dimanche 27 janvier 2013

Le poids des journaux.



En arrivant dans la maison qui nous abrite, le passé était présent, il n'y a  pas de pièce où je ne suis passée, poser notre empreinte,  pour donner un simple coup de fraîcheur parfois, mais bien souvent opérer un grand lifting.

Certaines choses ont eu un sursis, le dernier sursis est celui des Illustration, de 1913 (voire avant) à 1945, de cet héritage, lourd et indigeste, j'ai retiré les publicités, encadrées ou pas encore,  elles animent chambre d'enfants pour celle de Nestlé et couloirs pour les alcools, ici où chez ceux de mes enfants qui ont tous piochés comme ils le souhaitaient.

Cette masse encombrante occupe un placard complet où je dois ranger des vases, collection complète, entre ceux que j'ai récupéré ici, ceux que j'ai glané ici ou là et ... caches pots, démodés ou pas. La vie s'encombre de trop de choses parfois et il me faut faire des choix. J'ai choisi de sacrifier la culture, depuis dix ans, je suis la seule à avoir lu, souvent avec stupeur le compte rendu hebdomadaire de la santé du monde mais surtout de la France, j'y ai acquis un autre regard sur l'histoire.


Dans quinze jours, j'aurai tout sacrifié, je ne garderai que quelques numéraux cruciaux  ou amusants, selon mes propres critères uniquement et toutes les pubs ou illustrations utilisables un jour, ou pas.

Il a été très difficile pour moi de prendre cette décision et si je ne savais que de rester paralysée devant de telle nécessité empêche d'avancer, je crois que je ne me serais pas poser cet ultimatum, dans quinze jours tout est fini.

Je relirai certains articles, chercherai le numéro qui parle de l'hôte prestigieux de l'hôtel réhabilité par un de mes fils,  j'essaierai de ne rien oublier avant le sacrifice et je bennerai tout le reste, pour parler comme mon mari. Une bibliothèque que l'on brûle, ce sont des mémoires que l'on assassine, mais afin de donner de l'espace à la vie, il est nécessaire parfois hélas de sacrifier des mémoires.



Ici ou là, dans le salon, toutes les piles sont entreposées, à ma vue, donc gênantes, je sais que si elles restaient cachées, je calerai, je n'irai pas jusqu'au bout, je prendrai un peu de temps puisque j'en dispose, mais suis déterminée à régler ce dernier problème, sans m'esquiver dans une solution pousse-pousse, les jolies maisons sont celles qui savent garder l'âme du passé sans en être enchaînées, esclaves à tout jamais.



6 commentaires:

francoise a dit…

NE JETTE PAS CA
VENDS LE DANS UN VIDE GRENIER

Ladywaterloo a dit…

Ça ne vaut rien, personne n'en veut!

je donne, mais ne vendrai pas, et encore je ne donne pas, cela irait encombrer une autre maison!

Sophie a dit…

Tu en es bien certaine ? Sur Ebay on trouve de tout !
Moi cet été, j'ai pour la première fois participé à des enchères pour acquérir des affiches scolaires Rossignol, quelle émotion !

Martine a dit…

Je suis sûre que ça pourrait intéresser des bouquinistes ou brocanteurs spécialisés ou même les vendre à très bas prix sur ebay. C'est toi qui dis que ça n'intéresse personne!!!

Camille a dit…

Je te les prends tous...ce qui a une Histoire mérite d'exister !

Anne** a dit…

D'accord, Camille, tu les prends. Mais dans quinze jours, au plus tard, tu dois être venu tout enlever, car la maison ne fait plus garde-revues.