De ma maison de campagne, seule une fenêtre s'ouvre sur les maisons voisines, fenêtre de la cuisine qui donne sur la fenêtre de la salle de la belle ferme voisine. Tous les matins , je vois les volets s'ouvrir, le portail clore ou non leur cour et j'assiste ainsi sans le vouloir à la vie de cette maison.
Dimanche entre four et jardin, j'avais bien remarqué le ballet incessant de voitures, mais un jour de fête des mères quoi de plus normal? Odette avait élevé ses cinq enfants et l’aîné de ses petits enfants fut son petit dernier, entre la ferme, les soins aux enfants, la soupe, la cuisinière à bois, elle ne se reposait guère.
Après la retraite de son mari, éleveur, ils avaient gardé quelques bêtes, sans lesquelles ils n'imaginaient pas vivre: un petit troupeau de moutons, des lapins, une basse cour ainsi qu'un potager qui assurait la soupe toute l'année. Odette était très fière d'habiter la si belle maison que ses grands parents avaient fait construire en 1900. Sa grand mère lui avait légué sa maison, à condition qu'elle prenne en charge "la petite", sa jeune soeur handicapée chez elle jusqu'à sa mort. La vie n'a pas bien choisi l'heure des départs.
Pour la Toussaint, il y a eu deux ans, le Jean est parti, dans son sommeil, sa femme fut épouvantée de le découvrir froid à son réveil, elle dormait à ses côtés, la mort a fauché l'un dans son sommeil sans même réveiller l'autre . Dimanche matin, le plus jeune fils d'Odette habitant le même hameau inquiet de voir les volets fermés est allé voir sa mère, il l'a trouvé, froide dans son lit, la mort l'a ravie elle aussi en silence, son coeur s'est simplement arrêté de battre, trop usé, à 75ans. La tante, handicapée de naissance et atteinte de Parkinson attendait dans son lit médicalisé que quelqu'un puisse s'occuper d'elle, son coeur n'est pas usé par les travaux ni les soucis, nul ne sait ce qu'elle va devenir à présent.
Le hameau a perdu son âme, Odette était la gentillesse faite femme, modeste, discrète, intelligente, la vie difficile ne l'avait pas épargnée mais elle avait su garder ses valeurs et donner du sens aux petites choses de la vie, elle acceptait simplement, avec amour, le sort que la destinée lui avait fait. Elle avait dans son regard cette flamme qui danse moqueuse et pleine de joie alors que les ennuis de santé l'accablaient de plus en plus.
Ce matin, la ferme avait ses volets ouverts, mes jeunes voisins viennent s'occuper de la tante, et se dessine déjà dans les conversations tant d'interrogations. Que faire de cette vieille femme? Comment payer une place dans un établissement spécialisé? Que faire surtout de la ferme? Doit on vendre la ferme des arrières grands parents qui a fait la fierté des quatre générations? Qui aura les moyens de racheter à ses frères et soeurs leurs parts? J'ai vu dès dimanche soir, le souci dans leurs yeux, le dernier fils vit avec sa jeune femme et leurs deux petites dans une petite maison qu'ils pensaient agrandir, j'ai vu l'envie de reprendre la charge dans le regard du ménage: ferme, troupeau, vieille tante, cet héritage leur parait naturel à assumer. Une cinquième génération reprendrait alors le flambeau, c'est ce qu'auraient voulu les parents, mais qu'en sera t-il vraiment?
Demain ils seront tous à porter en terre l’aïeule qui trouvera enfin le repos aux côtés de son mari.
mardi 31 mai 2011
lundi 30 mai 2011
De la fête des mères (--) âmes sensibles!
Ce billet va être brutal, et je demande pardon à ceux que cela va choquer.
Hier en fin de matinée, j'ai remarqué un manège insensé chez ma vieille voisine, normal, elle a eu cinq enfants, élevés dans une ferme avec tant d'amour et si peu de moyens, je sais que les enfants et petits enfants se réunissent souvent auprès d'elle, surtout le jour de la fête des mères. Hier à la mine blanche, visible à trente mètres du jeune devant la ferme , puis au fourgon mortuaire, j'ai compris. J'en parlerai plus tard, de ma vieille voisine, du manque que nul ne saura jamais combler.
Hier matin, sans savoir, je vaquais entre jardin et four, j'avais fait le gâteau en vogue à la maison depuis peu, pas tant pour moi, mais pour mon homme et mes enfants. Que serais je sans eux?
Je déteste les conventions, enfin pas toutes mais celles qui me paraissent injustes. Mes enfants doivent ils marquer à jamais leur déférence et amour ce jour là, car je les ai mis au monde?
STOP je suis née à la vie sexuelle à l'âge de la pilule, alors les enfants c'est quand je veux et si je veux, enfin en théorie, en réalité, il y a eu des surprises et la vie, et l'amour et tant de choses que nulle feuille de papier ne pourra jamais résumer. Les enfants c'est aussi pour moi, un cadeau, tous, les souhaités, très attendus, les surprises aussi. Je suis redevable plus à la vie, à l'homme qui fut là toujours à mes côtés, mais surement eux, mes petits, ne me doivent rien. Comme me le disait hier, Hubert, septième à me faire la réflexion:
Moi, je voulais rien, je savais pas!
Il y a toujours eu des mères exemplaires, méritantes, vraiment, je n'en fais pas partie, j'aime mes enfants et ai consacré ma vie, mais c'est MON choix. Lhom m'eut abandonnée sans ressource, j'aurais été frappée par une maladie rare et sauvage ou malade, simplement comme tant de femmes, cette fête aurait eu du sens pour moi. mais célébrer cet hymne indécis à toutes les femmes qui ont eu la chance ( ou la malchance) de mettre au monde des enfants car le gouvernement, proche des nazis, de Vichy en a décidé ainsi me parait, déplacé.
Le mot déplacé me parait très faible, je demande pardon à ceux que choque ce verbe, et surtout à toutes celles que choquent ces propos. Avoir des enfants implique des renoncements, mais tout choix implique renoncement. Quand Lhom a jeté son regard sur moi, il était foutu, le pauvre gars! Et il a accepté.
Il est évident que le choix des femmes d'avoir ou non des enfants implique plus de renoncement en terme de carrière, mais ni les hommes ni les enfants n'y peuvent rien. faut il alors, rappeler année après année, que nos ventres seuls peuvent donner la vie? N'est ce pas cruel pour celles qui n'ont pas d'enfants car la vie a été différente? Nos hommes ne feraient ils pas la même chose s'ils le pouvaient? Nous encenser pour ce truc me parait déplacé(c'est le verbe déjà utilisé, plus haut, , non?)
J'ai fait des choix, parfois sans le savoir, j'ai eu de la chance, mes enfants sont en pleine santé, je rends hommage, ici, aux seules femmes qui le méritent, à celles qui élèvent des enfants, malades, handicapés, à celles qui sont seules, sans l’avoir voulu, pour élever leurs enfants, aux mères pour qui élever leurs enfants ne consiste pas seulement à se lever la nuit et à y consacrer tant de temps que leurs vies sont parfois entre parenthèse (ça, c'est la norme! :) ) . mais à celles qui se battent pour leur donner à manger, celles qui se battent contre handicap ou la maladie. Et à toutes celles dont ma photo si affreuse résume la vie.
Foin des colliers de nouilles et des nuits écourtées! Foin de mes rêves et espoirs insensés, Je pleure pour cette humanité déchirée, et ne remercierai jamais assez la destinée de m'avoir épargnée, moi, et mes petits.
Hier en fin de matinée, j'ai remarqué un manège insensé chez ma vieille voisine, normal, elle a eu cinq enfants, élevés dans une ferme avec tant d'amour et si peu de moyens, je sais que les enfants et petits enfants se réunissent souvent auprès d'elle, surtout le jour de la fête des mères. Hier à la mine blanche, visible à trente mètres du jeune devant la ferme , puis au fourgon mortuaire, j'ai compris. J'en parlerai plus tard, de ma vieille voisine, du manque que nul ne saura jamais combler.
Hier matin, sans savoir, je vaquais entre jardin et four, j'avais fait le gâteau en vogue à la maison depuis peu, pas tant pour moi, mais pour mon homme et mes enfants. Que serais je sans eux?
Je déteste les conventions, enfin pas toutes mais celles qui me paraissent injustes. Mes enfants doivent ils marquer à jamais leur déférence et amour ce jour là, car je les ai mis au monde?
STOP je suis née à la vie sexuelle à l'âge de la pilule, alors les enfants c'est quand je veux et si je veux, enfin en théorie, en réalité, il y a eu des surprises et la vie, et l'amour et tant de choses que nulle feuille de papier ne pourra jamais résumer. Les enfants c'est aussi pour moi, un cadeau, tous, les souhaités, très attendus, les surprises aussi. Je suis redevable plus à la vie, à l'homme qui fut là toujours à mes côtés, mais surement eux, mes petits, ne me doivent rien. Comme me le disait hier, Hubert, septième à me faire la réflexion:
Moi, je voulais rien, je savais pas!
Il y a toujours eu des mères exemplaires, méritantes, vraiment, je n'en fais pas partie, j'aime mes enfants et ai consacré ma vie, mais c'est MON choix. Lhom m'eut abandonnée sans ressource, j'aurais été frappée par une maladie rare et sauvage ou malade, simplement comme tant de femmes, cette fête aurait eu du sens pour moi. mais célébrer cet hymne indécis à toutes les femmes qui ont eu la chance ( ou la malchance) de mettre au monde des enfants car le gouvernement, proche des nazis, de Vichy en a décidé ainsi me parait, déplacé.
Le mot déplacé me parait très faible, je demande pardon à ceux que choque ce verbe, et surtout à toutes celles que choquent ces propos. Avoir des enfants implique des renoncements, mais tout choix implique renoncement. Quand Lhom a jeté son regard sur moi, il était foutu, le pauvre gars! Et il a accepté.
Il est évident que le choix des femmes d'avoir ou non des enfants implique plus de renoncement en terme de carrière, mais ni les hommes ni les enfants n'y peuvent rien. faut il alors, rappeler année après année, que nos ventres seuls peuvent donner la vie? N'est ce pas cruel pour celles qui n'ont pas d'enfants car la vie a été différente? Nos hommes ne feraient ils pas la même chose s'ils le pouvaient? Nous encenser pour ce truc me parait déplacé(c'est le verbe déjà utilisé, plus haut, , non?)
J'ai fait des choix, parfois sans le savoir, j'ai eu de la chance, mes enfants sont en pleine santé, je rends hommage, ici, aux seules femmes qui le méritent, à celles qui élèvent des enfants, malades, handicapés, à celles qui sont seules, sans l’avoir voulu, pour élever leurs enfants, aux mères pour qui élever leurs enfants ne consiste pas seulement à se lever la nuit et à y consacrer tant de temps que leurs vies sont parfois entre parenthèse (ça, c'est la norme! :) ) . mais à celles qui se battent pour leur donner à manger, celles qui se battent contre handicap ou la maladie. Et à toutes celles dont ma photo si affreuse résume la vie.
