samedi 30 janvier 2010

LEAVE!




LEAVE! de VV Brown, véritable coup de cœur pour cette artiste anglaise

vendredi 29 janvier 2010

Tout ça n'est pas très orthodoxe.


Pendant trente secondes hier, j’ai imaginé Georges Frêche que je n’aime pas particulièrement(enfin pas du tout, mais depuis bien longtemps)  disant de Rocard:
 «  Je ne voterai pas pour ce type-là, il n’a pas l'air très orthodoxe »
 Sachant que Rocard aurait dit de lui le mois dernier :

Tout le monde a bien entendu compris que la première réflexion , de Fabius, était une remarque que Frêche a amplement mérité pour ses dérapages réels et odieux précédents (noirs, harkis). Le PS en décembre a choisi de ne pas présenter de liste PS, soutenant donc implicitement la liste de Frêche , exclu du parti.



                                                        Juif errant,  je ne met pas la photo de Frêche, il a pas une gueule très....



Pourquoi dès lors un tel tollé pour un truc qui n’en vaut pas la peine ? L’instrumentalisation de cette petite phrase est-elle une simple manipulation ?

En préambule il faut cependant poser deux pré-acquis
-La classe populaire du sud de la France utilise souvent ces expressions
« Ce truc-là ne m’a pas l’air très catholique »  ce qui veut dire que si ce n’est hors la loi, c’est limite
« Ce mec ne m’a pas l’air catholique » en résumé de la graine de manipulateur, malhonnête, c’est plus utilisé pour des malversations financières, des manigances politiques...
Ces deux expressions ne sont nullement du racisme mais une une adaptation du mot « orthodoxe », qui signifie « conforme en matière de morale »

Lancée à l’encontre de Rocard, homme que je crois protestant cette phrase n’aurait guère fait tourner la roue politique. Le fait que Fabius soit juif change-t-il la donne ? Il m’est arrivé assez souvent lorsque j’étais ado que l’on m’ait demandé si j’étais juive, je ne l’ai jamais pris pour une insulte, et même, à l’époque je lisais des livres sur la shoah, pour un compliment .

Les juifs ont par le passé, depuis le « Juif errant » une place à part, dans la vie de notre société, bien plus encore les juifs ashkénazes, le nier est stupide.  Cette particularité rime souvent avec talent,  je donnerai trois noms en exemple : Serge  Dassault dans le domaine industriel, Yehudi Menuhin dans le domaine artistique, et Simone Veil en politique et pourquoi je parlerai encore de Sarko,?. Je crois Fabius assez intelligent pour ne rien avoir à cirer qu’on lui rappelle ses origines juives, même de cette façon cavalière.


J’en suis là dans mes réflexions pourquoi un tel vacarme ? Pourquoi le PS est presque prêt à perdre une région pour cette phrase anodine ? je ne trouve que deux raisons plausibles, un besoin urgent de se séparer de Frêche pour des raisons que j’ignore, où nécessité absolue de se comporter en chantre de l’orthodoxie  laïque  face aux débats de l’identité nationale afin d’affirmer une rigueur toute protestante face à ces horribles dérives de l’UMP, pour le plus grand bénéfice de celui-ci.

A moins que l'on soit dans le crime de lèse majesté? et que l'opposition régalienne tranche la tête au coupable  je plaisante 


jeudi 28 janvier 2010

La martingale du boycott.


L’esquive est devenue en quelques jours une botte secrète  considérée comme un acte politique fort marquant la réprobation d’un fait que l’on refuse en invoquant une manipulation.

Vincent Peillon a inauguré la semaine dernière en grande pompe, posant en acte solennel, son boycott sauvage de  l’émission d’Arlette Chabot. Estimant que le sujet n’en était pas un, que Madame Chabot est vendue au pouvoir en place, qu’Eric Besson est un sale raciste et Marine Le Pen une hydre dangereuse pour l’esprit. Son combat a été plus ou moins soutenu par la gauche, Martine Aubry lui ayant apporté un soutien assez contesté par  Moscovici et Hamon.

Vincent Peillon  élargissant son combat, lutte contre la télé acquise au pouvoir, selon lui. Preuve en est  faite, le président de la république Nicolas Sarkozy, ose monopoliser TF1 deux heures en prime time. Un vrai scandale, est ce parce qu’il est président de la république qu’il doit être considéré par les journalistes  comme une personne « à part » ?  La télé est-elle servile en le laissant s’expliquer devant les français?

Un appel au boycott de l’émission fut lancé, et au moins 8.6  millions de français qui ne savaient pas ou s’en foutaient ont néanmoins regardé TF1 . Il y en a bien plus qui ignoraient le boycott  mais  préféraient  regarder la jolie Poppy Montgomery. Question de goût…

 Mais  tous ceux-là ne sauront pas  si on vous passe au détecteur d’arme en arrivant sur le plateau télé, ou alors  s’ils ont obligés à se déchausser le syndicaliste et autres énergumènes potentiellement dangereux .  Depuis l’accident arrivé en Israel,  le voile intégral ainsi que les godasses vont être interdits dans les lieux publics, dans une loi rapide laissant dans l’expectative les obédiences religieuses. Je crains le pire sinon au procès en appel de Villepin le jugement est attendu et entendu que si Villepin est condamné à quoi que ce soit il se posera en victime et demandera à être rejugé, il risque peu d’être condamné à l’inéligibilité ce qui marquerait de façon certaine son martyre.

