mardi 1 octobre 2013

Faire coutume.



Il y a quelques jours, Elisabeth, ma jeune voisine, m'a apporté ces citrouilles, je crois que c'était un Merci pour la corbeille de linge que je lui avais donné la semaine passée.

Ce soir, revenant du Siège de la Reine, nous avions trop de cèpes, il nous semblait naturel de lui apporter notre surplus.


Trop de cèpes tue toute envie de champignons, alors donner ce qui est en trop est une solution sympa. Autrefois mon mari travaillant dans le Pacifique, savait qu'avant toute transaction, visite;. il fallait "faire coutume",  échanges de petits cadeaux. Les "petits cadeaux entretiennent l'amitié" et depuis toujours et aussi en Auvergne nous pratiquons les petits échanges entre amis sans se soucier vraiment de qui doit quoi.

Ce soir, Elizabeth, m'a dit ennuyée

Il va falloir que je vous donne quelque chose

J'ai refusé ses tomates, nous en avons, mais peut être aurais je dû accepter, car mes explications sur une vaste solidarité, et qu'aucun bienfait n'est jamais perdu n'ont pas eu l'air de la convaincre. Dommage, l'actualité n'est pas à la vraie solidarité mais à la solidarité obligée.


Depuis j'ai eu un coup de téléphone d'un de mes fils, "profession libérale" dit on, inquiet, les affaires sont au point mort, et surtout la clientèle craignant un tsunami d'impôts n'achète rien, cela l'affectait, bien sur, mais son moral était d'autant plus bas, que deux des cinq ou six grosses boites de sa ville (moyenne importance) parlent de s'expatrier.

En France on aime pas les gens qui réussissent, on n'aime pas les gens qui entreprennent et cartonnent!

De fait, la France les aime bien, mais les empêche de travailler en taxant tout et n'importe quoi, en réglementant encore plus.

Je lui dis alors que je comprendrais qu'il s'expatrie, il me répondit qu'il aime la France et n'aimerait pas partir pour entreprendre ailleurs.

Trop d'impôt tue l'impôt et si quelqu'un me parle de la pause fiscale, je lui dirai la somme folle d'impôts, de taxes et prélèvements qui nous attend.  Ce soir, j'ai en mémoire le programme des jeunes socialistes, ceux qui vont dans les bons lycées de la rive gauche de Paris, qui feront sciences po et l'ENA comme papa, et sont déjà socialistes, à vie! Ils seront cadres, cadres supérieurs et un jour gouverneront l'état, mais jamais ne travailleront dans une entreprise privée et encore moins n'exercerons de professions libérales, haut fonctionnaires, ou alors au pire, au Quai d'Orsay.

Ces jeunes veulent  les 32 heures par semaine, un augmentation du salaire minimum, démantèlement du parc nucléaire, on se chauffe à la bougie, quoi^^^ et  légalisation du cannabis... Le Point

La crise? Quelle crise? Eux ça va!


4 commentaires:

francoise a dit…

coucou, ne m'en tiens par rigueur, mais je manque de temps
je délaisse les blogs, le mien aussi
mais je n'oublie pas les personnes

Martine a dit…

Dans les campagnes, c'est donnant/donnant, tout est comptabilisé, dommage mais c'est comme ça. Si l'un reçoit plus qu'il ne donne il sera taxé de profiteur... On ne refait pas les mentalités.
C'est vrai Françoise on ne t'entend plus!!!

Ladywaterloo a dit…

Je trouve dommage de ne plus t'entendre, et je me demandais si tu allais bien Françoise, je manque souvent de temps ou d'inspiration pour laisser un mot sur des blogs que je visite et que j'apprécie.

Anne** a dit…

Si vous êtes intéressées par ce sujet du don, lisez les publications du MAUSS (mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales), et deux ouvrages de Jacques Godbout : "l'esprit du don" et "le don, la dette et l'identité". C'est passionnant.
Bonne journée, amitiés aux fourmis.