Foin des colliers de nouilles et des nuits écourtées! Foin de mes rêves et espoirs insensés, Je pleure pour cette humanité déchirée, et ne remercierai jamais assez la destinée de m'avoir épargnée, moi, et mes petits.
dimanche 29 mai 2011
L'empreinte de l'ange
Ce soir, à la télé, passe un film que j'adore et que je possède en dvd, mais que je regarderai encore à la surprise de LHom;" L'empreinte de l'ange". Ce sera mon petit cadeau de fêtes des mères de terminer cette journée en regardant ce film qui me plait.
Il existe une légende qui dit que les bébés juste avant de naître connaîtraient tous les mystères de la vie, aussi afin qu'ils ne révèlent rien, un ange leur pose son doigt sur la bouche mimant un "chut....." qui leur ferait tout oublier. "L"empreinte de l'ange" est tiré d'un fait divers troublant, une jeune femme ayant perdu son bébé à la maternité croit reconnaître sept ans après sa fille en la croisant dans la rue.
Photo tirée d'ici
Je ne crois pas que seul le hasard a programmé ce film pour un jour de fêtes des mères, choix étrange et troublant, de nous laisser en guise de cadeau un si beau film qui montre le combat de mères, folles, criminelles, violentes et si fragiles.
Ambiance de film d'Hitchcock , la comédie légère du début du film sombre peu à peu dans l'angoisse et la folie grace au jeu admirable de Catherine Frot et Sandrine Bonnaire.
Il existe une légende qui dit que les bébés juste avant de naître connaîtraient tous les mystères de la vie, aussi afin qu'ils ne révèlent rien, un ange leur pose son doigt sur la bouche mimant un "chut....." qui leur ferait tout oublier. "L"empreinte de l'ange" est tiré d'un fait divers troublant, une jeune femme ayant perdu son bébé à la maternité croit reconnaître sept ans après sa fille en la croisant dans la rue.
Photo tirée d'ici
Je ne crois pas que seul le hasard a programmé ce film pour un jour de fêtes des mères, choix étrange et troublant, de nous laisser en guise de cadeau un si beau film qui montre le combat de mères, folles, criminelles, violentes et si fragiles.
Ambiance de film d'Hitchcock , la comédie légère du début du film sombre peu à peu dans l'angoisse et la folie grace au jeu admirable de Catherine Frot et Sandrine Bonnaire.
samedi 28 mai 2011
vendredi 27 mai 2011
The Hunger Games, Game Over.
Imaginez un lointain futur, des États-Unis dont il ne reste plus que douze districts. Imaginez que tous les ans soient organisés des Jeux de la faim, que le district vainqueur bénéficie d'un approvisionnement plus favorable en nourriture. Tout cela reste acceptable. Ce qui l’est moins, c’est la nature de ces jeux. Deux enfants de 12 à 18 ans sont tirés au sort dans chaque district et livrent combat dans l’arène. Il n’y a qu’un seul gagnant : celui qui survit… Le tout organisé comme un grand spectacle, une véritable téléréalité de l’horreur, et imposé à la population. Katniss s’est portée volontaire pour remplacer sa petite soeur tirée au sort. Elle va refuser de se plier à cette mascarade sordide. Un cycle coup de poing qui s’interroge à la fois sur le voyeurisme, les excès du pouvoir et la limite qui sépare l’humanité de la bestialité ! Hunger Games est une trilogie aussi intelligente que troublante, qui ne laisse jamais le lecteur insensible, quel que soit son âge. (avis Fnac)
Il y a plusieurs semaines que ces livres traînaient à la maison, j'avais vu Valentin courir derrière Hubert afin de lui arracher le deuxième tome, Hubert en délaissait même Starcraft (jeu pc) Lhom les prenaient dès qu'ils étaient disponibles et je ne me décidais pas à plonger à mon tour . Je lis de tout et facilement mais parfois l'ennui de perdre trois heures dans un livre me fait préférer perdre trois heures derrière mon clavier.
"Hunger Games" la couverture ne m'attire guère et je crois que c'est cela qui m'a retenu si longtemps. Je ne suis probablement pas le coeur de la cible des lecteurs potentiels. Hier soir de guerre lasse devant la nullité des programmes télé, Lhom absent, j'ai ouvert le bouquin vers 20h30, erreur fatale, je l'ai refermé à la fin, très tôt, le lendemain. Ma nuit fut courte, mais dès sept heures et demie j'ai entamé mon travail de la journée, je me suis promis de ne pas ouvrir le tome 2, avant d'avoir fait sans bâcler le travail urgent . Certaines choses ont été déclassée en "travail moins urgent".
Hunger Games doit être à la littérature ce qu'est une bonne pizza à la gastronomie, en revanche il serait à la réflexion sur notre société et son devenir plutôt du Wasabi. Un truc bizarre, effrayant mais passionnant. Je le comparerais à un mixte de 1984 (naturellement ) et De "Sa majesté roi des mouches" mais avec une morale en béton, de l'espoir dans la désespérance et un scénario qui tient en haleine jusqu'au bout de la nuit.
Racontant ma nuit ce matin à Valentin, il me dit
T u as commencé hier soir?
Oui.
Et tu es rentrée dans l’arène?
Oui!
Tu aurais pas du!
Il but son café en hochant la tête, parfois les mamans c'est pas très raisonnable.
Si vos ados n'aiment que Proust ou Stendhal, ce n'est surement pas pour eux, en revanche ceux qui arrivent à lire plus de dix pages d'affilée devraient adorer ce jeu de la mort , jeux de la faim, Khoh Lanta d'un futur bien noir, où des jeunes se révoltent et veulent changer leurs destins.
Illustration talentueuse tirée de The Feather
PS La Fnac le classe à partir de 12 ans, 14ans me parait plus raisonnable car il demande un minimum de maturité afin d'appréhender cette violence même sans effet sanguinolant. Un film est en cours de tournage naturellement.
Il y a plusieurs semaines que ces livres traînaient à la maison, j'avais vu Valentin courir derrière Hubert afin de lui arracher le deuxième tome, Hubert en délaissait même Starcraft (jeu pc) Lhom les prenaient dès qu'ils étaient disponibles et je ne me décidais pas à plonger à mon tour . Je lis de tout et facilement mais parfois l'ennui de perdre trois heures dans un livre me fait préférer perdre trois heures derrière mon clavier.
"Hunger Games" la couverture ne m'attire guère et je crois que c'est cela qui m'a retenu si longtemps. Je ne suis probablement pas le coeur de la cible des lecteurs potentiels. Hier soir de guerre lasse devant la nullité des programmes télé, Lhom absent, j'ai ouvert le bouquin vers 20h30, erreur fatale, je l'ai refermé à la fin, très tôt, le lendemain. Ma nuit fut courte, mais dès sept heures et demie j'ai entamé mon travail de la journée, je me suis promis de ne pas ouvrir le tome 2, avant d'avoir fait sans bâcler le travail urgent . Certaines choses ont été déclassée en "travail moins urgent".
Hunger Games doit être à la littérature ce qu'est une bonne pizza à la gastronomie, en revanche il serait à la réflexion sur notre société et son devenir plutôt du Wasabi. Un truc bizarre, effrayant mais passionnant. Je le comparerais à un mixte de 1984 (naturellement ) et De "Sa majesté roi des mouches" mais avec une morale en béton, de l'espoir dans la désespérance et un scénario qui tient en haleine jusqu'au bout de la nuit.
Racontant ma nuit ce matin à Valentin, il me dit
T u as commencé hier soir?
Oui.
Et tu es rentrée dans l’arène?
Oui!
Tu aurais pas du!
Il but son café en hochant la tête, parfois les mamans c'est pas très raisonnable.
Si vos ados n'aiment que Proust ou Stendhal, ce n'est surement pas pour eux, en revanche ceux qui arrivent à lire plus de dix pages d'affilée devraient adorer ce jeu de la mort , jeux de la faim, Khoh Lanta d'un futur bien noir, où des jeunes se révoltent et veulent changer leurs destins.
Illustration talentueuse tirée de The Feather
PS La Fnac le classe à partir de 12 ans, 14ans me parait plus raisonnable car il demande un minimum de maturité afin d'appréhender cette violence même sans effet sanguinolant. Un film est en cours de tournage naturellement.
jeudi 26 mai 2011
Une après midi à Roland Garros.
Valentin travaillait depuis plus de deux heures à la petite table sur le balcon, profitant du soleil en révisant sa philo pour le bac, Hubert dans sa chambre bouquinait et je tournais en rond dans l'appartement. Lassée de mon désœuvrement j'ai allumé la télé ce que je ne fais jamais habituellement en journée, et tombais sur du tennis.
J'avais oublié ce rendez vous de la fin du printemps. Guillaume ne vit plus avec nous et Lhom absent , les impasses sport sont plus nombreuses. Chance, Tsonga contre, contre un joueur russe, que je ne connais pas mais étant donné que je connais seulement cinq ou six joueurs de tennis, l'inverse aurait été surprenant.
Il y a deux joueurs de tennis que j'aime beaucoup, l'ancien Roger Federer et le nouveau JW Tsonga, je ne les juge pas sur des qualités sportives mais sur tout autre chose.
Valentin au début du second set me rejoignit, nous papotâmes et je commentais:
Je ne comprends pas comment Tsonga peut jouer avec une casquette, la visière doit le gêner pour regarder la balle, non? Tiens sa casquette est assortie à son polo! Ses manchettes aussi...
Pourquoi les joueurs n'ont jamais de lunettes de soleil? On pourrait imaginer une sorte de masque comme pour le ski!
Valentin amusé, me répliqua
Maman, toi ce qui t’intéresse dans le tennis c'est la tenue des joueurs?
Heu, non, mais je regarde toujours, c'est normal, à la base je suis une femme, quand même!
Tu sais à quoi sert le bandeau que porte Andreev, tu aimes?
C'est horriblement désagréable de faire du sport en dégoulinant de sueur! Répliquais je, genre "je sais de quoi je parle".
Je n'ai osé lui dire que j'adorais les tenues si chic qu'arbore toujours Federer, et que je n'aime pas du tout la façon dont généralement Nadal s'habille, en voyant Valentin écroulé de rire, j'ai préféré aiguiller la conversation sur un autre chose. Le comportement des joueurs. Regarder Tsonga jouer est toujours très agréable malgré les "Tain!" rageurs qui ponctuent ses fautes, souriant, très expressif, il parait d'une gentillesse extrême, le bon gars. Son manque de concentration lui fait faire des erreurs mais regarder un tueur jouer comme Nadal joueur robot si performant est infiniment moins sympathique que de se voir assise sur les gradins assister à un match entre deux excellents joueurs qui nous paraissent si proches.
Valentin parut être surpris de me voir suivre si facilement un match de tennis, à sa connaissance, il n'y a pas de jeu dont je comprends et mémorise les règles, le rugby me fut longtemps un mystère tant que j'ai cru que les joueurs se disputant la balle ne jouaient pas, j'ai fait des progrès et me ridiculise moins souvent en essayant de suivre un match avec mes hommes.
