Il y a comme ça des mots et expressions oubliés et qui reviennent envahissant les titres des journaux, papiers ou télé. Entêtants, cuisinés à toutes les sauces ils en deviennent exaspérants.
Deux expressions en ce moment truffent le vocabulaire des journalistes :
« Coup de rabot « et » grain à moudre ». Ces deux locutions désuètes évoquent pour moi la France disparue, celle d’avant guerre peut être ? Enfin un monde englouti d’où elles surgissent, subitement du néant. je ne sais pas si Christine Lagarde est à l’origine de leurs come-back, ou si c’est la trouvaille d’un conseiller en communication, mais elles sont justes et font passer des messages subliminaux réconfortants.
Un bon coup de rabot permet la bonne marche d’une porte qui mal ajustée, frottait et ne fermait qu’avec difficulté, un petit coup de rabot sur les pieds d’une chaise bancale et la voilà d’une solide assise. Dans le fond ces petits coups de rabot sont un petit mal pour un grand mieux. L’état donne un petit coup de rabot à nos impôts, génial on pense tout de suite que ceux-ci s’en trouveront mieux ajustés, moins importants, en fait ce sera l’inverse, bien sûr mais car le rabot officie sur les niches, qui niche dit se blottir à la recherche de chaleur et de protection mais rassurons nous d’un tout petit coup de rabot peut sortir un grand bien.
"Le grain à moudre" évoque aussitôt deux images, celle lointaine d’un moulin hurleur qui pulvérisait le café en grain, une odeur délicieuse envahissait la cuisine instantanément. Souvenirs lointains qui rejoignent » la petite poule rouge » lecture que j’ai fait faire par la suite à tous mes enfants , histoire d'une petite poule exemplaire donnée en exemple édifiant aux pauvres mouflets, édifiés.
Pas moi dit le canard, ni moi dit le dindon,
Alors ce sera moi et mes petits poussins…
Cette mère courage, fit d’un seul petit grain de blé un grand festin, il avait fallu moudre du grain pour en arriver là.
En même temps un truc moulu a perdu toute son essence première, réduit en poussière, je dis ça, je dis rien !
Ces deux images sont issues d’un passé révolu, époque qui parait souvent aux plus nostalgiques plus doux que celui d’aujourd’hui, et qui met en valeur des qualités oubliées : économie, travail, pour le bien être de tous. Ah l’odeur du café fraichement le matin ? Vous regrettez ?
photo tirée du site "Souvenirs"
Pas moi, dit penelope, je préfère mon paquet sous vide et mon Nescafé, les vieilles images ne m’enchantent pas ni leurs évocations oublier la vérité me feront. Bande de manipulateurs................
Finalement je crois que c’est un conseiller en communication qui a pondu ces trucs, il sait que cela va plaire au PAF et aux vieux, non ?
2 commentaires:
Je n'ai pas remarqué, mais bon en général je fais 1001 choses pdt les infos ...
PS : je n'aime pas le café si ce n'est le "jus de chaussette" mais j'adore son odeur ... bizarre je sais !
Sylvie L
Non pas bizarre, réminescence de l'enfance.
J'ai beaucoup ri un jour où j'entendais un grand cuisinier dire que son plat préféré était les tomates farcies.
c'est mon plat préféré et nous avons lui et moi en commun une chose: une grand mère provençale qui préparait des tomates farcies pour leurs petits enfants...
Bonne fin de semaine! :)
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