vendredi 15 juin 2012

Etre bourgeois est il une tare?

Lancer ce sujet brûlant s'il en est ; un vendredi est complètement idiot de ma part, mais médusée j'assiste à un retour en force de la  "lutte des classes" à l'ancienne, avec une envie latente d'égalité en toute chose et d'empêcher les gens de vivre comme bon leur semble avec les moyens qu'ils possèdent.

Le mot bourgeois, recouvrira, ici, non pas dans la définition ancienne mais dans ce que ce mot recouvre aujourd'hui: se dit en opposition à tout ce qui est sensé caractérisé la classe populaire, ce qui restera  de toute façon un raccourci avec bien des approximations voire des erreurs.

Que définit le bourgeois? Le niveau de ses revenus ou sa façon de vivre? Peut on être  friqué et absolument pas bourgeois et encore  bourgeois, sans un sou?   Je crois que  la différence est basée non tant sur l'argent, car l'argent ne fait pas l'art de vivre "bourgeois" mais bel et bien par les goûts et dégoûts de chacun.

Il me semble que Ribery et sa femme Wahiba  malgré leurs comptes en banque de millionnaires suscitent  moins d'envie et de rejet que BHL et Arielle Dombstale... Votre électricien ( garagiste/ pâtissier)/ fut il plus riche  suscitera généralement moins de commentaires sur sa façon de vivre, avis élogieux ou critiques que le hobereau  (médecin/banquier) du coin. Racisme, ostracisme? Jalousie, si oui, pourquoi?

Issue d'un milieu  pas du tout bourgeois, j'ai décidé toute petite je crois, que j'étais plus proche des "aristos"  et ou des "bourgeois" que de tout autre milieu. Peut être à l'insu de mon plein gré, je ne suis  ni aristo, ni même vraiment bourgeoise, avec mon mari nous avons développé un art de vivre plus proche des gentlemen farmer anglais que de quoi que ce soit que je connaisse d'autre. Je nous estime différents, simplement de l'immense majorité de nos voisins.

Notre mélange est personnel entre ce que nous aimons, ce que nous voulons et ce que nous estimons  être souhaitable. Le confort petit bourgeois, ou grand bourgeois ne règne pas  en maître dans notre maison, notre degré de consommation est réduit à la part congrue,  les critères de notre luxe sont autres, la beauté des lieux où nous vivons, la paix qui y règne et l'harmonie en toute choses. Et cela est le vrai luxe.

On mangera les mêmes pâtes à la carbo que notre voisine, mais une vraie nappe drapera la table , assiettes, verres et couverts seront en harmonie, et même entre nous, sans faire de chichis, le pain sera dans une corbeille et l'eau dans une carafe, aucun sachet de gruyère râpé ne sera admis sur la table une coupelle sera à la disposition des convives. Je préfère que cela soit ainsi, sans affirmer que c'est mieux ou moins bien, car ce serait faux, c'est juste différent.

Aimer ce qui est beau fait il de vous un bourgeois ou un snob?





 Hier, si j'avais été parisienne je serais allée pique niquer, habillée de blanc, j'aurais pris un panier en osier  y aurais placé une nappe blanche, voire un vieux drap, brodé même si troué, des assiettes banches, couverts et verres (Arcopal, on peut être relativement réaliste quand même!)et aurais préparé un dîner raffiné peut être un aspic d'asperges avec du saumon arrosé d'un blanc sec, en dessert de la crème anglaise avec des sablés, pour faire tâche, un gâteau au chocolat noir ou une salade de fraises? Le tout eut été fait maison, of course.



                                         Dîner en blanc, hier à Paris

Je sais que j'aurais adoré le spectacle, Place des Vosges certain avait sorti leur piano droit afin de rajouter encore plus de douceur à ce dîner magique, mon mari m'a dit alors que je lui en parlais que cette manifestation était élitiste voire snob, je ne lui ai pas demandé si c'était un compliment ou pas, je crois que c'était juste une constatation.