Le tennis est infiniment plus simple à suivre, une fois le barrage de la drôle de comptabilité des points qui me laissa perplexe dans son manque de logique: 15, 30, 40, jusqu'à ce que j'admette que pour un jeu anglo-saxon c'est tout à fait normal.
Valentin rejoignit son bureau à la fin du tie-break du second set, et je continuais seule à regarder la fin du match, me décrochant pour une fois de l'actualité, le début de soirée fut bien plus agréable ainsi. Tsonga gagna.
Photo "Le Figaro"
J'avais oublié ce rendez vous de la fin du printemps. Guillaume ne vit plus avec nous et Lhom absent , les impasses sport sont plus nombreuses. Chance, Tsonga contre, contre un joueur russe, que je ne connais pas mais étant donné que je connais seulement cinq ou six joueurs de tennis, l'inverse aurait été surprenant.
Il y a deux joueurs de tennis que j'aime beaucoup, l'ancien Roger Federer et le nouveau JW Tsonga, je ne les juge pas sur des qualités sportives mais sur tout autre chose.
Valentin au début du second set me rejoignit, nous papotâmes et je commentais:
Je ne comprends pas comment Tsonga peut jouer avec une casquette, la visière doit le gêner pour regarder la balle, non? Tiens sa casquette est assortie à son polo! Ses manchettes aussi...
Pourquoi les joueurs n'ont jamais de lunettes de soleil? On pourrait imaginer une sorte de masque comme pour le ski!
Valentin amusé, me répliqua
Maman, toi ce qui t’intéresse dans le tennis c'est la tenue des joueurs?
Heu, non, mais je regarde toujours, c'est normal, à la base je suis une femme, quand même!
Tu sais à quoi sert le bandeau que porte Andreev, tu aimes?
C'est horriblement désagréable de faire du sport en dégoulinant de sueur! Répliquais je, genre "je sais de quoi je parle".
Je n'ai osé lui dire que j'adorais les tenues si chic qu'arbore toujours Federer, et que je n'aime pas du tout la façon dont généralement Nadal s'habille, en voyant Valentin écroulé de rire, j'ai préféré aiguiller la conversation sur un autre chose. Le comportement des joueurs. Regarder Tsonga jouer est toujours très agréable malgré les "Tain!" rageurs qui ponctuent ses fautes, souriant, très expressif, il parait d'une gentillesse extrême, le bon gars. Son manque de concentration lui fait faire des erreurs mais regarder un tueur jouer comme Nadal joueur robot si performant est infiniment moins sympathique que de se voir assise sur les gradins assister à un match entre deux excellents joueurs qui nous paraissent si proches.
Valentin parut être surpris de me voir suivre si facilement un match de tennis, à sa connaissance, il n'y a pas de jeu dont je comprends et mémorise les règles, le rugby me fut longtemps un mystère tant que j'ai cru que les joueurs se disputant la balle ne jouaient pas, j'ai fait des progrès et me ridiculise moins souvent en essayant de suivre un match avec mes hommes.
Le tennis est infiniment plus simple à suivre, une fois le barrage de la drôle de comptabilité des points qui me laissa perplexe dans son manque de logique: 15, 30, 40, jusqu'à ce que j'admette que pour un jeu anglo-saxon c'est tout à fait normal.
Valentin rejoignit son bureau à la fin du tie-break du second set, et je continuais seule à regarder la fin du match, me décrochant pour une fois de l'actualité, le début de soirée fut bien plus agréable ainsi. Tsonga gagna.
Photo "Le Figaro"
mercredi 25 mai 2011
Live is Life!
Ce matin Valentin a pianoté quelques notes à sept heures et demi, café avalé, juste le temps d'une pause avant d'aller au lycée. Ici, il dispose seulement d'un petit piano électrique, le piano droit étant à la campagne. Les notes égrenées furent celles de " Live Is Life! " je fus enchantée de commencer ainsi cette journée par un air si joyeux et plein d'espoir.
Valentin, m'avoua ne pouvoir parfois s'empêcher de pianoter les airs qui lui trottent dans la tête, et je fus rassurée de savoir que sa matinée commençait sur cette note dynamique.
Camille, en un temps où il était en délicatesse avec l'institution scolaire, mettait toujours à fond sur sa chaîne, l'air de "Mission Impossible" avant de partir le matin, je recevais le message 5/5!
Souvent j'écoute ce que fredonnent les uns ou les autres, surtout si le refrain revient avec insistance il indique généralement l'état d'esprit de celui qui le chante. Parfois je me surprend à chantonner sans fin une chanson ou une autre, et j'essaie de trouver alors ce qui a pu motiver un tel choix, l'enseignement que j'en tire est parfois gratifiant.
Aujourd'hui, j'ai relu les paroles en français de la chanson qui trotte dans la tête de mon fils avant son bac et l'enseignement que j'en retire est extrêmement rassurant. Il a tout donné de lui même et espère le meilleur pour lui et pour tout le monde. Cela me parait de très bon augure trois semaines avant son bac!
Live Is Life (La Vie C'est La Vie)
Quand on donne tout pour le pouvoir
On donne tous le meilleur de nous même
Chaque minute d'une heure
Ne pensez pas au reste
Et vous aurez tous le pouvoir
Vous aurez tout ce qu'il y a de meilleur
Quand tout le monde a tout ce qu'il veut
Et toutes les chansons... que tout le monde chante
[Refrain] :
Hey C'est la vie !
La la la la la
La vie c'est la vie
La la la la la
La vie c'est la vie
La la la la la
Paparapapapa
La vie c'est la vie
Et quand on ressent tous le pouvoir
La vie, c'est la vie,
Viens, lève-toi et danse
La vie, c'est la vie,
Quand les sentiments des gens
La vie, c'est la vie,
Ce sont les sentiments des meilleurs
Quand on donne tout pour le pouvoir
On donne tous le meilleur de nous même
Chaque minute d'une heure
Ne pensez pas au reste
Et vous aurez tous le pouvoir
Vous aurez tout ce qu'il y a de meilleur
Quand tout le monde a tout ce qu'il veut
Et toutes les chansons... que tout le monde chante
Et tu appelles quand c'est fini
Tu cries que c'est le meilleur
Chaque minute du futur
Est un souvenir du meilleur
Parce que tous nous avons tout donné pour le pouvoir
Nous avons tous fait de notre mieux
Et tout le monde a tout donné
Et toutes les chansons... Que tout le monde chante
La vie c'est la vie !
Valentin, m'avoua ne pouvoir parfois s'empêcher de pianoter les airs qui lui trottent dans la tête, et je fus rassurée de savoir que sa matinée commençait sur cette note dynamique.
Camille, en un temps où il était en délicatesse avec l'institution scolaire, mettait toujours à fond sur sa chaîne, l'air de "Mission Impossible" avant de partir le matin, je recevais le message 5/5!
Souvent j'écoute ce que fredonnent les uns ou les autres, surtout si le refrain revient avec insistance il indique généralement l'état d'esprit de celui qui le chante. Parfois je me surprend à chantonner sans fin une chanson ou une autre, et j'essaie de trouver alors ce qui a pu motiver un tel choix, l'enseignement que j'en tire est parfois gratifiant.
Aujourd'hui, j'ai relu les paroles en français de la chanson qui trotte dans la tête de mon fils avant son bac et l'enseignement que j'en retire est extrêmement rassurant. Il a tout donné de lui même et espère le meilleur pour lui et pour tout le monde. Cela me parait de très bon augure trois semaines avant son bac!
Live Is Life (La Vie C'est La Vie)
Quand on donne tout pour le pouvoir
On donne tous le meilleur de nous même
Chaque minute d'une heure
Ne pensez pas au reste
Et vous aurez tous le pouvoir
Vous aurez tout ce qu'il y a de meilleur
Quand tout le monde a tout ce qu'il veut
Et toutes les chansons... que tout le monde chante
[Refrain] :
Hey C'est la vie !
La la la la la
La vie c'est la vie
La la la la la
La vie c'est la vie
La la la la la
Paparapapapa
La vie c'est la vie
Et quand on ressent tous le pouvoir
La vie, c'est la vie,
Viens, lève-toi et danse
La vie, c'est la vie,
Quand les sentiments des gens
La vie, c'est la vie,
Ce sont les sentiments des meilleurs
Quand on donne tout pour le pouvoir
On donne tous le meilleur de nous même
Chaque minute d'une heure
Ne pensez pas au reste
Et vous aurez tous le pouvoir
Vous aurez tout ce qu'il y a de meilleur
Quand tout le monde a tout ce qu'il veut
Et toutes les chansons... que tout le monde chante
Et tu appelles quand c'est fini
Tu cries que c'est le meilleur
Chaque minute du futur
Est un souvenir du meilleur
Parce que tous nous avons tout donné pour le pouvoir
Nous avons tous fait de notre mieux
Et tout le monde a tout donné
Et toutes les chansons... Que tout le monde chante
La vie c'est la vie !
Etre toujours la fille de sa mère.
En 2003, alors que nous passions notre premier été dans la maison, l'été fut affreusement sec et chaud. Nous pestions tous, nous venions de vendre une jolie ferme en altitude avec piscine, et nous nous retrouvions presque dans la vallée dans une maison où tout restait à faire. Cette année là de plan d'eau en piscine municipale nous étions presque comme des moutons à chercher sans répit de verts pâturages.
Je revois la cuisine avant les travaux, les murs vert d'eau ornés de torchons imprimés de calendriers ou de pièces de bouchers en décoration comme cela se faisait dans les années 70, une vieille radio sur une table roulante qui égrenait jour après jour la sinistre comptabilité des personnes âgées mortes seules, chez elles. Chaque bulletin d'informations faisait grimper d'une marche encore ma culpabilité.
Maman vit seule dans son mas, elle a préféré installer son appartement au premier étage, moins humide l'hiver mais bien plus chaud l'été. L'escalier est en pierres, brutes, aux arêtes tranchantes aussi descendre au jardin n'est pas très facile. Chaque jour ou presque je lui téléphonais.
Allo, maman?
Penelope, mais qu'as tu encore à me dire?
Euh, tu vas bien bien maman?
Mais oui, je vais bien, suivait un long descriptif de son installation avec ventilateurs, serviettes mouillées de l'inconvénient de vieillir , de l'ennui de vieillir seule, mais de son organisation satisfaisante malgré ses nombreux maux de santé...
A l'énoncé des températures régnant dans son salon et sa chambre j’essayais en vain de la convaincre de s'installer dans le bas du mas où elle disposait de chambres fraîches ainsi que d'un salon d'été avec kitchenette, il me fut impossible d'y arriver. L'année suivante, mon frère cadet, pragmatique, lui a installé une climatisation réversible.
Invariablement la conversation se terminait ainsi
Penelope , je t'aime bien mais ça va être l'heure des chiffres et des lettres!
Heure idéale pour appeler maman, elle adore cette émission et se trouve donc près du téléphone, qu'elle entend alors.
Je ne sais combien de gens cet été furent culpabilisés à l'idée de ne pas vivre avec leurs parents âgés, mais j'imagine que nous fûmes nombreux. Ma soeur pousserait volontiers maman dans une maison de retraite, afin de rompre sa solitude et lui faciliter au maximum son quotidien, maman s'y refuse et je la comprend et l'accepte. Pourtant l'idée de choisir une maison de retraite très confortable nous dédouanerait tous de cette responsabilité dont nous ne voulons pas.
