vendredi 29 juillet 2011

Mi figue, mi raisin.

Une météo capricieuse, des imprévus que n'adoucissent  pas les rayons du soleil, et me voilà replongeant dans un de mes cauchemar récurrent. Je suis encore au lycée, l'épreuve du bac est pour bientôt,  il restait quatre ou cinq jours de cours et alors que nul ne s'en souciait, tout le monde paraissant serein et confiant je sais que j'échouerai, parfois je donnais le change à mes amis et à mes profs, mais d'autres fois alors que j'essaie de leur confier à quel point j'ai des lacunes dans presque toutes les matières, ils ne veulent m'écouter.

Cette nuit, je me suis réveillée une fois de plus, angoissée car je savais que j'allais louper mon bac. Pendant bien des années j'ai repassé cette épreuve mythique, échouant avec une régularité décourageante et me demandant ce qui pouvait expliquer un tel acharnement à mon esprit de ressasser ce thème.

Je repasse les épreuves d'autrefois avec mes savoirs d'aujourd'hui, et évalue mes connaissances avec assez de justesse, ni l'histoire, ni la géographie ni même la philosophie vont me permettre de rattraper mes notes déplorables en maths et physiques dont j'ai tout oublié et que, dans mon rêve, je ne travaille pas plus.

 Il y peu, j'ai lu que le bac est l'épreuve "mythique" par excellence chez beaucoup, premier vrai examen il restera quel que soit le niveau d'étude que l'on a le premier souvenir d'une évaluation publique. Beaucoup parait il, partagent  nuitamment avec moi cette hantise, on retourne benoîtement au lycée et on échoue.

Ce rêve signifie que l'on pense rater une épreuve, une marche, que l'on ne se sent pas à la hauteur. Cette nuit, dans mon cauchemar j'essaie d'expliquer aux autres et ils ne peuvent pas me comprendre, j'ai l'impression de les duper et j'ai honte, je me suis réveillée plus écrasée de culpabilité  que jamais. J'ai essayé alors de décortiquer mes soucis, angoisses et petits problèmes,  consciente que  seule la fatigue gonflait exagérément l'importance de ceux ci . Ma tendance hypocondriaque se trouve en pleine forme dès la moindre baisse de tonus, me punissant encore davantage,  en me faisant prendre conscience du côté psy de tout cela.

Comme dans mon rêve, je sais que dans quatre ou cinq jours,  l'épreuve étant  là, une fois dans le bain, puis une fois terminée  je pourrais  ré-évaluer ce qui me fait toujours tant renâcler. Juste après le déjeuner, Lhom m'a envoyé à la sieste et tout de suite,  j'ai dormi et récupéré de cette mauvaise nuit.  Afin de ne pas gâcher davantage de journées je vais essayer de réviser maths et physiques de ma vie présente pour ne plus craindre les épreuves qui m'attendent et préserver la sérénité de mes nuits.

Ce matin, au jardin, je me suis rendue compte qu'Hubert avait une fois de plus oublié de fermer le portillon qui donne  du verger sur le vieux bassin , je l'ai refermé et ai également poussé  le portail qui donne de la cour sur le verger, il était très tôt les enfants n'étaient pas encore levés, tout allait bien.  Mi-figue mi -raisin , juillet se termine après la chaleur et la sécheresse du printemps, la pluie et le froid nous surprennent  mais la fontaine coule encore peu. Je serais d'avis de faire une pétition contre les mesures nous privant de 3° de plus d'ici la fin du siècle, honnêtement chez moi, trois degrés de plus ne seraient pas de trop.

De sous ma couette j'examine par la fenêtre le ciel chargé de nuages qui ne font que passer, il parait que demain revient l'été.

jeudi 28 juillet 2011

De tout ou de rien, en pays de Toulourenc, Saulan.


Et surtout de pas grand chose, quand on est occupé, préoccupé ou peiné est une délicate stratégie obligeant à une ascèse notre esprit. Salutaire exercice.

Nous avions visité Lhom et moi, dernière visite au programme dans la Drôme provençale un château extraordinaire , château de famille, au bout d'une route de bout du monde, où seule l'inconscience nous mena en fourgon, nous eussions croisé un autre fou, on aurait été mal, très mal....



Aulan au sommet de cette escapade, Aulan six habitants à l'année, sa mairie, son église, sa place avec son monument aux morts, et son château. Aulan en pays de Toulourenc, qui signifie "tout ou rien" épatant, non? Où nous entrâmes en ayant l'impression d'entrer un peu comme chez nous, personne pour vous arrêter ou vous  questionner. Un accueil une jeune fille, très jeune charmante et de bonne famille, qui riant encaissa nos billets et nous fit faire la visite, pour nous deux tous seuls, Lhom et moi.

De salons familiaux en salle à manger embaumant le frichtis qui serait servi à midi, de couloir  où les portes ouvertes tentaient de faire sécher les murs suintant d'humidité en chambre d'amis, n'attendant semblait il qu'une venue. Les jeunes artisans du jour, nous parurent de la famille Solenn en haut de son échelle repeignant la tonnelle à la terrasse où notre guide 17ans, arrière petite nièce de Charles de  Suarez d'Aulan répondit à nos questions avec tant de gentillesse que nous avons fait de cette visite, un quelque chose entre visite formelle et moments rafraîchissants dans un château qu'une famille fait revivre.


L'histoire de ces murs au regard des 17 ans de notre guide , sérieuse et appliquée fut  un raccourci de la vie,  de l'éternité de la jeunesse en guise de viatique, Charles d'Aulan  décida à 22 ans de redonner vie à la maison de ses ancêtres. Combat d'une vie où bien des choses renaquirent, Giono salua ce  comte atypique qui truelle en main rebâtissait ce qui menaçait ruine.







Une pietà du XIV siècle fut découverte parmi maints trésors, dans les "oubliés" du château . Sous un escalier, protégé d'une grille un trésor religieux attend la finition de la chapelle. Aulan est le seul château à ma connaissance où une chapelle sera ouverte à la place de la bibliothèque, plus de livres mais des objets pieux en abondance, l'église du minuscule village attenante n'y suffisant pas, la famille a décidé de consacrer une pièce  à Dieu.