J'aurais aimé être parisienne ces temps ci,  écouter Aïda (Verdi) au château de Vincennes et aller à Versailles assister au gala baroque, mais je ne suis pas parisienne, alors j'imagine dans ma tête ces merveilleux moments  . C'est sûrement snob aussi. Qu'est ce que le snobisme? Pourquoi est il mal d'avoir des goûts snobs?

Je me demande pourquoi il est mal d'aimer l'opéra et adorer ces fêtes, je me demande en quoi il est mal d'avoir des goûts bourgeois?

Faut il être un bourgeois caché? Faut il considérer comme mal la recherche du beau et du raffiné? Faut il exclure de nos préférences tout ce qui rebute certains? Si oui, pourquoi n’excluraient ils pas, alors,  ce qui me rebute?


18 commentaires:

Francine a dit…

Un autre terme me choque bien plus, c'est celui de "nouveau riche"? qui est très employé. Comme si avoir réussi à force de travail et d'intelligence à avoir de l'argent était méprisable, alors qu'être né avec une cuiller d'argent dans la bouche était valorisant. C'est désolant.
Pour ce qui est des bourgeois et des prolos, relisons Bourdieu ("La distinction") qui a tout compris.

francoise a dit…

bof, bof

Anne** a dit…

"Pour faire tache" Lady. Mais c'est une vraie tâche que de préparer un tel pique-nique : en cela, tu as tout à fait raison.
Quant à la discussion sur "être bourgeois", parfois on peut se dispenser de sortir l'argenterie pour recevoir sa voisine qui peut en être gênée. Tu me diras peut-être que tu ne possèdes que des couverts en argent...
Il n'est jamais déplacé ni choquant d'être soi-même, si on reste attentif aux autres. Tout cela est une question de finesse et de bon sens, me semble-t-il.

Francine a dit…

Les bourgeois ont une fonction de représentation que n'ont pas les autres groupes sociaux, et donc une forte tendance à se regarder mettre en oeuvre leurs codes.
Tu fais juste comme on doit faire quand on va à une manifestation d'un certain type, et c'est tout. Je mets mon jean pour aller à un concert de rock, mais je n'ai pas besoin de théoriser là dessus.
Pareil pour le besoin d'une certaine esthétique qui correspond à des critères de "bon goût" typiquement bourgeois.
Bref, les bourges se regardent beaucoup trop.

Ladywaterloo a dit…

Je n'aime pas trop manger avec des couverts en argent, certains donnent un "goût" à la nourriture (manque d'habitude dans l'enfance^^^).

Il faut s'adapter c'est certain, et encore plus rester soi-même, c'est sûr! Mais même en finesse parfois les choses paraissent étranges pour l'autre et ce, dans tous les sens.

Tous les groupes sociaux ont des critères de représentation, ils sont différents, mais du souci de ne pas être un bouffon pour les jeunes, tra-tra, vieux ou bourgeois pour les autres est aussi prégnant que le souci des bourgeois de ne pas paraître beauf..

Vu que j'ai les deux dans ma famille, je parle d'expérience! Et le mépris, la méfiance et l’incompréhension qu'il y a de part et d'autre est parfaitement symétrique.


Je ne crois pas que le souci est dans le regard de l'autre ou l'estime de soi, si les critères sont uniquement représentatifs, on les abandonne quand on est seul ou entre soi, et très sincèrement ce n'est pas la norme pour bien des comportements "bourgeois" ou "non-bourgeois".


On a l'air de toutes faire le distingo entre avoir de l'argent et être bourgeois. Traiter quelqu'un de "nouveau riche", sur un ton méprisant est une injure, bêtement, une jalousie aussi, style il a trop de fric...

Cependant on peut dire "nouveau riche" amicalement, pas comme "bling bling", dans le sud on dit "kéké" pourtant c'est pareil , je me moque que les gens aient de l'argent et surtout qu'ils le dépensent comme ils le souhaitent,même si cela parfois me surprend (la montre prêtée à Nadal valant 300 000 euros, mais qui donc, est prêt à payer autant pour connaitre l'heure?)

