En marge de ma vie quotidienne, le grand titre de la petite fille emmenée au commissariat a fait remonter en moi, le souvenir de mon chien de multiples fois emmené tant de fois au commissariat de police, bizarre association d'idées, j'en conviens, mais si je n'avais pas envie de me souvenir de mes enfants recherchés au poste, celui de mon chien remontait à ma mémoire.
Ocelot, était un épagneul français que j'avais récupéré à la SPA, il était fugueur, enfin promeneur invétéré, ses anciens maîtres ne sachant plus quoi faire avaient passé la main de guerre lasse. Et durant plus d'une dizaine d'années, un de mes soucis dans ma vie quotidienne était que mon chien ne se promène pas partout "à sa guise". Ce chien est mort il y a deux ans et je le regrette encore, lui pardonnant tout, même les heures de frayeurs que j'ai passé à le rechercher, la crainte qu'il ne provoqua un accident...
Une fois, usée, j'ai moi aussi appelé la SPA où je l'avais pris leur expliquant ma vie, leur demandant de le reprendre, ils ont refusé gentiment en me disant qu'ils ne pourraient plus confier ce chien, et devraient l'euthanasier, la dame m'a réconforté et je l'ai gardé, simple coup de déprime car je venais de me faire engueuler pour la xième fois car Quand on prend un chien on s'en occupe!.
Mais même en rentrant d'une immense balade en forêt il ne pouvait accepter de rentrer à la maison sans avoir fait, seul, son petit tour de quartier. Afin de s'évader il grimpait dans les arbres de ma clôture aux branches basses après s'être hissé sur le muret,, sautait un grand portail, creusait le ciment d'un mur, rognait les planches des portes, secouait les targettes jusqu'à ce que la porte se libère, rien ne l'arrêtait ou alors il braillait durant des heures, un supplice pour tous. Lorsqu'il se taisait ou il travaillait à sa liberté ou il avait réussi à s'échapper.
Il avait ses habitudes, et savait parfaitement traverser aux passages piétons en attendant le petit bonhomme vert, mon mari pense qu'il avait appris tout petit. Il avait aussi malheureusement appris à adorer les cafés, où il tentait par tous les moyens d'entrer et les SDF qu'il adorait. Lorsque je cherchais mon chien, je faisais souvent le tour du quartier bar par bar, un temps je le retrouvais toujours dans celui où il avait un copain labrador, un autre temps il préférait le foyer de SDF. Les habitués des bars le connaissaient ainsi que tous les SDF, ainsi d'ailleurs que tout le quartier. Une fois j'ai dû aller le rechercher à l'autre bout de la ville attaché devant un centre commercial, alertée par une commerçante, un si joli chien propre attaché par un bout de ficelle avait attiré son attention.
Un temps ils revenait sans collier, je lui achetais alors de jolis colliers, je les ai remplacé alors par une simple chaîne, il se laissait aussi prendre sa médaille gravée que je faisait éternellement refaire, puis heureusement ce jeu d'adolescents a cessé, et si ce n'est qu'il laissait parfois son collier au bout d'une attache, les pertes furent moins fréquentes.
Nous essayions de lui imposer un rituel, en semaine deux grandes balades par jour avec moi, un jardin toute la journée, en dehors de ses pauses maison, et seulement deux petits tours tout seul. Le week end et les vacances l'emmenait soit à la mer soit à la campagne Il trouvait sa résidence un peu trop surveillée à son goût. De fait, il respectait plutôt bien les heures de repas et sortait rarement le soir, il préférait dormir dans sa corbeille au quotidien, mais parfois sa vie amoureuse, amicale, sociale, l’entraînait fort loin, bien plus longtemps.
On me disait l'avoir vu seul dans un bus, on ne prête qu'aux riches, mais je l'ai vu traverser à la nage une anse afin de rejoindre l'autre rive, et faire mille choses épatantes, l'aurais je vu à vélo que cela ne m'aurait pas surpris plus que cela, sauf qu'il avait horreur de la luge donc je suppose qu'il détestait aussi le vélo.
