mardi 12 juillet 2011

Dîner entre huit yeux!

Hier soir , nous avons dîné seuls avec nos deux ados, les jeunes Waterloo étaient retirés dans leurs pénates et la grande maison semblait tout d'un coup havre de paix, plus de bruit, l'air semblait léger, le temps arrêté.

Hubert et Valentin se sont retrouvés pour un pique nique dîner impromptu, et  leur joie de retrouver un calme complet sans ketchup réclamé ni verre renversé les rendit lyriques.

Hubert  (14ans) ouvrit les hostilités

Moi je ne comprends pas pourquoi les gens veulent des enfants!


Valentin, (17ans) releva le nez de son assiette qu'il était en train de remplir


Un ou deux, je comprends, ils ne savent pas!


Ben quand même, il y a la maison, ils oublient?


Je me faisais toute petite, assise sur une marche de l'escalier qui dessert la salle télé, je les trouvais un peu gonflés mes petits derniers, sixième et septième de ma  grande fratrie, j'étais néanmoins hilare, j'en avais connu des ados qui juraient que jamais eux n'auraient d'enfants! Camille préférait même une meute de chien à un seul enfant.

Les deux derniers de Yann ont déclaré une maladie septième ou huitième maladie, roséole ou  truckéole et l'humeur de Martin varie du maussade au massacrante, il veut se baigner et trouve l'eau mouillée, du gâteau au chocolat sans chocolat et traîne son mal être bruyamment au  gré de mes ados, ignorant superbement avoir subis les mêmes avatars il y a une éternité, une petite poignée d'années!

Hubert se réfugie dans des endroits où la wi fi passe, casque sur les oreilles, il maîtrise à merveille l'art de passer
de pièces en pièces sans être poursuivi par la jeune meute de ses  jeunes éternels admirateurs, ses neveux. Valentin, lui se cache sous des couettes ou duvets, un bouquin à la main  dont quelques pages émergent, seules pourraient le dénoncer, mais la jeune classe n'y voit que du feu.

Autrefois j'aurais lutté pour que les  jeunes soient plus compréhensifs, aujourd’hui, je passe l'éponge, à quoi bon? Leur art de l'évitement est tellement au point que j'y vois aussi une facilité, ils se pointent à la piscine quand les petits goûtent et  sans rien dire, partagent les déjeuners familiaux, sortant miraculeusement une éponge ou du sopalin lorsque le ketchup s'émancipe, ou que  le chocolat fond sournoisement formant une dégoulinade menaçant leurs vêtements  et les cerises s'écrasent lamentablement sur la table, un petit doigt, les malaxant en leur faisant
rendre gorge sur le marbre blanc.

 Mes ados, passe-murailles en ce moment, changent des ados chahuteurs qu'ils sont lors du passage de Guillaume ou de Camille, ils en  désertent la table de ping pong, délaissent leur X Box, négligent la télé, jeunes caméléons
dont je soupçonne fort un entrainement massif en classe, l'art de se faire oublier autant faire se peut ne pouvant s’improviser ainsi , je comprends à leur courtoisie irréprochable pourquoi, nul ne s'en plaint guère, séparer les problématiques et  diviser pour mieux régner peut être










4 commentaires:

Pauline a dit…

Merci pour cette BD, c'est criant de vécu (en tous cas chez moi).

lau' a dit…

Bonjour
je vous réponds ici suite à votre post chez Marion
les enfants de choeur portent encore ces surplis ... allez voir sur mon blog !
je ne voulais pas lancer de polémiques surtout là bas ou je dois être une des rares catho qui le suivent
je fremis en les lisant ce blog nous en avons deja parlé cette mise en scene des enfants me chagrinent
mon com' était dans ce but là mettee un surplis trop grand à sa fille pour être ceertaine d'avoir des coms me semblent un peu "choquant"
cette ulitilastion de sacré me gene ....
voilà c'est dit !

Ladywaterloo a dit…

Je comprends, Lau, mais la forme ne me dérange pas, je suis plus attentive au fond.

L'utilisation du "sacré" parfois aussi me choque mais alors je pense toujours à l'histoire si savoureuse, du prêtre, perdu dans son village, refusant de donner l'absolution à une de ses ouailles effarés par ses péchés et la non réelle pénitence de ceux ci, qui sentit quelqu'un lui tapoter l'épaule, se retournant, il vit le Christ qui lui dit

"Tu oublies c'est moi, qui pardonne les péchés! Remets les lui!"

L'histoire est approximative, je la retrouverai mais vous la connaissez, sans doute!

Elle nous rappelle à vie, que nous ne devons pas juger, non? Enfin on doit essayer de ne pas juger, étant entière, je m'emporte trop souvent, mais compte bien sur Sa miséricorde!

lau' a dit…

pas facile de ne pas juger le travail de toute une Vie et même plus
pas facile de savoir non plus où est le vrai ....
Mais l'esprit critique reste indispensable c'est ce qui nous rend libre ... critique au sens noble du terme evidemment !
le blog de marion n'a pas fini de faire "couler" de l'encre ...