Certains journalistes comme Nicolas Demorand et Jean Jacques Bourdin estiment qu’il y a compromission avec le pouvoir dès lors qu’un journaliste se déplace à l’Elysée afin d’interviewer Nicolas Sarkozy.  J’hallucine grave, c’est pas parce qu’il est prez de la France qu’il peut pas venir en métro comme tout le monde dans les studios… Opinions  non partagées par  JM Aphatie, Michel Denisot peu soupçonnés pourtant de se coucher devant le pouvoir en place.

L’art de l’esquive se porte maintenant aux plus hautes instances du pouvoir :  boycott des collectivités locales à la conférence des déficits publics.
L'Assemblée des départements de France et l'Association des régions de France jouent la politique de la chaise vide. Et renvoient la responsabilité à l'Etat.  Le fait que l’an dernier  ils ont embauchés 40 000 fonctionnaires ne peut ni ne doit poser de problèmes à personne, et surtout pas à eux, l’inflation de leurs dépenses étant à l’aulne de l’explosion du nombre de personnes employées. L’état leur demande de réduire leurs dépenses  passant d’une inflation de 6% à 2 ou 3%. Les élus socialistes vont même jusqu’à invoquer une manœuvre électorale pour se dérober à l’effort collectif demandé. Cela s’appelle exercer des responsabilités en toute conscience.

Je ne sais pas quel sera le prochain boycott  mais probablement pas celui de leurs candidatures aux régionales …


mercredi 27 janvier 2010

40 ans d'indifférences


Dans la plus grande indifférence s’ouvre aujourd’hui les états généraux de la femme, en France. A l’heure où certains font défiler des poupées Barbie pour de vrai, objets de luxe inouï, à l’heure ou d’autres se battent, parfois violemment pour ou contre l’autorisation de porter la burqa le voile intégral, j’ai  enfin compris qu’on ne disait pas burqa ou Niqab  mais voile intégral. Aujourd’hui en France les femmes doivent encore se battre pour obtenir une vraie égalité de droits entre les femmes et les hommes.


                                                               défilé Chanel, photo tirée de l'Express


Nous sommes d’une génération où l’on pense vite que c’est acquis, notre égalité est acquise, définitivement nous sommes libres et seuls des détails restent à régler. Nous espérons que le temps se chargera bien de régler tout seul les derniers petits détails:  égalité de salaire à travail égal, représentativité dans les pouvoirs ... En fait il n’en est rien, les régressions sont aussi nombreuses que les avancées  et  de subtiles réformes en tabous nouveaux les femmes doivent toujours se battre pour obtenir une égalité de traitement avec les hommes. Que l’assemblée nationale débatte  de l’opportunité d’instaurer des quotas de femmes dans les conseils d’administration des sociétés du CAC 40 en même temps que de l’opportunité ou non de légiférer sur le port du voile prouve bien qu’il reste encore à faire bouger bien des lignes sans en céder sur d’autres.



                                                  photo du blog Liberty Vox








mardi 26 janvier 2010

La gauche le craignait, Sarko l'a fait!


Opération réussie à 80%, pas mal, tant sur le fond que sur la forme. Je n’ai pas lu les blogs, les journaux m’ont suffis, les gens de gauche hurlent, il est nul, même refrain, sûrement même ceux qui hier appelaient au boycott de l’émission. Cela s’appelle  avoir la science infuse, parfaite, ils le savent, Sarko est nul, il est mauvais et le restera.

Problème n°1 il a été élu par une majorité d’électeurs. Problème n°2, il est président de la république. Si nul et si mauvais…

Je ne dirai pas grand-chose de la première partie, Laurence Ferrari a posé les questions qu’elle devait poser, Proglio, les naufragés clandestins. Il s’est expliqué pour tout, mais n’a pas hésité à tacler la jolie Laurence quand elle insistait de nouveau naïvement sur le scandale fait aux smicards de gagner autant d’argent qu’Henri Proglio, au fait dirait-elle combien elle  gagne?  NS  aura la décence de ne pas le lui demander.

En seconde partie, il y avait de tout, et plutôt des cas difficiles ; jeune diplômée sans emploi, exploitante agricole  en grande difficulté, animateur des cités professeur de je ne sais quoi non titulaire dans un quartier difficile... Et même une vache qui mord. Je vous met sa photo et le lien de son blog , mais je vous assure qu’il  essayait de mordre, pitoyable et de petiote  pointure, comme ses boucles d’oreilles. Je me suis même demandé si TF1 ne l’avait pas choisi exprès pour décrédibiliser les syndicalistes, car mis à part la petite minorité de CGT militante les autres l’auront trouvé pénible.

