Je fus souvent félicitée par des personnes âgées d'avoir fait des enfants "pour la France", au début je les détrompais, puis je me suis tue, je n'ai jamais eu d'enfant ni pour la France, aucun n'est d'ailleurs militaire, ni pour l'Eglise, aucun n'est, non plus religieux. Non que je me serais opposée à l'une ou l'autre vocation, mais je ne l'aurais ni encouragée ni encore moins provoquée.
La fête des mères est une horreur pour toutes celles qui ne sont pas mères, parce qu'elles n'ont pas pu, que leurs vies ne s'est pas déroulée de manière propice, ou encore celles dont les enfants sont loin, qui leur ont tourné le dos. On m'a autrefois demandé de présenter ma candidature pour la médaille des mères de famille méritantes (nombreuses? Je ne sais plus. Je pouvais obtenir uen médaille d'argent, j'ai refusé, moi, sans or... Non, je plaisante, je l'ai refusé car autant les mères dans des conditions réellement difficile le méritent, autant moi qui n'ai jamais craint pour la vie de mes enfants (enfin pas trop) ni n'ai eu peur de ne pouvoir leur donner ne serait ce qu'un morceau de pain, je trouve scandaleux qu'on leur octroie cette récompense ainsi que tout le cérémonial de l’encensement obligatoire des mères ce jour là.
Mais je suis heureuse, cependant, les enfants, que vous me téléphoniez, quand même! Sans plus mais pas moins.
Alors, oui, je me suis levée des nuits et des nuits pour mes enfants, oui, je les ai soigné ,torché, lavé, nourri... Et j'ai même essayé de les éduquer....Mais, j'avais le choix, et la possibilité de le faire. Le choix aujourd'hui, car grâce à Dieu (si, si) les maternités ne sont plus imposées, les femmes ne se font plus "faire faire" des bébés mais choisissent en général de les avoir ou alors elles peuvent toujours recourir à l'IVG et surtout, en France, aujourd'hui on ne risque plus sa vie pour avoir des enfants sauf cas très particulier et on a les moyens de les nourrir et de les éduquer dans un monde en paix.
Du coup, je ferai de cette fête fasciste, la fête des familles, avec bon déjeuner et journée cool comme mot d'ordre! Parce que je le vaux bien, mon homme aussi ainsi que les enfants qui sont avec moi aujourd'hui! Certes les enfants en bas âge offriront encore des menus présents, et on se fendra d'un coup de téléphone, mais, pas plus, on a , en général, de la chance, de vivre ici, à présent, et pourvu que cela dure!
16 commentaires:
Bonne fête quand même! lol!
Merci Milady, je me sens moins seule. Je n'ai jamais voulu qu'on me souhaite la fête des mères, j'ai expliqué cela à mes enfants dès la maternelle avec les mêmes arguments que toi en ajoutant un petit couplet féministe. Alors aujourd'hui comme tous les ans j'ai eu de gentils textos et c'est tout. Évidemment mon mari ne me souhaite pas la fête des mères pour une bonne raison : je ne suis pas sa mère.
Et quand je vois les publicités et les "idées de cadeau" dans le magazines, je me félicite d'avoir échappé à des cadeaux exquis et poétiques comme un aspirateur, une cocotte minute ou un tablier.
Pas de fête des mères chez moi non plus mais j'ai quand même aimé la petite eau de toilettes que ma fille aînée m'a offerte (hier et non aujourd'hui) et que je prends comme une petite attention sympathique, pas plus.
Par contre, je ne suis pas d'accord avec l'idée qu'il ne faut pas faire la fête parce qu'on fait de la peine aux femmes qui n'ont pas eu d'enfants. mais il en est de même de Noël alors où tout le monde se réunit alors que tant d'autres restent seuls!
Si on est mère, c'est quand même en grande partie par hasard : on a trouvé un homme qui voulait des enfants à un âge où on pouvait en avoir et personne n'était stérile. Il y a certainement moins de non-mères par choix que par un hasard de la vie, donc inutile de leur rappeler.
Moi je trouve que c'est un peu facile d'évacuer collectivement la culpabilité de faire porter aux mères la majeure partie de la charge tant matérielle que psychologique des enfants ainsi qu'un arrêt des promotions au travail (on a quand même essayé de me licencier parce que j'étais enceinte) en leur faisant la fête pendant un jour.
C'est ce que j'ai dit à ma famille et à tous ceux qui s'étonnaient que je n'aie pas de cadeau pour la fête des mères.
Je ne suis pas d'accord. Peu importe qui a institué cette fête en France, et pour quelle raison. Chez moi, le linge sale passe tout seul de par terre en tire-bouchon à bien plié et repassé dans les placards. A l'heure des repas il suffit de s'asseoir à table pour avoir à manger, puis la table se dessert toute seule, la vaisselle se lave toute seule...
Alors je ne crache pas sur une petite journée de reconnaissance !
Comme Pauline, je me soucie peu de savoir qui a institué la fête des Mères, je crois d'ailleurs qu'elle existait outre Atlantique bien avant que le Maréchal ne s'en mêle.
Et pourquoi raisonner dans un seul sens ? Si l'on n'a pas d'enfants, on a par contre en général une mère à fêter !
ce n'est quand même pas un hasard si Pétain a magnifié la mère.Hitler aussi n'était pas mal ac sujet, dans un style plus...rugueux.
