jeudi 3 mai 2012

Duel en deuil?

Le décor était noir,  les mines sérieuses, robe noire pour la journaliste, costumes et cravates noires, chemises blanches de rigueur, l'émission était en deuil. Ayant allumé ma télé, hier soir à neuf heures , je me suis même demandée, s'il y avait deuil réel ou simplement mise en scène dramatique, péniblement dramatique.

J'aurais préféré la cravate rouge de Mélenchon, la veste banche de Ségolène et même celle verte ou rouge de Martine, j'aurais préféré avoir des photos de foules en liesses lors des meeting des deux "finalistes" j'aurais préféré de l'optimisme à cette atmosphère d'enterrement.

Qu'enterrait on? Notre légèreté? Nos espoirs? Notre liberté? Pourquoi tant d'outrance dans la solennité, que signifiait cette théatralisation?





Le bureau était dans mon imaginaire, le cercueil, drapé de noir sur lequel des négociations âpres se tenaient. Qui avait il dans ce tombeau?  Ces gens débattant sur ce monde disparu, la solennité des paroles, leurs méchancetés cachées, m'ont finalement angoissées, d'habitude j'adore ces combats à fleurets mouchetés, il y a du défi à relever, de l'espoir, un choix entre deux possibles.

J'ai écouté jusqu'au bout cependant l'émission, j'aurais eu envie qu'il y ait eu plusieurs débat afin de pouvoir aller au fond de différents thèmes, l’éducation, les retraites, le problème du nucléaire, et même la santé ne furent pas abordés sérieusement. Je n'ose d'ailleurs dire que j'aurais aussi aimé entendre leurs point de vue au delà de l’Afghanistan et de l'Allemagne savoir ce que les deux candidats pensaient des politiques extérieures menées.


Mille choses ont été oubliées, les français d'outremer, oubliés, abandonnés, une fois de plus, ceux vivant à l'étranger n'étant présents, que pour les subsides qu'ils pourraient apporter au trésor.

Je n'ai pas aimé, bien entendu une anaphore écrite par d'autres et déclamée avec  aplomb, je n'ai pas aimé les prétentions, ni les mensonges affirmés tout au long de ce débat et  non relevés aujourd'hui par les médias.


Dans quelques jours la France aura tourné la page de cette présidentielle et j'en serais heureuse, je regrette ces arènes ne pouvant finalement apporter de la lumière pour notre choix.



                                                   Exposition Toreador

4 commentaires:

francoise a dit…

et après les présidentielles, les législatives...
encore du spectacle
j'aime bien ton texte

Martine a dit…

Tu espérais quoi, Pénélope? ces mises en scène sont rarement productives. j'ai tenu 1 heure et quart, j'ai fait des photos de leurs visages pour passer le temps et l'oeil dans le viseur m'a montré un Sarko plus expressif que Hollande, quand au contenu de leurs discours c'est du pareil au même et du même au pareil.
5 ans, ce n'est pas long et trop pour faire des conneries et nous enfoncer un peu plus.

Ladywaterloo a dit…

J'espérais un peu plus de vérité, simplement, la négation de la réalité de la crise apportera, peut être la victoire de la gauche (je sens Sarko à 50,25% mais bon..) mais quoi qu'il arrive la crise est là, et la gauche aurait pu déployer d'autres arguments, elle risque de décevoir atrocement sinon....

Enfin, bref, un ange passait, si, si, les anges existent! :)

Charlotte a dit…

vous êtes plus résistantes que moi, au bout d'un quart d'heure j'ai préféré un bon bouquin, autrement plus enrichissant...