lundi 30 mars 2015

Complètement fous ou juste aventureux.

Depuis quelques temps je tourne en rond dans ma maison, elle est jolie mais elle est finie ou presque, le jardin est planté et les poissons rouges nagent dans leur bassin, et maintenant?

La maison ne nous verra pas vieillir, trop de neige l'hiver, pas de possibilité d' installer un appartement de plein-pied sans rogner sur des pièces indispensables lorsqu'on reçoit nos enfants.

L'idée de changer de maison s'est imposée.

Nous sommes assez fous pour acheter une ruine. Ai je affirmé à une jeune et jolie agent immobilier, elle fut choquée, j'ai rectifié ausssitôt.  Bon alors juste aventuriers. Elle préférait,  et  me disait que de toute façon avoir une telle tribu était  déjà révélateur d'un optimisme débordant.

Nous sommes obligés d'expliquer la configuration de la famille afin de faire comprendre aux agents immobiliers que l'on ne cherche pas un "bien de prestige" mais une grande maison de famille.





Cette grande maison, bien délabrée me fait rêver, c'est simple, il faut tout refaire donc on refait comme on veut.


Reste à évaluer le coût des travaux, vendre notre maison, organiser un déménagement, louer un gîte durant les travaux, une paille quoi, une vraie période de tranquillité absolue s'annoncerait si cette folie se réalisait.



Une vue sublime, de beaux arbres, un terrain plat, et une petite partie de la maison qui serait notre partie "privative" ouvrant de plein pied sur le jardin d'une part et  à l'intérieur sur le salon puis les autres pièces, une bonne exposition, une folie qui bien gérée pourrait s'avérergéniale.

La réalisation d'un tel projet demande aussi beaucoup de chance, vendre ma maison actuellement est le premier défi auuquel nous nous sommes attelés. Je prépare toujours un plan B, un pan C... Aujourd'hui nous partons visiter tout autre chose, le prix de vente étant assez élevé je n'y crois guère, nous rentrerons dès mercredi. Et si nos plan A et B et C et D ne marchent pas, la décision est prise de partir l'hiver au moins quinze jours au soleil dès l'an prochain, mais nous savons bien que c'est reculer pour devoir sauter un jour ou l'autre, on attendra des jours meilleurs pour l'immobilier alors.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

"Ne jamais exiger quoi que ce soit -attendre-.
Ne jamais, à personne, rendre compte de ce que tu vis - rire.
Ne jamais t'imaginer cause d'un bien - rire, encore.
Ne jamais chercher une aide - attendre, encore".
L'épuisement, p.65, Éd. Le temps qu'il fait, 1994

bb84 a dit…

C'est tentant, belle maison certes, mais un peu isolé et pas très au sud de la France il me semble...

bb84 a dit…

C'est tentant, belle maison certes, mais un peu isolé et pas très au sud de la France il me semble...

