Je me souviendrai toujours de ce dîner,où entre cliquetis de couverts en argent et tintement de cristal j'interpellais benoitement mon hôte, médecin général, directeur d'un des centres de recherches sur les maladies tropicales en France, enfin, un titre un peu comme ça, homme adorable d'une intelligence que ne rivalisait que son sens profond de la nature humaine.
Mais croyez vous, docteur, que nous aurons un jour une nouvelle pandémie ou pensez vous que ce ne sont que peurs ridicules que l'on nous agite régulièrement, pour amuser, en quelque sorte.
Le silence se fit, tous les convives s'étaient tus, le médecin, me regarda et me dit;
Il y a toujours eu des pandémies, chère madame, nous n'avons aucune arme contre les virus, la seule question n'est pas s'il y aura pandémie mais quand elle aura lieu.
La conversation fut vive ensuite, j'animais sans scrupule souvent les dîners, rien n'est plus barbant que des dîners plon-plon. Ce soir là, ces phrases et ces regards m'ont marqué à jamais, c'était à l'époque un truc H N quelque chose qui faisait frémir les médias.
Depuis je suis avec attention toutes les nouvelles saloperies qui bousculent certaines régions du monde, et aussi, les vieilles, on ne sait jamais. Ainsi une petite ville de Chine est isolée, entourée par l'armée, après qu'un homme mourut de la peste bubonique attrapée en découpant une carcasse de marmotte pour son chien. Personne jusqu'à présent n'a été malade ensuite, mais la peste se soigne avec des antibios.Le Figaro
Il n'empêche que la vue de rats à Paris sur les pelouses me font frissonner d'horreur, les rats sont vecteurs de tant de maladies.
Rats à Paris
Ebola jusqu'à peu ne me fit pas sourciller, épidémie qui se propage par les fluides, donc maitrisable. Simplement le médecin en chef de la lutte anti-Ebola est mort, ainsi d'ailleurs qu'une de ses colloboratrices
Le docteur Sheik Umar Khan, un virologue de 39 ans que le ministère de la Santé a salué comme un « héros national » et qui a été infecté quelques jours auparavant, avait été transféré dans un centre médical géré par l'ONG Médecins sans frontières (MSF) dans le nord du pays. Ouest France
Je me suis doutée que la propagion de l'épidémie n'est pas aussi restrictive, si ce médecin est mort alors qu'il prenait toutes ses précautions, le doute s'installe sur une propagation par voie aérienne. Je n'imagine pas un instant que le personnel médical ait pu prendre des risques.
Deux médecins américains malades
Au Libéria, deux médecins américains, qui ont contracté le virus en soignant des patients touchés par cette fièvre hémorragique mortelle, sont également hospitalisés, poursuit Reuters. L'un d'eux, Kent Brantly, 33 ans, est sérieusement malade. "Le diagnostic est grave", selon un proche de Kent Brantly, le docteur David McRay, établi au Texas : "Il m'a demandé de ne pas évoquer précisément les symptômes auxquels il est confronté mais il est faible et vraiment malade", a-t-il ajouté.
Mais alors que peu d'informations circulent sur leur état de santé, une pétition a été mise en ligne sur le site de la Maison Blanche, réclamant que Kent Brantly et sa collègue Nancy Writebol, également malade, soit évacués en Europe "afin de recevoir un traitement efficace". Mais si ce stransfert est à l'étude, il reste improbable, "comme vous pouvez l'imaginer, c'est assez compliqué de transférer un malade d'Ebola à travers des frontières internationales", a commenté David McRay. France TV info
Je ne me souviens plus où, j'ai également appris que certaines antennes humanitaires étaient fermées, les médecins ne pouvant plus travailler correctement. La petite Touraine est toute mignonne avec ses jupes de danseuse mais voualnt rassurer elle m'inquiète.
La crainte actuelle est que le virus se soit "ré ensemencé", légèrement muté et que la contagion soit plus aisée entre les hommes. Le Libéria a fermé ses frontières. BFM TV
Que se passera t-il si un malade non détecté, immigré clandestin ou simple voyageur, prend le métro, contagieux? Il n'y a aucun traitement contre cette maladie et la létalité est estimée entre 25 et 90% des cas, la précision est rassurante.
On devrait tous avoir un BAD, refuge où se tirer loin de tout en cas de quoi que ce soit. Se méfier des métros, des écoles, des hopitaux, se retirer loins des mégapoles dès le moindre cas signalé.
En Chine, l'armée encercle la ville où un seul homme est mort de la peste, alors que cela se soigne actuellement. En France Marseille fut encerclée par l'armée en 1835; épidémie joliment racontée dans Le Hussard sur le Toit. De nos jours, face à une épidémie incontrôlable car non soignable, les villes touchées seront isolées du monde car on ne sait pas faire autrement.
Bonnes vacances, songez, si ce n'est pas ce virus là, ce sera un autre.