vendredi 7 février 2014

Familles tentaculaires.

Faut il une loi pour les beaux parents? Ce matin, je suis intervenue sur le forum de RTL après l'intervention de LDR ( Ludo pour les amis, Ludovine de la Rochère pour l'état civil, impitoyable, parfois)

Forum RTL

ladywaterloo le 07/02/2014 à 11h15 La discrimination a de beaux jours devant elle condamner le combat de Ludovine de la Rochère en se moquant de son nom est une forme de racisme, Ludo n'est pas responsable de son nom. Ceux qui parlent de haines et d'extrémisme n'ont rien compris, la seule motivation est vraiment la défense des enfants, que l'on soit de gauche comme de droite, catho, musulman ou rien cela nous concerne tous. La famille d'aujourd'hui a changé,on le sait tous, protéger les enfants encore plus urgent.


gilles77sud le 07/02/2014 à 11h27Ladywaterloo : comment osez vous évoquer la défense des enfants quand votre "ludo" refuse un statut aux beaux parents ? Imaginez 2 minutes un enfant qui a été élevé 15 ans par sa la nouvelle compagne de son père divorcé ( c'est mon cas ). Le père décède, on envoie l'enfant dans un pensionnat ? Je pense que pour vous la réponse est oui ...Faudrait tout de même se rendre compte que des familles recomposées, ça existe

gdr5949 le 07/02/2014 à 12h56ladywaterloo
La défense des enfants ????
Je vis la famille recomposée... En toute harmonie de tout le monde.
Mais est ce défendre les enfants que de refuser à ma compagne de récupérer ma fille à l'école, alors qu'elle est en pleurs, parce que ma compagne n'est pas la mère légitime ?
Changeons de siècle et de régime...



Je ne sais pas si ces gens sont simplement de mauvaise foi ou vraiment démunis, s'ils ont peur d’affirmer leur autorité éducative avec les enfants qu'ils élèvent, s'ils ont besoin d'aide, ou si ils pensent qu'un statut les aiderait, ou  encore que ce statut en imposerait aux enfants.



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Tous les adultes peuvent aller chercher des enfants qui ne sont pas les leurs,  les nounous, voisines, amies,  récupèrent les gosses à l'école, avec une procuration. Fiche à remplir pour tous les parents d'enfant scolarisé en maternelle ou école primaire. Un statut des beaux parents n'y changerait rien, l'acte de concubinage, pacs ou mariage serait simplement à fournir, au lieu du simple nom.

Et comment protège t-on, enfin devrait on protéger tous nos enfants en cas de disparition ? Voire de double disparition, à savoir dans ce cas là, la loi décrète que c'est la mère qui est toujours déclarée morte en dernier, afin de faire profiter les enfants des assurances contractées généralement par le père. Soit en établissant un testament olographe soit en allant chez un notaire afin de préciser nos volontés en cas de disparition, je l'ai fait, en demandant la nomination d'un tuteur et en précisant la composition du conseil de famille souhaité. Il est vrai que le juge d'enfant présidant le conseil de famille en tient généralement compte, mais que si les intérêts des deux  familles et ceux des enfants sont respectés. Cet acte ne coûte pas grand chose, les parents quelles que soient leurs situations devraient tous l'établir.

A défaut, le juge des enfants   nomme lui même un conseil de famille composé, généralement des membres des deux familles et ensemble ils statuent du sort des enfants, pour le mieux. Le coup du pensionnat est évidemment stupide. Fait il partie vraiment des craintes des beaux parents? J'espère que non.

Cette demande de statut des beaux parents me parait venir de beaux parents mal à l'aise dans leur position de beau parent, ayant besoin d'une loi en béquille pour leur vie compliquée.

Cela parait compréhensible,  comment agir avec cet enfant qui n'est pas le votre et qui  parfois le crie haut et fort alors qu'il est néanmoins sous votre responsabilité.  Il me semble que si la situation pose vraiment un problème, plus que de loi, les parents ont besoin d' aide, peut être d'amis ou alors d'un psy, neutre, il est naturel de n'oser gronder un enfant  si ce n'est pas le votre, il est anormal de ne pas le faire si la situation le demande, à chacun de trouver son équilibre, solliciter une aide me parait naturel, en discuter avec les autres adultes indispensable. La loi, toutes les lois ne changeront rien, ou pas grand chose aux problèmes familiaux.

