samedi 17 novembre 2012

Voir Bugarach et mourir.



Lorsque j'ai préparé notre pérégrination, j'ai vu que Bugarach  était sur notre route, amusée j'ai dit à mon homme

Chic on va aller à Bugarach!

Mon mari pas très au courant m'a alors répondu

Et il y a quoi à Bugarach? 

Je fus lapidaire et presque un tantinet méprisante, depuis le temps que les médias en parlent:  Bugarach sera l'endroit qui survivra à la fin du monde prévue le 21/12/12. J'imaginais un lieu fabuleux, un paysage d'exception, puisque cet endroit sera l'endroit où la montagne s'ouvrira et des extra terrestres sortiront une méga base pendant qu'une noria de soucoupes volantes récupéreront (ou pas) les illuminatis  perdus dans la montagne. Un scénario de Scameustache mâtiné de Yoko Tsuno.

Le premier doux dingue que nous avons rencontré marchait à côté de son âne, cheveux et barbe tressés, longue tunique en lin taupe portée sur des chausses en toile bis... Une image d'Epinal de hippie, j'ai failli le photographier mais il n'aurait peut être pas apprécié ou pire en aurait été flatté,  je m'en serais voulue d'encourager les illuminés. La montagne a déjà tué, un homme mort de froid, nu, retrouvé l'été dernier.

On comprend l'ambiance un peu étrange qui règne sur le village lorsque l'on voit les camping car des  réfugiés de la fin du monde, vieux fourgons pas trop aménagés, fourgons soixante huitard qu'on imaginait plus pouvoir rouler, vert avec des fleurs, roses à étoiles psychédéliques, de vieilles carlingues, aux volants jeunes barbus, femmes aux jupes longues... Je suppose qu'ils sont chassés du village car dans le village aucun campement étrange, mais je serais villageoise je fermerai ma porte à clefs jour et nuit et empêcherai les enfants de jouer dehors.

Le village est minuscule, pas de restaurant ni d'épicerie, pas même de boite de nuit, passer son réveillon de la fin du monde là bas demandera de venir équipé. Je ne sais même pas s'ils ont de connection internet correcte.

La montagne sacrée est décevante, la bourgade paisible ne réveillerait pas un chat, je ne passerai pas plus d'un quart d'heure dans ce village du bout du monde. Des journalistes seront aux aguets,  un peu comme dans le Désert des Tartares, ils attendront quelque chose qui ne viendra jamais, on leur a dit pourtant: La fin du monde est déprogrammée.

Peut être en l'ont ils pas entendu, ils passeront une semaine dans une petite commune rurale, en plein hiver, pas la meilleure saison.






2 commentaires:

Sophie a dit…

http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2012/11/16/fin-du-monde-le-pic-de-bugarach-refuge-presume-de-lapocalypse-sera-interdit-dacces/

Tu y a été au bon moment, à ce qu'il semble !!!

Martine a dit…

C'est marrant, on en a parlé hier à la maison, justement. Encore une fin du monde!!! Depuis l'an 1000, qu'est-ce qu'il y en a eu!