Anonyme a dit…

"L’ombre d’un oiseau m’est apparue il y a dix ans, en devanture du magasin d’un encadreur : un détail dans un tableau, un oiseau d’encre de Chine. Son envol tout de grâce et de nerfs a arrêté mes pas un jour comme celui-ci, un jour d’automne. Je suis immédiatement tombé amoureux de sa puissance d’arrachement et de la grande ouverture de ses ailes. Je suis entré chez l’encadreur, j’ai acheté le tableau. Chez moi je l’ai laissé au ras du sol, appuyé sur une pile de livres. Je n’ai jamais su mettre quelque chose sur un mur. Depuis que je suis dans cet appartement, même si dix ans ont passé, j’ai l’impression que je peux être appelé à en partir du jour au lendemain, alors à quoi bon s’installer ? J’ai gardé le papier peint que j’ai trouvé en entrant, un papier affreux, même dans les salles d’attente des dentistes on n’en voit plus comme ça, je l’ai laissé pour la même raison de négligence, pour cette gaieté de vivre comme si mourir devait être demain. La vie durable, la vie avec plan de carrière et traites sur vingt ans, je n’y crois pas. Je ne crois qu’à son contraire — l’éternité. Ce papier peint est donc seul, sans rien dessus, on dirait des taches de café sur le mur, passagèrement là depuis dix ans. Les adolescents sont les personnes qui mettent le plus de choses sur les murs. Des photos et des mots. C’est que l’adolescence est un temps où on est sans visage clair. L’ancien visage princier d’enfance est fané, du moins on croit qu’il est fané et ça revient au même. Le nouveau visage, celui de l’homme ou de la femme qu’on sera, n’est pas encore disponible, et on n’est pas sûr d’en vouloir. Alors on cherche au dehors dans les revues, dans les photos d’acteurs, de chanteurs ou de sportifs, on essaie des visages comme on essaie des vêtements, aucun ne va, tant pis, on recommence, on déchire, on découpe, on finira bien par trouver. C’est une recherche qui prend un temps fou. C’est une recherche qui connaît de longs temps de repos. Un jour on quitte les parents, ou l’argent vient et on est adulte — c’est-à-dire on imite les adultes, ce qui fait qu’on en devient un. On ne colle plus d’affiches ni de phrases sur un mur, on accroche quelques reproductions de peintures. On croit ne plus chercher un visage, on le cherche encore sans savoir : quand on lit Shakespeare ou quand on contemple une couleur dans le ciel, c’est toujours avec l’espérance d’y trouver notre vrai visage. Quand on tombe amoureux c’est pareil, sauf que là on est au plus près de découvrir enfin la pureté de nos traits, là, sur le visage d’un autre. Ce qui nous incite à chercher c’est l’espérance et elle est inépuisable, même chez le plus désespéré des hommes. Personne ne peut vivre une seconde sans espérer. Les philosophes qui prétendent le contraire, qui parlent de sagesse et ne font entendre que leur résignation à vivre une vie sans espérance, ces philosophes se mentent et nous mentent. Même celui qui va se pendre, dit Pascal, a l’espérance d’un mieux être : s’il accroche une corde à une poutre c’est parce que la pendaison est soudain devenue l’unique figure du bonheur. Celui qui médite de se pendre a la croyance qu’il va ainsi respirer mieux et il espère encore : l’espérance, dans l’âme, est au principe de la respiration comme de la nourriture. L’âme a, autant que le corps, besoin de respirer et de manger. La respiration de l’âme c’est la beauté, l’amour, la douceur, le silence, la solitude. La respiration de l’âme c’est la bonté. Et la parole. Dans la prime enfance tout rentre par la bouche. L’enfant en bas âge prend l’air, la parole, le pain, la terre, il prend tout ça avec ses doigts et il colle ses doigts contre sa bouche et il engloutit l’air, le pain, la terre. Et la parole. Il y a une immédiateté charnelle de la parole. Il y a une présence physique de l’âme, donnée par la parole quand elle est vraie."




Ladywaterloo a dit…

De Christian Bobin?

Poète chrétien né le 24 avril 1951 au Creusot en Saône-et-Loire où il demeure, est un écrivain français.
À la fois poète, moraliste et diariste, il est l'auteur d'une œuvre fragmentaire où la foi chrétienne tient une grande place, mais avec une approche distanciée de la liturgie et du clergé.

Christian Bobin a juste un mois de plus que mon mari.

Ladywaterloo a dit…

@BB, l'est du Lot autrement dit presque le Cantal, mais on n'a sûrement pas les moyens d'acheter autre chose, je cherche aussi une belle grange avec beaucoup de terrain, pas collée à une ferme...

J'ai un coup de déprime ce soir et pense qu'on n'y arrivera pas, et je me dis pas grave on construira notre vie autrement, voilà tout.

Martine a dit…

La vie est toujours inattendue et je pense que tu trouveras mais pas obligatoirement où tu cherches! Es-tu sûre qu'il faut prendre TRES grand car tu as une grande famille? ça te permettrait d'augmenter tes chances et la famille viendrait différemment

Anonyme a dit…

Un peu dans le même cas que vous, je me renseigne aussi beaucoup. Un voisin a vendu sa maison nantaise et part vers le sud-ouest. Il vient de trouver une jolie maison avec 2000 m2 pour 3 X rien à côté de Dax.
Il y a pas mal de biens à vendre beaucoup moins chers qu'à Nantes, avec un climat plus doux, la mer à 45 minutes et la montagne à 1 heure.
Prenez votre temps. Regardez les annonces LBC, faîtes des captures d'écran, vous aurez un bon dossier pour suivre les cours de l'immobilier local.
Le spleen est sain, il peut être bon conseiller, sans déprime mais apportant le recul nécessaire.
Meilleurs vœux de recherche. CCLM
P.S., N'oubliez pas de vous renseigner sur les taxes foncières (surtout si Permis de Construire) sur l'endettement de la commune ET du département.