                                                         photo tirée de son blog, là, il est souriant


Je ne m’attacherai pas plus au fond des questions, sinon pour souligner que si Nicolas Sarkozy n’a pas sorti de lapin de son chapeau, donc pas d’effet d’annonce où tel un prestidigitateur il donne un coup de baguette magique et tout va bien.  Sa méthode a été pédagogique  en se contentant d’expliquer les réformes mises en œuvres ou programmées (retraites).
Légers agacements de ma part devant la répétition systématique dans ses prises de parole avec un nouvel interlocuteur, faisant mine d’hésiter sur le prénom, il bafouillait jusqu’à ce que celui-ci le lui reprécise lui donnant ainsi implicitement le droit de appeler ainsi, instituant immédiatement  l’impression d’une proximité avec l’autre plus effective.  Amusement aussi de voir qu’ils faisaient tous un «  beau métier « (sauf le syndicaliste) et  que leurs secteurs étaient extrêmement importants pour la France (même le syndicaliste). Seules petites méthodes démagogiques qu’il a utilisé, mais en même temps où commence la démagogie et où s’arrête la courtoisie  et l’empathie ?

J’ai aussi noté avec surprise qu’il a fait deux fois la même comparaison  des relations entre un président  et ses concitoyens  et un ménage où l’on doit se parler avec franchise. Une fois pendant le JT puis dans la seconde partie.  A-t-il trouvé la formule juste ?  Où est-ce un message subliminal ?

Jamais il ne fut question ni de la gauche ni du FN, ni d’aucun autre parti politique, Sarko était là en tant que prez de tous les français, pas en leader politique, le seul homme politique dont il a parlé ce fut Jospin, impuissant devant les délocalisations, subterfuge utilisé  afin d’essayer de déferrer la vache qui mord, pire qui parle sans discontinuer tout en mordant. A la place de  Pernaut j’aurais prévu une muselière. Pernaut  ne l’a pas joué animateur vedette, et je l’ai trouvé parfois presque agressif, enfin agressif pour Pernaut cela veut dire essayant d’obtenir avec courtoisie et fermeté des réponses aux questions posées.
Nicolas Sarkozy était  calme détendu, patient (performance remarquable  avec  qui vous savez qui devait pourtant l’agacer prodigieusement). Décontracté, il s’est expliqué devant tous les français (8,8 millions) sans jamais se défausser de ses responsabilités. Du bon job.

lundi 25 janvier 2010

Dix ans avant un bicentenaire!



Autrefois, au moyen-âge, nous recevions tous, ou presque,  deux fois par an un catalogue énorme. Fin janvier il annonçait le printemps et je le dévorais, dès l’été il parlait d’hiver et je le remisais en attendant que l’automne arrive vraiment.


                                                                     image Taaora, tendance  mode

Les énormes catalogues "La Redoute" et son petit frère "Les Trois Suisses" ponctuellement envahissaient chaque maison. Au  fil du temps je m’amusais de voir notre société changer. Je me souviens de l’époque où on trouvait des «  blouses » sur une dizaine de pages, vêtements en nylon, coquets et fleuris, j’en mets une en illustration, parce que je pense que plus personne ne se souvient de ce vêtement  qui était à la ménagère ce qu’est devenu le jean. Reste t-il des ménagères?





Reflet de nos vies le catalogue a des chapitres qui n’existaient pas et d’autres réduits comme peau de chagrin. Je mets à présent en quarantaine tous les catalogues, dans un chevet dans l'entrée, proche de la descente aux enfers, la poubelle. Les dédaignant, les oubliant, les méprisant. Cela ne dure pas plus que quelques temps, des recherches difficiles passent souvent par la case: catalogues. Je recherche  encore dans "La Redoute"  "le" rideau occultant  qui me manque  et lorsque  j’ouvre ces 1214 pages je les feuillette toutes. Puis vais sur internet, vérifier, et passer commande éventuellement.

Page 291, il y a un truc de chez Cyrillus, autrefois les serviettes ne se rangeaient pas avec les torchons! Page 902 les fameux rideaux, je recherche un gris pas taupe, pas une nuance mode, donc difficile. Les recherches sont  devenues fort compliquées car avant  les  objets étaient  regroupés , d’une manière systématique mais un peu lassante , cela  permettait néanmoins  de régler la question rapidement. Aujourd’hui,  la mise en perspective des objets par thèmes de déco les éparpille sur des centaines de pages. Stratégie commerciale qui vous balade de boutiques en boutiques comme dans les rayons d’un méga--magasin, faire voir un maximum d’articles pour déclencher un maximum d’achats. A condition de susciter le fameux déclic : la pulsion d’achat…
Et pas de décourager la cliente  devant l'amas d'objets.


Cette année, le catalogue papier est tout petit, avant peut être aussi, je ne me souviens pas. Illustration de la discrétion  de ce géant des ventes par correspondance. Changement de stratégie de l‘ancêtre aux blouses fleuries .Économie, réduire à peau de chagrin ce qui représente un chiffre d'affaire en chute libre, commandes passées à partir du catalogue papier.