Midi sonnait presque, la visite s'achevait, une autre famille attendait à son tour de découvrir  ce château où le temps ne parait pas vraiment avoir prise.

mercredi 27 juillet 2011

Le château de Sauvan.

Nous avons profité de ce mariage en Provence pour nous attarder un peu dans le Lubéron que l'on aime tant et la météo trop froide pour la saison avec un vent à décorner les boeufs nous permettait de vivre et bouger sans se liquéfier sur place.

Nos tours et détours s'arrêtent toujours dans les châteaux ouverts à la visite,  Je ne connaissais pas encore Sauvan, Petit Trianon provençal, merveilleuse demeure conçue pour les fêtes des grands de ce monde, restaurée avec amour par deux frères qui en feront don à la collectivité à leurs morts, n'ayant point de successeurs.



La visite dura je crois à peu près deux heures, tout nous fut montré détaillé et expliqué par notre guide à l'humour ravageur parfois dérangeant retenant ainsi l'oreille des petits et grands visiteurs. Sa faconde méditerranéenne me fit penser à celle d'un bateleur, il nous vendait "son" château" et nous avons tous en tête un "Sauvons Sauvan" inscrit à jamais dans notre mémoire. Il faillit même à réussir à me vendre un peuplier, projet du futur jardin, peuplier marqué à vie "Famille Waterloo" au petit Trianon, cela aurait eu de la gueule!

Notre factotum parlait cérémonieusement des propriétaires, mais son aisance dans le château,  son rapiéçage nocturne des tapis et surtout sa culture immense, connaissant tous les objets amoureusement  sachant leurs beautés  et leurs histoires mirent le doute dans mon esprit, si ce n'est Robert serait ce Jean Claude, le second frère? Peu importe.

Ce château est une merveille, restauré avec un talent immense, de l'argent bien sur mais aussi beaucoup d'amour et un travail acharné.

 La visite passa, nous nous sommes ensuite promené dans les jardins puis avons campé dans la lande voisine de thym et de sarriette avec seuls des petits lapins comme voisins, quelques uns d'entre eux d'ailleurs ont examiné le fourgon et les transats avec curiosité, Lhom ne put résister à la tentation et prit en souvenir un tout petit pied de thym,  déjà replanté dans notre coin aromatique, je ne sais pas s'il est meilleur qu'un plan acheté en jardinerie mais, il restera notre petit bout de garrigue avec ce côté magique de la Provence entre champs de lavande et villages sortis des livres de Magnan.



mardi 26 juillet 2011

Le monde est stone



ai envie de me me coucher et parfois d'oublier de vivre, simplement, cela ne durera pas, enfin je le crois, j'aime et ai tant de raisons de vivre mais parfois, je les oublie, simplement


J'ai la tête qui éclate
J'voudrais seulement dormir
M'étendre sur l'asphalte
Et me laisser mourir
Stone
Le monde est stone
Je cherche le soleil
Au milieu de la nuit
J'sais pas si c'est la Terre
Qui tourne à l'envers
Ou bien si c'est moi
Qui m'fait du cinéma
Qui m'fait mon cinéma

Je cherche le soleil
Au milieu de ma nuit
Stone
Le monde est stone
J'ai plus envie d'me battre
J'ai plus envie d'courir
Comme tous ces automates
Qui bâtissent des empires
Que le vent peut détruire
Comme des châteaux de cartes

Stone
Le monde est stone
Laissez moi me débattre
Venez pas m'secourir
Venez plutôt m'abattre
Pour m'empêcher d'souffrir
J'ai la tête qui éclate
J'voudrais seulement dormir
M'étendre sur l'asphalte
Et me laisser mourir

vendredi 22 juillet 2011

Échappée belle

Je pars quelque jours, pour cause de mariage dans le sud de la France, par chance il  ne fait  pas trop chaud, quelques jours pour retrouver les cigales et les champs de lavande, quelques jours où je n'écrirai pas de billet sur ce blog. A bientôt, mercredi, probablement.


                                        Abbaye de Sénanque, photo tirée de ce blog.

jeudi 21 juillet 2011

SFR? L'enfer!

Le truc de bien avec les ados est que l'on s'emmerde rarement
le truc moins bien, c'est que l'on a pleins d'emmerdes.

Désolée d'être vulgaire :(

Depuis quatre mois, je me bats et paye et paye et paye, comme on pagaie! D’autorisation de prélèvements non reçues en vieux trucs non utilisables de vieilles lignes en service. je paie je paie, et je paie, mais pour avoir la paix!

Illusoire paradis

Chaque mois de prélèvements rejetés, car effectués  sur un mauvais compte et pas avec la nouvelle autorisation, merci de lire les parpiers envoyés et ré-envoyés en énervements qui strident les toits de ma maison , de pardons exprimés aux pauvres employées du Maghreb, utilisées et esclavées à enfin (ouf) le mec européen, à qui on peut raconter notre vraie vie, il sait! Comment  exprimer mon mécontentement  face aux factures payées et  aux services non rendus, stress non compté!

Et mon stress est fort, je demande toutes les cinq minutes pardon aux pauvres employées de cet exclavagiste moderne. SFR, je te hais!




Là j'ai besoin d'amour, simplement, je hais Guillaume sur ce truc là, si vous ne le savez pas, moi et lui, le savons!




mercredi 20 juillet 2011

L'anti-héros de mes ados: Norman



Je suis morte de rire, les jours passent, la pluie pas. Et mes gars me font découvrir des rires que je ne soupçonnais pas.

En retard comme souvent, en ce moment, car je viens de partager un après déjeuner avec mes enfants où la pluie a perdu, les prés ont reverdi, et j'en suis heureuse, écouter les "340 mesures "  proposées par NKM pour lutter contre le réchauffement de ma région ont dépassé mon sens de l'analyse, la synthèse fut rapide, réchauffement, peut être, mais nous on est tranquille, il fait au pire 16°, allez pour un 20 juillet pas de panique on a vu pire!