Plusieurs fois je suis allée à la fourrière, après quelques fois, ils ne me faisaient un prix de fidélité, un peu plus tard, les policiers de la brigade canine m'appelait directement, ils étaient un peu ennuyés car obligés de le récupérer, même si le chien était couché devant mon portail, tout en sachant parfaitement que rien ne pouvait retenir ce chien qui était par ailleurs adorable. Ocelot avait réussi devant leurs yeux, à sortir d'une cage destinée aux chiens de sa taille, il allait jusqu'à se faire mal mais ne supportait pas d'être enfermé depuis lors mon chien attendait sagement sous leur bureau que je vienne le chercher, les policiers lui donnaient des petits gâteaux et autres douceurs, mon chien adorait se retrouver au poste de police.
J'ai assisté une fois à l'intervention de la brigade canine qui récupérait un de ses voisins, copain labrador, devant le portail de sa maison, j'aurais aimé qu'ils fassent entrer le chien dans le jardin, en effet, il ne savait ouvrir le portail et sa maîtresse était partie travailler, en vain, la loi le leur interdisait, j'avais pourtant ouvert la porte qui n'était pas bouclée. Les policiers riaient car Ocelot, en laisse, tentait sans y réussir car je l'en empêchais, de sauter dans le coffre de leur fourgonnette. Les policiers de la brigade canine m'ont raconté avoir leurs habitués dans le quartier, autres chiens baladeurs: labradors, braques, épagneul King Charles, pour lesquels les maîtres avaient pourtant refait la clôture de leurs jardins, j'en connaissais certains.
Vivant souvent à la campagne cela paraissait un peu plus simple, enfin en théorie car mon chien descendait en ville, se baigner tous les matins dans la Dore l'été et faire le tour des commerçants l'hiver. Hélas certaines personnes lui donnant à manger sur le parking du super marché, mon chien y faisait volontiers la manche et se retrouvait régulièrement à la fourrière!
J'entends encore les gens me dire:
Mais il a faim, madame, il mange tout ce que je lui donne.
Je faisais alors remarquer qu'il avait plutôt cinq kilos de trop et que seule sa gourmandise le poussait à manger pizza et pain au chocolat!
Ses grands yeux marrons clairs exprimaient tout le malheur du monde, il savait y faire pour apitoyer les gens.
La seule fois où je crois que mon chien a failli vraiment changer de maître de son propre gré fut quand il découvrit une fête foraine, il a adoré vivre trois semaines avec les forains, finalement, à mon grand soulagement, il est resté avec nous.
Lorsque je parle de reprendre un chien j'envisage toujours de prendre un épagneul français, mais en y réfléchissant je ne suis pas certaine que ce futur chien soit si sympa et si intelligent, ni que je sois prête encore à courir derrière un chien nuit et jour.
Parfois, je consulte des petites annonces, puis très vite, je renonce.
8 commentaires:
Ah, ah ! J'ai eu le même ! Mais contrairement à toi, j'en fais encore des cauchemars.
Il était de quelle race? En même temps quelle présence ces chiens! Mes cauchemars le concernant sont olfactif, ce chien puait, une horreur.
il y a un chien comme lui dans notre village, je ne crois pas qu'il y ait une fourrière, heureusement pour lui !
je te donne un épagneul breton, garçon
ou fille s'il en y a trois
quand ma chienne en aura fait
elle est très intelligente, elle sait parler...
d'accord j'offre la peau de l'ours,
sans parler que ceux qui m'ont donné Diva, en veulent une d'elle...
tellement elle est sensas
Bon je pourrais te proposer le clone de ma chienne (et oui, elle est opérée et donc stérile). C'est la plus belle des chiennes et elle respecte les clôtures électriques mais elle a un défaut, elle perd ses poils toute l'année, croisée huskie, poils magnifiques dont on pourrait faire des pelotes de laine.
Ceci dit, j'ai eu aussi un chien épagneul breton (mon premier) qui ne supportait pas de rester seul et hurlait à la mort, faisant mille bêtises. Il avait aussi appris à ouvrir certaines portes. Mais pourtant, quel bonheur d'avoir un chien!
J'sais pas parler anglais, pas breton français!
Merci, mais blague à part je ne prendrai pas de chien, tout de suite, il me faut trouver d'abord un gardiennage fiable et sympa pour le chien chez mes voisins avant que je me relance dans l'aventure.
Je t'ai dit que j'avais eu le même : en fait nous avons eu trois fois le même ! une sorte de pointer, un labri des Pyrénées, un insupportable cocker.
Je sais .... j'entends déjà Francine me dire qu'on ne prend pas de chien si on est incapable de les élever.
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