 Ce changement est une illustration  de nos modes  de consommation. Il y a trente ans, commandes soigneusement remplies avec un chèque, une enveloppe même pas pré-remplie  et un timbre et on courait à la poste. Et on acceptait, tout, article épuisé, substitué....  Il y a vingt ans, commande par téléphone en donnant  notre numéro de carte bleue, très facile, mais agaçant quand l'hôtesse disait que:" Non le sweat en 4 ans bleu marine n'existe plus, ni en rouge, il reste "prairie" et "orange", vous faites quoi, madame?" à présent commande sur internet, on se réfléchit avec nous tout seul, allons vérifier dans l'armoire que le sweat prune irait bien avec son pantalon mauve, de toute façon il ne mettra ni l'un ni l'autre.

Mettez des loupes si vous souhaitez commander par écrit, c’est écrit tout petit, pour ceux qui vivent comme avant. Les catalogues existeront ils dans dix ans ? Je ne le pense pas, dès que la rentabilité deviendra vraiment  trop faible, il disparaitra.

Les rideaux « bonne femme » à carreaux bleus ou rouge ont disparu remplacés par les brise-bise, rien que les appellations sont révélatrices, les brise-bise ont remplacé les « bonne femme » !

Je crois que je garderai quelques catalogues pour amuser mes petits-enfants, plus tard.
« Oh t’as vu la mode c’est trop moche ! »
« T’as vu la gueule des télés ? Ca existait encore les télés ? » (p1186, écrans plats)

« Mamina, ne me dis pas que les lits ressemblaient à CA ! »  (p 850, couvre lit, pardon on dit jeté de lit à présent, très kitchs.)

Je pense que cela peut occuper sereinement quelques après- midi pluvieuses d’été, à moins qu’ils ne pleuvent plus jamais l’été. En racontant l'histoire d'une presque bi-centenaire qui vit encore....



à lire sur un blog,  ma vie en blouse de nylon

vendredi 22 janvier 2010

Boat-people, bateaux de l'exil.


Nous avons eu de la chance jusqu’à présent, aucun boat- people n’avait réussi à débarquer sur nos plages métropolitaines. La Grèce ainsi que Malte,  l'Italie, l'Espagne  et la Sicile les repoussent à présent plus efficacement, parfois condamnant à mort ces immigrants désespérés. Les passeurs changent ils de routes?


Ce matin en Corse une centaine de réfugiés ont débarqué. Enfants, bébés, personnes handicapées...  Verrons-nous bientôt s’ouvrir en France  des camps de la honte ? Comment gérer ces immigrés avec humanité sans encourager les arrivées ?



120 immigrés des pays de l'Est en errance sur le bord d'une route

 


A lire ou relire, "Le camp des saints" de jean Raspail.



jeudi 21 janvier 2010

Super Nanny à la maison.

Super Nanny est morte hier, des suites d’un cancer des poumons, elle avait 48 ans et elle m’a rendu bien service il y a quelques années. A l’époque l’émission passait le dimanche en fin d’après-midi. J’étais très souvent seule avec les petits gars, et je n'avais  pas toujours l’énergie nécessaire pour plier le dimanche soir.

Nous regardions ensemble l’émission, Hubert et Valentin compatissaient avec les enfants que Super Nanny remettait au pas, tout en trouvant que les gosses mal élevés sont spécialement odieux, que les chambres mal rangées débordent de tristesse et que dans le fond Super Nanny avait bien raison d’intervenir.

Aussitôt l’émission terminée j’arrêtais la télé et hop, révision des leçons, rangement des cartables, des chambres, bains et diner tout s’enchainait miraculeusement sans que j’aie trop à insister. Le dimanche soir rêvé, il suffisait que je fasse remarquer aux enfants que vraiment on n’a pas envie d’une chambre comme celle du petit Dorian pour qu’aussitôt ils se remettent à ranger. Les enfants étaient encore si petits, naïfs, me diraient- ils qu’ils poussaient même le zèle à  débarrasser la table du dîner et passer une éponge sur la table. Je les arrêtais lorsqu'ils se saisissaient du balai.

Intérieurement à ce moment-là, je ressentais une douce et étrange honte, mes enfants ainsi, pas très normal quand même, et s’ils restaient bloqués sur la touche « enfants parfaits » ? Légèrement tentant mais pas trop quand même. Au fil des semaines, cette année-là, ma hantise des dimanches soir disparut ; mais  très vite je fus rassurée, tous les lundi matin les gars  rattrapaient leur normalité. La case « enfant parfait « doit être un gène récessif dans la famille.



 Je ne sais combien de mères s’appuyèrent sur l’énergie de Cathy Sarraï pour en puiser un peu afin de trouver le courage d’exercer l’autorité nécessaire à une mère. Je trouvais sa rudesse avec les tout petits abrupte parfois, mais je pensais qu’elle devait donner un électro choc à ces familles débordées, et qu’il n’était pas nécessaire que je sois si sévère…



Nous avons néanmoins plus ou moins les mêmes principes éducatifs. Je ne demande jamais rien si je ne suis pas certaine de me faire obéir de gré ou de force, si besoin est. Il y a quelques principes généraux qui ne souffrent d’aucune exception, un cadre fixe, peu de règles mais observées. Puis une grande liberté entre ces règles, et si un jour je suis trop flemme  pour me faire obéir, je me tiens à ces quelques principes, et laisse aller le reste.