J'ai traité de ce sujet, car pendant ces campagnes électorales, certains trucs ressortent, j'ai vu avec stupéfaction que l'insulte qui tue toujours reste "Bourgeois"... Et le désir d'éradiquer le bourgeois de le tondre me parait parfois violent.

Qu'avons nous fait de la guillotine? On met tout le monde à la même taille, en raccourcissant les têtes qui dépassent.

Je n'ai pas lu Bourdieu...

Au Japon, il a été envisagé un impôt sur la beauté afin que les jeunes hommes beaux soient à revenus égaux un moins beau parti que les moches...

J'aurais adoré faire des études de sociologie, pire de psycho-sociologie, l'animal le plus intéressant à étudier, est bel est bien l'homme.

Sophie a dit…

Je suis étonnée de la teneur de ton discours !
Pour moi, bourgeois n'équivaut pas à qui a du goût !
Les artistes en général ne peuvent être taxés d'avoir un mauvais goût (!), mais j'appellerai difficilement Picasso un bourgeois !
BHL est tellement ridicule qu'il attire les moqueries. Ce n'est pas du fait de sa classe sociale mais de sa propension à s'ériger en maître à penser et à occuper les médias en permanence !
Sarkozy est issu d'une famille bourgeoise mais arbore cependant un côté nouveau riche surprenant ! (toujours à parler "de faire de l'argent", de qui est le plus rentable entre deux peintres, du prix de la montre que lui a offert Carlita, de la beauté de sa femme si riche ...). Un nouveau riche, à mes yeux, va claquer son fric de façon ostentatoire, pour en mettre plein la vue, c'est tout un état d'esprit ! Tu parles de Ribery comme en étant un exemple, mais Thuram qui doit être aussi très riche, doit gérer sa fortune de façon bien plus intelligente ! Je trouve donc que Ribéry et Sarko se ressemblent sur ce plan, pourtant pas issus du même milieu !
Pour moi, bourgeois signifie un état d'esprit plutôt qu'une situation sociale. Je ne préfère pas m'étendre sur ce qu'est cet état d'esprit à mes yeux : déjà conservateur, assurément, et tenant à ses privilèges !
Enfin, je ne pense pas qu'aimer le raffinement et les belles choses soit l'apanage des bourgeois, heureusement !

Martine a dit…

Merci Anne, tu avais la tâche de le dire et le mot faisait un peu tache dans le discours de Lady.
Le nouveau riche est celui qui a, en général, beaucoup travaillé pour être riche mais qui fait de sa richesse une finalité. C'est celui qui va construire une maison style plein de tourelles de mauvais goût pour en ficher plein la vue aux autres, c'est celui qui fait état de son argent.
le bourgeois n'est pas lié à l'argent, c'est un état d'esprit,une manière d'être. Primitivement, le bourgeois était celui qui faisait partie de la classe moyenne, commerçant, artisan, en opposition à la classe ouvrière Il se veut raffiné et essaye de rejoindre les rangs du noble dans son aspect et ses goûts. Il méprise le "petit bourgeois", vulgaire.
Je suis issue d'une famille dite bourgeoise, je n'avais pas le droit de côtoyer qui je voulais, on aurait aimé m'embrigader dans mon milieu, ne pas me mélanger avec le tout venant. Le bourgeois a ses oeuvres, la femme ne travaillait pas et élevait ses enfants. Bref, une mentalité plus que des finances.

Clara a dit…

Juste par provocation… Je me demande si le snobisme, ce ne serait pas d'utiliser le subjonctif imparfait sans la moindre faute et la bourgeoisie (sans doute très bling-bling) de le confondre avec le passé simple....

