jeudi 13 septembre 2012

Changer la couleur de ses pensées.



Ce matin, nous sommes allés chercher des champignons, ce midi nous en avons mangé (avec des patates et de la salade)  et ce soir j' ai cuit tout ce qui restait.




Et j'ai ce sentiment du petit grain de blé, dans son grenier si content de lui (Père François Varillon), d'autant plus que j'ai nettoyé ma cuisine à fond, douche, shampoing... Chance je ne sens même pas la délicieuse odeur de cèpes cuits!  Une femme presque parfaite.

A un moment, je suis allée dans la salle à manger ranger un truc et j'ai retrouvé ce que nous avions chiné le week end dernier, et si je n'ai pas trop parlé de mes dernières virées, c'est qu'un étrange sentiment, m'a saisi à deux reprises.


Fin  août, j'avais adoré aller chiner dans ce grand vide grenier, et j'ai trouvé plein de merveilles,  malheureusement j'ai dévalisé un stand d'une très vieille dame si gentille qui m'a dit:

Vous savez je n'ai pas le choix!

Après les réassurances d'usage, je suis partie heureuse et de mes achats (nappes damassées carrées, vides poches, magnifique plat) et désolée de ces achats, elle me proposait même trois assiettes de la Compagnie des Indes pour trente euros, nous déclinions, j'avais l'horrible impression de piller et refuser la mendicité.

Quinze jours auparavant, lorsque j'avais retrouvé mon amie sur un stand d'un village voisin, elle me disait à propos de la vieille dame installée en face d'elle:

Elle ne sait pas ce qu'elle vend, elle brade!

Je ne sais quelles étaient les motivations de cette femme, comme moi, encore du jeu ou tout autre chose? Dimanche nous avons encore cédé à notre vice favori, la cueillette de champignons c'est un peu comme les vides greniers, le plaisir de la découverte, l'inconnu du résultat.




Nous avons trouvé des bricoles ordinaires, hétéroclites et sympathiques. Nous les payons de moins d'un euro, à deux ou trois euros.
 Nous aimons ces surprises,  jeux,  rubans ou déguisements pour nos petits enfants, cela reste légèreté.

Et puis, vide grenier presque terminé, mon mari m'a appelé, une vieille dame, au stand en retrait,  vendait une crèche Cassegrain, elle en demandait, 15 euros, souligna que c'est un crèche bien plus chère, j'étais très mal à l'aise, je connais cette crèche, j'en possède déjà une, je donnerais donc celle ci et  l'ai acheté sansen  discuter le prix. Jamais depuis que j'avais quitté cette grande ville du sud, je n'avais vu tant de vendeurs qui semblaient aux abois, ma rencontre avec ces personnes âgées est, je l'espère, due seulement au hasard.




Il y eut une époque, où je refusais d'aller "faire les puces "à saint Ouen ne pouvant supporter le poids de la simple vue de tous ces gens qui ont tant de mal à vivre.

Je me suis réfugiée à la campagne, et les bois, sont toujours aussi beaux. Des turcs (ou roumains?) les écument, à présent l'été pour les myrtilles et en ce moment pour l'or mycologique, mais Dame Nature est généreuse, telle la fourmi je remplis mon congélateur pour l'hiver et m'enferme parfois dans ma tour d'ivoire.

2 commentaires:

Anne** a dit…

Tous ces cèpes, c'est magnifique !

Sophie a dit…

Très triste en effet d'imaginer ces pauvres dames âgées obligées de se séparer de leurs souvenirs pour vivre ne serait ce que correctement ...
Quand on voit ensuite sur certains blogs la revente de ces merveilles à des prix qui n'ont plus rien d'une brocante !
Entendu hier à la radio que le Conseil d'Etat proposait de taxer davantage les retraités !
Pourquoi ne pas s'attaquer déjà à un versement des allocs diverses et variées (APL pour les étudiants dont les parents sont richissimes, alloc familiales itou, etc...) à des catégories bien précises ?