                                      sévérité? (photo télé première)



Pour avoir entendu Valentin et Hubert rigoler en évoquant ce souvenir d’enfance, je sais qu’ils n’ont pas oublié Super Nanny. Je pensais leur taire cette nouvelle. Valentin, l'a appris, hier soir, à 20h.


Il m' a dit: "Oh dommage, elle me faisait bien rigoler" 
Je lui ai répondu "Tu sais, elle aimait beaucoup les enfants."
Valentin a conclu: " Bien sûr, puisqu'elle les éduquait!" 

 

mercredi 20 janvier 2010

Martine à la ferme


Il y a à présent pas mal d’années que j’ai débarqué dans une région perdue, au fin fond de la France profonde. Par hasard, en camping-car sillonnant les petites routes, nous avons eu un coup de foudre pour une charmante ferme, vendue presque rien. C’est ainsi que je suis devenue néo-rurale, ou boborale.

Découvrant avec admiration les valeurs de la vie à la campagne et surtout les valeurs des gens de la campagne. Nous avions une vieille voisine, que j’aimais tout particulièrement, je l’appelais « la petite sainte » et Camille la nommait « la vieille aux si beaux yeux ». Elle était née là, bien avant la guerre, avait arrêté d’aller à l’école au CM2, à la mort de sa mère,  aux désespoirs du maire et de l’instituteur, mais il n’avait pas le choix le père, il fallait s’occuper des petits.

Elle avait lu toute l’œuvre d’Henri Pourrat et se désolait que ses petits enfants n’y voyaient aucun intérêt, je souriais et lui expliquais que tout admirable que soit « Gaspard des montagnes » ce n’était pas franchement une lecture aisée. Ses petits enfants ont tous faits, par ailleurs de bonnes études. Elle devisait paisiblement avec tant de gentillesse, ni amère, ni même sévère avec le sort que la vie lui avait fait. Elle avait donné  tant et tant d’amour, et en recevait aussi. Elle touchait, il y a de cela une dizaine d’année une pension de moins de 600francs. Et me disait : 
« En ville je serais une miséreuse, mais là, avec mon bois, mon jardin, mes poules… »
Ses petits-enfants lui faisaient son potager. Elle était respectable et respectée de tous. Elle n’était pas une miséreuse, mais aucun élu ne pense jamais à elle, à eux,  à ces gens de la campagne. Ils ne pèsent pas lourds.

J’ai changé de maison de campagne afin d’abriter ma nombreuse couvée, et ai migré quelques kilomètres plus loin, dans un hameau ou vit outre Monsieur Henri dans la maison de ses parents, Madame Desprées et sa sœur, dans la vieille ferme ; un jeune ménage, Le plus jeune fils Desprées, Fréderic, sa femme  Laetitia et leurs deux petites filles : Gypsie et Esmeralda. Gypsie a sept ans, et l’été dernier je la faisais lire un peu tous les jours,  à la maison, Elle avait jeté son dévolu sur la collection des Martines et je revisitai ainsi un monde qui avait accompagné mes deux filles.

Elle choisit assez vite de lire « Martine à la ferme »





J’étais surprise de ce choix, car ce livre est très ancien, je préfére nettement » Martine se déguise », ou » Le Noël de Martine »,  plongées dans un monde de rêve (genre Disneyland)

Au fil de la lecture Gypsie semblait moins enthousiaste, elle ne comprenait rien à Martine,  L’épisode du câlin au petit lapin la laissait perplexe, je dus expliquer, que Martine n’y connaissait  rien aux fermes. Pour Gypsie un petit  lapin c’est de la nourriture qui pousse, rien d’autre.

L’immense majorité des français ignorent ce qu'est ce monde rural qu’ils admirent pourtant  et envient sans savoir. Les politiques vont encore les assassiner un peu plus avec la taxe carbone, la voiture est une nécessité absolue pour vivre à la campagne. Les maisons sont anciennes et  les travaux nécessaires pour un bon isolement  rendant possible du chauffage électrique (épargné par la taxe) impossibles à réaliser faute de moyens.

20% des français sont des « ruraux », ils ont un niveau de vie bien plus bas que les autres, et s’en accommodent, travaillent beaucoup  en trouvant cela naturel(ils font leur « bois » pour économiser le fuel, un potager, une bassecour  et quelques animaux les emmènent  presque à l’autarcie). Les campagnards   (ruraux?) ont besoin d’une part de notre compréhension et d’autre part d’une politique qui les écoute. Les taiseux ne font pas de bruit, ne cassent généralement rien, il n’y a pas de journalistes pour les défendre, les pieds dans la boue glacée. Cette minorité-là est pourtant un vrai désir d’avenir pour la France. Ecologistes avant l'heure, ils sont peut être une voie d'avenir.  A nous de ne pas l’oublier.