Et grâce à Valentin et Hubert Norman est entré dans ma vie, apportant une touche concrète à mon sens de la dérision. j'ai hésité entre mettre le code de la route et le cassis (j'adore le kir) en première, mon sérieux l'a surement emporté

Hubert tu fais quoi? Tu crois que tu peux geeker avant d'aller voir Harry Potter au ciné on est dans un trou perdu, tout sort avec une semaine, de retard, l'éternité de l'enfer!


Ne devrais tu pas regarder plutôt une vidéo de "One piece"


Un manga en anglais, naturellement, comment vous ne parlez pas anglais!  :)


The big bang théory, geeker, c'est bien! Il y a des vidéos plus simples One piece, il pleut,  peu importe! Pas d'arrosage= deux heures de gagner sur l'arrosage épargné, pour geeker! Bonne soirée!





mardi 19 juillet 2011

Cauchemar de Valentin

Valentin (17ans) ce matin, tombé à l'aube du lit, dix heures sonnaient, me racontait, une fois son réveil réaffirmé, le pire cauchemar de sa vie.

Il se mariait.

Horreur suprême, il ne put d'abord que fulminer "jamais plus je regarderai L'amour est dans le pré, c'est ce truc!" Hier soir, je m'étais écroulée, partagée entre rire et abomination devant cette émission, dont c'est la première saison que je suis par ailleurs, les enfants et Lhom aussi me rejoignirent. Nous papotions en suivant les aléas étranges de ces gens issus de "la vraie vie". je comprenais pourquoi, d'ailleurs à leurs âges, ils étaient seuls, la naïveté et leurs critères de choix m'emplissaient d'effroi. (prendre "l'assent")

Moi tout ce que je demande, c'est qu'on m'aime!


Moi, pas, que l'on m'aime ou pas peu me chaut, je souhaite, aimer d'abord et partager ensuite. Etrange, par ailleurs que je sois mariée, pire, heureusement, mariée.

Et Valentin de nous raconter son étrange périple avec sa fiancée, et la noce vers son mariage. Dans un car, il quittait la maison familiale pour rejoindre La capitale. Premier stress.

La jeune fille était indienne, je dissimulais mal mon amusement, Valentin a toujours adoré les filles d’ailleurs, plante des îles ou indienne, ou métisse. je m'attends depuis toujours à un sang mêlé dans le mariage de ce fils. je serais surprise voire, déçue qu'il en fut autrement.

Jusqu'au déjeuner, où Valentin traînait encore ce rêve, je vagabondais dans mon âme à imaginer la tête de mes futures belles filles. J'imagine la femme de Guillaume hyper BCBG, très comme il faut, oupss, j'aurais du mal, mais cet enfant surnommé par des voisins, " Bordeaux Chesnel" n'a pas, obligatoirement,  mes valeurs. La femme qui partagera le chemin  de Valentin, sera, je le crois, jolie, amusante et rieuse, martiniquaise ou tahitienne, enfin "demi", les vraies ne quittent pas facilement leur île. j'imagine celle de mon Hubert, solide, prête à tout, camper dans l’antarctique ou improviser un pic nique pour 150 copains  RV donné sur le net, elle devra suivre le jeune gars sous peine d'être larguée, et déjà avant de l'épouser, elle aura mis bien des fois son mouchoir dans sa poche au dessus des bizarreries de ce drôle  de soupirant.


Et la matinée passait ainsi entre tâche ménagères maintes fois  repoussées, accomplies ce matin, lavage de frigo, micro onde et poubelle, je n'avais rien fait de mal pourtant, super marché et cuisson des récoltes du matin (groseilles, haricots verts, rhubarbe) et de fil en aiguilles le temps filait comme je l'aime malgré sa fraîcheur, l'avenir imaginé de mes derniers fils me divertissant ces quelques heures.





lundi 18 juillet 2011

Mère abusive?

Hier matin, j'ai vécu une heure en enfer, Lhom fut aussi très inquiet. Tout cela ne ressemblait pas à notre fils aîné, Yann. Qu'il ne me téléphone pas, c'est normal, l'inverse serait presque inquiétant; qu'il ne téléphone pas à sa femme est déjà plus surprenant, mais qu'il la laisse plus de 24heures sans prendre de ses nouvelles alors qu'elle venait de traverser la France par l'autoroute du sud  avec quatre enfants , là c'est anxiogène, que lui est il arrivé?

Hier peu avant dix heures Armelle nous téléphona, nous rassurant quand à son trajet, et nous demandant des nouvelles de son mari, au téléphone portable absent, sonnant désespérément dans le vide. Nous jugeâmes, la situation étrange et le fait que Yann se fut installé dans sa nouvelle maison en travaux, sans eau ailleurs que dans la cave, sans électricité partout et continuant lui même à travailler à la restauration de sa maison contribuait à nous alerter.

Armelle sur notre demande, téléphona au voisin, la voiture était bien là dans le jardin, la porte d'entrée fermée de l'intérieur, et malgré le tapage, pas le moindre signe de vie de mon fils.

Pendant une heure j'ai cru avoir perdu mon fils, horreur suprême, je l'imaginais ayant glissé dans son escalier de cave, sans électricité et être mal tombé, je l'imaginais tombé dans le puisard, à vouloir voulu réparer une pompe récalcitrante alors que la pluie battante menaçait d'inondation la maison, je l'imaginais électrocuté car ses raccords d’électricité sont brameux et il n'y a pas encore le nouveau réseau, je l'imaginais dans mille situations abominables ou au mieux, il était simplement évanoui au pire plus de ce monde, Lhom m'avoua plus tard, que lui se voyait pousser une chaise roulante...

Plutôt mille fois déranger des pompiers pour rien qu'une seule fois trop tard.