Les relations parents enfants, une fois ceux ci adultes résultent d'un tas de choses, la vie commune, son train train quotidien ou l'absence de cette routine, une simple vie avec les joies et les drames. Mon enfance parut se solder par un drame dont, en fait, je ne me remis jamais complètement. J'en accusais d'abord mes parents silencieusement, nous ne parlâmes jamais mes parents et moi, de mon frère après sa mort, le sujet était "tabou". Plus tard j' arrivais à pardonner en comprenant que les mères ne peuvent donner que ce qu'elles ont, pas plus. Après tant d'années il en résulte cependant qu'un océan de tristesse nous sépare maman et moi, notre passé me saute au visage à chacune de nos rencontres, j'ai cependant de la compassion pour elle qui a eu des enfants si différents d'elle qu'elle n'a pu les élever vraiment en leur donnant envie de vivre. Elle n'a pas eu les enfants qu'elle aurait aimé.
A l'époque les relations parents-enfants étaient fort différentes de celles qui sont la norme aujourd'hui., Maman s'occupait remarquablement de nous, matériellement,, repas, linge, ménage.. et confiait tout le reste à la Providence, c'est à dire essentiellement aux écoles religieuses où nous étions scolarisés. Une fois sortis de la petite enfance, nous ne parlions jamais à nos parents en dehors du strict nécessaire: rapport d'école, tenue des chambres. Aucun sujet personnel n'était abordé, mes parents ignoraient tout de nos amis, qu'ils ne connaissaient pas, de nos lectures, de nos pensées, de nos aspirations, de nos rêves. La majorité des enfants, étaient, je crois, élevés ainsi. Les relations parents enfants se distendaient presque automatiquement à l'âge adulte, surtout si l'éloignement géographique survenait.
Depuis longtemps j'ai compris que je ne prendrai jamais maman à la maison, de même je n'irai jamais chez mes enfants, plus tard. Vivre chez ses enfants, même en s'entendant remarquablement bien est souvent très difficile autant pour les adultes recevant que pour les parents reçus.
Ce langage là, est réprimé par la société, avec juste raison, il est normal de soutenir ses parents âgés. Parmi mes amies, certaines s'entendent extrêmement bien avec leurs parents, d'autres pas. Il ne me parait pas plus évident d'ailleurs dans les deux cas de recevoir pour quelques mois ses parents, une de mes amie a dû jongler ainsi, entre adolescents et parents âgés à la maison. l'ambiance de sa maison en fut radicalement changée, les enfants ne recevaient plus d'amis chez eux et se mirent à fuir leur maison chez des copains où le salon ne retentissait pas de l'antienne des chiffres et des lettres à 17h30 je regarde cette émission, que j'aime bien, assez souvent l'hiver c'est un exemple imaginé, je ne sais pas si la mère de mon amie regarde cette émission. Mon amie se mit à déprimer et fut heureuse lorsque ses parents purent retourner chez eux.
Je sais au travers de tant de confidences que de petits drames en vraies tragédies, le silence dans les relations familiales est un poison bien pire que la parole, je me suis longtemps délectée des romans de Mauriac qui parle si bien de ces silences mortels que rompait seule l'horloge qui sonnait.
Die Spinnerin
Je revois la cuisine avant les travaux, les murs vert d'eau ornés de torchons imprimés de calendriers ou de pièces de bouchers en décoration comme cela se faisait dans les années 70, une vieille radio sur une table roulante qui égrenait jour après jour la sinistre comptabilité des personnes âgées mortes seules, chez elles. Chaque bulletin d'informations faisait grimper d'une marche encore ma culpabilité.
Maman vit seule dans son mas, elle a préféré installer son appartement au premier étage, moins humide l'hiver mais bien plus chaud l'été. L'escalier est en pierres, brutes, aux arêtes tranchantes aussi descendre au jardin n'est pas très facile. Chaque jour ou presque je lui téléphonais.
Allo, maman?
Penelope, mais qu'as tu encore à me dire?
Euh, tu vas bien bien maman?
Mais oui, je vais bien, suivait un long descriptif de son installation avec ventilateurs, serviettes mouillées de l'inconvénient de vieillir , de l'ennui de vieillir seule, mais de son organisation satisfaisante malgré ses nombreux maux de santé...
A l'énoncé des températures régnant dans son salon et sa chambre j’essayais en vain de la convaincre de s'installer dans le bas du mas où elle disposait de chambres fraîches ainsi que d'un salon d'été avec kitchenette, il me fut impossible d'y arriver. L'année suivante, mon frère cadet, pragmatique, lui a installé une climatisation réversible.
Invariablement la conversation se terminait ainsi
Penelope , je t'aime bien mais ça va être l'heure des chiffres et des lettres!
Heure idéale pour appeler maman, elle adore cette émission et se trouve donc près du téléphone, qu'elle entend alors.
Je ne sais combien de gens cet été furent culpabilisés à l'idée de ne pas vivre avec leurs parents âgés, mais j'imagine que nous fûmes nombreux. Ma soeur pousserait volontiers maman dans une maison de retraite, afin de rompre sa solitude et lui faciliter au maximum son quotidien, maman s'y refuse et je la comprend et l'accepte. Pourtant l'idée de choisir une maison de retraite très confortable nous dédouanerait tous de cette responsabilité dont nous ne voulons pas.
Les relations parents enfants, une fois ceux ci adultes résultent d'un tas de choses, la vie commune, son train train quotidien ou l'absence de cette routine, une simple vie avec les joies et les drames. Mon enfance parut se solder par un drame dont, en fait, je ne me remis jamais complètement. J'en accusais d'abord mes parents silencieusement, nous ne parlâmes jamais mes parents et moi, de mon frère après sa mort, le sujet était "tabou". Plus tard j' arrivais à pardonner en comprenant que les mères ne peuvent donner que ce qu'elles ont, pas plus. Après tant d'années il en résulte cependant qu'un océan de tristesse nous sépare maman et moi, notre passé me saute au visage à chacune de nos rencontres, j'ai cependant de la compassion pour elle qui a eu des enfants si différents d'elle qu'elle n'a pu les élever vraiment en leur donnant envie de vivre. Elle n'a pas eu les enfants qu'elle aurait aimé.
A l'époque les relations parents-enfants étaient fort différentes de celles qui sont la norme aujourd'hui., Maman s'occupait remarquablement de nous, matériellement,, repas, linge, ménage.. et confiait tout le reste à la Providence, c'est à dire essentiellement aux écoles religieuses où nous étions scolarisés. Une fois sortis de la petite enfance, nous ne parlions jamais à nos parents en dehors du strict nécessaire: rapport d'école, tenue des chambres. Aucun sujet personnel n'était abordé, mes parents ignoraient tout de nos amis, qu'ils ne connaissaient pas, de nos lectures, de nos pensées, de nos aspirations, de nos rêves. La majorité des enfants, étaient, je crois, élevés ainsi. Les relations parents enfants se distendaient presque automatiquement à l'âge adulte, surtout si l'éloignement géographique survenait.
Depuis longtemps j'ai compris que je ne prendrai jamais maman à la maison, de même je n'irai jamais chez mes enfants, plus tard. Vivre chez ses enfants, même en s'entendant remarquablement bien est souvent très difficile autant pour les adultes recevant que pour les parents reçus.
Ce langage là, est réprimé par la société, avec juste raison, il est normal de soutenir ses parents âgés. Parmi mes amies, certaines s'entendent extrêmement bien avec leurs parents, d'autres pas. Il ne me parait pas plus évident d'ailleurs dans les deux cas de recevoir pour quelques mois ses parents, une de mes amie a dû jongler ainsi, entre adolescents et parents âgés à la maison. l'ambiance de sa maison en fut radicalement changée, les enfants ne recevaient plus d'amis chez eux et se mirent à fuir leur maison chez des copains où le salon ne retentissait pas de l'antienne des chiffres et des lettres à 17h30 je regarde cette émission, que j'aime bien, assez souvent l'hiver c'est un exemple imaginé, je ne sais pas si la mère de mon amie regarde cette émission. Mon amie se mit à déprimer et fut heureuse lorsque ses parents purent retourner chez eux.
Je sais au travers de tant de confidences que de petits drames en vraies tragédies, le silence dans les relations familiales est un poison bien pire que la parole, je me suis longtemps délectée des romans de Mauriac qui parle si bien de ces silences mortels que rompait seule l'horloge qui sonnait.
Die Spinnerin
mardi 24 mai 2011
Ma dernière fugue.
Il va y avoir cinq ans, nous avions eu une année fatigante Lhom et moi, et aspirions aux vacances d'été comme à une bouffée d'oxygène sans laquelle on ne peut survivre, quelques semaines de vacances où je voulais tout fourrer, repos, jardinage, famille, calme, surtout, le calme...
La maison, au fil des jours se remplissait, enfants, amis d'enfants... Comme presque chaque année nous affichâmes "complet" les quinze premiers jours d’Août. Charlotte, toute jeune maman, avait pensé judicieux d'inviter sa grand mère, ma mère, à la maison, cela permettait à maman de voir tous les enfants et évitait aux enfants d'aller voir leur grand mère. Elle ne doutait nullement du séisme que son invitation allait provoquer.
A mon grand désarroi, maman, accepta, et toute guillerette me téléphonait:
Allo, penelope? Ta fille elle ne dit jamais Charlotte dans ces cas là, mais TA fille, Ta fille m'a invité très gentiment, la route est difficile, mais il fait si chaud chez moi, que je suis tentée, je crois que je vais venir!
Heu, maman, Charlotte est Charlotte et moi, c'est moi, cela ne m'arrange pas du tout, la maison est pleine, on a besoin de se reposer John et moi, on est crevé, viens plutôt plus tard! Il n'y plus de chambre, proche d'une salle de bain avec un bon lit!
Charlotte m'a dit que ce n'est pas grave, il y aura toujours une chambre pour moi, ils échangeront de chambre s'il le faut, la maison est si grande!
Maman, ce n'est pas possible, la maison est vraiment pleine, c'est fatigant, viens plus tard, dans quinze jours je serai plus au calme.
Plus tard, pas du tout, je ne verrai personne, si je viens c'est pour voir tout le monde!
Maman, je ne peux pas te recevoir maintenant, je ne le veux pas! C'est la course lorsque nous sommes nombreux et ça me compliquerait vraiment ma vie, tu penses rester combien de temps?
Ecoute, penelope, avec toi, ce n'est jamais possible, Charlotte m'a invité, je viens, je pense rester une petite semaine!
Une semaine, de vacances avec ma mère, le bagne pour moi. Le bagne pour mon mari même s'il fait bonne figure. Maman est ce qu'on appelle une affective dépendante, qui ne supporte pas que je la laisse deux minutes seule lorsqu'elle est à la maison, elle me suit du salon à la cuisine, de la cuisine au jardin, du jardin à la salle à manger. Je ne peux plus lire, aller sur l'ordinateur, faire un tour du jardin le matin, je ne peux plus rien faire sans l'avoir sur mes talons.. Et moi, je me sens piégée, prisonnière et je n'ai qu'une idée, m'échapper. Très vite cette idée devient obsessionnelle.
