jeudi 25 juillet 2013

Marathon lecture.

Hier je me suis octroyé une journée de pause, pause du corps mais aussi de l'esprit, après avoir effectué le travail que je devais vraiment faire, j'ai pris une série de livres et me suis allongée sur mon lit en lisant des heures entières comme si plus rien d'autre n'existait.

Lire est la seule activité que je connaisse qui m'empêche complètement de penser, enfin, lire des romans faciles, des policiers ou de la SF,  je me laisse volontiers captiver par ces mondes qui ne sont pas les miens, n'auraient pas pu l'être et ne le deviendront jamais, mon implication mentale est minimum, même si hypnotisée par l'intrigue  et attachée aux héros, mes émotions suivent le cours de l'intrigue.

Lorsque je ferme ces livres, je suis détendue et dois me forcer alors à reprendre le cours de mon réel. Mon mari, Valentin et Hubert ont profité de cette pause pour en faire autant, aucune activité plus éprouvante qu'une baignade ne les a occupé, siestes, lectures et jeux ont complété leurs programmes, tout contents que je laisse filer la journée sans vouloir boucler tout ce qu'il faut avant la rentrée.

J'ai terminé la trilogie ce matin après une bonne heure de lecture et ai décidé de fuguer de nouveau dans les livres sans trop attendre. Adolescente je fuyais la vie réelle en me plongeant dans tous les livres qui  passaient à ma portée.

Jeune adulte je m'étais interdite de lecture pendant la journée, j'étais sinon capable de commencer un livre au petit déjeuner et de l'achever en dînant ce qui n'était guère compatible avec mes enfants. J'outrepassais cette règle parfois et tous mes enfants doivent se souvenir de quand je les laissais en pyjama et leur préparais à déjeuner rapidement sans rien leur demander, j'effectuais alors un service minimum leur fichant une paix royale.


L'existence du marque-page me déprime, je déteste lâcher un livre avant de l'avoir terminé,  cela me parait aussi difficile que de regarder un film par "petits bouts".

Hier je n'ai rien fait, pas même de billet pour ce blog,  enfin, j'avais néanmoins préparé un déjeuner afin  que notre tout petit comité se retrouve autour de la table à midi, la maison était aussi sur pause, seul le bruit de la machine à laver qui tourne sans relâche depuis le départ d'Alice donnait un semblant d'activité raisonnable à la maison, draps, serviettes de table, nappe, tabliers, serviettes de toilettes et de piscine, jusqu’aux  housses de coussins du salon, même le rideau de douche à été lavé, du grand art de faire semblant de travailler, je ne repasse rien.

Ce matin quand j'ai refermé ce livre et le temps pause lecture, je suis allée dans le jardin pour y composer un bouquet,  j'ai renoué ainsi avec le quotidien en douceur  et ai réussi à garder mon calme alors que demain nous devons aller à Lyon régler des affaires et déménager Guillaume, mais que Valentin n'a toujours pas contacté sa colocataire, restons zen.

10 commentaires:

faf a dit…

Fervente lectrice aussi (je regrette mes heures de transport en commun qui me permettaient d'assouvir ma passion) je profite des vacances pour lire un maximum, transmis le virus à mon fils (nous partons avec une caisse de livres que je stocke à partir de mai -plus rentable pour le porte monnaie en achat d'occassion et étalé sur trois mois-).
Nous partons dans un gîte ou nous attend un hamac blotti entre deux saules pleureurs et un lit de repos sous un avent, le tout sur les hauteurs montagnardes de Montélimard où la chaleur se laisse adoucir par le vent juste comme il faut.
Et s'il fait trop chaud la piscine nous accueillera avec plaisir...
Bon courage et bonnes vacances à tous et toutes.

faf a dit…

Fervente lectrice aussi (je regrette mes heures de transport en commun qui me permettaient d'assouvir ma passion) je profite des vacances pour lire un maximum, transmis le virus à mon fils (nous partons avec une caisse de livres que je stocke à partir de mai -plus rentable pour le porte monnaie en achat d'occassion et étalé sur trois mois-).
Nous partons dans un gîte ou nous attend un hamac blotti entre deux saules pleureurs et un lit de repos sous un avent, le tout sur les hauteurs montagnardes de Montélimard où la chaleur se laisse adoucir par le vent juste comme il faut.
Et s'il fait trop chaud la piscine nous accueillera avec plaisir...
Bon courage et bonnes vacances à tous et toutes.