Quel conformise dans le non-conformise....je n'étais pas habituée dans votre blog à autant d'étroitesse ! qu'importe d'où vient la fête des mères ( toutes les traditions ont en général des origines douteuses!), l'essentiel c'est qu'on s'arrête une journée sur le rôle essentiel d'une mères dans la vie de chacun; oui nous avons tous une mère, imparfaite ou aimante, trop présente ou absente, mais nous sommes façonnés par elles et grâce à elles nous sommes en vie! et quel snobisme de dédaigner ces marques d'affection, de les "supporter" avec bienveillance! c'est bien parceque vous en avez que vous pouvez vous en moquer!
C'est toujours agréable de recevoir quelques pensées affectueuses ! Surtout un jour où on sait que beaucoup en recoivent. Le cadeau en lui-même peut ne rien signifier, s'il est obligation. Ce qui a nécessité un petit effort est bien plus précieux.
Par contre !! si vous avez besoin de petit électro ménager, c'est le moment de se précipiter, puisque des offres alléchantes fleurissent à ce moment. Je me souviens d'un certain monsieur dont la femme désire tant ce beau robot rouge, si cher, qui en fait rêver d'autres aussi. Ah, j'aurais dû lui dire d'aller faire un tour dans ces temples de l'électroménager, regarder si une grosse réduction pour la fête des mères n'était pas accrochée au métal vermillon de cette somptueuse machine.
Entre temps est arrivé le message anonyme d'Anonyme qui est devenue presque familière ! J'aime beaucoup l'idée, ce jour, de s'arrêter sur le rôle essentiel d'une mère. Notre propre mère, quelle qu'elle ait été dans ce rôle. Mais aussi de réfléchir à la mère que nous sommes, si nous avons des enfants. Occasion peut-être de faire le point, pourquoi pas, d'en parler avec ceux qui nous côtoient dans ce rôle. Et oublier ce jour-là le linge en boule, les montagnes de courses, la vaisselle dans l'évier.
Si la fête des mères, la St-Valentin, la fête des grands-mères etc. existent et perdurent encore aujourd'hui c'est tout simplement grâce au marketing !
Quitte à être dans la provocation autant désigner les réels coupables ! Après, je ne diabolise pas, notre société est une société de consommation c'est un fait et je ne m'en plains pas au contraire j'en profite ! (je bosse dans le web-marketing)
Il y a, beaucoup de choses riches dans ce que vous dites!
Faire de cette fête une fête de la famille est une idée que j'aime, fête d'être heureux de vivre ensemble, et aussi pour les mamans âgées, faire ce jour là un signe pour lui dire l'on a pas oublié que l'on doit notre vie et ce que nous sommes à notre famille.
Que les petits enfants confectionnent des petits cadeaux voire cueillent dans le jardin quelques fleurs est mignon et ils aiment ça.
Cependant il y a des choses qui me gênent dans l'ampleur commerciale et médiatique de cette fête.
-Les femmes qui n'ont pas eu d'enfant, sont souvent blessées ce jour là (peu importe leurs raisons de leur renoncement: pas de père possible, pas de boulot stable, maladie génétique, handicap et bien sûr stérilité)
-La pression commerciale est atroce pour certains enfants, ils ont honte du collier de nouilles alors qu'ils voient leurs mères rêver de vrais bijoux....
-La fête des pères, euh, je reviendrai sur ces pauvres pères déchus de leur piédestal de pater familias, voire frustrés de leurs enfants.
-Les enfants n'ont pas demandés à naître, j'ai le sentiment que cette fête peut prendre la tournure d'une fête à la "déesse mère", certains mouvements panthéistes ou néopaganistes, voire féministes, présentent la déesse mère comme une divinité précédant historiquement les dieux masculins des religions abrahamiques (extrait de Wiki).
Hier on a ouvert uen bouteille de champagne et ai fait le plat préféré de mon homme et une mousse au chocolat. Prochaine fois ferai des fondants, Hubert m'a avoué que c'était vraiment le n° 1 de sa gourmandise.
Guillaume : alors merci le marketing. Je n'aurais jamais cru que je dirais ça un jour...
Je m'en fiche des vrais bijoux, de l'électroménager et tout ça. Ce que j'aime dans la fête des mères, ce de voir mes petits comploter dans mon dos. Cacher tant bien que mal leurs bricolages pour me dire ensuite : "Maman, tu ne regardes pas dans le tiroir des déguisements, parce qu'il y a le cadeau pour ta fête." Sortir le cadeau en question tous les jours pour me le montrer et le recacher ensuite avec un sourire énorme. Et tout un tas d'autres petites choses indescriptibles et adorables.
la fête des mères : 365 jours par an
et 366 les années bissextiles
tout simplement !
je me répète peut être, mais tant pis,
très intéressants ces échanges
à demain !
La première fête des mères a été instituée par jules César, et l'idée reprise en France par Napoléon. Tous avaient compris l'intérêt des familles nombreuses ! Aujourd'hui, le dictateur avance masqué mais est toujours là : il s'appelle consommation...
Moi j'ai deux enfants et une mère. Ma mère fut loin d'être parfaite, mais m'a donné le plus beau des cadeaux: la vie. Ca me fait donc plaisir le lui souhaiter bonne fête. Quant à mes deux enfants, je ne les ai pas eues pour moi mais par envie. L'envie de mener deux petits bouts vers l'âge adulte du mieux que je peux. Une aventure super d'ailleurs. Mais pour élever ces deux petits bouts, je passe beaucoup de temps et donne beaucoup de moi-même (ce qui est normal), donc je ne boude pas mon plaisir quand une fois par an, elle me souhaite bonne fête avec des mots doux avec ou sans cadeaux. peu importe. Bénédcite
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