vendredi 11 janvier 2013

Enfant sans père (Le Nouvel Obs)


"Mais pour l’enfant, que se passe-t-il ? Jusqu’à ses 3 ans, il n’aura généralement que son cercle familial comme référent, donc pas d’autres sources de comparaison. Sauf qu'une fois scolarisé, les questions surgissent souvent de la bouche des autres enfants : "il est où ton papa ?", "il s’appelle comment ton papa ?", "mon papa, c’est le plus fort et toi t’en as même pas".

Il ne faut pas croire que le monde enfantin est doux et bienveillant. Au contraire, les enfants entre eux ne se font aucun cadeau ! C’est un monde sans détour, ni précaution verbale ! D’où des impacts psychologiques possibles pour l’enfant sans père.

Difficile construction de l'image de soi

Un enfant en développement a besoin de relations avec ses deux parents, sa mère et son père. Il existe des phénomènes spécifiques d’identification. Selon son sexe, chaque enfant choisira son support de projection, son père ou sa mère. Dans le cadre d’un enfant non reconnu par son père, la mère ne lui donne pas ce choix. Il doit donc s’identifier à sa mère.


Lorsque le garçon abordera la phase œdipienne, il n’aura pas de frustration, ni d’envie symbolique de meurtre du père puisque ce dernier n’existe pas dans son vécu. En revanche, il ne disposera pas de figure masculine pour se structurer en tant qu’homme et peut, à cet égard, rencontrer des difficultés psychologiques.

Pour une fille, ses pulsions d’amour "incestueux" au sens psychanalytique du terme ne pourront pas se projeter sur son père. Elle devra donc choisir un autre support, qui sera "forcément moins bien" qu’un père présent. Plus tard, ses relations avec les hommes risquent d’être dommageables et complexes à cause précisément de cette absence paternelle.

La construction de l’image de soi est particulièrement difficile au cours de l’enfance. À partir de 6 ans, elle a même tendance à se complexifier. L’enfant comprend alors clairement qu’il est issu d’une union dans laquelle il n’était pas désiré par le père. Même avec tout l’amour qu’il reçoit de sa mère, une faille restera toujours, celle de l’amour paternel qui fait défaut.

Autre aspect non négligeable : l’enfant peut être vécu comme "un souvenir" du père. Autrement dit, il n’est pas considéré par la mère comme un enfant à proprement parler mais comme celui qui comble ses désirs de maternité et qui concrétise l’absence de son compagnon.

Recherche un père désespérément après une vie en parallèle

Lorsque cet enfant devient adolescent puis adulte, la compréhension de la situation est encore plus vive. Avec à la clé des risques de jugements envers la mère plus prononcés d’autant plus que tout individu a besoin de connaître ses origines. Privé d’une partie de ses origines, un individu ne peut pas se construire de manière équilibrée. Il est presque comme un arbre sans ses racines et il ne peut pas grandir pleinement. L’enfant issu de cette union va forcément chercher à mettre un visage sur son géniteur, son père. Il se lance alors dans une recherche désespérée, en quête d’identité.

Parfois, cet enfant atteint son objectif et parvient à sonner à la porte de ce père biologique des années plus tard. Deux scénarios sont alors possibles : le père accepte son enfant ou il le rejette totalement. Dans ce dernier cas, la faille narcissique de l’enfant s’agrandit. Il a été rejeté une première fois lors de sa conception et lors de sa petite enfance, il l’est à nouveau à l’âge adulte. Avec un tribut psychologique souvent lourd à porter."

Le nouvel obs, article du 11/01/2013

Je vous rassure tout de suite cet article n'est pas CONTRE le mariage des homos mais contre Rachida Dati, ouf on respire, mais moi j'ai rigolé. Angélique Cimelière, est psychologue clinicienne, autrement dit on ne plaisante pas avec ce qu'elle dit.