Maman, si tu viens, je pars, je ne resterai pas, je ne peux pas faire face.
Tu plaisantes?
Non maman, si tu arrives, je me tire! J'ai besoin de repos, de plus cela va être mon anniversaire de mariage, et John et moi n'avons pas du tout envie de le fêter ainsi!
Tant pis, pars, je me débrouillerai très bien sans vous avec juste les enfants, d'ailleurs c'est eux que je viens voir, pas vous.
Ok, au revoir maman, j'espère que tu passeras un bon séjour, je reviendrai lorsque la maison sera plus calme.
Je raccrochais, déprimée, allant voir Charlotte, je lui demandais la date pour laquelle ma mère s'était annoncée, j'avais trois jours de répit. Mon mari me vit décliner au fil des heures. Personne ne songeait sérieusement que je pus partir, mais je savais que si je restais, je ne serai plus jamais "maître "chez moi. Le risque de voir maman prendre le pli de venir quand elle le souhaitait et non quand elle était invitée, était trop grand, je ne pouvais envisager de vivre ainsi, devant cacher mes faits et gestes à ma mère afin d'éviter qu'elle ne vienne à sa guise.
Lhom décida alors que nous allions mettre ma menace à exécution, lâchement nous sommes partis tous les deux, une semaine. Lorsque nous sommes revenus, maman était partie, Charlotte était dans la cuisine avec son bébé et une amie de jeunesse, mariée avec un bébé, elle aussi.
Elle me salua d'un joyeux:
Alors les fugueurs? De retour?
M'examina d'un oeil amusé et me dit
Hum, on dirait des vrais gitans!
Elle avait raison, nous avions campé, et aspirions à retrouver la fraîcheur de nos murs, la douceur de notre maison et l'eau chaude des douches.
Et le reste des vacances s'écoula au rythme de la tribu ordinaire. depuis Lhom et moi avons acheté un petit fourgon aménagé, superbe, et nous sommes toujours prêts à nous escapader.
Les enfants et maman ont trouvé cette semaine formidable, je leur ai proposé de recommencer lorsqu'ils le souhaitaient, cela ne me dérange nullement.
Cette année, maman passe quatre jours chez moi à la Pentecôte et de nouveau quelques jours pour Noël, la négociation entre ma conscience et la réalité de ce que je suis n'a pu aboutir à davantage!
La maison, au fil des jours se remplissait, enfants, amis d'enfants... Comme presque chaque année nous affichâmes "complet" les quinze premiers jours d’Août. Charlotte, toute jeune maman, avait pensé judicieux d'inviter sa grand mère, ma mère, à la maison, cela permettait à maman de voir tous les enfants et évitait aux enfants d'aller voir leur grand mère. Elle ne doutait nullement du séisme que son invitation allait provoquer.
A mon grand désarroi, maman, accepta, et toute guillerette me téléphonait:
Allo, penelope? Ta fille elle ne dit jamais Charlotte dans ces cas là, mais TA fille, Ta fille m'a invité très gentiment, la route est difficile, mais il fait si chaud chez moi, que je suis tentée, je crois que je vais venir!
Heu, maman, Charlotte est Charlotte et moi, c'est moi, cela ne m'arrange pas du tout, la maison est pleine, on a besoin de se reposer John et moi, on est crevé, viens plutôt plus tard! Il n'y plus de chambre, proche d'une salle de bain avec un bon lit!
Charlotte m'a dit que ce n'est pas grave, il y aura toujours une chambre pour moi, ils échangeront de chambre s'il le faut, la maison est si grande!
Maman, ce n'est pas possible, la maison est vraiment pleine, c'est fatigant, viens plus tard, dans quinze jours je serai plus au calme.
Plus tard, pas du tout, je ne verrai personne, si je viens c'est pour voir tout le monde!
Maman, je ne peux pas te recevoir maintenant, je ne le veux pas! C'est la course lorsque nous sommes nombreux et ça me compliquerait vraiment ma vie, tu penses rester combien de temps?
Ecoute, penelope, avec toi, ce n'est jamais possible, Charlotte m'a invité, je viens, je pense rester une petite semaine!
Une semaine, de vacances avec ma mère, le bagne pour moi. Le bagne pour mon mari même s'il fait bonne figure. Maman est ce qu'on appelle une affective dépendante, qui ne supporte pas que je la laisse deux minutes seule lorsqu'elle est à la maison, elle me suit du salon à la cuisine, de la cuisine au jardin, du jardin à la salle à manger. Je ne peux plus lire, aller sur l'ordinateur, faire un tour du jardin le matin, je ne peux plus rien faire sans l'avoir sur mes talons.. Et moi, je me sens piégée, prisonnière et je n'ai qu'une idée, m'échapper. Très vite cette idée devient obsessionnelle.
Maman, si tu viens, je pars, je ne resterai pas, je ne peux pas faire face.
Tu plaisantes?
Non maman, si tu arrives, je me tire! J'ai besoin de repos, de plus cela va être mon anniversaire de mariage, et John et moi n'avons pas du tout envie de le fêter ainsi!
Tant pis, pars, je me débrouillerai très bien sans vous avec juste les enfants, d'ailleurs c'est eux que je viens voir, pas vous.
Ok, au revoir maman, j'espère que tu passeras un bon séjour, je reviendrai lorsque la maison sera plus calme.
Je raccrochais, déprimée, allant voir Charlotte, je lui demandais la date pour laquelle ma mère s'était annoncée, j'avais trois jours de répit. Mon mari me vit décliner au fil des heures. Personne ne songeait sérieusement que je pus partir, mais je savais que si je restais, je ne serai plus jamais "maître "chez moi. Le risque de voir maman prendre le pli de venir quand elle le souhaitait et non quand elle était invitée, était trop grand, je ne pouvais envisager de vivre ainsi, devant cacher mes faits et gestes à ma mère afin d'éviter qu'elle ne vienne à sa guise.
Lhom décida alors que nous allions mettre ma menace à exécution, lâchement nous sommes partis tous les deux, une semaine. Lorsque nous sommes revenus, maman était partie, Charlotte était dans la cuisine avec son bébé et une amie de jeunesse, mariée avec un bébé, elle aussi.
Elle me salua d'un joyeux:
Alors les fugueurs? De retour?
M'examina d'un oeil amusé et me dit
Hum, on dirait des vrais gitans!
Elle avait raison, nous avions campé, et aspirions à retrouver la fraîcheur de nos murs, la douceur de notre maison et l'eau chaude des douches.
Et le reste des vacances s'écoula au rythme de la tribu ordinaire. depuis Lhom et moi avons acheté un petit fourgon aménagé, superbe, et nous sommes toujours prêts à nous escapader.
Les enfants et maman ont trouvé cette semaine formidable, je leur ai proposé de recommencer lorsqu'ils le souhaitaient, cela ne me dérange nullement.
Cette année, maman passe quatre jours chez moi à la Pentecôte et de nouveau quelques jours pour Noël, la négociation entre ma conscience et la réalité de ce que je suis n'a pu aboutir à davantage!
lundi 23 mai 2011
Stress du mois de mai.
Hier soir en rentrant de la campagne, je me douchais lorsque Valentin toqua d'un bref coup la porte de la salle de bains:
Maman, je pose l'euphytose devant la porte!
Ok, mon chéri, merci!
Je ne discute pas, ni ne plaide, cela fait dix jours que tout le monde m'enjoint de me mettre sous Euphytose , mon mari sobrement me disait:
C'est bien de penser à Valentin ma chérie, mais tu ne crois pas que c'est plutôt toi qui devrais en prendre?
Je prétendais assurer cette fois ci, depuis le temps que mes mes enfants passent des examens et concours, je prétends m'être accoutumée.
Cette année, Valentin passe son bac et surtout attend des réponses afin de savoir à quelle sauce il sera mangé, et nous, aussi où nous devrions le loger. Guillaume attend également des résultats de concours puis il y aura le tour de France des oraux avant de connaitre aussi dans quelle ville se déroulera ses deux dernières années d'études. Rien de cela ne devrait m’inquiéter, à priori tout va bien, même l'organisation du double baptême à la maison, que j'essaie de préparer sans faire trop d'impasses.
Hier matin après une nouvelle mauvaise nuit, je racontais mes cauchemars à Alice levée tôt afin de profiter aux aurores de Victoria, :) , au récit de mon troisième cauchemar de la nuit, Alice me dit
Maman, c'est glauque, tu dois vraiment te mettre sous Euphytose
Je me fais des noeuds dans le cerveau pour tout, les petits riens me paraissent sujet à caution dans l’exécution de mon travail, j'en perds même mon dernier petit brin de jugeotte. Lorsque je suis réveillée par un affreux cauchemar, je peux ne plus dormir pendant des heures m'interrogeant, sans répit par exemple, sur un Osso Bucco que j'ai congelé quarante huit heures avant:
Il y a trop de carottes, non le pire c'est le concentré de tomate la sauce parait n'être que du concentré de tomates! J'espère que le goût de l'orange ne sera pas trop prononcé, Je suis sure que j'ai mis trop de sucre.... Et de sucre en tomates, je tourne des heures dans mon lit afin de trouver comment au dernier moment pallier à ce qui m’apparaît être là, de l'ordre de la catastrophe, assurée!
Lorsque j'épuise enfin ce sujet terrifiant, vient alors l'idée du Bami trop salé, les lasagnes trop sèches, des tartes Tatin dont la pâte se transforme, à la décongélation en des éponges sucrées et mille autres choses encore qui peuplent mes insomnies. Des nuits à m'angoisser ainsi sur des bêtises afin de ne pas m'avouer que je déteste l'incertitude qui plane menaçante sur l'avenir de mes enfants.
Arriver à conjuguer fin d'années scolaires studieuses et préparation de fêtes familiales me permet en général de ne pas trop m’appesantir sur les détails inutiles et de regarder avec plus de détachement un peu loin que l'avenir immédiat, mais là, tel le cheval rétif, je refuse cette petite barrière, et si je sais que derrière, il y a encore un parcours pleins d'obstacles, je sais pourtant que j'en ai déjà parcouru de semblables courses et que nulle réelle catastrophe ne se produisit, parfois, une barrière tombe, c'est tout.
Maman, je pose l'euphytose devant la porte!
Ok, mon chéri, merci!
Je ne discute pas, ni ne plaide, cela fait dix jours que tout le monde m'enjoint de me mettre sous Euphytose , mon mari sobrement me disait:
C'est bien de penser à Valentin ma chérie, mais tu ne crois pas que c'est plutôt toi qui devrais en prendre?
Je prétendais assurer cette fois ci, depuis le temps que mes mes enfants passent des examens et concours, je prétends m'être accoutumée.