                          Merveilleux article, art surréaliste réalisé par des 4èmes  "C'est dégoûtant"!


Les futures voisins, compréhensifs sont retournés faire tapage dans son jardin une dernière fois avant de composer le 18, tant et si bien qu'un gars, hirsute, barbe de trois jours leur ouvrit la porte. Je ne sais ce qu'ils se sont dit.... je crains de me faire encore engueuler par mon fils, trentenaire quand même.

Mais jamais Yann ne dort jusqu'à 11h, il est vrai que je le soupçonne surtout de ne pas avoir répondu sciemment la première fois à l'importun venu frapper à sa porte, il savait devoir appeler sa femme, pas de réseau comme d'habitude, c'est à dire seulement au second  étage, le temps (?), il patientait, je ne sais pas s'il sait que les cabines téléphoniques existent, je suppose qu'il attendait une éclaircie pour aller tester le réseau un peu plus loin.

Il n'y aurait pas eu le voyage d'Armelle sur l'A7 avec sa voiture bondée d'enfants et de bagages ,pour laquelle tout
 être sensé se serait inquiété, je ne pense pas que mon niveau d'alerte serait monté si vite, si fort. Je vais me condamner à écrire dix fois (pas plus)


Je ne dois pas m'inquiéter pour mes enfants, adultes, c'est leur vie et ils sont libres.

dimanche 17 juillet 2011

Va Piensero ( Nabucco, Verdi)


Va, pensiero (Va, pensiero, sull'ali dorate) est l'un des choeurs de musique lyrique les plus connus. Il est tiré de la troisième partie du  Nabucco de Guiseppe Verdi (1842) où il est chanté par les hébreux prisonniers à  Babylone.
Le poète Temistocle Salera a écrit ces vers en s'inspirant du psaume 137  Super flumina Babylonis  (Wikipédia)




Va, pensée, sur tes ailes dorées ;
Va, pose-toi sur les pentes, sur les collines,
Où embaument, tièdes et suaves,
Les douces brises du sol natal !
Salue les rives du Jourdain,
Les tours abattues de Sion ...
Oh ma patrie si belle et perdue !
Ô souvenir si cher et funeste !
Harpe d'or des devins fatidiques,
Pourquoi, muette, pends-tu au saule ?
Rallume les souvenirs dans le cœur,
Parle-nous du temps passé !
Ô semblable au destin de Solime
Joue le son d'une cruelle lamentation
O que le Seigneur t'inspire une harmonie
Qui nous donne le courage de supporter nos souffrances !


samedi 16 juillet 2011

Ce soir, la Traviata, vous connaissez?

Sur Arte,à 21h 30,  en direct d' Aix en Provence, avec Nathalie Dessay, l'opéra, vous savez, c'est aussi ce que notre imagination en fait!

Station orbitale

Il se trouve, alors que je m'attendais à un week end surchargé que ma maison fut vidée, roséole chez une famille, envie de retrouver le sud chez une autre et alors?

Alors nous sommes quatre, autrement dit, tout petit comité, et j'adore.

Lhom est allé, vainement, chassé la girolle, les gars se sont stratifiés devant leurs ordis et moi, entre lessives et lessives, j'adore, ai un peu cuisiné. Un tajine, adapté à notre goût, un de ceux qui fit qu'à midi moins le quart, un ado, mit la table, et tous  vidèrent le plat, et furent contents d'apprendre qu'un plat supplémentaire  au congélateur agrémentera un futur week end.

Et moi, heureuse avait papillonné un peu entre blogs et commentaires et avait eu cette remarque de cette mère: Moi, mère d'un futur engagé, chez Co de contes

et j'aimerais lui expliquer pourquoi, je ne souhaite pas avoir un fils qui s'engage  dans l'armée.

Un point de vue de femme, de  "sa femme,"  qui  ne pourra, vraiment bosser, travailler avec un mari militaire est une galère, pas de certitude de rester dans une ville, pas de certitude concernant les congés, j'ai eu sept enfants, jamais mon homme ne put prendre les fameux "trois jours", pour les naissances . Pire, il allait travailler, me laissant dans la maternité, en attendant que "cela se précise", pour le second. Pour le sixième, né, bonne idée, un vendredi, à sept heures du mat', il piaffait, et rejoignait à neuf, son état major.

Parfois il fut au large "du Liban," un peu comme dans le désert des tartares, il n'y eut jamais de tartare, juste une femme qui s'est battue seule pour mettre au monde son bébé, un quatrième, fermant la porte de sa chambre, que le personnel laissait ouverte, exprès,  la sachant seule, le soir,  afin de m'entendre si esseulée j'en avais besoin alors que la maternité bruissait du bruit des familles et que des pères, nuls, passaient, devant ma chambre, bras chargés de  fleurs ou d' enfants. Porte,  que moi, je fermais afin de ne pas entendre les autres. D'autre pour les fêtes au large d'Abidjan où je ne sais où, pour  un truc genre opération  Licorne," beau nom"= quatre mois d'absence, toujours avec Noël dedans, pas de bol....


                                                        Photo, ministère de la défense 

Les bouquets luxueux, attentes de longues heures, des nuits durant un appel de téléphone qui ne venait,  emplissait bien souvent ma  chambre que ma solitude vidait de ses larmes.

  Pour notre septième, mon médecin, nous connaissant, avait souhaité nous rencontrer, ensemble, LHom et son agenda face au médecin et son agenda, convinrent de la naissance d'Hubert, j'étais un inconvénient du calendrier.