Les "campagnards" prennent la parole, internet est une vraie révolution pour eux.  A suivre: Journal  d'une ferme en Bourgogne , journal de Dum dum  céréalier dans la Beauce, Neocampagned'Emmanuelle Meyer, dans le Limousin, S'installer et vivre à la campagne

mardi 19 janvier 2010

Boltanski de l'émotionart.


Boltanski au Grand Palais (Paris), Boltanski expose  des amas de vêtements dans ce qui ressemble à un hangar, mise en scène dramatique de simples dépouilles. Grue prenant au hasard dans une foule d’oripeaux ceux qui se laissent attraper.



                                                   photo Le Figaro

Froid, bruit stressants, battements de cœurs qui semblent lutter pour continuer à vivre. Les fantasmes peuvent-ils être à eux seuls l’expression d’un art ?

Interpellations brutales (extrait du Monde)
La voix calme de Boltanski demande : "Dis moi, as-tu chié sur toi ?", "Dis moi, y avait-il une lumière ?", "Dis moi, comment es-tu mort ?"


                                                     photo protestantisme images (exposition à Saint Eustache 1994)

Extrait de l’interview dans l’Humanité :
« Vous souhaitiez qu’il fasse froid dans le Grand Palais, vous y avez créé une ambiance oppressante, bruyante, inconfortable. Pourquoi conditionner ainsi le spectateur ?

Christian Boltanski. Parce que l’art est une chose sérieuse, qui n’a rien de joyeux. Parce que l’art a perdu sa véritable fonction au profit d’un courant bling-bling qui le transforme en marchandise et qui m’amène à réagir. On n’est pas là pour s’amuser, mais pour poser un questionnement existentiel ! »

L’art serait alors ce qui « pose question » et pas une marchandise, il est vrai que les émotions  peuvent être à l’origine d’œuvres artistiques, il est aussi vrai que les obsessions, agréables ou pas, sont aussi à l’origine de bien des créations.


                                                   photo Grégory Chatonsky

Alors des papillons qui volent dans un buddleia  sont de l’art car ils suscitent en nous une émotion plaisante tout en nous donnant un  vertige immense  à la vue de ces papillons tous destinés à mourir au coucher du soleil et qui l’ignorent.  Alors l’art est aussi dans le sourire d’un bébé, car on sait inéluctablement qu’il va devenir un enfant charmant, puis un adolescent ***, avant de devenir un adulte perdu  dans l'immensité des  foules puis  décliner et mourir, tout est une histoire d’échelle,  tout est dérisoire, tout est  désespoir.

Je me suis souvent demandé si ces « artistes » exploitent la faiblesse de l’âme de leurs contemporains ou s’ils sont vraiment honnêtes avec  eux-mêmes. Dans le cas de Boltanski, ma réponse est sans appel, il y croit. C’est un des  plus grand artiste contemporain français. Enfin un des  grands  actuellement car demain il ne restera rien de ce qu’il a fait, il le clame et le sait.  Restera  t-il simplement même une mémoire de son "œuvre"? Demain d’autres artistes plus ou moins  obscurs aujourd’hui, seront dans la lumière.

Et restera dans l’étude de notre société cette interrogation sur la valeur que nous accordions aux obsessions exposées révélant nos propres fragilités.

Je déteste l’art « moderne » je n’ai aucune émotion particulière pour ces amas de vêtements qui me rappellent les entrepôts en tôle  du Secours Catholique  débordant de vieux (ou pas vieux) habits donnés pour la bonne conscience et qui ne  serviront jamais, sinon pour  témoigner de l’hyper consommation de notre société.

Pour moi, l’art est tout autre chose, sans valeur marchande particulière mais témoignant d’un fragile équilibre, d’une grâce divine, pouvant hurler à tous toute la gamme des émotions avec virtuosité  sans obligatoirement nous heurter. L’art ne pose pas de question, il imprime ses vérités et s’impose.

Economisez les quatre euros de cet inconfort et prenez un café, ou mieux donnez cette somme, là, à celui qui en a besoin, assis dans le froid.

lundi 18 janvier 2010

Pseudos à gogos...

Choisir un pseudo, c’est un peu comme s’offrir un second nom de baptême, hésitations, tentations…. On peut utiliser autant de pseudos que l’on veut ainsi je peux jouer à second life en m’appelant O-ren Ishi, puis être Mambo3 à Egyptis., hurler en tant que Calamity Jane dans l’express et écrire sous le pseudo de titi53 au Point…. Il faut être extrêmement organisé pour se souvenir de tous ses pseudos et de tous les codes qui vont avec.