Il ne me parait pas qu'un statut pour les "beaux parents" résoudrait les problèmes, en revanche cela alourdirait les charges des enfants, en cas d'une seule séparation ils auraient trois familles, les deux  familles  bio, plus les autres.

Imaginons, Léo,  ses parents se sont séparés alors qu'il avait dix huit mois, il est resté avec sa maman qui a refait sa vie alors qu 'il avait trois ans,  troisième famille.  Neuf ans plus tard, le couple se sépare, le compagnon de sa mère l'a élevé durant neuf ans, il voit son père bio, trois familles déjà pour ce petit gars de douze ans.   Deux ans plus tard, alors qu'il a quatorze ans, sa mère rencontre, enfin mature "l'homme de sa vie",  quatre familles sont alors présentes dans sa vie,  quatre grands mères, quatre grands pères, des flopées de cousins cousines, qu'il les aime ou non, qu'il le veuille ou non.

Côté cadeaux de Noël et argent de poche que du bonheur, côté agenda,  cela deviendra chaud, entre l'anniversaire de Mamie Lou, la réunion chez Mémère Kiki et le barbecue du dimanche chez Nicolas, le second compagnon de sa mère, il faudra gérer serrer. Chacun se targuant des droits sur l'ado qui attendra avec plus de hâte encore sa majorité. La première famille, sa famille biologique, le père, le  vrai , le bio,  perdra surement encore plus facilement de vue ce jeune, qui n'aura alors en  héritage qu'un patronyme.

La dilution de l'identité parentale, un père et une mère en une multitude de "parentalités " crée un risque de désengagement des parents bio, se sentant moins responsables de leur enfant puisque co-responsable.

Cette dilution peut prendre des aspects tentaculaires, en reprenant l'exemple de Léo dont les parents bio se séparent alors qu'il a dix huit mois, gardé par sa mère, si son père refait de son côté sa vie  avec une femme dont il se sépare quelques temps plus tard,  alors qu'elle a co-élevé le jeune pendant quelques années, le jeune se retrouve non pas avec ses seules deux familles bio, mais avec cinq familles...

Ces familles paraissent caricaturales, mais de fait, avant de concevoir une loi il faut en examiner tous les aspects.  Dans l'exemple de l'enfant dont les parents bio se séparent alors qu'il a dix  huit mois, si le couple que forme sa mère est stable et s'ils le souhaitent, notamment pour donner à cet enfant  les mêmes droits successoraux, le père peut faire une adoptions simple.

Soyons certes solidaires, mais surtout responsables. Les enfants ont deux parents, leur mère et leur père, les autres sont des compagnons de leurs parents, certains seront vraiment des parents de cœur, d'autre pas, une loi pour tous ne peut pas  résoudre les problèmes, mais plutôt les compliquer, la seule chose que je puisse imaginer serait de créer un autre statut que l'adoption simple, un peu comme le pacs est au mariage, mais au vu de l'histoire serait ce vraiment une solution?

9 commentaires:

faf a dit…

Imaginons, Léo, ses parents se sont séparés alors qu'il avait dix huit mois, il est resté avec sa maman qui a refait sa vie alors qu 'il avait trois ans, troisième famille. Neuf ans plus tard, le couple se sépare, le compagnon de sa mère l'a élevé durant neuf ans, il voit son père bio, trois familles déjà pour ce petit gars de douze ans. Deux ans plus tard, alors qu'il a quatorze ans, sa mère rencontre, enfin mature "l'homme de sa vie", quatre familles sont alors présentes dans sa vie, quatre grands mères, quatre grands pères, des flopées de cousins cousines, qu'il les aime ou non, qu'il le veuille ou non.

