Rassure moi, c'est sur cinq ou sur dix?
Non, non, c'est sur vingt, mais c'est une bonne note! dit -il en rigolant
Ah bon, pourquoi?
Oh, il y en a plein qui ont 0.5 ou 1.5, 4.5, c'est cool, déjà!
Tu plaisantes?
Non pas du tout! il y a des 8 quand même... Mais bon, je me rattrape avec les colles, à l'oral je suis bien meilleur je recase plein de vocabulaire du cours.
Heureusement, Valentin aime les challenges et ne se laisse pas désarçonné par si peu! Il déjeune rapidement, afin de pouvoir bosser un quart d'heure avant de repartir et nous demande l'air de ne pas y toucher si nous serions encore là à son retour.
Mes potes aimeraient venir bosser à la maison.
Oh, pas de problème, nous serons partis, dès seize heures, on doit régler des trucs avant.
OK, je ne vous chasse pas quand même!
Non pas du tout, on a rendez vous avec un artisan ce soir pour la maison.
Les jeunes investiront l'appartement dès que nous serons partis, Hubert râle un peu et soupire surtout à l'idée de partager les croissants et pains au chocolat, mais convint avec nous que vivre avec une bande de jeunes est bien plus amusant que vivre seul, et que cela implique certaines contraintes, comme celle de ne pas cacher ses Kinder Bueno.
J'apprends beaucoup par Hubert, il me raconte les potes de Valentin, Le copain qui déjà se porte volontaire pour les week end de printemps chez nous à la campagne, le jeune vietnamien qui vient du lycée français d’Hanoï et a promis de leur faire des nems, la jeune malgache, première en math mais victime de son éducation qui sert tous ces gars... Bien des jeunes venant de tous horizons qui s'enrichissent mutuellement de leurs différences et pour qui je préparerai bientôt des brownies au chocolat, vieille recette auvergnate qu'ils se doivent de connaitre.
Il est trop tôt pour que je téléphone sans passer pour une mère sinon abusive un peu trop présente, d'ici deux heures j'irai aux nouvelles et mes gars me diront
Non, non, rien de nouveau, tout va bien, ne t'inquiète pas, maman!
A moi d'imaginer entre les mots, ce que je manquerai pas de faire.
12 commentaires:
Tes tranches de vie décrivant la vie des adolescents est toujours savoureuse et je m'y retrouve assez souvent !
Il règne une bonne ambiance dans votre grande famille et c'est tout à ton honneur !
et moi je veux bien la recette des brownies auvergnats !!!
Comme Sophie, je les trouve savoureuses tes descriptions au joru le jour de tous tes grands ... Présente, mais pas trop, juste ce qu'il faut ...
je t'embrasse !
Difficile de ne pas être trop curieuse. Transforme-toi en petite souris!!!
On veut la recette auvergnate des brownies (nom parfaitement auvergnat, moi, je connaissais la "pachade")
des brownies ...auvergnats, vous attisez ma curiosité!!!
J'aime bien vos descriptions toujours pleines d'humour de la vie familiale.
bonne journée.
jacq
Ladywaterloo, vous êtes toujours pleine de malice & d'humour dans vos écrits.
Joyeux préparatifs de noël d'avance à vous et tous vos fidèles lecteurs!!
Emmanuelle
ps : mon petit garçon (qui se prénomme Augustin) va mettre un bon collant de laine sous sa salopette... Car cela gèle et surtout cela vente en bretagne !!)
Hier je n'ai pas vraiment terminé de raconter cet instant de vie, lorsque vers 13h 50 j'ai entendu Valentin s'affairer, je suis allée le voir dans sa chambre. Et lui ai dit:
"Je trouve génial ta façon de gérer ton boulot et ton stress, j'étais inquiète pour toi, ton père pas, il avait raison, tu n'angoisses pas!"
Valentin a relevé la tête et m'a répondu
"Oh de toute façon, il y a plus de places dans les écoles de commerce que d'élèves! J'aurai toujours une place!"
Un peu désarçonnée je lui répondis
"Mais il y a des écoles nulles, je ne vais pas payer, 45 000 euros, trois fois 15 000 euros, pour une école qui n'en vaut pas la peine!"
Valentin secoua la tête et me répliqua
"Homo économicus"
Je crus à une insulte l'espace d’une demi seconde, erreur de ma part, il constatait simplement que sa douce mère avait le sens des réalités, et savait tenir son porte monnaie, surtout pour de telles sommes.
L'homo économicus (oeconomicus) utilisé prouve qu'il acquiert la maîtrise du sabir normatif nécessaire à ses ambitions.
L'heure tournait et il est parti.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Homo_%C5%93conomicus
Oui Lady... le lierre était bien là pour ça. Bien à vous.
Il est rare que je dise cela, vous êtes une belle personne, protégez vous bien, vous et ceux que vous aimez le méritez, avec toute mon amitié.
Oh oui, c'est vrai que les écoles de commerce ont vu leurs prix s'envoler (déjà qu'ils étaient haut ...).
Ainsi l'école de commerce de ma fille à Lyon est passée de 8000 euros il y a 3 ans à 11 000 euros, mais quelle folie ! heureusement qu'on a échappé à cette augmentation ...
Et ce qui me ravit, c'est que j'ai appris dans l'article du Monde qui relatait ces études onéreuses, que les écoles d"ingénieur coûtaient tout au plus 600 euros l'année : et c'est ce que mon fils veut tenter (je respire !) c
Quand Charlotte a intégré l'EDHEC, en 1995, le prix était de 35000 francs /an, actuellement Guillaume est à Toulouse et la scolarité est à 15 000 euros/an, soit 100 000 fr/an.
Heureusement mon fils est en alternance, véritable alternance, payant non seulement un salaire (environ 80% du smig) mais prend en charge aussi, parfois, la scolarité. Guillaume a son école payée par l'entreprise qui l'emploie, moins de 10% des élèves sont dans ce cas.
Guillaume a trouvé son alternance par son entregent, ses qualités relationnelles, j'espère que Valentin saura faire de même, en sachant que l'alternance n'est possible qu'à partir de la seconde année. Donc si tout va bien dans dix huit mois nous paierons 15 000 euros afin qu'il puisse bénéficier de cette formation talentueuse, sésame bien utile ensuite.
Difficile cependant pour les familles de suivre.. Chance Hubert est scientifique, si l'école ne le jette pas, rapport à sa dyslexie, il a des capacités scientifiques réelles. J'espère qu'il arrivera quoi qu'il en soit à trouver sa voie!
La différence entre les écoles de commerce et celles d'ingénieurs? Euhhhh, le sens des affaires peut être et de la compétition dans des domaines où la concurrence fait rage, les professeurs et intervenants des grandes écoles de commerce ne sont pas des bénévoles mais en revanche, ils apportent plus que mieux à leurs apprenants.
@ Emmanuelle, ne le dis à personne, mes gars ont porté des collants dans deux et seulement deux conditions
1) froid, collants portés sous pantalons ou salopette, exclusivement!
2) ski, collants portés sous salopette de ski, effet schtroumph assuré
3) j'avais oublié pour des déguisements////Mais jamais ils n'ont voulu de leur plein gré!
De toute façon dès qu'ils râlent, oublier... Sinon de quoi les " émasculer" si ils vous disent "J'suis pas une fille!" et refusent d'aller aux toilettes avec leurs potes.. L’humiliation de nos petits mâles peut être grave pour eux.
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