C'est juste un clin d'oeil pour mettre le doigt sur ce désastreux  impact sur les enfants d'élever un enfant sans son père, je vous dis pas les méfaits si c'est sans sa mère^^^^^^






19 commentaires:

francoise a dit…

mon arrière grand père n'avait pas de père,
sa mère l'a laissé, était elle pauvre, morte, ou de bonne famille
c'était en 1843
ou prostituée
voilà mes quartiers de noblesse, qui me passionnent,
il fut élévé à l'Hospice, on disait ainsi,
il ne savait pas signé son nom à son première mariage,
veuf, il avait appris à signer son nom, cette fois si sa femme ne le savait pas
il eut 9 enfants, dont Mariannette, que j'utilise parfois
Je suis attirée par son histoire...
je ne suis pas la seule, le prof, d'histoire a fait un livre sur les enfants trouvés
Il s'appelait Jean Louis Zelindor...
trois prénoms...
donc on devait l'appeler le batard...
les choses ont bien changé ?

L'un de tes fils a dit…

Aucun commentaire sur le fond. En revanche soigne un peu la mise en forme.. là c'est juste horrible et ça ne donne vraiment pas envie de lire l'article !

GRENOUILLE a dit…

DOMMAGE DE NE PAS LIVRER LES AUTRES ARTICLES DU NOUVEL OB'S QUI DIT QUE L'ON PEUT TRES BIEN VIVRE SANS L'UN OU L'AUTRE ET QUI MET MËME UN ENCART SUR LE MARIAGE RELIGIEUX DE deux HOMMES IL Y A QQ SIÈCLES EN ARRIÈRE...

Ladywaterloo a dit…

Certes, Grenouille, mais celui là je l'ai trouvé très rigolo, publié aujourd'hui de surcroît....


@Un de mes fils, je suppose qu'il s'agit de l’aîné de mes fils, j'ai écrit en dix minutes, j'avais autre chose à faire et ce n'était pas le billet prévu du jour.

Ce n'est pas l'aîné de tes fils a dit…

Tu peux toujours l'éditer et arranger un peux ça :D

Ladywaterloo a dit…

Ah non, je ne peux pas éditer et arranger les commentaires! Et tant mieux.

Tu reproches quoi sur la forme de ce message?

un autre de tes fils a dit…

Moi je suis d'accord avec "l'un de tes fils" soignes plus la mise en forme, sinon lire demande un effort plus important...

Francine a dit…

Si les homos veulent se coltiner, comme les hétéros, tous les emmerdements du mariage, je ne vois vraiment pas pourquoi on ne leur donnerait pas ce droit. Quand j'entends ceux qui sanctifient la sainte famille -papa, maman, enfant-, je me pince : ont-ils regardé le monde dans lequel on vit ?
Juliette Gréco

une de tes filles a dit…

suis d'accord avec tes fils et du coup je n'ai pas lu l'article.

Clo a dit…

Ouhla... la famille bataille sur la forme, alors que c'est le fond qui coince...
Assez juste reflet des travers de notre société moderne ;-) et mon mauvais esprit n'a pas résisté à l'humour de la métaphore ;-D (en toute amitié cependant !)
Je comprends que les avis soient très tranchés sur ce sujet, mais les arguments sont presqus tous discutables...
par exemple, il est tout de même très rare qu'une cellule familiale soit totalement isolée pendant 3 ans du reste du monde , dans le même genre, les couples homos ayant des enfants ont en général un grand soucis de vérité envers leurs enfants, ne serait-ce que pour les protéger au mieux du regard des autres...
Certaines assurances conformistes droites dans leurs bottes bien pensantes me font parfois froid dans le dos quand je les croise... personne n'est à l'abri de mal faire dans l'éducation de ses enfants alors...
Personnellement, la différence me semble très précieuse au développement des enfants, mais aussi de la cellule familiale sur la longueur, et dans l'idéal additionné d'amour, d'intelligence et du maximum d'ouverture et de curiosité mais ce sont des valeurs et des notions qui ne sont en rien inaccessibles aux couples de même sexe surtout si ils sont animés d'une farouche volonté de faire au mieux ! Les reférents opposés étant souvent associés dès le début au développement de l'enfant.
Le principal de mes pensées va surtout à toutes ces familles et ces enfants qui doivent subir tout ce débat... ce doit être atroce pour eux.
Je crois (un peu comme vous finalement) que le mot "Mariage" aurait dû être laissé de coté, et un véritable statut juridique protecteur des plus faibles et adapté aux nombreuses familles existantes trouvé, cela nous aurait évité ce débat pas joli...