Une fois encore malheureusement je ne suis pas d'accord avec vous, cet enfant n'a qu'un couple de grands parents paternels et un groupe de grands parents maternels.
Mon fils est un enfant de "divorcé" mais il n'a qu'un grand père et une grand mère (ses autres grands parents sont décédés mais il les a connus).
J'ai un ami dans ma vie mais ses parents ne seront jamais ses grands parents, même s'il avait été petit à leur connaissance je n'aurais pas voulu qu'il les considère comme tels. Ils sont des personnes agées, amies de la famille point barre.
J'en parlais il y a peu avec mon ex belle soeur, dont le fils s'est marié à une femme qui avait un fils de trois ans, depuis ils ont deux enfants ensemble.
Mon ex belle soeur me disait qu'elle choquait les gens quand elle disait que cet enfant n'était pas son petit fils et qu'elle avait été "obligée" de se faire appeler mamie parce que son fils et sa belle fils ne lui laissait pas le choix.
Elle me disait aussi que si son fils adoptait un jour cet enfant (adoption simple c'est possible si le papa de cet enfant, qui d'ailleurs assume son rôle parfaitement) elle ferait en sorte que son testament ne lui accorde qu'une part mini par rapport à ses petits enfants "de sang".
Autre chose oui un parent ou un "étranger" peut aller chercher un enfant à l'école si le paren tl'a stipulé en début d'année mais un enfant hospitalisé en urgence ne pourra pas donner son accord pour une opération si un des parents n'est pas là, ok un juge sera nommé mais quand même ça prend du temps.
Ma meilleure amie est veuve, son fils a été elevé par son mari actuel, si elle décédait le beau père ne pourrait pas s'occuper de l'enfant, pas juste...
Quand aux dispositions des parents le juge n'y accorde pas toujours la priorité.
Donc pour ma part oui au statut du beau parent.

Ladywaterloo a dit…

@savoir, le coup de la délégation dans le carnet de santé est à faire, on laisse date et nom en blanc, cela sert en cas de moyenne urgence.
Mais en cas de vraie urgence les médecins agissent, heureusement un gosse est renversé par une bagnole,ils ne cherchent pas à savoir si la mère est une dingue des témoins de Jéhovah ou pas, ils font tout pour sauver.
Pour le reste on est d'accord, sauf que j'ai plus confiance dans les juges, en cas de disparition, surtout si on a au préalable préparé sa succession (ce qui est je le dis à nouveau toujours nécessaire)

Pourquoi le beau père de ton amie ne pourrait pas s'occuper de cet enfant? Qui le ferait sinon?Me dis pas qu'il irait à la DASS ni qu'il serait confié à ses grands parents, ça les juges évitent, ils préfèrent des "jeunes adultes" et je comprends.

En fait, je pense qu'on pourrait proposer un ou des statuts pour les beaux parents, à choisir, à la carte, comme des contrats, car un seul contrat ne va pas pour tous les cas. Un truc, un peu comme les contrats de mariage, à signer chez un notaire, mais laissant les gens libres de choisir leur statut.

francoise a dit…

LIBERTE

Cathy S a dit…

Dans le cas d'un veuvage, c'est très simple (façon de parler un deuil et un remariage ne sont jamais simples), il suffit d'une adoption simple et d'un testament devant notaire, le beau-père ou la belle-mère devient le responsable du ou des enfants.

De m^me qu'un parent veuf peut faire un testament pour désigner les personnes à qui il souhaite confier sa progéniture en cas de décès.

Pour le reste je suis comme Lady je pense surtout que cela va faire une usine à gaz de plus, et pas forcément pour le bien des enfants.

Ladywaterloo a dit…

L'article 205 du code civil, "Les enfants ont un devoir d'obligation alimentaire envers leurs père et mère ou autres ascendants qui sont dans le besoin".
Aujourd'hui, dans cet article, père et mère sont au singulier.

Des "beaux"-parents, de famille recomposée, veulent un statut qui selon eux pourra (entre autre) leur permettre de léguer leurs bien sans que celui-ci soit taxé de 60 % par l'Etat.

