Entre grève et cours.

« Le travail est l'opium du peuple et je ne veux pas mourir drogué »   (Boris Vian)

Essayer faire bosser mes lycéens est extrêmement difficile en ce moment. Les habitudes des vacances ne sont pas assez loin. Chaque soir,  se coucher tôt, enfin assez tôt, plutôt pas trop tard, est une épreuve.  La dernière de la journée, la première étant bien entendu le lever aux aurores où, au radar, ils  se préparent.

Le parfum de cette rentrée a un parfum plutôt de presque- vacances. Il fait très beau,chaud. Les profs se sont mis en grève mardi, certains n’ont pas commencé leurs cours.

Désappointement de ma part lorsque je regarde le cahier d’anglais d’Hubert (4^ème) pas un mot d’écrit, son wordbook est désespérant, vide lui aussi.  Normal ses deux heures d’anglais mardi ont sauté. Je ne sais si la réputation de ce prof d'anglais  de ne pas faire « trop » travailler les élèves est justifiée, mais je sais que si dans huit jours la situation ne s'est pas  débloquée, je serai obligée de suppléer à ce manque.

Le prof de philo de Valentin a été absent lui aussi, Valentin ne peut commencer à travailler faute de cours. Le bac est à la fin de l’année et je m’inquiète déjà  et espère que le 23  les enfants auront cours normalement.

Le lycée où vont les enfants est réputé suivre très peu les mouvements de grèves, jusqu'à présent c'est vrai. Pourvu que cette vérité  perdure encore.

Comment mettre au travail les jeunes si leurs professeurs même pour des raisons importantes n’assurent pas leurs cours.  Mon « serinage »  sur l’influence prépondérante de leurs études sur toute leur vie plus tard perd de sa valeur.  Et lorsque j’entends un enfant dire d’un de ses profs :

C’est un gros glandeur, il ne prépare pas ses cours

Je sais que la considération qu’il lui porte est nulle. Valentin et Hubert ont beaucoup de mal encore à travailler sérieusement avec un professeur qui ne s’investit pas complètement dans son enseignement.

                                                   dessin tiré du blog Moimoi89

Je sais que ce week-end sera calme pour eux, et du coup pour moi, nous en avons besoin et c’est tant mieux, mais nous ne sommes pas encore vraiment rentré dans cette année scolaire et j’espère que dès le début  de la semaine prochaine les choses se mettront vraiment en place. Les élèves ont peu de journées de cours, soit, ils doivent donc ne pas perdre de temps, en attendant la prochaine réforme attendue, sur les rythmes scolaires,  qui se fera, je l’espère sans trop de grèves.