  est bien  souvent politique. L'humour permis en France est extrêmement codifié, on peut rire de bien des trucs, faire des blagues salaces mais pas sexistes (?), rire des  "petits" mais pas des noirs,  se moquer des cathos mais pas des musulmans, injurier et cracher sur les élus FN mais pas sur les élus socialistes, renverser des cimetières cathos, mais ne jamais profaner une seule tombe juive..

Il est considéré de facto que rire des petits, des gros et des moches c'est drôle mais se moquer des noirs ou des arabes, c'est du racisme. De même qu'une tête de cochon soit déposée sur une porte d'une salle de priére musulmane est très grave mais se mettre à poil et simuler l'avortement du Christ dans une église est anecdotique..

La hierarchie des valeurs du permis, du rire est extrêmement codifiée et soumise à des diktats non négociables.

Notre société a ainsi décidé que quoi qu'il advienne l'humour de Charlie est bien, c'est même un pléonasme, Charlie, bien humour.  En revanche l'humour de Dieudo, Soral& Co est nul et interdit, le pléonasme là se résume à: Soral, horreur, mal.


                                                       Humour, de fort mauvais goût, interdit.


                                     

                                  Humour de fort mauvais goût mais  permis, voire encouragé.

 J'avoue détester ces deux formes d'humour,  mais là encore  les médias et la justice jugent avec deux poids, deux mesures, forgeant encore plus le sentiment d'injustice chez les musulmans qui en font les frais.

En stricte réalité, j'estime que l'humour sur des drames en cours m'est plus difficile à supporter que ceux du passé, la sanctuarisation de la Shoah forme un mur tabou insupportable, permettant aux juifs militants (israéliens, mais pas que)  de faire n'importe quoi en se retranchant derrière l'abomination qu'ont subi leurs aïeux.

Cependant la tragédie des migrants, et même l'affreuse mort de ce tout petit garçon peuvent être mis en scène dans des dessins  en toute impunité, et même si, les dessinateurs souhaitent dénoncer cette tragédie, ils publient des dessins  sans se soucier de l'impact possible sur les populations concernées.

Les médias, fort peu libres, nous montrent encore et toujours des mises en scènes où les victimes ne sont pas toujours celles que l'on croit et où les agresseurs sont blanchis, sans même avoir à se justifier,  de toute faute.





2 commentaires:

crisfi a dit…

Hélas...
Rien a ajouter. Ce pays, notre pays m'inquiète, pour ne pas dire, me désespère...

Anonyme a dit…

mais porquoi Desproges a pas etait mise en examen ??
http://www.desproges.fr/extraits/index/334
On me dit que des Juifs se sont glissés dans la salle ?
Vous pouvez rester. N’empêche que.On ne m’ôtera pas de l’idée que, pendant la dernière guerre mondiale, de nombreux juifs ont eu une attitude carrément hostile à l’égard du régime nazi.Il est vrai que les Allemands, de leur côté, cachaient mal une certaine antipathie à l’égard des juifs.
Ce n’était pas une raison pour exacerber cette antipathie en arborant une étoile à sa veste pour bien montrer qu’on n’est pas n’importe qui, qu’on est le peuple élu, et pourquoi j’irais pointer au vélodrome d’hiver, et qu’est-ce que c’est que ce wagon sans banquette, et j’irai aux douches si je veux… Quelle suffisance !
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Je n’ai personnellement aucune animosité particulière contre ces gens-là.Bien au contraire. Je suis fier d’être citoyen de ce beau pays de France où les juifs courent toujours.
Je sais faire la part des choses. Je me méfie des rumeurs malveillantes. Quand on me dit que si les juifs allaient en si grand nombre à Auschwitz, c’est parce que c’était gratuit, je pouffe.