Sylvie L a dit…

Lectrice aussi mais par vagues selon l'humeur ...
PS pour faf : pas de "d" à Montélimar

Anne** a dit…

Oui, le "d", c'est pour Montbéliard, mais la perspective est probablement moins séduisante ....
J'ai également préparé un grand sac de livres, une trilogie de Anne Ragde, Agnès Desarthe Comment j'ai appris à lire, Anna Funder tout ce que je suis, Wajdi Mouawad Anima, Hubert Haddad Le peintre d'éventail, Grégoire Delacourt La liste de mes envies, Aimee Bender La singulière tristesse du gâteau au citron, Hélène Gestern Eux sur la photo, Erri de Lucca, Les poissons ne ferment pas les yeux, Elisabeth Tova Bailey Les nuits mouvementées de l'escargot sauvage.
Et vous, que lisez-vous cet été ?
J'ai du mal à m'abstraire du quotidien, de son rythme, de ses tâches ....

l'un des "grands" ... a dit…

"Valentin n'a toujours pas contacté sa colocataire"

Il serait peut être temps de le laisser ce débrouiller et non venir à son secours à chaque fois .....

francoise a dit…

cette apparente imperfection tient de la perfection
longtemps j'ai lu un livre par jour
maintenant non
regret

Ladywaterloo a dit…

@ mon grand, je déteste laisser mes enfants dans une panade impossible, ton frérot a contacté sa future coloc, dont la maman m'a appelé, pour vérifier que et que et que que... A pas 20 ans, je trouve cela normal!

@ Françoise de quelle imperfection parle tu?

Ladywaterloo a dit…

@ Anne, je en connais aucun de ces auteurs, je ne sais si j'aurai le courage de les lire, tu me parles de tristesse, j'ai envie surtout d'oubli quand je lis.

Jeune, je lisais des trucs "intelligents" j'avais peur de rester ignare, à présent je m'en fiche, j'aimerais ne pas être ignare mais je tente surtout de vivre, heureuse, et j'ai besoin de légèreté. Comment fais tu pour trouver du bonheur à des lectures si sérieuses?

Anne** a dit…

Chère Lady !...
Tout n'est pas sérieux dans cette liste de titres, malgré l'apparence. Je trouve du bonheur dans le fait de lire. Parfois c'est du divertissement fort agréable, parfois c'est moins léger. Mais c'est toujours des lectures plaisir, ça peut être intelligent et léger ! si c'est trop lourd à mon goût, que cela m'inquiète, me fait faire des cauchemars, rassure-toi, je referme et j'oublie ! Je lis aussi des B.D et des romans d'ados, et même les vieux "Je Bouquine" des enfants !

Clo a dit…

Lectrice par Vague aussi, parfois par manque de temps, parfois par une sensibilité trop à fleur de peau ;-) Et comme vous Lady j'ai pratiquement arrêté de lire tant que les enfants étaient petits... si je plonge dans un livre, je n'y suis plus pour personne (pas même mon travail !)
Une nuit de lecture d'une traite pour "Ensemble c'est tout" d'Anna Gavalda m'avait laissée épuisée et triste d'être sortie de cet univers avec en plus, la désagréable (et culpabilisante) impression d'avoir fait une crise de boulimie, et baffré en quelques heures un univers qui avait forcément pris des mois (de délices) à l'auteur à construire ;-)
Je veux des livres qui m'emportent, mais ai d'avance "peur d'avoir peur" et ne supporte pas non plus le "manque d'écriture" au delà d'un certain seuil... Heureusement ma libraire est merveilleuse et sait me guider au besoin. Je viens de lire "les heures silencieuses de Gaëlle Josse" 89 petites pages à Delft au XVII emes... Délicieux. Et j'emporte pour les vacances, "la conversation amoureuse d'Alice Fernez" en espérant y retrouver les dissections psychologiques brillamment subtiles qui m'avaient éblouïes dans "Les autres"