Début de campagne officielle.

Ce matin, en allumant la radio, j'ai compris qu'on allait pas rigoler, début de campagne officielle oblige, on va bouffer des politiques jusqu’à la nausée.


Au réveil un petit bout de Nathalie Artault qui veut interdire les licenciements, j'ai trouvé ça rigolo mais son ton n'était  pas très plaisant avec mon café, parlez moi doucement le matin, on passera à la douce voix angélique de Marine Le Pen qui boutera les sans papiers là où ils en ont, tranche de midi sans joie entre Bayrou qui tire la gueule du type qui sait qu'il a déjà perdu et reste dans la douce résignation, deux ou trois hoquets de Hollande auxquels répondent deux ou trois aboiements de Sarkozy, stricte égalité des temps oblige. Et la journée s'étirera ainsi jusqu'aux lunettes tantôt vertes, tantôt rouge d'Eva Joly pour après deux ou trois candidats que je ne reconnais pas, m'endormir devant le spot de Philippe Poutou qui est trop doux et moins en éructation que Mélenchon.


Je vais de ce pas, regarder si quelques radios ou télés échappent au tout politique, mon moral va baisser sinon au plus vite, les clips politiques ne sont pas pêchus et ne correspondent en rien à mon envie de printemps, je n'ai toujours pas regardé le calendrier pour connaitre les dates de rechute, campagne des législatives oblige. On s'étonne après du taux d'abstention élevé, parfois c'est simplement de l'allergie, trop de politique tue la politique.


En ces temps de rhume des foins et asthmes allergiques la solution homéopathique est une alternative, douce. je rêve de politique douce, parfois mon utopie dépasse tout entendement.

On devrait pouvoir imposer de la chronopolitique aux médias, des voix douces et inoffensives le matin afin de ne pas nous agresser: Bayrou et Poutou.  A l'heure des embouteillages je suggère Mélenchon et Le Pen, dynamisme et volonté, les autres.... Pour le café un chuya de Hollande et Sarko, baissez le son s'il vous plait et je n'ai toujours pas casé quelques inclassables, peut être au goûter? Le soir, le soir, par pitié, laissez nous rêver: pas de politique!