Brice de Nice, la vague, la mer. J'ai rencontré son cousin, Martin d'Hourtin...
En virée dans le Sud ouest, nous avons planté notre camping car, de surfeur, juste derrière la dune. Avons eu du mal d'ailleurs car la plage, quoi que désertée des hordes allemandes les hantant aux beaux jours, est toujours préservée des campeurs indélicats. Nous avons été indélicats en contournant soigneusement les barrières, nul sens interdit ne nous en empêchait d'ailleurs.
Les dunes, le sable si fin et l'océan argent. Plantés bouche bée en haut de l'escalier, j'ai vu débarquer Martin d'Hourtin. à vélo, une vieille bécane comme on en voit plus, pull marin, jean retroussé sur les chevilles, il pédalait pieds nus, une planche de surf sur l'épaule.
Les héros ont vieilli mais n'ont guère pris de rides; Martin, environ la cinquantaine , son visage buriné rend difficile l'escomptage des années, chevelure brune, Martin est médocain, bouclée au vent. Il ressemblait néanmoins à son cousin Brice. Arrivé goguenard en haut des escaliers, il plonge dans une observation méticuleuse des rouleaux. Et attend, attend, attend. Parfois son téléphone lui donne d'autres nouvelles, d'autres plages, il hoche la tête, prononce quelques syllabes, rempoche l'importun, et reprend sa méditation.
Nous l'avons observé deux matins, puis je suis partie, dommage, en ce moment déferle sur la dune des paquets d'écumes. peut être les rouleaux sont bons, et peut être a t-il trouvé enfin, sa vague.
photo de Surf report
Bienheureux Martin, bien loin des problèmes de retraites, métro-boulot-dodo, vivant peut être de peu et de pas grand chose, l'océan le fascine et le retient prisonnier, mais je ne peux m'empêcher de l'envier.
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