Inutile de raconter le reste, les dîners se desséchant dans le four, les cocktails où j'attendais toute décorée entre mon salon et le jardin, prête à plaquer mes enfants, et finissait par voir mon homme arriver, trop tard à la maison, alors je rentrais, enlever mes guirlandes, un conflit, quelque part avait une fois de plus retenu mon mari. Je me souviendrais toujours du regard de l'amiral ops opérations/ de guerre!  sur mon ventre, lorsqu'enceinte de six mois  guerre du golf? :) golfe, je sais pas, m'en fiche alors que  je lui déclarais, lors d'une réception

Tout ce que vous voulez, mais pas au moment de la naissance!
Tout est  ennuyeux dans la vie de famille pour un militaire, sauf que sans femme et enfant ils ont du mal, mais la disponibilité de celles ci doit être énorme et silencieuse, on peut sublimer ou râler. Moi, je râlais

Tête d'une amie civile, femme de toubib voulant nous avoir "à dîner" en octobre, lorsque je lui dis, c'est dans moins d'une semaine ou en avril! Mon homme partait trois semaines dans les mers du nord puis rentrait dix jours avant de partir jusqu'au mois d'avril plus loin, bien plus loin.

Mon homme a une bonne retraite, moi, la satisfaction d'avoir essayé de faire ce que je pouvais. Mon "gâchis" perso, est cependant réel, je suis talentueuse,  enfin, bref  travailleuse beaucoup et courageuse,  énormément. J'aurai 30 euros/mois  de retraite, aucune considération sinon des lauriers qui me semblent dérisoire

J'ai refusé, de postuler pour la médaille de la mère de famille je ne sais quoi, pourquoi faire semblant?

Je suis  je l'espère , de la dernière génération à accepter, à moins d'être idiote ou sacrificielle si mon mec m'avait quitté, ou serait mort, j'aurais été dans une misère noire à avoir tout sacrifié, sans avoir été heureuse par  moi, même. Pourtant  fille de militaire, de la coloniale, en plus , prête à partir n'importe où, sans confort, ni  certitude d'avoir lycée français et  un  super marché j'étais à priori bien aguerrie,  ou pas, dans mon contrat moral de mariage, figurait "tout" sauf l'Afrique, je connaissais, déjà, l'Afrique et ne voulais emmener des enfants dans cet enfer. Qu'en est il des filles d'aujourd'hui?

Je ne terminerai pas ce billet sans dire que d'accepter d'épouser l'homme que j'aimais, bien qu'il fut militaire, fut mon choix et que je ne le regrette pas. Enfin pas vraiment. Mais j'encourage toutes les mères à faire tout pour que leurs fils ne s’engagent pas,; pas payés, pas remerciés, familles sacrifiées. A quoi bon, de nos jours, est ce raisonnable, vraiment? Franchement, non.

Si un jour notre patrie, notre nation Oui, Eva? mérite plus, est menacée, mon discours changerait mais là, à quoi bon? Nos militaires obéissent, sont formés, courageux et réellement performants, mais à quoi bon sacrifier sa vie, pour des conflits économiques, oléoducs de gaz, soutien à un copain en  CI, limiter les dégâts médiatiques au Soudan...


Voulons nous  nos fils sacrifiés  dans cette horreur, moi, petite fille, fille et femme de militaire, non, je  ne peux pas, sacrifier pour une cause noble, peut être mais pour rien? Comme en Afghanistan, ou autrefois en Indochine, Jamais.
























vendredi 15 juillet 2011

Désolée, IRL trop chargé

Je n'ai pas pu prendre le temps d'écrire un billet aujourd'hui, esprit occupé, week end chargé! A demain!

jeudi 14 juillet 2011

Hommage à nos martyrs.

Hier cinq de nos hommes, de jeunes militaires, furent tués, tués au combat, que nenni, exécutés!

Aujourd'hui, 14 Juillet, moi, petite fille et fille de militaire, femme d'un ex-militaire,  je hurle en silence. Je suis heureuse d'une chose dans ma vie, sur mes cinq gars pas un seul ne sera militaire. Mon père fut de la promotion de "Ceux de Dien Bien Phu" nommée officiellement "Dien Bien Phu" et dont tout les militaires comprennent la muette protestation, entre prêt à mourir pour la nation et prêt à mourir pour des combats inutiles humainement mais justifiable juste politiquement la nuance est certaine.

Parfois devant le destin des hommes doit prendre le dessus des raisons d'état, depuis le XX siècle c'est une évidence dans nos pays, les hommes ont une valeur individuelle supérieure au devenir de leurs tribus (pays/ nations)


Les jeunes qui s’engagent, s’engagent pour maintenir la paix, croyant en la force de dissuasion, en la forcer de paix, pas aux sinistres et occultes luttes pour les pouvoirs.

Lhom a toujours dit qu'il a épousé la plus anti militariste  des nanas qu'il connait, en même temps, j'ai toujours vu et hélas compris que les hommes donnent leurs vies trop souvent pour rien.





Si un de mes fils se fut engagé, j'aurais considéré que mon éducation eut été un échec sur la perception de notre monde, corrompu, crispé sur ses privilèges. Je sais que si un conflit engageait vraiment des principes fondamentaux à notre civilisation, nous serons nombreux à être prêts à bien des sacrifices. Je sais  que les militaires obéissent, heureusement, bien souvent à des ordres justifiés et nécessaires, mais je sais aussi que parfois on envoie se sacrifier dans des combats perdus d'avance, nos jeunes et cela, est inacceptable.

mercredi 13 juillet 2011

Allo Maman?

Hiier soir, après dînée, Guillaume,  téléphona


Allo Maman, c'est moi,  j'aimerai venir demain soir à la maison, je fais le pont, ça ne te dérange pas?

Moi  Non, mon chéri, je suis ravie tu l'imagines! 


On vient avec Alex!


Alex, seulement?  Tu sais que la petite maison est prise par Yann! Que font "les autres"?


Justement c'est pour ça! Sinon  Quentin et Simon seraient tentés aussi!


Il y a de la place!


Ouais je sais! je vais voir avec eux!


Tu me préviendras?


Je listais dans ma tête les lits à refaire, car nous ignorions le changement d'occupants de certaines chambres, les repas prévus, dont viandes et légumes seront à "rallonger", mais suis au fond, si heureuse de les accueillir, il est certain à dix on s'ennuie à douze c'est mieux et à quatorze, le nirvana!

Ouaip, je te préviendrai!  A +!