Ladywaterloo a dit…

@ Clara tu as sûrement raison ;)

@ Sophie, il y a plein de trucs juste dans ce que tu dis et aussi des trucs tout à fait contestable. l'art n'est pas résumé dans une fonction décorative, Picasso aurait été (c'est juste là?) furieux qu'on le dévalue au rang de simple enjolieur d'intérieur. La peinture fut longtemps consacrée à l'art sacré et politique en Europe malgré quelques mouvements de recherches comme le caravagisme. La peinture sert aussi à exprimer les sentiments (Le cri de Munch) et bien souvent voulue comme un témoignage politique (Guernica)


Picasso disait: La peinture n'est pas faite pour décorer les appartements, c'est un instrument de guerre, offensif et défensif, contre l'ennemi.



D'ailleurs ta réponse m'a fait beaucoup réfléchir sur l'art et la beauté, ou mieux l'art et l'esthétisme car c'est de cela que l'on parle et pourquoi l'esthétisme est considéré comme une recherche souvent superflue voire nuisible.

Je vais, à présent, prendre un second café et chercher la tache!

Ladywaterloo a dit…

@ Clara tu as sûrement raison ;)

@ Sophie, il y a plein de trucs juste dans ce que tu dis et aussi des trucs tout à fait contestable. l'art n'est pas résumé dans une fonction décorative, Picasso aurait été (c'est juste là?) furieux qu'on le dévalue au rang de simple enjolieur d'intérieur. La peinture fut longtemps consacrée à l'art sacré et politique en Europe malgré quelques mouvements de recherches comme le caravagisme. La peinture sert aussi à exprimer les sentiments (Le cri de Munch) et bien souvent voulue comme un témoignage politique (Guernica)


Picasso disait: La peinture n'est pas faite pour décorer les appartements, c'est un instrument de guerre, offensif et défensif, contre l'ennemi.



D'ailleurs ta réponse m'a fait beaucoup réfléchir sur l'art et la beauté, ou mieux l'art et l'esthétisme car c'est de cela que l'on parle et pourquoi l'esthétisme est considéré comme une recherche souvent superflue voire nuisible.

Je vais, à présent, prendre un second café et chercher la tache!

Mariannette a dit…

au moins on réfléchit, et on discute, c'est interactif, c'est bien !
et je me demande ce que je suis...
et prétentieusement, je me dis que je suis une "originale", sans modèle et sans jalousie, sans envie... que de vivre comme je veux ou peux... assez longtemps pour voir grandir ma petite fille...

et laissez les autres s'exprimer aussi...

j'adore Arielle DOMBASLE, j'ai même acheté son disque à l'époque, et BHL me sort par les yeux...

les personnes qui ont trop la classe me gênent, il me manque chez eux la spontanéïté... je les évite... instinct de survie...
Lady, continue, ça fait du bien de réfléchir...
j'aime bien mes trois verres anciens en cristal (l'un est un peu ébrêché, un coup de torchon trop vif) pour boire mon sauternes... enfin, un verre à la fois... et égoïste, je ne les prête pas...
A la vôtre !
Mariannette, est le prénom d'une grand tante, j'ai fait de la généalogie hier soir, sur les archives départementales en ligne... FIN 19ème siècle

Anonyme a dit…

Le terme "bourgeois" n'existe plus, on a changé de siècle depuis. NOrmalement utilisé pour désigner une catégorie socio-professionnelle, il a toujours désigné de façon péjorative des personnes assises sur un statut, hautement clamé et proclamé, rêvant d'aristocratie sans en avoir les signes et les valeurs. Et c'est bien ce qui manque aux bourgeois.
Vous confondez "art de vivre" et statut social. Vous pouvez très bien mettre une nappe pour diner qui pourra être vue comme parfaitement vilaine par vore invité qui aurait fait un autre choix. Vous parlez de beauf ? on est toujours le beauf de quelqu'un. Votre intérieur peut vous paraître particulièrement de bon goût et sembler tout à fait ringard et vieux jeu à vos visiteurs ... l'art de vivre est très personnel.

Ladywaterloo a dit…

@ Anonyme, personnel? je doute fort, d'être, souvent, originale dans mes choix....

