samedi 6 octobre 2012

De celui qui m'a fait grand mère, David.

Je suis devenue grand mère, à l'insu de mon plein gré, on m'aurait demandé, j'aurais trouvé l'idée saugrenue, amusante mais, vraiment,  étrange.

Mes enfants se sont mariés, l’aînée  puis pas un an après le second, si jeune, et en début juin 2002, notre premier petit fils naquit. Ce fut une épreuve, pour lui, pour ses parents surement et aussi pour nous!

Cet enfant magnifique, fut comment dire "étrange". Etrange de par  ce qu'il était et de ce qu'il représentait pour nous, il était, premier petit enfant chez nous et chez les parents de sa maman. C'est, et croyez moi, je ne mens pas, un enfant magnifique, mais bizarre, distant, pas causant, pour moi: un OVNI.

J'étais grand mère d'un OVNI. je mis, je crois,  huit ans à m'en remettre, je le regardais suspicieuse, il défiait mes opinions et mon autorité.

De son travail de petit fils, honnêtement il fut courageux, je fus obligée de remettre en question, mes opinions, parfois mes valeurs, mais dus aussi lui imposer mes opinions et mes valeurs. Huit ans après, un statut quo se fit, j'adore mon petit fils et, je rêve peut être , mais je crois qu'il me le rend bien.

Ses parents n'ont, naturellement pas les mêmes exigences que nous, je ne suis pas leur esclave et cette après midi d'ailleurs, son frère cadet m'a donné une excellente leçon.


Alors que j'affirmais à mes petits enfants, réunis pour leur goûter, et agacée par leurs exigences:

Je ne suis pas votre esclave, qu'est ce qu'un esclave?

Martin? Un esclave vaut il autant qu'un autre homme?

Martin (huit ans) réfléchit un instant et me répondit:

OUI!

J'en fus presque désarçonnée, mais reconnus là, la qualité de leur éducation et convins:

Tu as raison, mais sont ils traité comme des hommes?

Sa réponse fusa

NON!

Alors je pus leur expliquer que les petits des hommes ont besoin de bien de soins et que tous les adultes leur doivent assistance et protection, mais qu'en retour ils doivent aux "adultes" respect et obéissance.

J'ai eu le sentiment d'ouvrir des pans de réflexion chez cet enfant qui n'avait jamais considéré les adultes autrement que des étrangers pour la plus part et des "nounous corvéables à merci" pour ses familiers, sa position en fin stratège de "petit malheureux, je suis le second, pas aimé"  se rétrécit au fil du temps.

On croit, souvent, lorsqu'on devient grand parents tout savoir des enfants, on a cette certitude d'autant plus que l'on a beaucoup d'enfants, sincèrement, on connait bien les enfants, mais il nous faut encore apprendre, apprendre à être grand parent, rôle différent, important ou pas, selon moi, ce n'est pas là, l'enjeu, mais déterminant si on le veut pour enraciner les valeurs transmises par leurs parents en leur donnant une couleur différente.

Notre rôle de grand parent n'existe pas, nous pourrions être des voisins, des amis, des nounous, notre apport n'est pas évident, et cela est bien, mais le leur?

Que serais je sans eux?  J'aurais oublié de faire des mises à jours, j'aurais statufié mes certitudes et stratifié ce que je croyais être valeurs, indéboulonnables.

3 commentaires:

Mariannette a dit…

et tu étais jeune ???
Suis-je indiscrète...
je viens juste d'être grand mère et c'est beaucoup trop tard
mère à 19 ans et quelques, grand mère à 61 ans
trop tard
trop fatiguée
j'aime bien ton texte

Ladywaterloo a dit…

Non, pas indiscrète, je vais avoir 55 ans, dans à peu près deux mois, David est né il y a eu dix ans en juin, donc j'avais j'avais 44 ans, mère comme toi, à 19 ans.

Mais, j'avais eu un petit tardillon qui a tout juste cinq ans d'écart avec son neveu.

mariannette a dit…

idem, tardillon a aujourd'hui 20 ans le 19/12/2012
et tu sais où il est à l'école...
car tu es médium
et moi taquine
sauf que seulement trois... mais très espacés
tu es très jeune grand mère, c'est super.