Le délai est souvent assez court, parfois Guillaume sonne à la porte en disant, "On est quatre!"


Tant qu'ils reviennent et assument pas mal du quotidien, je ne me plaindrai pas. Il y a un truc que je ne sais pas encore, Alice, Théo et Victoria viennent ils ou pas? Demain est un autre jour.

Aujourd'hui, il pleut, je proposais à la jeune classe Waterloo de se recoucher ce matin, car somme toute le soleil dormait encore ou déjà, ils ne parurent pas me prendre au sérieux, peut être feront ils la sieste?




mardi 12 juillet 2011

Dîner entre huit yeux!

Hier soir , nous avons dîné seuls avec nos deux ados, les jeunes Waterloo étaient retirés dans leurs pénates et la grande maison semblait tout d'un coup havre de paix, plus de bruit, l'air semblait léger, le temps arrêté.

Hubert et Valentin se sont retrouvés pour un pique nique dîner impromptu, et  leur joie de retrouver un calme complet sans ketchup réclamé ni verre renversé les rendit lyriques.

Hubert  (14ans) ouvrit les hostilités

Moi je ne comprends pas pourquoi les gens veulent des enfants!


Valentin, (17ans) releva le nez de son assiette qu'il était en train de remplir


Un ou deux, je comprends, ils ne savent pas!


Ben quand même, il y a la maison, ils oublient?


Je me faisais toute petite, assise sur une marche de l'escalier qui dessert la salle télé, je les trouvais un peu gonflés mes petits derniers, sixième et septième de ma  grande fratrie, j'étais néanmoins hilare, j'en avais connu des ados qui juraient que jamais eux n'auraient d'enfants! Camille préférait même une meute de chien à un seul enfant.

Les deux derniers de Yann ont déclaré une maladie septième ou huitième maladie, roséole ou  truckéole et l'humeur de Martin varie du maussade au massacrante, il veut se baigner et trouve l'eau mouillée, du gâteau au chocolat sans chocolat et traîne son mal être bruyamment au  gré de mes ados, ignorant superbement avoir subis les mêmes avatars il y a une éternité, une petite poignée d'années!

Hubert se réfugie dans des endroits où la wi fi passe, casque sur les oreilles, il maîtrise à merveille l'art de passer
de pièces en pièces sans être poursuivi par la jeune meute de ses  jeunes éternels admirateurs, ses neveux. Valentin, lui se cache sous des couettes ou duvets, un bouquin à la main  dont quelques pages émergent, seules pourraient le dénoncer, mais la jeune classe n'y voit que du feu.

Autrefois j'aurais lutté pour que les  jeunes soient plus compréhensifs, aujourd’hui, je passe l'éponge, à quoi bon? Leur art de l'évitement est tellement au point que j'y vois aussi une facilité, ils se pointent à la piscine quand les petits goûtent et  sans rien dire, partagent les déjeuners familiaux, sortant miraculeusement une éponge ou du sopalin lorsque le ketchup s'émancipe, ou que  le chocolat fond sournoisement formant une dégoulinade menaçant leurs vêtements  et les cerises s'écrasent lamentablement sur la table, un petit doigt, les malaxant en leur faisant
rendre gorge sur le marbre blanc.

 Mes ados, passe-murailles en ce moment, changent des ados chahuteurs qu'ils sont lors du passage de Guillaume ou de Camille, ils en  désertent la table de ping pong, délaissent leur X Box, négligent la télé, jeunes caméléons
dont je soupçonne fort un entrainement massif en classe, l'art de se faire oublier autant faire se peut ne pouvant s’improviser ainsi , je comprends à leur courtoisie irréprochable pourquoi, nul ne s'en plaint guère, séparer les problématiques et  diviser pour mieux régner peut être










lundi 11 juillet 2011

Le retour des héros!

Il y eut vendredi soir où  les arrivées furent plutôt plus tôt que prévu, le coup des 24 croques monsieur, même avec du velouté de courgettes et du clafoutis c'est exquis fut presque un peu limite, la rosette d'un mètre fut largement entamée, les fromages pour une fois pas oubliés. Les messages confiés à Hubert  restent confiés, à Hubert. Je nous pensais six au dîner nous fûmes plus nombreux, nettement plus nombreux, heureusement je sais les imprévus familiaux récurrents et agis souvent en conséquence.

Il y eut le samedi matin, Camille avait ses idées de chef déménageur, le  matin devant leurs cafés chauds, ils cogitaient, les équipes ytout, cinq gars partirent à l'aube, enfin vers neuf heures retrouver le camion et le fourgon de leur frère resté seul dans cette maison désertée afin de déménager, en une seule journée, une grande maison devenue trop petite dont ils étaient locataires, vers une grande maison trop grande et en travzaux dont il est propriétaire. Les femmes et les petits et LHom aussi furent exemptés.

De pause Mac Do en fugue de chien nous fûmes tenus au courant  de l’avancement des opérations. Retour vers 23h, l'homme était resté pour les accueillir un dîner de routier prêt dans le four;

Il y eut le dimanche, où à l'apéro du midi nous fêtâmes, un bac, une licence, une entrée en école de commerce et l’emménagement dans une grand maison d'un de nos enfants , et au dessert trois anniversaires. Le nombre d'évènements familiaux est tel que j'ai regroupé pour plus de facilité. les trois gars de Yann et Amélie sont étalés de début mai à début août, je trouve plus pratique de faire souffler leurs bougies chez moi, en un seul groupe, les cadeaux sont plus importants, un babyfoot pour les aînés, un tracteur pour le cadet. La petite Diane est née fin décembre, je crois que nous fêterons son anniversaire l'été aussi, ici, cela lui permettra d'avoir aussi un cadeau au milieu de l'année.

Il y eut le dimanche soir où les voitures repartirent sauf celle de Yann qui passe une semaine ici, il y a ce lundi matin où je fais la compta de ce qui reste à jalonner mon été, une vie si tranquille, parfois.

vendredi 8 juillet 2011

Les pieds dans la rosée.

