samedi 26 janvier 2013

Le droit de penser différemment.

On a tous le droit de penser de façon personnelle, parfois de penser ainsi comme l'immense majorité des gens, mais aussi de pouvoir s'en démarquer, seul contre tous. Ainsi je trouve  le chocolat délicieux mais à l'inverse de cette majorité je préfère le chocolat blanc à tout autre. J'adore le chocolat blanc, presque tout le monde a tenté de me convaincre de cesser ces mauvaises manières et d'aimer le bon chocolat, noir, si possible amer, je déteste cela, rien n'a jamais pu me faire changer d'avis.

Mon homme en tête m'a mille fois dit
Le vrai chocolat est noir.

Bon, j'aime du "faux" chocolat" alors, peu importe.

D'autre m'ont dit
Mais, le chocolat blanc est infect, tu sais comment c'est fabriqué?

Alors je me suis renseignée et j'aime toujours le chocolat blanc, qui est d'ailleurs du vrai chocolat. Je pourrais vous raconter ici comment est fabriqué le chocolat blanc, mais vous vous doutez bien que ce chocolat n'est que support fantaisiste de ma pensée, pas le fond de ce que je tiens à exprimer.

Dans les choses les plus insignifiantes souvent la pensée unique fait des ravages, faire comme tout le monde est considéré comme un acte social souhaitable, quitte cependant à traiter les gens de moutons après.

 Bien des choses sont codifiées, et réfléchir à ces codes parfois permet de les accepter, de les intégrer et de les reproduire voire de les enseigner, comme la politesse, base de toute vie en communauté, les formes de courtoisies varient mais leur fond est identique adopter des us et coutumes pour se saluer, manger... Afin de réduire au maximum le risque de conflits. On comprend mieux d’ailleurs que l'immigration massive puisse être un problème lorsque les immigrés ont une culture différente. Entre mille autres exemples, en France une femme n'est pas considérée comme impudente si elle ne baisse pas la tête devant un homme.

Le droit de penser et d'agir comme on pense devoir le faire est un droit auquel il nous faut réfléchir,se démarquer pour se démarquer ne signifie rien, mais si lorsqu'en se démarquant,  le groupe dominant vous rejette on peut alors essayer de comprendre les raisons de cette conséquence. La soumission est elle obligatoire pour faire partie de ce groupe? Votre attitude remet elle en question ce qui fait tenir ce groupe uni?

Depuis que je suis adulte je m'impose souvent une conduite personnelle en dehors des clous, non pas pour me démarquer, mais surtout pour ne pas accepter n'importe quoi sous le prétexte que "tout le monde le fait" ou encore "puisque on nous demande de faire ainsi, c'est qu'il le faut"

Je suis croyante, mais lorsque je récite le Notre Père dans un groupe, je n'ouvre pas mes bras ainsi que le fait l'immense majorité des chrétiens, d'une part je me trouve idiote ainsi et enfin je ne le sens pas tout simplement, de même je ne me met pas à genoux même si l'assemblée entière se met à genoux, cela me fait un mal de chien, je ne suis pas maso et j'estime que cela n'apporte rien dans ma relation avec Dieu, la seule réflexion de l'Evangile  sur la prière au Temple m'a convaincu en l’occurrence que l'on peut prier debout derrière un pilier.

 L'Eglise d'ailleurs dans son immense sagesse n'estime pas péché que cette liberté de conscience, pire l'Eglise Catholique a considéré que notre conscience personnelle est au dessus de toutes les lois et obligations chrétiennes  c'est une approximation  si quelqu'un sait expliquer clairement,  sinon, j'approfondirai


Le mot Liberté est en tête de notre devise républicaine,  liberté,  pouvoir d'agir et  de penser  tout ce qui ne nuit pas aux droits d'autrui dans le respect de la loi de la République. est en tête de notre devise républicaine  j'en userai ainsi que je l'entend dans le respect de sa signification,


La Liberté de penser est la première liberté, cela ne nous donne pas le droit de faire n'importe quoi, car vient ensuite le mot égalité, mot au sens fort galvaudé, il ne signifie nullement que nous sommes tous identiques, identiquement beaux, intelligents, doués et riches, mais simplement que nous sommes tous égaux devant la loi, sans distinction de naissance ou de pouvoir. Le dernier mot Fraternité, est directement issu des évangiles, en 1795 il s'expliquait ainsi:

« Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fît ; faites constamment aux autres le bien que vous voudriez en recevoir. »

Le droit de penser de manière libre s'efface de plus en plus devant  la pensée unique qui sévit, formant un catéchisme laicard, que je rejette autant que je rejette les stupidités du catéchisme tel qu'on me l'a enseigné enfant.

Cette liberté personnelle de penser vaut pour nous tous,  nos différences sont des richesses,  entre la nécessité d'adopter un code de "vivre ensemble" et l'immense apport que sont nos différences de pensées et d'agir pour notre groupe, il y a un possible dans l'intelligence. Il  est certes plus facile de rester tel un troupeau groupé,  bêlant les mêmes choses, aimant la même herbe ^^^^ et sourire pour la photo.

6 commentaires:

Anne** a dit…

Non, je ne pense vraiment pas que l'Eglise catholique considère que notre conscience personnelle est au-dessus de toutes les lois et obligations chrétiennes ! Par contre dans les écrits bibliques il est clair que si on se met dans la relation juste avec Dieu, on agira en toute conscience, librement. Libérés de la Loi, la Loi faite par et pour les hommes et non pour servir Dieu. C'est l'apôtre Paul qui le dit, pas moi !!
Je t'approuve tout à fait de dire haut et fort que tu adores le chocolat blanc. Pendant des années, on a voulu me persuader que j'avais tort de préférer le nescafé au vrai café.

Ladywaterloo a dit…

Je préfère aussi le Nescafé spécial filtre et le revendique. Pour le droit de la conscience aux dessus de tout je crois que c'est dans le dernier catéchisme, il faut que je recherche.

bénédicte a dit…

Chacun a effectivement le droit de penser ce qu'il veut. Pour moi, l'important c'est le respect des autres. Si tous les hommes appliquaient ce principe, le monde serait meilleur. Très bon week-end, Lady!

francoise a dit…

je me réserve la lecture de ces deux textes pour plus tard, comme un bon carré de chocolat blanc
mon époux m'attend...
j'ai lu en diagonale,
moi non plus je ne me mets plus à genoux, il me faudrait un palan pour me relever.... j'exagère peut être un peu...
à tout à l'heure

francoise a dit…

Bon, j'aime bien
ce texte me parle,
je suis du troupeau de ceux qui n'en sont pas,
catholique jusqu'à 19 ans, je ne savais pas qu'on ouvrait les bras, pour le Notre Père, ça veut dire quoi ????
y a longtemps que je n'ai pas prié ! disait Jacques Brel qu'il priait lorsqu'il avait mal aux dents.

Ladywaterloo a dit…

De la conscience, catéchisme de l'Eglise catholique, p377 (1776)

on lit ceci à la fin du préambule:
"La conscience est le centre le plus intime et le plus secret de l'homme, le sanctuaire où il est seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre"

J'avais fait l'étude de ce catéchisme et il me semble que le père Escudier nous avait expliqué que la conscience étant branchée en direct avec Dieu, elle passait avant les lois de l'Eglise.

A faire vérifier quand même.