jeudi 20 décembre 2012

Sablés, flash back.

Aujourd'hui, seule j'ai préparé des sablés,  et comme à  chaque fois que je fais des sablés, je me souviens de Valentin, dont l 'initiation fut aussi amusante que marquante.C'était il  y a deux ou trois ans peut être, j'avais la flemme de faire des sablés maison, mais un dessert de fête chez les Waterloo sans sablés mais avec mousse au chocolat ou île flottante est en quelque sorte comme présenter du jambon sans cornichon ou des frites sans mayo, une faute morale grave.

Les enfants étaient déçus de constater que je n'en avais pas préparé et souhaitaient s'en occuper: Laissez moi faire, les sablés c'est notre affaire!


                                  Première fournée de sablés à refroidir avant d'être rangés dans une boîte métallique, je laisse à présent, des sablés plus ou moins fins, plus ou moins  cuits et craquants ou moelleux... Toutes les gourmandises y trouvent leurs comptes.

Valentin avait  l'âge de prendre la relève de Guillaume absent pour se charger de leur confection. Alice avait initié Guillaume quelques années avant, cette tradition du jeune chargé des sablés me paraissait une excellente chose, mais je ne pris pas trop le temps de chaperonner cet apprentissage. Comme d'habitude, je préparais "le fond de la pâte"  dans un immense saladier, mettant du beurre fondu au micro onde, rajouté du sucre, une pincée de sel, et un ou deux jaune d'oeuf selon la quantité de beurre du départ, puis remuant avec un cuillère en bois,  je posais le récipient sur la table avec de la farine et dis à Valentin:

Tu procèdes comme pour les pâtes à tartes tu vois?

Il n'avais pas l'air d'avoir vu. Je rajoutais alors:

Comme lorsque je fais de la pâte pour les pizzas, tu m'as souvent vu faire.

Valentin ne pouvait vraiment avouer qu'il n'avait aucune idée de la façon dont je m'y prenais. Néanmoins il tenait à se débrouiller seul, j'ai alors quitté la cuisine pour la terrasse, mon mari y prenait le café.  Hubert était resté avec son aîné dans la cuisine et je les entendais rire, de plus en plus fort, jusqu'au fou rire que rien n’arrêterait  cela n'augurait rien de bon, mon mari s'opposait à mon souhait d'aller inspecter mes troupes.

Laisses les, ils ont l'air de bien s'amuser!

Justement. Mais rien de grave ne pouvait arriver. Quelques minutes plus tard Valentin hilare vient me retrouver sur la terrasse, les mains et poignets gantés de pâte,  dont il mangeait au fur et à mesure ce qui s'en détachait.

Heu, tu fais comment  là, maman?

La vision aurait été apocalyptique dans une cuisine où la nécessité de résultat primait, le côté loufoque l'emporta, rien d'important pour ce dessert de printemps.

Il était inutile de dire quoi que ce soit, nous avons regagné la cuisine, Valentin maintenant ses mains au dessus du saladier que j'étais allée rechercher. Nous avons alors essayé de remettre le maximum de pâte dans le saladier qu'elle n'aurait jamais dû quitter  et je lui ai alors rappelé la base, commencer toujours à verser la farine en mélangeant avec une cuillère en bois, ce petit détail qu'il avait oublié, avant de terminer la pâte à la main lorsqu'elle devenait maniable... Il y eut moitié moins de sablés que prévus, mais beaucoup de bonne humeur en compensation.

Valentin est devenu  depuis un vrai pro de sablés, un peu moins que Guillaume cependant, Valentin préfère l'art des pizzas, à chacun ses spécialités!

Hubert se cantonne  encore au rôle de marmiton, conseiller es spécial en gourmandises, depuis qu'il m'a servi d'un air extatique des pâtes au saucisson, recette exclusive:  plonger dans l'eau bouillante des rondelles de saucisson y faire cuire les pâtes, merveilleuses pâtes au  parfum de saucisson  garanties. A sa grande déception j'ai refusé d'y goûter et me suis méfiée depuis des talents de cuisinier de mon dernier. Il y avait eu un précédent chez mes enfants,, Camille adorant les sandwiches beurre -gros sel et ayant tenté de faire réchauffer des petits pois dans une poêle avait été rapidement  cantonné dans la découpe de la charcutaille et les barbecues. A chacun son truc.

Ce soir je préparerai des sablés et comme à chaque fois à présent, je penserai à Valentin et ses premiers sablés, à Guillaume et sa patience méticuleuse pour confectionner des sablés de tailles identiques, à Alice et ses sablés de formes fantastiques et à leurs aînés les ayant précédés sur la même table de cuisine, les sablés sont des madeleines de ma mémoire.



                                          Seconde fournée au four, le reste en attente,  fin du travail!


9 commentaires:

Clo a dit…

psst lady ! pour des ronds sans soucis et sans chute, faites un boudin bien régulier, extrémités aplaties en tapotant, filmer et une heure ou plus au frigo.
ensuite, un bon couteau et on gère les épaisseurs comme on aime...
Si on veux du très chic, rouler le boudin dans du sucre roux (par ex) avant de découper...
Qu'est ce qu'on dit Guillaume ?
;-D
et moi je m'en vais tester les truffes (roulotter me dégoutte, cette histoire de briques m'enchante !) Merci à vous Lady !

Anne** a dit…

Ah oui, je confirme : le boudin bien régulier roulé dans du sucre, c'est génial.

Martine a dit…

Bon voilà mon adresse: un petit paquet de sablés me feraient plaisir:
Martine Bouffe,
rue de la gourmandise
01978 Pâte à tarte

Ladywaterloo a dit…

Génial votre truc, merci, merci et merci, je n'y aurais jamais pensé...

Guillaume a dit…

Merci Clo =) ! Au fait, j'aime beaucoup votre site et aurait une question à vous poser à propos des illustrations que l'on y retrouve.

Clo a dit…

avec plaisir Guillaume ! et questions quand tu veux ;-)
(les illus sont toutes maison)

Guillaume a dit…

Ok, je vous ai envoyé un tweet il y a une semaine =)

Clo a dit…

Oh oups... décidemment tweeter, ce n'est pas mon truc ;-D il faut que je supprime mon compte, ça ne rime à rien...
je vais voir !

Clo a dit…

Guillaume, par mail ou message fb Tambouille ? retrouver un tweet d'une semaine me semble au dessus de mes capacités... désolée :-(