Cette année, Valentin passe son bac et surtout attend des réponses afin de savoir à quelle sauce il sera mangé, et nous, aussi où nous devrions le loger. Guillaume attend également des résultats de concours puis il y aura le tour de France des oraux avant de connaitre aussi dans quelle ville se déroulera ses deux dernières années d'études. Rien de cela ne devrait m’inquiéter, à priori tout va bien, même l'organisation du double baptême à la maison, que j'essaie de préparer sans faire trop d'impasses.
Hier matin après une nouvelle mauvaise nuit, je racontais mes cauchemars à Alice levée tôt afin de profiter aux aurores de Victoria, :) , au récit de mon troisième cauchemar de la nuit, Alice me dit
Maman, c'est glauque, tu dois vraiment te mettre sous Euphytose
Je me fais des noeuds dans le cerveau pour tout, les petits riens me paraissent sujet à caution dans l’exécution de mon travail, j'en perds même mon dernier petit brin de jugeotte. Lorsque je suis réveillée par un affreux cauchemar, je peux ne plus dormir pendant des heures m'interrogeant, sans répit par exemple, sur un Osso Bucco que j'ai congelé quarante huit heures avant:
Il y a trop de carottes, non le pire c'est le concentré de tomate la sauce parait n'être que du concentré de tomates! J'espère que le goût de l'orange ne sera pas trop prononcé, Je suis sure que j'ai mis trop de sucre.... Et de sucre en tomates, je tourne des heures dans mon lit afin de trouver comment au dernier moment pallier à ce qui m’apparaît être là, de l'ordre de la catastrophe, assurée!
Lorsque j'épuise enfin ce sujet terrifiant, vient alors l'idée du Bami trop salé, les lasagnes trop sèches, des tartes Tatin dont la pâte se transforme, à la décongélation en des éponges sucrées et mille autres choses encore qui peuplent mes insomnies. Des nuits à m'angoisser ainsi sur des bêtises afin de ne pas m'avouer que je déteste l'incertitude qui plane menaçante sur l'avenir de mes enfants.
Arriver à conjuguer fin d'années scolaires studieuses et préparation de fêtes familiales me permet en général de ne pas trop m’appesantir sur les détails inutiles et de regarder avec plus de détachement un peu loin que l'avenir immédiat, mais là, tel le cheval rétif, je refuse cette petite barrière, et si je sais que derrière, il y a encore un parcours pleins d'obstacles, je sais pourtant que j'en ai déjà parcouru de semblables courses et que nulle réelle catastrophe ne se produisit, parfois, une barrière tombe, c'est tout.
samedi 21 mai 2011
vendredi 20 mai 2011
The Good Wife.
Le synopsis:
Cette série suit la vie d'Alicia Florrick, qui, après le scandale d'infidélité et de corruption de son mari politicien, doit chercher un travail pour subvenir aux besoins de ses enfants. Elle se fait alors embaucher en tant qu'avocate dans un cabinet réputé et doit faire ses preuves malgré -et à cause de- la réputation de son mari.
Assigné à résidence, Peter doit porter un bracelet électronique et ne peut sortir de son appartement. Lieu de travail et lieu de vie privée sont confondus, avocats, collaborateurs, chargés de communication, police, tous se croisent dans ce seul appartement, ne laissant plus aucun répit à personne.. A°°° ne peut plus voir une jeune femme ayant connu son mari sans se demander aussitôt:
Elle aussi?
A°°° avait consulté un avocat, songeant à divorcer, vingt ans de mariage et tant de trahisons de son mari, les turpitudes étalées à longueur de journaux, même regarder la télévision devient un vrai supplice, nécessaire cependant pour savoir quoi devoir affronter. La première préoccupation de cette femme est de protéger au maximum ses enfants du scandale, et la préoccupation des jeunes est bien entendu de protéger leur mère, pour cela tout connaitre, ils consultent des pages et des pages d'internet, fascinés, stupéfaits, écoutent les interviews de la call girl, et les témoignages à charge contre leur père, n'en sortent pas indemnes.
Suppliant sa femme de renoncer à divorcer, d'accepter une vie commune, nécessaire vis à vis des médias et favorable à sa cause dans le procès qu'il doit affronter Peter s'enfonce dans son égoïsme, exigeant trop de ceux qu'il a le plus bafoué.
Ils ont tout perdu. La plus part des amies d'A°°° ne la voient plus, gênées par le scandale monstrueux, les enfants snobés dans leur collèges chics, changent d'école, de relations, de façon de voir la vie, sans pouvoir regarder de nouveau leur père en face, celui à qui tout réussissait, tombé si bas.
Que vont devenir Alicia et Peter, je ne sais pas, mais le saurai très vite en regardant la saison suivante. "The Good Wife" a reçu beaucoup de récompenses, par la qualité du scénario et l'interprétation remarquable de l'actrice jouant Alicia, Julianna Margulies.
Je ne suis pas la seule à avoir pensé à cette série en assistant sidérée aux derniers déroulements de l'affaire DSK. Je ne sais s'il est bon que celui ci ne soit plus sous la surveillance anti-suicide, car que lui reste t-il? peut il vivre encore?
Une chose est bonne, ce qui arrive à cet homme restera en tête de tous les puissants, dans une véritable démocratie, une pauvre femme africaine peut envoyer le plus puissant des hommes aux enfers si celui ci abuse d'elle.
Cette série suit la vie d'Alicia Florrick, qui, après le scandale d'infidélité et de corruption de son mari politicien, doit chercher un travail pour subvenir aux besoins de ses enfants. Elle se fait alors embaucher en tant qu'avocate dans un cabinet réputé et doit faire ses preuves malgré -et à cause de- la réputation de son mari.
Assigné à résidence, Peter doit porter un bracelet électronique et ne peut sortir de son appartement. Lieu de travail et lieu de vie privée sont confondus, avocats, collaborateurs, chargés de communication, police, tous se croisent dans ce seul appartement, ne laissant plus aucun répit à personne.. A°°° ne peut plus voir une jeune femme ayant connu son mari sans se demander aussitôt:
Elle aussi?
A°°° avait consulté un avocat, songeant à divorcer, vingt ans de mariage et tant de trahisons de son mari, les turpitudes étalées à longueur de journaux, même regarder la télévision devient un vrai supplice, nécessaire cependant pour savoir quoi devoir affronter. La première préoccupation de cette femme est de protéger au maximum ses enfants du scandale, et la préoccupation des jeunes est bien entendu de protéger leur mère, pour cela tout connaitre, ils consultent des pages et des pages d'internet, fascinés, stupéfaits, écoutent les interviews de la call girl, et les témoignages à charge contre leur père, n'en sortent pas indemnes.
Suppliant sa femme de renoncer à divorcer, d'accepter une vie commune, nécessaire vis à vis des médias et favorable à sa cause dans le procès qu'il doit affronter Peter s'enfonce dans son égoïsme, exigeant trop de ceux qu'il a le plus bafoué.
Ils ont tout perdu. La plus part des amies d'A°°° ne la voient plus, gênées par le scandale monstrueux, les enfants snobés dans leur collèges chics, changent d'école, de relations, de façon de voir la vie, sans pouvoir regarder de nouveau leur père en face, celui à qui tout réussissait, tombé si bas.
Que vont devenir Alicia et Peter, je ne sais pas, mais le saurai très vite en regardant la saison suivante. "The Good Wife" a reçu beaucoup de récompenses, par la qualité du scénario et l'interprétation remarquable de l'actrice jouant Alicia, Julianna Margulies.
Je ne suis pas la seule à avoir pensé à cette série en assistant sidérée aux derniers déroulements de l'affaire DSK. Je ne sais s'il est bon que celui ci ne soit plus sous la surveillance anti-suicide, car que lui reste t-il? peut il vivre encore?
Une chose est bonne, ce qui arrive à cet homme restera en tête de tous les puissants, dans une véritable démocratie, une pauvre femme africaine peut envoyer le plus puissant des hommes aux enfers si celui ci abuse d'elle.
jeudi 19 mai 2011
L'annonce.
Hier soir, le téléphone sonna
Sacha, trois ans, très fier:
Tu sais Mamina, maman a un bébé dans son ventre!
Je fus très émue, très heureuse et très fière de mon si grand petit fils qui m'annonçait qu'il allait être grand frère.
Je lui dis
Tu sais, tu vas être grand frère, c'est extraordinaire, tu seras le grand!
Sacha n'avait pas réalisé la portée de cette annonce qui dans quelques mois allait bouleverser sa vie.
Nous papotâmes quelques moments, puis, il me passa Pierre, son aîné qui a cinq ans, avec lequel nous abordâmes des détails plus concrets:
Il mesure dix centimètres!
Dix centimètres d'une vie qui va devenir si importante pour tous, qui l'est déjà, en fait! Pierre jugea vite ma conversation peu passionnante et voulut parler à son pacha, avec qui ils discutèrent enfin, entre hommes.
Tu as vu sa photographie? demanda mon mari
Oui, mais on ne voit rien!
C'est normal! il faut avoir l'habitude pour voir
Pierre lui raconta que sa maman allait accoucher à "l'hôpital" puis très vite la communication fut coupée, impatiente je piaffais, et souhaitais parler à Charlotte.
John, sourit et me déconseilla de rappeler.
Tu sais ma chérie, juste avant que la communication fut coupée, j'ai entendu Pierre demander
Dis maman, comment on fait les bébés?
Questions cigognes, choux et roses je laisse les parents se débrouiller, je ne sais même pas ce que je ferai si l'un de mes petits enfants me posait la question. Entre petite souris et père Noël, je dis la vérité, que j'estime très facile à raconter, même si l'air du temps préserve les légendes. je suis allée voir mes roses ce matin et ne sais aujourd'hui si il vaut mieux passer par les roses ou les abeilles!
Chez moi, en guise de cigognes nous ne pourrions guère demander que l'aide de héron!
Cette année les roses seront belles et s'il y a des choux je les adorerais aussi.
Jolie petite rose, création d'ici!
Sacha, trois ans, très fier:
Tu sais Mamina, maman a un bébé dans son ventre!
Je fus très émue, très heureuse et très fière de mon si grand petit fils qui m'annonçait qu'il allait être grand frère.
Je lui dis
Tu sais, tu vas être grand frère, c'est extraordinaire, tu seras le grand!
Sacha n'avait pas réalisé la portée de cette annonce qui dans quelques mois allait bouleverser sa vie.
Nous papotâmes quelques moments, puis, il me passa Pierre, son aîné qui a cinq ans, avec lequel nous abordâmes des détails plus concrets:
Il mesure dix centimètres!
Dix centimètres d'une vie qui va devenir si importante pour tous, qui l'est déjà, en fait! Pierre jugea vite ma conversation peu passionnante et voulut parler à son pacha, avec qui ils discutèrent enfin, entre hommes.
Tu as vu sa photographie? demanda mon mari
Oui, mais on ne voit rien!
C'est normal! il faut avoir l'habitude pour voir
Pierre lui raconta que sa maman allait accoucher à "l'hôpital" puis très vite la communication fut coupée, impatiente je piaffais, et souhaitais parler à Charlotte.
John, sourit et me déconseilla de rappeler.
Tu sais ma chérie, juste avant que la communication fut coupée, j'ai entendu Pierre demander
Dis maman, comment on fait les bébés?