Toujours le même fils a dit…

"la famille bataille sur la forme, alors que c'est le fond qui coince..."

Et si ça peut vous rassurez concernant le fond je pense que c'est surtout une histoire de forme qui fait que ça coince...

Oui, le fils en question est fatigué a dit…

rassurer*

Ladywaterloo a dit…

J'ai assez parlé de mes opinions pour que vous les connaissiez, mais ce qui m'amusait, là, est la flagrante distorsion des discours habituels sur la parentalité et celui tenu pour enfoncer Rachida Dati!

Francine a dit…

Ce qui m'étonne dans tout ça, c'est que les opposants au mariage pour tous ne s'opposent pas à l'adoption par un(e) célibataire, qui va élever un enfant sans père ou sans mère.

Quelle est ton opinion à ce sujet, Milady ?

Anonyme a dit…

Cet article me révolte... depuis quand doit on décider de ce qui est bien ou mal selon si les gens vont se moquer d'un enfant... Ici en France l'irrespect est un sport, tout le monde trouve à redire de tout.. un enfant est trop calme et bon élève, on se moque, il est un peu en surpoid, on se moque, il n'est pas bon en orthographe, on se moque, il n'arrive pas à répondre à la question de la maîtresse, on se moque... alors si on doit chercher quoi faire pour qu'on ne se moque pas ce n'est même pas la peine.

Je n'ai pas une opinion tranchée sur tout ça car on trouve le pire et le meilleur quelle que soit la configuration de la famille à la fin c'est une question de personne, de l'intérieur des personnes et non pas tout ce qu'on peut étiqueter.

les moyens techniques et biologiques d'aujourd'hui ouvrent les portes à un tas de choses qui dépassent largement notre niveau de sagesse collective. Il n'y a pas de bonne réponse pour l'instant, tant qu'on ne comprendra pas que le respect d'un individu pour un autre est fondamental... tous ces débats sont loin d'y contribuer.
domage...
Anne

Ladywaterloo a dit…

@ Anne et françoise, moi aussi cet article me choque, il est violent.

Il est violent mais dans le nouvel obs et contre Rachida Dati. Et je trouve insensé que l'on ait pu le publier pour démolir quelqu'un. Je n'ai pu m'empêcher de le publier.

Sur le fond il a raison, dans l'idéal un enfant a un papa une maman et même l'adoption lui est déjà violence. Mais il a tellement de situations différentes..

@ Francine, je suis contre l'adoption par les célibataires. Sauf l'adoption d'enfant déjà âgé que personne ne veut, mais ça c'est pas dans les textes,est ce dans la vérité?

Kralix a dit…

Quel déchaînement de passion! Personnellement, suis d'accord avec Lady Waterloo. Peut importe la forme, le fond prime! Merci de votre courage Milady (visiblement il en faut pour affirmer être contre ce "mariage"). Je le suis aussi, et si je n'habitais pas l'Afrique je serais aller manifester avec mes 7 enfants bien peignés sur sur le parvis parisien!