Hier, il a plu, enfin, une semaine ou dix jours de tranquillité jardin assurés. Tomates cerises, framboises, pèches et groseilles remplissent  nos paniers. Ce matin il n'était pas sept heures que je ne me suis levée afin d'aller dans mon jardin encore nimbé de brouillard.

J'avais décidé de faire quatre bouquets, un pour l'entrée, l'autre pour la salle à manger et les deux derniers pour le salon, marotte innocente, mais bienfaits attendus depuis si longtemps. Depuis toujours, je crois, j'ai rêvé de faire plein de bouquets de fleurs de mon jardin. Nous déménagions, n'avions pas de jardin, pas de fleurs, pas de temps. Aujourd'hui, je sais que cet amour d'instants volés car ne servant à rien, faire des bouquets parait très superficiel, et pourtant, dès que je le peux, je me sauve, un café avalé afin de composer ce qui enchantera mes yeux et exaltera mon imagination quelques jours.

Quintessence de liberté, fouler, sabots sur pieds nus enfilés, l'herbe mouillée, affronter les quelques orties clandestines afin de rapporter à la maison des branches d'arbres à papillons azur. Lhom était là, veillant sur les jeunes enfants de Yann, j'avais un peu honte de ne pas être avec eux, j'aurais du, mais je préférais être dans le jardin, préférer les fleurs aux enfants, la flore aux petits, je devrais, j'en ai conscience, avoir vraiment  honte.




J'ai rêvé depuis tant d'années ces moments, ceux où, enfin délivrée des soins aux touts petits je pourrais "comme dans les livres" composer des bouquets, écouter un opéra, partir sans se soucier de qui que ce soit avec mon homme en virée, brocante ou horticulteur selon nos humeurs. Frustrée de tous ces étés où je vivais paralysée pieds enchaînés aux tas de sable mains dans les cahiers de vacances, j'ai simplement envie ne plus avoir de contraintes.






Ce soir, les enfants arrivent, nous serons nombreux encore pour quarante huit heures, mais après je souhaite, simplement profiter avec mon homme et mes deux ados, de ma maison retrouvée, dans le calme, improvisant chaque instant, déjeuner si vous voulez et dîner chacun comme il lui plait. Un peu de désordre et de liberté pour se reposer.





jeudi 7 juillet 2011

Carottes et potirons.

Aujourd'hui, je me suis décernée la médaille, méritée de grand mère admirable. J'ai "récupéré", trois de mes petits fils et ce midi sans les faire rechigner leur ai fait manger, carottes et potiron avec leur steak haché! Epatant!

J'avais ce matin, dès potron minet, enfin à dix heures, cuisiné environ huit kilos de lasagnes, une heure et demi plus tard, la cuisine en pétards une de mes amie très chère mais très loin me téléphonait. J'abandonnais illico, casseroles et four afin de papoter dans le salon. Lhom fut nommé grand maître queux, sa mission, préparer hachés et pâtes pour la jeune marmaille.

Un quart d’heure plus tard, enfin vingt minutes, peut être une demi heure au grand maximum quarante cinq minutes après, un coup de cloche me ramenait à mon présent. Déménagement de Yann= trois petits chez moi= rasso familial  du week end pour faire les gros bras= beaucoup de travail et de joie à voir l'esprit tribu en oeuvre.

Je mis sans dire mot les pieds sous la table pour découvrir à mon grand effroi, de drôles de pâtes que Martin (six ans) avait choisi dans le buffet, côté épicerie. Pâtes orangées, je craignais le pire ce sont des Waterloo quand même, l’héritage côté légume est lourd! Ces pâtes avaient un air étrange, bizarre , pour tout dire elles inspiraient peu confiance. Un petit tas dans chaque assiette, ketchup et râpé pour camoufler.


J'avais rapporté, il y a de cela des années, de Venise des pâtes aromatisées de divines couleurs, elles furent plus belles que bonnes, j'en gardais une méfiance certaine pour ces drôles de "pasta".

Les assiettes furent toutes vidées sans un mot, et ils en redemandèrent, je me suis levée et ayant pris le carton dans la poubelle ai décortiqué ce drôle de truc. Pâtes Barilla carottes et potiron (suis pas subventionnée pour faire la pub) 25% de légumes, je dus avoir l'air de la nana qui voit pour la première fois de sa vie un vrai trésor, enfin donner des pâtes sans conscience maltraitée! Surtout si l'on compte le ketchup, il y a des légumes quand même dans cet assaisonnement!

Merci Alice, d'avoir approvisionner ce miracle dans mon buffet, j'en rachèterai dès demain et goûterai aussi s'il y en a d'autres nouveautés! Coté gout, c'est moins pâteux et plus léger que les pâtes traditionnelles, mais la différence est assez insoupçonnable pour que mes non-gastronomes en culottes courtes les mangent sans moufter. Taille adéquat aux tailles de la bouche des coutres jambes et cuisson rapide.


Elle est pas belle la vie?



                      Bien manger, ça s'apprend quand on est petit! Où sont les arbres? J'en planterai bien un ou deux....

mercredi 6 juillet 2011

Les clefs!

Du séjour chez ma vieille belle mère il y a tant à dire de l'amer, du sucré, de l'acide et parfois du doux. tant de choses entre nous deux. Jamais, elle ne me pardonna de lui avoir chipé son fils, aîné, si beau, brillant et si gentil, un gars admirable en deux mots, et je ne le mérite pas!

Jamais elle ne comprit son fils, choisir ainsi une danseuse exotique sans famille sans fortune, sortie presque du caniveau! j'exagère bien sur . Alors que tant de jeunes filles "bien", issues de bonnes familles, convenables sachant: coudre, broder, cuisiner, se taire et ne pas réfléchir, soupiraient après LUI! Quel manque de réflexion, chez ce grand garçon, un coup de bambou, dans une  île exotique et pfutttt... Adieu les Marie Caroline, Chantal et Anne Hélène prénoms inventés, mais conquêtes déçues réelles!