Questions cigognes, choux et roses je laisse les parents se débrouiller, je ne sais même pas ce que je ferai si l'un de mes petits enfants me posait la question. Entre petite souris et père Noël, je dis la vérité, que j'estime très facile à raconter, même si l'air du temps préserve les légendes. je suis allée voir mes roses ce matin et ne sais aujourd'hui si il vaut mieux passer par les roses ou les abeilles!
Chez moi, en guise de cigognes nous ne pourrions guère demander que l'aide de héron!
Cette année les roses seront belles et s'il y a des choux je les adorerais aussi.
Jolie petite rose, création d'ici!
mercredi 18 mai 2011
Campagne
Nous venons d'ouvrir la piscine, rituel un peu avancé cette année, notre piscine est une Desjoyaux, pas le grand luxe, enfin, si, le grand luxe, et j'en suis consciente. Aujourd'hui le ciel est merveilleux, cela ne nous a pas arrêté! La perspective de voir nos enfants se baigner ce week end, nous a ,Lhom et moi, motivé. La maison embaumait les brownies, j'en ai confectionné trois, qui iront enrichir mon trésor congélateur. La recette vient d'un blog fabuleux, Csecretsgourmands, bourré d'idées et dont les recettes sont souvent simples à réaliser.
La piscine a son eau fort limpide, nous l'avions déjà il y a trois semaines, ouverte, aspirée et traitée, puis refermée, afin d'attendre que le gros de la saison des pollens soit passée.
La piscine a une cicatrice, souvenir d'une mésaventure survenue il y a trois ans. Le liner est légèrement dégrafé et il nous faudrait la vider afin de la réagrafer, cette année serait idéale, mais nous n' avons pas songé à le faire, encore.
Il y a, je crois, trois ans, nous avions, à l'occasion d'un week end chaud, ouvert la piscine un peu trop tôt. Bref instants de beau temps puis pluies, froids et vents avaient détournés notre attention de son entretien. lorsque le soleil réapparut un beau jour jour nous décidâmes de nous préoccuper de l'état de l'eau, stupeur et tremblements, trois semaines seulement d'abandon et la nature avait repris tous ses droits! La piscine était retournée à la vie sauvage, nul n'aurait songé de tremper un orteil dans son eau verte, glauque où les grenouilles sautaient.
Quelques traitements et beaucoup d'argent dépensé plus tard, je n'osais penser à la composition de mon eau chargée, d'anti-algue, anti-mousse, anti-tout, chlore, trop de PH+ donc du PH- rajouté... J'abdiquais. Desjoyaux contacté pouvait intervenir, un mois plus tard, l’humeur de la maisonnée était fort sombre. Nous nous passerions donc de l'homme de l'art!
Lhom décida un traitement choc: la vider, entièrement et la remplir d'eau pure. Deux ou trois jours plus tard, l’état des lieux fut douloureux, Il avait beaucoup plu, la terre était gorgé d'eau et la piscine officiellement vide, se remplissait d'eau naturelle, sous le liner, une énorme poche d'eau entre le béton et le liner formait une grosse bulle. La baignade espérée s'éloignait désespérément.
Guillaume joua au pompier de l'extrême se glissant entre béton et liner, plongea dans la mare ainsi formée, il réussit à amorcer un tuyau afin de la vider. Le liner après quelques heures pénibles de travail, poche d'eau vidée, pu être ré-agrafé. Un autre jour de canicule passa, le jour d'après, alors que nous n'o sions presque plus aller sur le chantier, nous avons constaté avec soulagement que la seule petite cicatrice de la mésaventure était le liner dégrafé sur quelques dizaines de cm. J'en aurais pleuré de soulagement tellement la mésaventure ridicule me désespérait. Nous avons décidé d'ignorer la particularité de notre piscine qui prend d'ailleurs quelques plis depuis, mais, tout recommencer nous parait tenter le diable. Il faudrait entièrement vider la piscine, dégrafer l'ensemble du liner et le reposer! Pour celles qui ont du mal à visualiser le truc c'est un peu comme un collant qui plisse, un peu à la cheville, alors que tout le reste est parfaitement mis, on doit l’enlever entièrement et le remettre...
Aujourd'hui, je viens d'apprendre les premiers résultats de Guillaume, c'est provisoire, mais mon coeur chante, car même si pour le reste il s'est planté, il sortira indemne de la grande moulinette des concours. Il a eu 19/20 en synthèse, Lhom et moi pensons qu'il ya eu erreur dans la saisie des notes, mais quel bonheur de voir mon fils heureux, et j'aimerais tellement qu'aucun jeune ne reste sur le carreau. J'en suis allé parler à mes poissons rouges.
Poissons rouge, qui s'en fichent mais grossissent.
Nénuphar, noyé!
La piscine a son eau fort limpide, nous l'avions déjà il y a trois semaines, ouverte, aspirée et traitée, puis refermée, afin d'attendre que le gros de la saison des pollens soit passée.
La piscine a une cicatrice, souvenir d'une mésaventure survenue il y a trois ans. Le liner est légèrement dégrafé et il nous faudrait la vider afin de la réagrafer, cette année serait idéale, mais nous n' avons pas songé à le faire, encore.
Il y a, je crois, trois ans, nous avions, à l'occasion d'un week end chaud, ouvert la piscine un peu trop tôt. Bref instants de beau temps puis pluies, froids et vents avaient détournés notre attention de son entretien. lorsque le soleil réapparut un beau jour jour nous décidâmes de nous préoccuper de l'état de l'eau, stupeur et tremblements, trois semaines seulement d'abandon et la nature avait repris tous ses droits! La piscine était retournée à la vie sauvage, nul n'aurait songé de tremper un orteil dans son eau verte, glauque où les grenouilles sautaient.
Quelques traitements et beaucoup d'argent dépensé plus tard, je n'osais penser à la composition de mon eau chargée, d'anti-algue, anti-mousse, anti-tout, chlore, trop de PH+ donc du PH- rajouté... J'abdiquais. Desjoyaux contacté pouvait intervenir, un mois plus tard, l’humeur de la maisonnée était fort sombre. Nous nous passerions donc de l'homme de l'art!
Lhom décida un traitement choc: la vider, entièrement et la remplir d'eau pure. Deux ou trois jours plus tard, l’état des lieux fut douloureux, Il avait beaucoup plu, la terre était gorgé d'eau et la piscine officiellement vide, se remplissait d'eau naturelle, sous le liner, une énorme poche d'eau entre le béton et le liner formait une grosse bulle. La baignade espérée s'éloignait désespérément.
Guillaume joua au pompier de l'extrême se glissant entre béton et liner, plongea dans la mare ainsi formée, il réussit à amorcer un tuyau afin de la vider. Le liner après quelques heures pénibles de travail, poche d'eau vidée, pu être ré-agrafé. Un autre jour de canicule passa, le jour d'après, alors que nous n'o sions presque plus aller sur le chantier, nous avons constaté avec soulagement que la seule petite cicatrice de la mésaventure était le liner dégrafé sur quelques dizaines de cm. J'en aurais pleuré de soulagement tellement la mésaventure ridicule me désespérait. Nous avons décidé d'ignorer la particularité de notre piscine qui prend d'ailleurs quelques plis depuis, mais, tout recommencer nous parait tenter le diable. Il faudrait entièrement vider la piscine, dégrafer l'ensemble du liner et le reposer! Pour celles qui ont du mal à visualiser le truc c'est un peu comme un collant qui plisse, un peu à la cheville, alors que tout le reste est parfaitement mis, on doit l’enlever entièrement et le remettre...
Aujourd'hui, je viens d'apprendre les premiers résultats de Guillaume, c'est provisoire, mais mon coeur chante, car même si pour le reste il s'est planté, il sortira indemne de la grande moulinette des concours. Il a eu 19/20 en synthèse, Lhom et moi pensons qu'il ya eu erreur dans la saisie des notes, mais quel bonheur de voir mon fils heureux, et j'aimerais tellement qu'aucun jeune ne reste sur le carreau. J'en suis allé parler à mes poissons rouges.
Poissons rouge, qui s'en fichent mais grossissent.
mardi 17 mai 2011
L'abri anti vilainies.
Abri très apprécié chez les Waterloo.
Dimanche dernier, le printemps avait fait une pause et nous avions "cocooné", à la maison cet art est poussé assez loin, à midi encore la majorité de la maisonnée est en pyjama, et sitôt après le café (euh, je veux dire, celui après le déjeuner....) le camping s'installe devant la cheminée. Le lit bateau peut héberger jusqu'à cinq jeunes perchés autour d'un cadran.
Alice jouait à Zoo Tycoon avec l'aide de ses frères experts en gestion de zoos virtuels. L'évasion dans ce jeu pour enfants était surement nécessaire, Guillaume commençait son stage lundi, et le boulot d'Alice ne l'épanouit pas spécialement en ce moment.
L'un ou l'autre alimentait la cheminée, nous n'avions pas fait de feu depuis plusieurs semaines, je crois. Nous n'en ferons probablement pas ces jours prochains. Biberons, oreillers, couettes et rires s' étaient invités dimanche à la maison, dans mon salon.
En ce début de semaine à l'ambiance un peu glauque où l'on perd encore un plus confiance dans les gens qui nous gouvernent, j'aime à me souvenir de ces moments si calmes et pleins de rires. je suis écoeurée par ce qui se passe, effarée la réaction de Lang, qui, sans savoir si DSK est coupable ou non, déclare avec un sourire complaisant
"Il n'y a pas mort d'homme!"
Mise groggy d'abord par par madame Guigou qui d'habitude défend avec justesse les femmes et qui pour défendre DSK oublie la solidarité humaine en jugeant "cruauté inouïe" l'image de ce suspect menotté. Personnellement je juge cruel, uniquement, le sort de toutes ces femmes, parfois encore enfants victimes de prédateurs sexuels. Aubry aurait aimé une censure des images de l'audience. Seule Clémentine Autain, au PS, elle même victime de viol, eut les paroles qu'il fallait.
J'espère que la justice américaine pourra faire au plus vite la lumière sur cette méchante histoire, si Ophélia a menti, DSK reviendra et sera nimbé de la gloire des martyres. Sinon qu'il soit condamné et qu'il se soigne, car je crains qu'il ne soit malade. Heureusement que cette histoire arrive à présent, elle nous évitera si les faits sont avérés d'avoir un grand malade président de la république et n'empêchera pas le PS de s'organiser afin de présenter un candidat qui les représentera vraiment.
Je sens parfois la boue de ces vilainies monter, et je me réfugie alors dans mon jardin ou dans des revues de jardinage, semi allongée sur mon lit bateau qui nous met à l'abri, je crains que la maison France ne soit entrée dans une nouvelle zone de noires turbulences.
Si DSK est blanchi, vraiment, par la justice américaine, et non par le retrait de la plainte, je voterai pour lui, car ou il est le prédateur horrible, ce que l'on peut redouter, ou il est victime et ma compassion va toujours aux victimes. Mon vote pour le PS serait une première, mais ma raison s'incline devant mon coeur.