Je n’ai ni mémoire, ni carnet et ai donc résolu le problème en utilisant le minimum de pseudos, le plus ancien est penelope. Pénélope nom de mon rosier chouchou ; je suis une fondue de rosiers que je collectionne allègrement, mais c’est hélas un pseudo très souvent utilisé auquel je dois le plus souvent renoncer. J’adore le rosier Guylaine de Féligonde également, je ne résisterai probablement pas au printemps à prendre en photo cet indiscipliné, croulant sous des centaines de petites roses chiffonnées allant de l’abricot au crème… J’ennuie tout le monde n’est-ce pas, bref … J’avais d’abord pensé me nommer , Guylaine de féli, mais y ai renoncé.

les rosiers portent bien souvent des pseudos amusants, Cuisse de nymphe émue, ridicules Grimpant sur la volière, imprononçables, white F.j Grootendost, importable la Belle sultane… Ou bien des noms de personnes célèbres, contemporaines ou non. Je choisis toujours dans cette dernière catégorie, et après plusieurs essais, qui ont durés au moins deux minutes, Lady Waterloo est née.

Penelope Waterloo naquit ainsi le premier septembre 2009, très vite la nécessité de donner un nom à mes proches apparut, Lhom fut une évidence, il aura peut-être un autre pseudo, un jour ; les ainés ont très vite rattrapé tout d’abord le surnom que je leur donne en leurs absences (Grande Chérie adorée, monsieur Gendre Premier….) mais je dus rapidement choisir des noms pour les enfants, les trois gars furent les premiers baptisés, j’ai un truc mnémotechnique  afin de ne jamais me tromper. Alice fut une évidence et choisit elle-même le nom de sa fille Victoria. Un jour en voyage en voiture, nous décidâmes Lhom, Valentin, Hubert et moi des dernières appellations contrôlées: Armelle, Amélie, Greg, Théo et Yann naquirent ainsi.

Maman me surnommait souvent enfant Miss catastrophe, j’étais rêveuse, maladroite pas très disciplinée, cela me parut être une évidence de compléter mon identité:  Penelope Waterloo née Bérézina.



                                  Retour à la terre,  Manu Larcinet (illustration tirée du Pictographe)


Chaque personnage qui gravite autour de ma vie sera ainsi surnommé, parfois à son insu. Pour les noms donnés à mes proches voisins du hameau, j’ai piqué les noms de la BD de Manu Larcinet. Lorsque j’ai lu cette BD il y a deux ans, j’ai vraiment halluciné et ai cherché mentalement quelle pouvait être la maison de Manu et Mariette dans le hameau , il y a quatre maisons habitées, le tour fut vite fait, dommage Manu et Mariette se planquent ailleurs.



 illustration tirée du blog de Boudard,( bd à la campagne)

Or il y a la même chose à la maison, Capucine Mortemort est devenue Capucine Desprées, elle est plus-mieux encore que son modèle, et Monsieur Henri est lui aussi encore plus typé. Je suppose que la France fourmille de ces personnages hauts en couleurs sortis d’outre-temps. Ne me demandez pas de photos, je ne peux pas, je n’en ai pas le droit, ce sont de plus des gens adorables, enfin le mot adorable n’est pas exactement celui auquel on pense d’abord, mais authentiques et d'une gentillesse extrême certainement . Si vous cherchez à vivre une expérience forte, un choc culturel intense, n’hésitez pas, louez un gite à la ferme, près de chez Manu…. Karoutcho!

pour découvrir Manu et Mariette, voir les  blogs: Karoutcho,  le blog d'Hyspadadden et la boite à livres



vendredi 15 janvier 2010

Un Week end Vampire?

A vous de juger.


DSK au secours ils sont devenus fous.

Hier au soir, je me suis coltinée une soirée hyper glamour avec Arlette Chabot, Eric Besson et Marine Le Pen devisant de l’identité nationale et d’autres choses aussi. J’attendais en fait les réponses sensées qu’apporterait le PS en la personne de Vincent Peillon sur le sujet ou le pourquoi il ne veut pas débattre du sujet.

Enfant on m’a appris à honorer mes engagements, si je dis oui pour aller à une réunion tup-tup (autre truc vraiment bidonnant) j’y vais. Si j’ai un empêchement de dernière minute je m’en excuse au plus vite et m’en explique. Adulte il me parait raisonnable d’appliquer ces vieux bons principes, et  lorsque je me suis engagée auprès d’associations ou autres je tenais encore plus sérieusement à remplir mes promesses.


J’ai tout d'abord découvert un Eric Besson sous un tout autre jour, et me suis promis de chercher et lire avant de me faire une opinion, au-delà de ses engagements politiques à deux maitresses. Sa mère est libanaise, mariée à un pilote militaire français qui s’est tué trois mois avant sa naissance il a été élevé à Marrakech par sa mère, remariée à un homme qui est devenu un père de "coeur" d'origine libano-égyptienne entourés de copains marocains.  Du coup, gros doute sur son côté facho, il faut vraiment que je creuse la question.

Marine Le Pen, ravissante et souriante s’est montrée peu habile, en soutenant des chiffres gonflés comme les manifestants de Marseille port autonome, elle a perdu de la crédibilité. Cependant avocate de métier, française, n’ayant jamais été condamnée pour quoi que ce soit, pire jamais même accusée de quoi que ce soit…. Il me parait normal qu’un homme politique débatte avec elle.  Elle ne fera pas les faux pas de son père, amateur de bons mots racistes  faciles (comme Hortefeux et Frêche d’ailleurs, question de génération ?)