Trente cinq ans après, ma belle mère jauge toujours mes claquettes abandonnées au seuil de la maison comme une entrée de mosquée et mes maniaqueries de tout laver laver des abricots, c'est grotesque! toujours aussi incongrues, il est vrai que de mon éducation passées sous des cieux très chauds j'ai gardé une prudence instinctive: maison presque aseptisée et hygiène rigoureuse. Agacement et soulagement, quand déposerons nous les armes? Je le peux, mais ne veux paraître céder, cela la proclamerait presque morte et cela je ne veux, elle qui aime tant la vie malgré les contraintes qu'elle s'est donné.

Je sais que plusieurs testaments m'ont été dictés, je sais que Lhom en a eu surement davantage, mais lui, ne sais pas voir les messages si on ne les lui surlignent pas. Aujourd'hui je parlerai du testament clefs.

Les clefs ont été à plusieurs reprises sujet de conversation, incidemment, ma belle mère nous a indiqué comment ouvrir ses maisons, même sans en  posséder les clefs. Lhom n'a rien vu, il me dira hasard. Je sais qu'il en est rien, ma belle mère ne communique que sur ce qu'elle veut. Et je dois me souvenir que la clef de la maison au bord de mer se trouve  cachée sous l'ancienne boite à lettre, dans le renfoncement qu’une pierre mal ajustée laisse apparaître, celle de la maison en ville   sera , elle,  à chercher auprès d'une voisine!




Recommandations répétées à l'envi, Lhom n'écoute pas, il ne tend pas plus l'oreille lorsqu'elle raconte ne plus avoir personne à enterrer, que la prochaine serait elle, il ne veut pas le savoir saurait il le recevoir? A propos de la perte d'une amie, elle nous dit qu'un de ses fils avait pris le carnet de sa mère afin de prévenir toutes les personnes , coup de téléphones à la chaîne, et ainsi que toutes eurent la consolation d'être à son enterrement; louper celui de certains cousins ou amis fut un déchirement, ne plus même être prévenu lorsqu'un des proches est mis en terre.

Séjour en Bretagne en forme de peut être A Dieu, qui sait, nous aurons encore peut être d'autres adieux à faire.


                                                     Combourg

mardi 5 juillet 2011

Le bac

Avoir son bac, précieux sésame.

Valentin a son bac. Même si l'inverse nous aurait surpris la joie est là. Ce jeune gars a traversé sans s'en rendre compte un fleuve, dans sa vie il y aura à jamais, un "avant" et un "après".

Nous avions un emploi du temps chargé avant d'essayer de reprendre la route des vacances: résultats du bac, rendre les livres de terminale , achat de bouquin que Valentin doit potasser pendant l'été... ce matin tout s'est écoulé selon nos attentes, et Valentin est parti faire la fête à Lyon avec son frère et ses potes, son manager préféré Guillaume, lui a, parait il préparé un programme d'enfer.


Connaissant guillaume et ses colocs, je sais que le programme "fête" sera à la hauteur des années du lycée de mon fils. Heureuse tribu qui s'organise sans que je n'intervienne pour tant de choses, heureuse enfance qui trouve un point final, pas trop brutal.



Je m'imagine volontiers dans quelques années et sais que lorsque Valentin se mariera, son manager Guillaume lui préparera un enterrement de vie de garçon d'enfer!  Guillaume est managé par Camille, je ne sais pas encore qui managera Hubert lors des étapes de son adolescence.

Ce matin en voiture, je cochais mentalement une case, cet été il ne reste plus que la case licence de Guillaume à remplir  puis  nos enfants seront rangés pour l'année prochaine, une fois les inscriptions terminées et logement trouvé.


L'actualité nous arrive comme vaguelette s'écrasant assez loin de nos préoccupations,  Lhom absorbé par les détails matériels de tous ces changements et moi, l'esprit vagabondant imaginant le mariage d'Hubert alors nous aurons terminé notre boulot de parents, la chanson des vieux mariés me hante, je sais que cette étape sera merveilleuse. On a toujours bien travaillé, on a souvent eu peur de ne pas y arriver!


lundi 4 juillet 2011

Retour en ville.

Après quatre jours de vacances le toboggan des autoroutes, long chemin sinueux et d'ennui mortel, nous a ramené directement des plages aux grilles du lycée. retour à la case départ, afin d'attendre les résultats du bac de Valentin et terminer de plier l'année scolaire et la ranger au rayon du passé. Livres à rendre, ou pas, inscription à terminer.



De notre voyage, où nous avons fait du tourisme à quatre ce qui est rarissime dégustant des glaces à l'italienne à Saint Malo des crêpes sur le bord de la Rance à Dinan, parcourant le fort Lalatte déprimant avec Chateaubriand à Combourg,  je ne rapporterai ce soir, écroulée de fatigue que quelques échanges  entre Valentin et Hubert ,ce matin à neuf heures devant le barrage de la Rance. Je leur demandais, un peu stupidement:

Alors la Bretagne, vous aimez?

Valentin Oui, mais le système des marée ça fait un peu chier...
Hubert Pourraient se débrouiller pour avoir toujours les mêmes heures, ce serait mieux pour allez nager.
Valentin conclut: Ce n'est pas ma mer !
Hubert renchérit Ni la mienne à moi! Ils ont été élevé au bord de la Méditerranée.
Valentin imitant alors sa grand mère
Alors, Hubert, je ne t'ai pas trop fait peur?
Puis imitant un petit enfant
Non mère grand, vous ne m'avez pas mangé, je ne parlais pas afin que vous ne me mangiez pas. Je ne savais pas que si je parlais vous ne me mangeriez pas, non plus!



Hubert fut silencieux, exploit fabuleux durant quatre jour, pauvre gars, nous eûmes durant le trajet de retour, un cours complet d'astronomie. Puis de fous rires en fous rires, je retrouvais mes ados chahuteurs et libérés de mon souci maternel de la tenue de sa progéniture en séjour chez sa belle mère.