Dimanche dernier, le printemps avait fait une pause et nous avions "cocooné", à la maison cet art est poussé assez loin, à midi encore la majorité de la maisonnée est en pyjama, et sitôt après le café (euh, je veux dire, celui après le déjeuner....) le camping s'installe devant la cheminée. Le lit bateau peut héberger jusqu'à cinq jeunes perchés autour d'un cadran.
Alice jouait à Zoo Tycoon avec l'aide de ses frères experts en gestion de zoos virtuels. L'évasion dans ce jeu pour enfants était surement nécessaire, Guillaume commençait son stage lundi, et le boulot d'Alice ne l'épanouit pas spécialement en ce moment.
L'un ou l'autre alimentait la cheminée, nous n'avions pas fait de feu depuis plusieurs semaines, je crois. Nous n'en ferons probablement pas ces jours prochains. Biberons, oreillers, couettes et rires s' étaient invités dimanche à la maison, dans mon salon.
En ce début de semaine à l'ambiance un peu glauque où l'on perd encore un plus confiance dans les gens qui nous gouvernent, j'aime à me souvenir de ces moments si calmes et pleins de rires. je suis écoeurée par ce qui se passe, effarée la réaction de Lang, qui, sans savoir si DSK est coupable ou non, déclare avec un sourire complaisant
"Il n'y a pas mort d'homme!"
Mise groggy d'abord par par madame Guigou qui d'habitude défend avec justesse les femmes et qui pour défendre DSK oublie la solidarité humaine en jugeant "cruauté inouïe" l'image de ce suspect menotté. Personnellement je juge cruel, uniquement, le sort de toutes ces femmes, parfois encore enfants victimes de prédateurs sexuels. Aubry aurait aimé une censure des images de l'audience. Seule Clémentine Autain, au PS, elle même victime de viol, eut les paroles qu'il fallait.
J'espère que la justice américaine pourra faire au plus vite la lumière sur cette méchante histoire, si Ophélia a menti, DSK reviendra et sera nimbé de la gloire des martyres. Sinon qu'il soit condamné et qu'il se soigne, car je crains qu'il ne soit malade. Heureusement que cette histoire arrive à présent, elle nous évitera si les faits sont avérés d'avoir un grand malade président de la république et n'empêchera pas le PS de s'organiser afin de présenter un candidat qui les représentera vraiment.
Je sens parfois la boue de ces vilainies monter, et je me réfugie alors dans mon jardin ou dans des revues de jardinage, semi allongée sur mon lit bateau qui nous met à l'abri, je crains que la maison France ne soit entrée dans une nouvelle zone de noires turbulences.
Si DSK est blanchi, vraiment, par la justice américaine, et non par le retrait de la plainte, je voterai pour lui, car ou il est le prédateur horrible, ce que l'on peut redouter, ou il est victime et ma compassion va toujours aux victimes. Mon vote pour le PS serait une première, mais ma raison s'incline devant mon coeur.
lundi 16 mai 2011
Les plantes carnivores.
Hubert est mon dernier fils, il vient d'avoir quatorze ans, ouf, plus que dix ans et j'aurai enfin élevé tous mes enfants! Hubert est un enfant exceptionnel, dernier né d'une grande tribu, il a réussi à me surprendre bien souvent, je m'en doutais depuis qu'à quatre ans il m'avait avoué hésiter entre deux professions:
Extracteur de carottes glaciaires ou importateur de cacao.
Il est devenu monsieur trouve tout, adorant tous les documentaires, surtout les scientifiques, et assez imperméable au "politiquement correct familial"
Bureau d'Hubert, vendredi, après midi
Il décortique ordinateurs et collectionne les petites bêtes, ses listes de cadeaux sont souvent difficile à combler. Enfant pendant quatre ou cinq ans il a réclamé un raton-laveur!
Avec amusement j'épluchais sa liste pour ses quatorze ans:
Livres, BD, montre .. ouf, enfin il avait compris que sa man n'est pas magicienne, il y avait aussi une petite ligne:
Plantes carnivores
Finalement je fus soulagée, Hubert était fidèle à lui même, son originalité n'était pas gommée. Il fallut que je trouve un site de vente en ligne, car évidemment les jardineries n'ont pas ce genre de plantes, Hubert et moi, épluchions les forums des aficionados, pour comprendre le fonctionnement de ces bêtes.
Valentin stressait un peu, l'idée d'avoir un bras happé par une plante vorace en rentrant dans la taverne de son frère ne lui plaisait guère!
Le colis arriva. Aussitôt ouvert par Valentin inquiet mais pas tant que ça, si petit, la morsure devait être supportable. Il fallait de toute façon les libérer du stress du carton.
Par la suite, Hubert les mit en pot, tourbe naturelle et leur donna à manger.
Une fourmi fut jetée en pâture au petit monstre. il y a encore une question qui me taraude. Ces bébés plantes feront quelles tailles adultes?
Extracteur de carottes glaciaires ou importateur de cacao.
Il est devenu monsieur trouve tout, adorant tous les documentaires, surtout les scientifiques, et assez imperméable au "politiquement correct familial"
Bureau d'Hubert, vendredi, après midi
Il décortique ordinateurs et collectionne les petites bêtes, ses listes de cadeaux sont souvent difficile à combler. Enfant pendant quatre ou cinq ans il a réclamé un raton-laveur!
Avec amusement j'épluchais sa liste pour ses quatorze ans:
Livres, BD, montre .. ouf, enfin il avait compris que sa man n'est pas magicienne, il y avait aussi une petite ligne:
Plantes carnivores
Finalement je fus soulagée, Hubert était fidèle à lui même, son originalité n'était pas gommée. Il fallut que je trouve un site de vente en ligne, car évidemment les jardineries n'ont pas ce genre de plantes, Hubert et moi, épluchions les forums des aficionados, pour comprendre le fonctionnement de ces bêtes.
Valentin stressait un peu, l'idée d'avoir un bras happé par une plante vorace en rentrant dans la taverne de son frère ne lui plaisait guère!
Le colis arriva. Aussitôt ouvert par Valentin inquiet mais pas tant que ça, si petit, la morsure devait être supportable. Il fallait de toute façon les libérer du stress du carton.
Par la suite, Hubert les mit en pot, tourbe naturelle et leur donna à manger.
Une fourmi fut jetée en pâture au petit monstre. il y a encore une question qui me taraude. Ces bébés plantes feront quelles tailles adultes?
samedi 14 mai 2011
No Woman, No Cry (Bob Marley)
Le onze mai, il y a eu trente ans mourait Bob Marley, il avait seulement trente six ans, des hommages lui sont rendus ici où là, car la magie de ce chanteur est assez inexplicable et pas vraiment rastafari, la mort du lion sonnait un peu comme la fin d'une jeunesse pour beaucoup de gens, il y avait eu tant et tant de choses magiques ces années là: Woodstock, Marley, bien qu'étant trop jeune pour avoir été conviée à cet élan de la jeunesse je fus bercée de ces musiques... Les enfants disent souvent de moi, que j'adore Marley car il fut overdosé et que j'aime les déjantés.
Robert Marley est né en 45 des amours d'une jeune jamaïcaine de dix huit ans avec un officier de la Navy, Norval Marley, le Reggae était une musique servant à transmettre les messages du rastafari, tout comme le Négro Spiritual pour l'Eglise Baptiste. Le rastafari est une religion ou philosophie dont Bob Marley fut non seulement adepte mais porte parole, religion née à la Jamaïque, mélange de croyances, coutumes et traditions locales avec une influence biblique, certains textes sont mis en valeur, beaucoup remis en question à l'éclairage des revendications raciales du mouvement.
Le roi d'Ethiopie, Hailé Sélassié, fut proclamé dieu vivant, portant même selon certains les stigmates du Christ. Végétariens, ne buvant pas de vin, mais fumant du Ganja (cannabis) et ne se coupant pas les cheveux ni la barbe, les rastafariens avaient un style de vie assez semblable aux hippies de l'époque.
Non, femme ne pleure pas
Said, je me souviens quand nous avions l'habitude de nous asseoir
Dans la cour du gouvernement de Trenchtown
Nous regardions les hypocrites qui voulaient se joindre à nous
Les bons amis, nous nous sommes, oh bons amis, perdus en route
Dans cet avenir prometteur, vous ne pouvez pas oublier votre passé
Donc, séchez les larmes vous dis-je
Et Non femme ne pleure pas (bis)
Ici petite chérie, ne verse pas de larmes
Femme ne pleure pas
Said, je me souviens quand nous avions l'habitude de nous asseoir
Dans la cour du gouvernement de Trenchtown
Et puis Georgie toute la nuit mettait du bois dans le feu
Ensuite, elle nous faisait cuire la bouillie de farine de maïs
Que je vais partager avec vous
Mes pieds sont mon seul transport
C'est pourquoi je dois y aller
Mais pendant que je suis absent
J'espère que tout ira bien
Femme, petite sœur, ne verse pas de larmes
Aucune femme ne pleure
Hey, voici petite chérie, ne verse pas de larmes
Aucune femme ne pleure
Ici petite chérie, ne verse pas de larmes
Aucune femme ne pleure
Robert Marley est né en 45 des amours d'une jeune jamaïcaine de dix huit ans avec un officier de la Navy, Norval Marley, le Reggae était une musique servant à transmettre les messages du rastafari, tout comme le Négro Spiritual pour l'Eglise Baptiste. Le rastafari est une religion ou philosophie dont Bob Marley fut non seulement adepte mais porte parole, religion née à la Jamaïque, mélange de croyances, coutumes et traditions locales avec une influence biblique, certains textes sont mis en valeur, beaucoup remis en question à l'éclairage des revendications raciales du mouvement.
Le roi d'Ethiopie, Hailé Sélassié, fut proclamé dieu vivant, portant même selon certains les stigmates du Christ. Végétariens, ne buvant pas de vin, mais fumant du Ganja (cannabis) et ne se coupant pas les cheveux ni la barbe, les rastafariens avaient un style de vie assez semblable aux hippies de l'époque.
Non, femme ne pleure pas
Said, je me souviens quand nous avions l'habitude de nous asseoir
Dans la cour du gouvernement de Trenchtown
Nous regardions les hypocrites qui voulaient se joindre à nous
Les bons amis, nous nous sommes, oh bons amis, perdus en route
Dans cet avenir prometteur, vous ne pouvez pas oublier votre passé
Donc, séchez les larmes vous dis-je
Et Non femme ne pleure pas (bis)
Ici petite chérie, ne verse pas de larmes
Femme ne pleure pas
Said, je me souviens quand nous avions l'habitude de nous asseoir
Dans la cour du gouvernement de Trenchtown
Et puis Georgie toute la nuit mettait du bois dans le feu
Ensuite, elle nous faisait cuire la bouillie de farine de maïs
Que je vais partager avec vous
Mes pieds sont mon seul transport
C'est pourquoi je dois y aller
Mais pendant que je suis absent
J'espère que tout ira bien
Femme, petite sœur, ne verse pas de larmes
Aucune femme ne pleure
Hey, voici petite chérie, ne verse pas de larmes
Aucune femme ne pleure
Ici petite chérie, ne verse pas de larmes
Aucune femme ne pleure
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