CB a dit…

@ lady : je reagis à votre f-phrase "je suis contre l'adoption par une celibataire sauf un enfant trop âgé dont personne ne veut". ainsi, un celibataire n'aurait donc pas le droit d'adopter (juridique c'est faux mais bon) ; en revanche, un enfant "dont personne ne veut" lui finalement, on peut lui filer un moins bon parent , c'est pas trop grave ?
un enfant, rejeté par tous qui n'a jamais reussi à etre adopté et qui certainement est bien plus en souffrance qu'une enfant abandonné à la naissance et adopté à trois mois, lui pour combler ses failles narcissiques, on va lui filer un moins bon parent ? drole de conception. des gens seuls qui en pratique elevent leur gamin, il y en a des millions en france . des tas de femmes seules ont adopté des orphelins de guerre sans faire des generations de dégénérés. croire qu'il faut absolument deux parents pour faire un enfant equilibré est une utopie. il y a de stres bons parents celibataires et de tres mauvais couples (hetero ou gays). et un enfant est trop âgé pour etre adopté parce qu'en france on vit encore sur ce mythe de la famille biologique, on maintient à tout prix le lien avec la famille biologique alors même que celle ci est manifestement nefaste pour l'enfant ... et on se retrouve avec des gamins qui sont juridiquement adoptables à 11 ans, 13 ans ... si vs ajoutez à cela les nombreux pbls de santé ou handicaps (c'est svt pour cela qu'ils sont abandonnés) que connaissent ces enfants .... vs comprennez pourquoi personne n'en veut. car c'est là le drame , les gens revendiquent le biologique, l'histoire familale, la filiation mais quand je discute avec eux pour des dossiers d'adoption ou des demarches de PMA, ds le 1er cas , ils veulent des enfants sans maintenir le lien avec la famille d'origine et gomment bien svt tout (religion, prenom, histoire ...) "pour son bien" et ds le second , choissisent des donneurs leurs ressemblant physiquement et ne revelent pas forcement à leur enfant le don en question. ils sont ds l'utopie que cet enfant est bien le leur biologiquement ; or, ds les deux cas, c'est faux. c'est bien ce qui gene avec la PMA, c'est de savoir que deux femmes ayant un enfant ont forcement eu recours à un subterfuge , à un don, mais que celui ci ne peut pas etre caché. avec la PMA des lesbienne, tte cette jolie histoire , totalement fausse, construite par les couple hetero vole en éclat. idem avec l'adoption où on croit "offrir une vie meilleure " à un gamin alors que l'on se fait avant tout plaisir à soi. admettre que des gays adoptent, c'est aussi la crainte , pour les couples hetero, de ne plus pouvoir adopter car trop de couples seront en concurrence. enfin, et j'en termine (car j'ai eté tres longue) , je crois que vs avez eté mere tres jeune : savez vs que le code civil ne permet pas l'adoption avant un certain âge ? comme si etre mere ou pere à 25 ans est une erreur .... curieux , non ? ms en revanche adopter à 65 ans, c'est rare ms cela se voit ....

Ladywaterloo a dit…

Merci de votre com! :)

Mon idée n'était pas celle là, bien sûr, mais un enfant âgé a moins besoin de repère père-mère, tout simplement.

Et un enfant adopté par un célibataire aura toute l'attention sur lui, ce qui n'est pas, je crois le meilleur pour un bb en construction mais est meilleur pour un enfant présentant des blessures narcissiques énormes.

J'ai eu mon aînée a 19 ans, avec le recul c'est une folie, pourtant je l'ai très bien élevée jamais je n'ai été une mère copine, mais vraiment responsable, est ce une histoire d'âge, je ne sais pas, mon frère aîné s'étant suicidé lorsque j'avais 14 ans, et ayant souffert d'un manque de mère, je savais peut être ce que je voulais lui donner et savais aussi qu'il fallait lui laisser vivre sa vie.

Fondamentalement je suis tout à fait d'accord avec vous, on ne peut jamais déterminer qui sera bons parents ou pas, ni d’ailleurs quel mariage va marcher ou pas!