mercredi 10 mars 2010

Today, no no- impact day


 L’intention, je l’ai peu ou prou, plutôt, peu que prou, d’ailleurs. Mais aujourd’hui je n’essaierai pas, pas de no-impact-day, today.

C’est l’hiver, il fait froid, le chauffage se démène, et j’ai commencé ma journée par un grand bain chaud moussant plein de produit hypoallergénique. Vu mon baromètre printemps au plus bas il me fallait un réconfort,  un jour l’été viendra.

Et pourtant, hier soir, en écoutant Colin Beavan (43 ans, écrivain)  newyorkais qui a fait vivre un an sa femme, Michelle Conlin (39 ans, journaliste au magazine Business Week) et sa petite fille blonde sans chauffage, sans ascenseur, sans rien, en fait avec pas grand-chose alors qu’ils habitent un neuvième (avec ascenseur), je me suis dit :

Penelope, il faudra que tu essaies, 24h, pour voir

Mentalement déjà je trichais, un peu comme avec les régimes, le café  noir sans sucre, pas de problème je mets un petit peu de crème liquide, mais légère quand même, je suis très raisonnable... donc je me donnais des aménagements de peine : le PQ hors de question que je m’en passe, peut-être l’été, s’il y a des feuilles d’arbres douces et sympa et sans petites bêtes, mais là, non.



                                              nouveau papier hygiénique de luxe, en ville c'est difficile, l'hiver aussi.



Je ne sais pas trop ce qui m’a donné envie d’essayer un jour sans machine à laver, ni la vaisselle ni le linge, peut-être la vue du lavage du linge dans un fond de baignoire, en le foulant, c’est-à-dire en pataugeant dans la baignoire je me suis dit que cela devait être assez casse gueule eau savonneuse aidant et me suis demandée du véritable impact sur la planète en imaginant les tonnes d’eau nécessaire au rinçage de ce linge savonneux non essoré. En revanche, je suppose que cela équivaut à un prozac tout e ayant après des pieds de bébé  délicieusement blancs.

J’imaginais aussi en l’écoutant la masse d’économie qu’il a dû faire, sans  avion, ni voiture, ni train, ni même métro.  Pire sans shopping, c’est-à-dire portant tous les vêtements de l’année passée. J’espère que leur chien avait quand même le droit à ses croquettes favorites, parce que l’enfant on s’en fiche, mais le chien quand même…

Cette immersion dans un environnement bâtard de quart mondiste intello riche,  lui vaut un énorme succès de librairie et aussi un engouement qui l’aime le suive.Un héros des temps écolos. Avec un projet le "no impact project"

Au jourd’hui, pour moi, comme demain je suivrai un no-no impact day.  Quand à faire cela une année, même pas dans mes pires cauchemars, à moins d’une guerre mondiale associée à un changement de pôle et à une méga épidémie de grippe aviaire, je ne me résoudrais vraiment pas à vivre ainsi.

A l’impossible, je ne puis.

Sinon, il y a des expériences, moins fun, plus sérieuses, moins médiatiques et sûrement moins rentables

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