L'an dernier afin de garder deux de mes petits fils, je fis appel à , Cerise, une de mes nièce de 16ans, joie de vivre incarnée et adorée de tous.

Un soir, alors que nous dînions dans la salle à manger (après une période terrasse) Mon dernier fils vient me dire "c'est rigolo, C prend des photos de la table"


j'ai, réellement oublié sur le moment de lui demander pourquoi, mais je compris en la ramenant chez elle, dans sa maison de campagne que je ne connaissais pas, ma belle soeur avait les mêmes assiettes (pas si faciles à trouver) les mêmes verres (Arcopal) seule la nappe était franchement différente.... L'art de vivre n'est pas si personnel.

On est toujours le beauf de quelqu'un peut être mais pas si sûr, comme Mariannette ( très joli prénom, post-révolutionnaire?) j'adore les choses anciennes témoins d'un art de vivre, et ces choses ne peuvent jamais paraitre beauf!

Certaines personnes ont trop la classe de naissance et rien sur elles ne parait vulgaire, ils peuvent se permettre n'importe quoi et peuvent même être parfaitement spontanées, c'est d'autant plus amusant! D'autres, malgré une vraie noblesse de sang (comme Sarko) ne font pas aristo, comme quoi...

Francine a dit…

Lu dans une biographie du sociologue Pierre Bourdieu :

Bourdieu pense donc, comme Gramsci, que c'est par la culture que les hiérarchies se transmettent et perdurent. C'est par la culture que ce fait La distinction (1979).
Dans la société globale comme dans ses différents champs (champ économique, champ culturel, champ religieux, champ bureaucratique, etc ...) l'objectif des dominants est de légitimer leur pratiques culturelles (vêtements, nourritures, loisirs, etc...), d'imposer leurs choix comme étant les meilleurs, comme étant à imiter, ce qui permet de reconnaître ceux qui peuvent les pratiquer et les adoptent, et d'exclure les autres (identification, exclusion).
Les stratégies de conservation des dominants sont en mouvement perpétuel (mode, tendance, préférence) de telle sorte que les dominés sont obligés pour les suivre, s'ils le veulent, de s'affaiblir par un investissement précaire toujours à renouveler, ou obligés de s'exclure volontairement en pratiquant autrement, en créant leur propre champ dans lequel ils pourront être dominants, peut-être ...

Mariannette a dit…

Bravo Francine,
Bravo Bourdieu
j'ai tout compris
je suis modestement d'accord,
je comprends mon attitude,
rebelle depuis une soixantaine d'années
ouf ! sauvée

Ladywaterloo a dit…

Je ne crois pas au racisme des classes, je crois en revanche fermement en la connerie des gens, et mon homme a un postulat de base qui est vérifiable:

" Quel que soit le groupe d'humains examiné, la proportion des cons est une constant"

Autrement dit la stupidité qui amène l'ostracisme (racisme) est une constante.

On peut et je l'affirme qu'à une ou des cultures correspondent toujours des contre-cultures.. Et que la simple tolérance est parfois un luxe inouïe qui permet le bien vivre ensemble.


Si les autres se lèvent tard, je "ponds" un article et le publie.

Anonyme a dit…

J'adore le côté dérisoire des grandes déclarations du type "moi,j'aime tout le monde, sauf les cons", déclinable à l'infini "oui, je suis raciste, je n'aime pas les cons," etc, etc.
Parce que bien entendu, celui qui prononce ces phrases parle des autres, forcément. A aucun moment, il ne se voit lui-même comme un con, c'est évident. Le con, c'est l'autre.
Et s'il posait la question à son voisin ? son collègue ?
Pia

Clo a dit…

pour Pia :
Mais oui, bien sûr on est toujours le con d'un autre... et ça ne me pose aucun problème de commencer par me l'appliquer à moi même ;-D
Je crois que c'est possible d'avoir du recul et un peu de lucidité, ça aide à progresser en tolérance (car oui aussi, on a souvent des progrès à faire)