mardi 4 février 2014

Un disquaire?

Petit interlude de vie réelle. Samedi nous sommes partis afin d'aller manifester à Paris, avec une étape chez un de mes fils vivant dans une ville étape pour nous, nous étions avec Hubert qui souhaitait rester chez son frère aîné.

A un temps mort, j'ai mis la radio, et je ne sais plus de quoi cela parlait, mais à un moment le mot "disquaire" fut prononcé, la réaction de mon dernier fut immédiate.

Un disquaire, c'est quoi?

Je répondis aussitôt

Oh tu vois un libraire qui vend des disques, euh.. enfin, des vinyles

Ah oui,  je vois ce que c'est, le truc qu'on voit toujours dans les films mais jamais dans la vraie vie!





Il voyait, et je me suis dit qu'effectivement, Hubert devait ignorer le sens de tant de mots qui appartiennent  au passé, tant de magasins qui n'existent presque plus, tant de métiers qui disparaissent : épicier , photographe, disquaire, droguiste, mercier, quincaillier, voyagiste, cordonnier... Presque aussi libraire, fromager, commis de club vidéos, couturières...

Un temps de réflexion afin de visualiser les villes d'il y a  trente ans, et celles d'aujourd'hui, sans aucun regret, je refuse de regretter quoi que ce soit, regarder derrière empêche d'avancer, d'autres métiers ont surgi, souvent sans boutiques en ville. Certes les disquaires ont disparu ils vivent encore, par le biais de livres et témoignages.

 Au fait qui est allé cette année chez le cordonnier? Ah oui, pour refaire des clefs ou imprimer une plaque de boite à lettres, mais pour faire ressemeler des souliers, nous le faisons peu, le prix des chaussures étant bas et celui des réparations élevé. Dans notre petite ville, le cordonnier est adorable et philosophe, j'essaie de penser à le faire travailler de temps en temps, c'est un homme assez âgé, lorsque il prendra sa retraite, la boutique fermera, très probablement.

Et  notre temps, celui d'avant, de notre jeunesse parait de plus en plus étrange à nos enfants. Je me souviens de l’enthousiasme à l'ouverture des Fnacs, Virgin Mégastore, Habitat, Ikea, une autre époque.

11 commentaires:

francoise a dit…

La nostalgie est toujours ce qu'elle était...
au fait l'autre matin, de bonne heure, un moulin à ...
tu vois ce que je veux dire

Anne** a dit…

Je vais chez le cordonnier, les chaussures coûtent très cher. Et parfois aussi, il faut réparer la sangle d'un sac, recoudre un sac à dos. Je ne peux le faire avec ma machine à coudre qui n'est pas adaptée à la couture de ces matériaux.
Je suis surprise que Hubert ne connaisse pas les disquaires ! Dans les grandes villes, il y a plein de jeunes dans les rayons des disquaires. Les disquaires ne vendent pas de vinyles, sauf exceptions !!! Les magasins Harmonia Mundi sont tout de même très connus et fréquentés, enfin, il me semble.
La plupart des gens de mon entourage, des jeunes adultes également, ne font que très occasionnellement des achats sur internet.
J'allais rapprocher cette discussion des débats actuels sur la famille .... Regretter, regarder en arrière est un vaste sujet qui déborde les questions de consommation. Ton message d'aujourd'hui me fait sourire car il me semble être symboliquement exactement dans les préoccupations brûlantes de l'actualité. Ce pourrait être un point de départ très intéressant pour une fructueuse conversation !

Martine a dit…

Moi aussi je vais chez le cordonnier et ce qui est amusant c'est que celui de la petite ville où je fais mes courses est aussi marchand de chaussures!
En effet, des disquaires on en voit souvent, ou des rayons à la Fnac ou ailleurs qui vendent des CD.
Moi, j'aime bien la nostalgie, des tas de choses ont existé à mon époque et je ne voudrais pas que tout tombe dans l'oubli, ce n'était pas si mal aussi avant, ce qui ne veut pas dire que c'était obligatoirement mieux que maintenant.

chiffonsmacarons a dit…

Je vais chez le cordonnier, mais dans la galerie marchande d'une grande surface

On détruit les anciens immeubles, et dans les nouvelles constructions les loyers sont tellement élevés que le petit cordonnier ne peut plus s'installer

Quant aux disquaires vers chez nous c'est la FNAC, autrement je n'en connais pas d'autres
Bonne journée

Al West a dit…

Au risque de passer pour un affreux réac' homophobe, fasciste, nazi et anti-juif (liste non exhaustive), je vais régulièrement chez le cordonnier et laisse aux autres le soin de faire tourner fnac et ikéa que je ... je...

Que j'abhorre -même si c'est pas joli joli comme sentiment.

Amicalement.
Al.

Clo a dit…

je vais aussi chez le cordonnier, un vrai, qui sait travailler le cuir et pas un qui ne sait faire presque que des plaques et des clés ;-) il a pignon sur rue et pas dans une galerie marchande (vive la province)
Pour le disquaire, vous seriez surprises du renouveau de ce métier, les vinyls reviennent en force et aucun groupe un peu "lancé" (ça fait désuet non ?) ne sort d'album sans série vinyl ;-)
Tant mieux ! le son est tellement plus rond, plus ample...
pas besoin de regarder vers le passé, devant aussi c'est bien :-)

Ladywaterloo a dit…

@ Tous merci
@ Anne, j'imagine que tu te doutes que le sujet n'est pas uniquement distrayant, il s'agissait bien de pointer du doigt les capacités d'adaptation et/ou d'acceptation de ce qu'on nous présente comme progrès, avancées...

Hubert comme ses frères aiment les vinyles, mais c'est plutôt côté vide greniers, qu'ils regarderaient. Pour l'achat d'un tourne disque (ils disent autrement, je ne sais plus) ce serait internet.. Même pour ceux qui habitent des grandes villes!

Le problème est celui du choix, un choix énorme sur internet où l'on peut comparer à loisir performance et tout; nous on se noie, eux, ils adorent. La multiplication des références pour tout complique le choix.

Ladywaterloo a dit…

Et je vais, moi aussi, de temps ne temps, faire réparer un truc chez le cordonnier mais avouons le, le ressemelage complet d'une paire de chaussure est souvent trop cher par rapport à la valeur initiale des chaussures, enfin j'achète des chaussures peu chères.

Anne** a dit…

Lady, j'ai pris ce sujet très au sérieux. Je l'ai mis en parallèle, en le lisant, avec tes précédents articles.
Pour le clin d'œil amusant : plus de 90 % des lecteurs de ce blog utilisent les compétences d'un cordonnier pour autre chose que refaire des clés ou une plaque d'immatriculation de voiture ! Pas mal, non ?

francoise a dit…

pas de cordonnier, j'use mes chaussures jusqu'à la corde...
y a t il un cordonnier dans la ville ?

kobus van cleef a dit…

Ha, à Rennes, derrière les nouvelles galeries, sur la placette où y a eu le magasin roche et bobois, il y a un cordonnier d'exception....
Il y a plus de 20 ans, il a fait paraître à compte d'auteur, un petit ouvrage sur la chaussure ,très instructif
Les chaussures qui ne coutent pas cher ne valent pas cher non plus, tout le monde sait ça....
Mais le marketing promeut, après le vêtement usage unique, la chaussure usage unique.....
Questionnons nous sur la mode des bottes pour femmes, impossible à réparer, impossible à aérer, impossible à resserrer....