mardi 28 janvier 2014

Mon papa ne portait pas de robe.

C'est quoi un genre? Moi je n'ai pas de genre je fus toute petite, une fille, puis une nana avant de devenir jeune fille puis femme.

Je n'ai jamais été jalouse des gars, je me fichais complètement d'être dépourvue du petit truc qui leur permettait de faire pipi debout, là où j'étais obligée de m'accroupir, satanée  infériorité. La seule. mais à moins de couper la zigoulette des garçons ou de ... Enfin bref, je n'ai jamais estimé que cela fut souhaitable.

Dans la famille,  toutes la gente féminine a un solide caractère, chacune à sa façon, et tous les gars ont aussi leurs personnalités, face à face, sans aucune animosité ni difficulté autres que celles de la vie quotidienne, enfin, humaine, les gars ne sont jamais enceint, n’accouchent pas, les filles estiment normal que les travaux de force ou techniques soient exécutés par les hommes, rien que de très banal. Ni les femmes, ni les hommes ne se sentent, je crois, soumis ou inférieurs aux autres.







Le plan ABCD de Najat Belkacem me parait stupide, pourquoi peut être troubler une petite fille là ou ce n'est pas nécessaire? Pourquoi ennuyer un jeune gars alors que tout va bien? Pourquoi contraindre les filles à faire ce qu'elle n'aiment pas


Dès l’école, les stéréotypes se forgent et enferment chaque sexe dans un rôle préétabli. Cela peut paraître anodin, mais ce sont pourtant ces mêmes stéréotypes qui conditionnent, plus tard, l’orientation des filles, qui finissent par les intérioriser. Si bien qu’aujourd’hui, la moitié des femmes en emploi sont regroupées dans seulement 12 familles professionnelles, contre 20 pour la moitié des hommes en emploi. Il s’agit donc d’un enjeu primordial pour le ministère des Droits des femmes, car il est à la racine même des inégalités entre les femmes et les hommes. Femmes gouv.fr


 Une de mes belles filles, fort brillante fut ingénieur je ne sais quoi, travaillant dans la recherche "thermique nucléaire" je ne suis pas sure, je ne suis vraiment pas intéressée par ces trucs là, cela m'ennuie. Alors qu'elle avait un boulot en or, hyper bien bien, elle a abandonné dès qu'elle a pu. Il y a peu, elle se voyait bibliothécaire. Je ne lui jetterai pas même un minuscule  voile d’opprobre, je  la comprends, elle cartonnait jeune fille  dans une voie qui ne l’intéressait véritablement pas.

Avant hier Alice me racontait que Paul, vingt mois, jouait aux Barbies de sa sœur, enfin, il kidnappait le seul Ken de la famille, ce qui fait hurler Victoria qui a de solides notions, comment les Barbies sans Ken vont faire des bébés et les élever, non mais....

Avec le recul je dirais qu'heureusement que l'on ne n'a pas obligé de faire du catch ou de la boxe, leurs caractères féminins en auraient peut être souffert, heureusement que je n'ai pas obligé mes gars à faire de la danse, ils savaient pouvoir en pratiquer, mais ce n'était pas leur trip. Un de mes fils a  adoré broder, tous ont joué à la poupée.

Aucune de mes filles n'a souhaité être maçon et aucun de mes gars n'a voulu être manucure. Certains sont plus sensibles et artistes, d'autres moins. En France, aujourd'hui, on n'a pas besoin de Najat Belkacem pour nous défendre.

Certaines de mes petites filles ont besoin d'un vélo Hello Kitty pour les contraindre à faire l'effort d'apprendre à faire du vélo, histoire de se pavaner avec,  devant les copines. Certains de mes petits gars s'obligent à faire des efforts pour suivre leurs copains de classe, personne  n'est interdit de manier la truelle ni encore moins de manier un balai.

Vous allez me dire que certes mais les autres? Aujourd'hui en France, bien qu'on hyper sexualise les gamins dès leurs premiers biberons, aucune mère et encore moins aucun père ne brime ni ne bride leurs enfants, quelle que soit la classe sociale,  les filles qui détestent Hello Kitty le hurlent haut et fort, et les gars qui ne veulent pas faire de foot, n'en font pas.

Étrangement, même ici, au plus profond de l'Auvergne les  femmes élèvent leurs enfants sans idée fixe, si leur gamine adore le foot, elles trouvent cela cool et si leurs gars  préfèrent le dessin n'y voient aucun inconvénient.

Alors les seuls problèmes viendraient peut être de populations immigrées récemment,  mais là encore est ce sûr?  Les hommes ont un rôle de plus en plus difficile voire congru dans la vie familiale, au point que seule la violence parfois leur permet d'exprimer leur mal être. Les "beurettes" par exemple semblent s'adapter plus vite et mieux que leurs frères.

Alors, si au lieu d'un plan ABCD affirmant aux garçons qu'ils peuvent faire de la danse et aux filles qu'elles peuvent devenir bûcheron, on tentait de comprendre le pourquoi des échecs scolaires chez les garçons et y remédier, on aiderait vraiment les enfants.

