Avoir le choix, aujourd’hui, choisir le sexe des enfants à naitre. Fille ou garçon ? Aujourd’hui en Europe, contrairement aux apparences, le poids des familles est souvent lourd. Peu de familles, et cela quel que soit le milieu social sont parfaitement indifférentes à l’absence de naissance masculine
La transmission du patronyme, avec ou sans particule, rare ou parfaitement répandu est d’une importance encore incroyable, le grand père tient là une revanche à laquelle souvent la grand-mère s’associe, alors qu’au fond qu’importe ? Elle se nommait comme moi, Bérézina et est devenue Waterloo, demain le hasard de la vie pourrait lui donner un nom, x ou y.
Mon beau père était réellement ravi de voir le nombre de mes garçons s’accroitre, à la naissance de notre quatrième fils je me souviens du clin d’œil rigolard, et de sa réflexion à voix basse à Lhom:
« Tu ne te loupes pas ! A chaque fois un gars. »
Lhom et moi en étions sinon indifférent en réalité déçus, nous aurions préféré un équilibre, naturellement. Je ne pense pas qu’un déficit de naissance masculine m’eut plongé dans un désarroi intense. Et très sincèrement j’adore mes gars, mais j’aurais adoré avoir plus de filles.
Je suis certaine qu’aujourd’hui en France si les femmes avaient le choix avant la conception le déséquilibre de naissance ne serait pas ou faible. Je pense, peut-être à tort que le poids des femmes dans la décision de ce genre-là est largement en augmentation. Le choix du roi vous souvenez vous : un gars, une fille, un gars. Aujourd’hui gageons que cela serait plutôt l’inverse, une fille ou un gars, un gars ou une fille (selon premier choix) puis une fille. Je ne sais pourquoi mais mon intuition m’incline à penser que plus la femme est âgée à la première grossesse plus son souhait sera d’avoir d’abord une fille.
En Chine, Inde, tout autre chose. La malédiction des naissances féminines est encore intimement liée à l’espérance d’une vieillesse sereine, l’avortement sélectif a fait des ravages, précipitant ainsi des millions d’homme dans un célibat forcé. Dans bien des pays pauvres la réalité est qu’une femme ne souhaite pas avoir de fille, femme esclave en puissance, mutilée, voilée, enfermée, battue, femme sans aucuns droits, mariée contre son gré, voir la misère de son propre destin se transmettre de génération en génération ne peut être souhaité.
Aujourd’hui en France, journée de la femme, nous considérons nos droits acquis cependant les salaires des femmes sont en moyenne de 20% inférieurs à ceux des hommes, cependant des cohortes de femmes vivent encore sous la tutelle d’un père ou d’un mari. Aujourd’hui plus qu’il y a trente ans, si dans les lois les femmes ont tous les droits, dans les faits, les batailles doivent être menées. Christine Lagarde, Laurence Parisot, et autres figures féminines du « pouvoir » ne doivent pas cacher l’immense chemin à faire avant la parité. Aujourd’hui, plus qu’il y a trente ans, les droits de la femme sont menacés car nous ne sommes guère vigilantes, sans oublier de relever ce défi qu’est l’intégration de populations où la femme vaut au minimum trois chèvres et au maximum un chameau.
Pourquoi ne pas aller voir "Fleur du désert" en salle mercredi , la bande annonce est vraiment attirante.
mise en garde, je ne suis pas féministe, encore moins militante, ce blog n'est pas un blog de féministe, mais néanmoins je suis femme...
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