jeudi 25 octobre 2012

Le Siège de la Reine.

Mes enfants et certains des amis de mes enfants ne peuvent entendre parler de ce bois sans se souvenir de toutes ces promenades merveilleuses pendant les vacances de la Toussaint.

Le Siège de la Reine était le fort de mes preux chevaliers lorsqu'ils étaient petits,  nous les laissions guerroyer et trucider les mécréants dans ce fort naturel, où une reine, il est sûr siégea. Il ne reste plus rien de leur cabane qui a cependant résisté de longues années après leur départ.

Ce matin en arpentant ces chemins, j'ai vu encore le gros arbre abattu, près d'un chemin, ils jouaient dans les énormes branches de ce géant couché, aucun des gars ne résistaient à l'attrait de ses branches et ils partaient à l'assaut de  la mature de ce vaisseau improvisé  pirates de la forêt.


Ce matin je  n'avais pas pris mon appareil photo, j'avais outre un bâton, pratique pour écarter les ronces ou vérifier la couleur d'un chapeau de champignon, un couteau et un panier, mais, il y a  de la place dans mes poches, j'essaierai ne pas oublier une prochaine fois.


                                      Mes Petits Bonheurs


Lorsque Hubert était tout petit, je me promenais avec lui, à deux et trois ans, il n'était pas invité par  les chevaliers, je ne leur aurais pas de toute façon confié ce petit gars un peu turbulent et n'ayant peur de rien. Il me racontait sa petite vie, nous marchions à petits pas et souvent il pointait de son doigt, un cèpe que je n'avais pas vu. Hubert me portait chance et nous avions presque toujours une aussi belle récolte que son papa longpas.

Guillaume ne connaissait que deux espèces: les girolles et les champignons. Nous mimes  longtemps à comprendre que seuls les cèpes de Bordeaux avaient pour lui le droit de revendiquer ce titre d'honneur, champignon! Ils avaient pourtant enfants créer la Confrérie de la Girolle, très peu d'initiés pouvaient se vanter d'en appartenir.

L'adoubement était vraie cérémonie, genou à terre dans le tapis d'or des feuilles mortes. Guillaume,  féru du moyen âge,  était toujours pour le moins, maître de cérémonie.

 Souvent Guillaume, Valentin et Maxime, courait dans les allées puis se jetant un défi, entamaient un duel, ils s'écartaient alors de quelques pas,  et trouvaient des cèpes, bien trop souvent  à leur goût, eux qui n'aimaient que les girolles.

Je les revois sauter dans le chamin en revenant nous retrouver les bras chargés et protester en riant:

C'est impossible, ici, on ne peut se battre en duel sans tomber sur ÇA!

Ils déposaient alors leur récolte encombrante dans notre panier.



                                  Voyage d'Aventure: L'Auvergne

2 commentaires:

mariannette a dit…

comme cette route me parle à mes souvenirs, à mon enfance,
etc

Guillaume a dit…

Belle tranche de vie :)