Les solutions ne passent pas par des petits livres et jolies comptines, nulles à crever, que les enfants rejetteront avec violence, mais par d'autres solutions:

Adaptation de l'école aux enfants, pas les mêmes histoires, comptines et activités proposées aux filles qu'aux garçons. Et aussi accompagnement des parents de ces populations  chez lesquelles effectivement les filles ne valent pas les garçons. En Grande Bretagne, actuellement, il y a plus d'avortement de petites filles que de petits gars,  en France je ne sais pas.

Mon père ne porte pas de jupe, heureusement,  et je ne lirai pas de livre racontant que Papa porte une robe, même si l'EN le souhaite,  et que cela est proposé dès 3 ans, dans les bibliothèques de Lyon, cela hérisserait encore plus les familles musulmanes, encore plus traditionalistes que les fachos de cathos.

C'est quoi, au fait la théorie du genre? La promotion de l'homosexualité, ou du transgenre dès trois ans, c'est cool, non?


5 commentaires:

francoise a dit…

vraiment tu es douée pour exprimer tes idées.
On parle beaucoup de l'histoire du genre
en ce moment

Michelle a dit…

Effectivement, il s'agit en fait de la promotion des LGBT.
Je viens de regarder 2 vidéos de Farida Belghoul.
Elles valent le détour.
Je me permets de mettre les liens, elles pourraient disparaître du
Net. http://www.youtube.com/watch?v=-I1OhNvJ4vY

http://www.youtube.com/watch?v=PoW_t0ZTg64

Corto le Vrai a dit…

la théorie du genre ou plus exactement les Gender studies n ont rien a voir avec la promo de l homosexualité, elles n ont qu un but parfaitement progressiste: déconstruire tous les stéréotypes et imposer aux enfants (et donc à leur parents) le fait qu ils ne naissent ni homme ni femme mais que c'est leur histoire a venir et leur parcours qui déterminera leur orientation sexuelle. En gros, même si tu nait avec un zizi ou une foufoune, ce n'est que plus tard que tu seras homme ou femme. L objectif étant selon Belkacem et consorts de gommer les inégalités H/F, de créer une sorte d'homme nouveau asexué selon les méchants :)

Quant à l histoire de rumeur d apprentissage de la masturbation ds les écoles, c'est bien evidemment une connerie. Ce qui n empêche pas que le rapport Estrella présentée a Bruxelles dernièrement préconisait exactement cela dans ses propositions 43,44 et 45.

cordialement

Ladywaterloo a dit…

Je ne suis pas psy, de loin s'en faut, mais il me semble que la construction de l’identité de l'enfant, dont l'identité sexuelle, passe par plusieurs étapes, à trois ans:

"Par l'identification au parent du même sexe. Une fois qu'il se positionne comme fille ou garçon, le petit enfant a besoin d'affirmer son identité sexuelle en adoptant à outrance les stéréotypes d'appartenance à son sexe. Elle veut être belle comme maman, et lui, fort comme papa. La fillette en fait des tonnes dans le registre de la coquetterie, le garçon en rajoute sur le versant de la force virile.
En devenant sexiste. S'affirmer comme fille ou garçon pour la vie, c'est faire le deuil de l'autre moitié de l'humanité : l'enfant "perd" la possibilité de se retrouver un jour dans la peau de l'autre. Cette frustration, il la dépasse en rejetant le sexe opposé, à l'âge de la socialisation en maternelle. C'est l'âge « des garçons sont bêtes », « les filles sont nulles ». Il nuancera son jugement plus tard."

http://www.infobebes.com/Bebe/Eveil/Stades-du-developpement/La-sexualite-de-Bebe/La-construction-de-son-identite-sexuelle/3-ans-il-elle-affirme-son-identite


Contrarier voire interdire cette étape du développement de l'enfant peut le troubler. Je crois qu'il y a entre 5 à 7% d'homosexuels dans la population, et qu' il y a aussi des enfants dont l'identité n'est pas clairement affirmée, touts petits. Sans bien entendu contrarier leurs vraies tendances ce qui les rendraient malheureux, il me parait souhaitable que les adultes soit simplement respectueux de ce développement sans s’immiscer non plus dans ce qui relève de l'intime chez eux.

Je trouve amusant de voir que si on parle beaucoup de coming out on parle moins de coming in, plus rare il est vrai,, c'est à dire, des gens qui se pensaient homos et qui ne le sont pas. Ce qui prouve que l'affirmation de son identité sexuelle n'est pas une étape si facile à réussir pour tous les enfants

Ladywaterloo a dit…

Peillon nous ment depuis longtemps son idéologie est inquiétante surtout lorsqu'on sait que des sénateurs UMP ont eu la bonne idée de déposer un projet de loi interdisant l'enseignement à la maison (sauf pour les enfants handicapés)


http://www.senat.fr/leg/ppl13-245.html


« lutte contre les stéréotypes de genre et l’homophobie doit être menée avec force, à tous les niveaux d’enseignement. Les stéréotypes de genre doivent être remis en question dès l’école primaire », extrait de son livre-programme Refondons l’école , Seuil, février 2013, page 128.