En cours d’émission Arlette Chabot, nana un peu gonflante mais très sérieuse, lit un papier qu’on lui présente, devient blanche, interrompt le débat, je craignais le pire, elle  lut alors  le message. Monsieur Peillon ne viendra pas à l’émission où il est attendu,  « A vous de juger » . Débat dont il avait accepté les termes (heures d'intervention, thèmes, personnes présentes...)  Motif invoqué: l’Identité Nationale n’est pas un sujet. Soit. Il demande en outre dans une grandiloquence surannée et inefficace la démission de madame Chabot et d’autres coupables jugés sans procès.

Madame Chabot précise qu’au cours de la journée elle avait eu encore monsieur Peillon deux fois au téléphone afin de vérifier que son émission soit bien bouclée, sans surprise pour personne.

J’ai là, deux ou trois  satanées petites questions:
-Le PS est-il en mesure de décider dans une démocratie de ce qui est ou pas un sujet de débat ? Est-ce démocratique ?
-Vincent Peillon dans un communiqué ce matin précise que sa décision était prise bien avant le début de l’émission mais comme il ne souhaitait pas que d’autres personnalités politiques du PS puissent venir  débattre il a préféré l’annoncer en cours d’émission. Cela est-il démocratique ou bien un peu polit-bureau ?
-Pourquoi le PS agit-il vraiment ainsi ? Petit flop car le PS est peu sûr de lui sur ce thème ? Gros flop car aucun spectateur n’a pu approuvé cette méthode de terroriste qui saborde une émission de télé que nul n’est obligé de regarder, ni encore moins d’y participer.

Résultat des courses, j’ai été très déçue, j’aurais aimé vraiment écouter un argumentaire sérieux du représentant du PS. Je n’ai eu que la compensation de mieux connaitre les agissements des uns et des autres.  A vous de juger.

jeudi 14 janvier 2010

Haïti


 Haïti, ce nom de pays sonne en ce moment comme pays martyre, pays maudit. Depuis 24heures comme tant et tant de gens mes pensées s’échappent vers cette pauvre Hispaniola. 200 ans d’indépendance qui vont d’échecs en corruptions de coups d’états en misère noire.

La population en était réduite à manger des galettes de terre pour tromper la faim aux mauvais jours. Je le savais et avais enterré dans un coin de mon cerveau cet inacceptable-là, si on ne le fait pas on meurt écrasé par la misère du monde mais si on oublie complètement tout réalité dérangeante on devient des super-robot-multi-pass-consommation. Il y a un jour ou deux je lisais, sans y réagir l’excellent billet publié  par le Coucou de Clavier à propos des 40 ans de la fin du Biafra.Je n’y ai pas réagi, comment dire que l’on sait, car dès que l’on a vécu un peu en Afrique noire, on sait. J’ai passé une partie de mon enfance en Afrique puis une adolescence dorée et turbulente aux Antilles.  A l’époque déjà, les antillais ne voulaient pas de leur indépendance, ils ne voulaient pas devenir comme Haïti, ou La Dominique. Pays épouvantails pour la majorité des îliens. La vérité des dernières élections de dimanche est peut être essentiellement là, les martiniquais plus encore que les guyanais savent que sans la France leurs pays partiraient  en déroute.


                                palais présidentiel, photo Paris Match





Les témoignages bouleversants du désastre d'Haïti  vont susciter un élan de générosité massif.  L’ONU, les US , Le FMI  pays et organisations mondiales, se mettent au travail  pour apporter des secours et savent déjà qu’il leur faudra reconstruire. Je rêve d’un pays remis sur pieds. Routes,  réseau de distribution d’eau potable, électricité ; bâtiments publics, hôpitaux et écoles tout est à reconstruire.



                                  cathédrale, photo Paris Match

Mais comment reconstruire alors que l'on sait que les gangs vont détourner le maximum d'argent: vols purs et simples de capitaux, revente de matériel donné, malfaçons de bâtiments "torchés" payés au prix fort par l'aide internationale . Les Duvalier et les tontons macoutes ont été remplacés et le pouvoir actuel est très faible face aux narcotrafiquants.


La tentation est grande pour les pays occidentaux de construire Haïti en la nettoyant au kärcher des  mafias qui la vampirisent. Raoul Peck (ancien ministre de la culture d’Haïti) soulignait dès hier soir sur Canal+, l’impossibilité de la mise sous tutelle de l’île  même temporaire, même pour la reconstruire.

Les US auraient pourtant d’énormes intérêts à intervenir massivement à Haïti, car outre le fait qu' aider, économiquement n’est jamais mauvais  (plan Marshall) le bonheur de donner, le blason redoré des US sont déjà d'énormes satisfactions. La même  faille pourrait aussi détruire Los Angeles, San Francisco,  l'intervention des US serait alors une répétition grandeur nature de ce qu’ils auront peut-être un jour à faire, chez eux, demain?