mardi 8 juillet 2014

Les envahisseurs.

Ils sont arrivés hier, une première voiture suivie tout de suite d'une seconde, puis deux autres voitures un peu plus tard.  Ce soir une cinquième voiture est arrivée.

Les voitures sont immatriculées à Genève,  dans les Côte-d'Or, Yvelines et Var.

Les  chefs scouts sont là.





Les chefs sont arrivés pour préparer le camp,  construire des installations dans les bois, réfléchir aux jeux, aux veillées, préparer les explos. Quatre ou cinq jeunes, d'une vingtaine d'années, étudiants.

 Leur aumônier est arrivé ce soir, il est chargé de l'intendance, mais surtout du côté spi. Il célèbrera la messe tous les matins dans les bois et si le temps ne le permet pas, sous le préau,  en bas de la cour. Ce prêtre a pris quinze jours de vacances pour se ressourcer à la campagne en participant à un camp scout.

Jeudi, un bus déversera 36 jeunes scouts pour leur camp d'été.






En fin de semaine, Maxime,  chef de groupe, fils d'amis et ami de Guillaume, retenu par d'autres camps arrivera à son tour. Je ne sais pas s'il restera tout le camp, il nous le dira en arrivant.

Les voitures se sont entassées sur la petite route, les sols gorgés d'eau ne permettent pas la fantaisie inouïe de se garer sur de l'herbe sans s'embourber.

Pour quelques jours le hameau va s'animer, du matin aux quelques courageux qui assisteront à la messe puis des corvées d'eau, nous verrons passer et repasser des ados de plus en plus crasseux, boueux, crevés et rigolards.

Il y avait eu un premier camp scout il y a neuf ans, mais nous n'étions pas présent à ce moment-là, ne pouvant nous libérer qu'en aôut. J'avais un peu regretté de n'avoir même pas eu quelques miettes de ce camp, sinon des installations qui sont restées dans le bois plusieurs années.

Le soir, je pourrai de ma chambre discrètement regarder et écouter les veillées qui auront lieu autour d'un feu, dans le prè, j'aurai mes lampes éteintes, ils ne me verront pas, ne m'entendront pas. J'écouterai leurs chants et leurs jeux.

Je serai de l'autre côté du miroir, plusieurs de mes enfants ont été scouts, puis chefs scouts, sans que je ne sache rien de leurs camps ou à peu près, un camp ne se raconte pas, il se vit.  Je les voyais partir, beaux, propres sur eux et revenir crevés, d'une saleté repoussante, avec des bobos partout et ravis.

Il y a fort longtemps j'étais cheftaine, mais ça, c'était presque dans une autre vie, il y a eu tant et tant d'années depuis, le monde a bien changé, la vie aussi, mais, bonne nouvelle, les scouts, eux,  ne changent pas trop.

5 commentaires:

kobus van cleef a dit…

Lorsque vous avez écrit "envahisseurs" j'ai compris "limaces, doryphores ou cryoceres"
L'obsession du jardin, sans doute

francoise a dit…

T'es toujours cheftaine...
on vient quand Cheftaine ?
SIGNE LES MOUSQUETAIRES

Anonyme a dit…

En mai nous avons cherché un lieu pour le camp d'été des scouts et guides dans les Vosges..Nous reperons un terrain dans un hameau de "2" maisons...Le proprietaire nous dit oui spontanément ( cela l'oblige à faucher 15 jours + tôt) au cours d'échanges téléphoniques nous lui posons pourquoi ce Oui..il nous raconte ses regrets de pas avoir été scout et son envie de partager les veillées, les chants, les cabanes ( il ne savait pas qu'allait se construire dans son champ un bateau!)...une famille comblée, une tribu bien installée, la vraie vie quoi...
Françoise

Ladywaterloo a dit…

J'espère que tout se passera bien, il pleut tellement.
Les chefs font des installations à deux étages dans les bois, je n'irai voir qu'à la fin.
Je ne sais même pas s'ils vont arriver à allumer du feu dans cet univers marécageux.
Heureusement au pire il y a des granges et un préau pour se réfugier.
Le four à pain va servir, ils ont l'intention d'y faire des pizzas.

@kobus van cleef, j'ignore les petites bêtes sauf les limaces que j'élimine sans pitié, cette année nous n'aurons pas de tomates et je crains que les fruits ne pourrissent avant d'arriver à maturité.

Ladywaterloo a dit…

@ françoise, j'ai gardé quelque chose en moi de scout, mais je crois que c'est le cas de l'immense majorité des scouts.

Vous venez en septembre, non?