S'ils obtiennent ce statut, il y aura, à coup sûr, un "retour" pour les enfants concernés :
Devoir d'obligation alimentaire envers leurs père et mère , et aussi envers "beaux"- pères" et "belles"-mères, (au pluriel), parce que, comme il se dit : on ne peut pas jurer de s'aimer toute la vie, alors composition, décomposition… et aussi envers les "beaux" grands-parents qui vont avec .

francoise a dit…

je pense qu'il s'agit encore d'une sottise,
on occupe le bon peuple...
pendant ce temps on ne réfléchit plus à autre chose,
quel sera le prochain sujet, après le mariage, la PMA, la GPA, les beaux parents, le voile, les abattoirs, pour diviser les gens...
je propose la connerie des élus...
là on pourrait peut être tomber d'accord
hier j'ai écouté TADEï, et des philosophes,
comme dirait Dechavanne, on n'a pas le C.. sorti des ronces
Lady, tu réfléchis pour moi...
je ne veux plus voter, je ne veux plus donner mon infime parcelle de souveraineté à PERSONNE...
QUAND ON PENSE QUE L'INFANTE est mise en examen...

Lyly a dit…

Je connais beaucoup de couples oū un beau-parent qui a eleve psychologiquement et financierement des annees certains enfants ne les voient plus du tout en cas de separation ou de mort. Et là l'autre parent, les grands-parents ou le conjoint séparé ont agi ireationnellement dans la haine de leurs querelleq d'adultes au mépris du bien-être des enfants qui ne voient plus du tout une personne qui restait à leur chevet quand ils étaient malades. Et un testament ou un droit d'aller chercher l'enfant à l'ecole doit être cosigné par les deux parents dépositaires de l'autorite parentale et les grands-parents et même peut être dénoncé au tribunal. Les beaux-parents ne demandent pas un droit de garde mais de visites et pour le bien-etre des enfants.
Je ne sais pas de quel milieu vous vebez mais dans mon monde ouvrier je n'ai pas un seul aieux ayant été elevé par ses parents jysqu'a l'age adulte. Avec les morts, le travail au loin, les separations, tous mes grands-parents, grands-oncles, tantes et arrières ont une relation aussi forte ou plus fortes qu'avec un de leurs parents voir des deux avec une soeur ou frere aine, une tante, un beau-père, une belke-soeur, des grands-parents, un pere non biologique, bien loin de la famille nucleaire.

Ladywaterloo a dit…

Mes parents et grands parents ont tous été élevés par leurs propres parents, maman a été orpheline de père assez tôt mais sa mère ne s'est remariée qu'une fois ses enfants adultes. Dès que l'on remonte un peu, je n'ai que des racines paysannes.

Les relations peuvent parfois être très fortes entre beaux enfants et beaux parents, et même simplement avec des voisins ou amis. Mais c'est loin d'être toujours le cas, c'est pour ça qu'une loi compliquerait plus qu'elle ne simplifierait.

Le Pacs est hyper réducteur, au nom de quoi interdire deux frères ou deux soeurs de se pacser? Pourquoi les pacsés n'ont ils pas les mêmes droits de succession que les gens mariés? Il faudrait proposer aux gens divers Pacs à signer chez un notaire afin qu'ils définissent eux même le contrat qu'ils veulent.

De même, les gens mariés/pacsés/en concubinage, élevant ensemble des enfants non issus du couple, devraient pouvoir choisir ensemble un contrat définissant les limites de l'autorité et des droits de l'autre parent, contrat modulable et réversible.

Réunir tout le monde sous une même loi aurait trop d'inconvénients, la solution des contrats laisse plus de liberté aux gens.

Lyly a dit…

Vous oubliez l'autre parent ou les grands-parents en cas de mort qui pourraient s'y opposer! Une simple loi pour dire qu'une personne à sa demande pourrait voir les enfants qu'elle a elevé et aime quelques fois dans l'annee ne me parait pas detruire la famille mais au contraire defendre l'interet des enfants. Ce que je constate c'est que les adultes se servent des enfants pour faire mal aux autres adultes au mépris du bien-etre des enfants.
Bien sur la loi ne peut recouvrir tous les cas mais après avoir vu des oncles et tantes indifferents se battre poyr la garde de neveux orphelins pour toucher une pension de l'etat pendant que le beau-pere n'avait meme plus le droit d'envoyer une carte d'anniversaire, les liens biologiques ne me paraissent pas forcement le cadre familial uniquement le plus stable.