lundi 5 mai 2014

Un jour, je partirai, enfin, peut être.

Les divorces sont toujours très tristes, aujourd'hui, maman m'a appris qu'un jeune ménage que j'aime beaucoup, divorce.

Des jeunes si sympathiques, si sérieux,  peut être un peu trop, si solides, peut être pas tout à fait assez. Trop sérieux, ces  jeunes ont vécu sans vraiment s'accorder de folies, sans décider de parenthèses qui leur feraient perdre quelques temps dans l'exécution de leurs projets, des enfants, trois, une jolie maison qui leur a demandé trop de sacrifices, quinze ans de mariage.

Elle était la plus jolie fille du pays, enjouée, ne se plaignant jamais, il est un homme adorable, peut être un peu trop sérieux mais si gentil. Un jour, il y a quelque temps elle a eu envie de vivre autrement, je ne sais pas si un autre  prince charmant lui a offert des bouquets de rêves, je ne sais pas comment sa capacité à tout gérer a craqué. Le fait est que tout s'est écroûlé. Elle a demandé de pouvoir prendre un temps de réflexion.

Leur orage a surpris et peiné toute leur famille et surement aussi tous leurs amis.

Eux? mais c'est impossible!

J'ai cru que cet orage passerait et qu'ils ariveraient à retisser des liens, j'ai cru qu'elle réfléchirait avant de sacrifier son mariage, son mari est malheureux et ses enfants ne sont pas très heureux, naturellement. Quelques mois plus tard, il n'en est rien, le divorce semble inéluctable.


Maylis, s'ennuyait, sans rien dire, on a qu'une vie, alors même raisonnable parfois on refuse de passer à côté de sa vie. Une vie trop plan-plan, pas d'aventure, rien, un vide abyssal, avec de grandes lignes déjà toutes tracées. Cela peut convenir à certains, je ne sais pas, mais pas à elle.

Il faut savoir dire les choses, surtout dans son couple,  les hommes, souvent, s'accommodent plus facilement de déceptions, ils sont finalement plus raisonnables, et acceptent de voir des pans de leurs vies  les décevoir, se contentant de ce qu'ils ont.

Cette après midi, mes jeunes voisins, étaient à cran,  elle aurait voulu partir quelques jours en vacances, pendant ce viaduc,  il a trouvé beaucoup de bonnes raisons pour ne pas bouger, ils sont restés, je suis restée, prise entre deux feux, quelques minutes... J'ai réussi à fuir, saine et sauve, j'espère les avoir convaincu qu'il leur fallait vraiment ces vacances.

Il y a  environ deux ans, j'avais proposé à mon mari d'acheter une concession du cimetière, mon mari a refusé avec énergie sans pouvoir m'expliquer pourquoi. Il me  paraissait plus simple d'acquérir, dès à présent, une concession, afin que dans longtemps, on ait une place, sans en chercher alors qu'on aura le coeur en vrille. J'ai expliqué, argumenté, en vain.

Ainsi, même une fois les enfants partis, on a encore  parfois besoin de projets, envie de bouger, partir, reconstruire autre chose, ailleurs. Je rêve en ce moment de vendre ma  maison et d'acheter une autre, ailleurs, mon mari a adhéré à ce projet, j'aimerais cependant remonter uen ruine, mon mari, ma seule main d'oeuvre bénévole et corvéable à merci préférerait, lui, qu'il n'y ait pas de travaux. Ce projet se réalisera t-il, ou pas? Je ne sais pas, mais rêver c'est bien.







6 commentaires:

francoise a dit…

oui, un divorce, difficile, pratiquement toujours...
pour tout le monde...

Martine a dit…

Les disputes sont inévitables et parfois, ça frise la rupture définitive. Il faut être fort pour s'en remettre. La concession est de moins en moins un critère de valeur, là où règne l'égocentrisme.

Ladywaterloo a dit…

Pire, imaginer le futur, vraiment, dépasser son amour propre. Parfois, que l'on soit fort ou faible, nos propres valeurs morales doivent se dresser là ou autrefois ce n'étaient que directives sociales.

Il n'y a pas de mariage sans désillusion, plus ou moins grande, normal, il n'y a pas de vie sans désillusion, juste les gens mariés, renvoient la faute de leurs désillusions sur leurs conjoints.

Anne** a dit…

Il ne faudrait pas demander au conjoint d'être parfait et de pallier à nos propres insuffisances ... Si le conjoint n'est plus le prince charmant que nous avons cru épouser, sommes-nous restées les délicieuses et ravissantes princesses que nos maris ont eux mêmes cru épouser ?....

francoise a dit…

Mais Oui Anne**
quand je pense que "tous" veulent se marier...
je plaisante encore...
un billet sur l'anniversaire de notre président, ce matin, sur RMC...2 ans déjà, comme le temps paraît court...
je l'ai même enregistré pour le déguster et surtout voir ce qui va se passer...
Empli d'indulgence ce billet, hein Lady...
si je savais parler j'aurai appeler... ouf, je bégaie à la radio... vous avez évité ça !

francoise a dit…

je fais des fautes, pardon