mercredi 5 janvier 2011

Se coller aux réunions parents-profs.


                                           dessin piqué sur ce site de Saint Jo

Qui aime aller aux réunions profs-parents? Pourquoi est ce à moi, la mère sur qui retombe inéluctablement ce pensum?

La rentrée de janvier est vraiment un des moments les plus difficiles de l'année. Premiers jours de classe, premiers mots sur les carnets de correspondance,  les profs sonnent la fin de la récré. Réunion parents-profs la semaine prochaine. A remplir le coupon:

-Etes vous des parents assez irresponsables pour ne pas souhaiter rencontrer les décideurs de l'avenir de votre enfant?
-Souhaitez vous rencontrer le prof de gym ou seulement celui de math?
-Allez vous enfin mettre une tronche sur ce nom de madame Yeuche? (Elle ne se nomme pas Yeuche, mais son tic de langage,oui, et vous avez oublié son nom, c'est malin les gars!)
-Que dire au prof d'anglais qui dit que votre enfant est un cas lourd qui retarde l'ensemble de la classe tant par son attitude que par l'abime de ses lacunes?



Cette année, comme l'an dernier et ces dernières années d'ailleurs, je n'ai vraiment pas envie d'aller à la réunion parents-profs qui est cependant celle qui stigmatise la famille si vous n'y allez pas. La famille se désintéresse sera laconiquement lâché au prochain conseil de classe  d'ailleurs ils ne se sont même pas dérangés pour la rencontre parents-prof.



Soit votre descendance travaille bien mais néanmoins vous devriez faire l'effort d'écouter ce que les profs ont à dire. Peut être sur son immaturité ou son anxiété ou alors sur son attitude peu amicale voire méprisante vis à vis des cancres ou tout autre observation à écouter religieusement et sur laquelle vous aurez "un travail" à faire avec votre enfant.

Votre enfant est "moyen"? Vous écouterez les recommandations pleines de bon sens d'ailleurs: travail régulier, leçon à apprendre, exercices à refaire.... Tiens, c'est curieux, jamais cela vous serait venu à l'idée que ce genre de résolutions pourrait l'aider à améliorer ses résultats.

L'adorable rejeton que le hasard vous a octroyé a de vraies difficultés, pas de chance, l'épreuve se transforme en cauchemar. Il faudra tout expliquer. Des difficultés liées à votre grossesse à la maladie de son arrière grand mère, jusqu'au bégaiement dont il était affligé à quatre ans. Promettre, croix de fer, croix de bois, si je mens je vais en enfer, de ne plus jamais omettre de regarder son agenda, de toujours lui faire réciter ses leçons, de lui faire faire des exercices supplémentaires, même si ça vous gave et que vous aussi, l'école...

Lhom assume ces rencontres très bien, moi, ancienne cancre, nettement moins. Pour Camille (alors qu'il était en 5°) je me souviens d'une réunion où je suis allée voir tous ses profs en me présentant ainsi:

Je suis désolée, je suis la maman de Camille

A la fin de chaque entrevue, le professeur me consolait, et disait du bien de mon fils, une véritable horreur scolaire, par ailleurs.

Je viens de haute lutte obtenir de Lhom qu'il rencontre lui et pas moi, les profs d'Hubert (très dyslexique, aïe, aïe, aïe..) Nous avons un but dans sa scolarité, arriver à ce qu'il écrive en gros normalement en fin de 3°, sachant qu'il est en 4°, rien n'est perdu, n'est ce pas?

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Il n'y a pas de cas désespérés :)
J'avoue cette année pour la 1ère fois j'ai séché la réunion du lycée j'ai juste été récupéré sur la pointe des pieds le bulletin qui n'est désormais plus envoyé par la Poste, et assisté après à la réunion pour le voyage scolaire !
Par contre pour le collège j'ai été obligé de m'y coller le bulletin étant remis par le prof principal après le blabla !
PS : j'ai oublié de demander si l'éducation nationale était fachée avec la Poste ou si c'est juste une question budgétaire ... lol !
Sylvie L

Ladywaterloo a dit…

Il n'y a certes pas de cas désespérés mais des cas plus difficiles.

En l'occurrence si la route est encore longue, le chemin parcouru impressionnant, il était extrêmement dyslexique, et n'a pas perdu d'année scolaire bien qu'il ait mis trois ans à apprendre à lire. je ne cède pas au pessimisme, juste pour mon septième et dernier enfant je trouve cela un peu dur!

Mais après, c'est FINI (ouf!)

Pour le bulletin de notes à récupérer au lycée, j'imagine deux choses, un taux impressionnant de bulletins subtilisés par les jeunes et une volonté d'impliquer les parents dans l'éducation des enfants.

danse la vie a dit…

peut pas mieux faire!!!
j'avais déjà lu, je ne sais où un article sur les réunions parents profs.......
il ya plusieurs années qu'oeuvrant moi même dans le collège de nos enfants, j'ai laissé le père aller rencontrer les profs....
la plus grande difficulté de tout ça, c'est que les profs sont des gens qui se trouvent bien nous laissant peu de place à d'autres perfections......
mais ça me fait rire pourtant de te lire....
moins quand je lis la dyslexie.....dans votre académie on fait des PAI????

Ladywaterloo a dit…

Hubert sait à présent parfaitement lire, il faudra d'ailleurs que je raconte un jour cela (trois ans d'efforts insensés). Il est même devenu paradoxalement un gros lecteur. Mais il a acquis une méthode de lecture rapide et son orthographe est restée bloquée à un niveau que je jugerais correcte pour un CM, mais pas du tout pour un collégien, encore moins pour un lycéen.

L'apprentissage des langues étrangères est très difficile pour lui, il est obligé d'appliquer les méthodes apprises par son orthophoniste, ce qu'il fait plus ou moins régulièrement car c'est extrêmement contraignant.

Je ne sais pas ce que sont les PAI, qu'est ce?