vendredi 9 juillet 2010

Déguisements de mariage.


Demain je suis de noce, et il fait toujours aussi chaud, j’avais établi mon plan de campagne des  tenues de combats et autres festivités alors qu’il faisait horriblement froid, mi-juin, et avais donc pensé mettre à cette occasion, banalement,  veste sur robe et même collant (effet bronzé, chez Dim), chapeau et tutti quanti !

Hier en urgence, nous nous sommes réunies, ma garde-robe et moi, et avons convenu que la chaleur imposait  un déguisement plus léger. Les déguisements de dadames présentent une panoplie assez stupéfiante afin de pouvoir convenir en toutes circonstances, et nous avons bien des parures qui sont en fait à tout bien les considérer d’un ridicule fini.

Les mariages demandent du doigté, comment sont les familles ? Est-ce en province donc chapeauté ou Paris plus chic urbain (sauf Versailles et assimilé) ?  De la graduation de la réception aux supputations des toilettes adverses dépend le choix final.

Cette fois ci, je la joue, presque hispanique, robe courte et sans manche  noire,  sac minuscule noir,  chapeau à voilette noir, escarpins vernis noirs… Afin de lever toute ambiguïté non, je en suis pas d’enterrement et n’ai rien spécialement contre ces noces, je jetterai sur mes épaules une étole noire et dorée et  laquerai tous mes ongles en rouge, ma belle mère va encore trouver que je fais danseuse exotique, tant pis d’autant plus  que j’  accumulerai les tares en arborant  un taux raisonnable de bijoux voyants, vrais et faux, par ailleurs, peu importe. Je rajouterai  sans faillir  la touche finale, un superbe éventail, ancien, à mourir peint sur soie, noire.






 Cet éventail, je le sais, suscitera beaucoup de regards d’envie, à l’église lorsque effondrée par la chaleur, l’assemblée essaiera de ne pas se répandre en une flaque peu ragoutante.

J’emporterai même des claquettes, en cuir, noir, naturellement, Lhom y tient, mais  il est peu probable que je puisse les enfiler, il n’y a guère que sur la Côte d’azur où de plus en plus de femmes  renoncent passé vingt et une  heures à se torturer plus longtemps. Lorsqu’on dépose nos chapeaux et étoles, nous renonçons  également aux  talons hauts, chaussures pointues, lanières meurtrissantes.

Lhom lui, costume cravate naturellement mais il a  affirmé hier à sa sœur, laisser tomber la veste dès l’église si la chaleur l’accable trop.

« Ne t’inquiète pas, je donnerai l’exemple !  »

Là, c’est moi qui suis un peu inquiète, va-t-il être le seul en bras de chemise ? Négligé en quelque sorte ?  Stoïque je ne dirai de toute façon rien, il fera mine de ne pas entendre au mieux et commentera dans des chuchotements rugissants  le ridicule des homards ruisselants, au pire. Lhom de toute façon est toujours élégant, il est né ainsi, et le contester, impensable.

Et puis l’important n’est ce pas est plus notre présence que notre apparence ?

Heureusement, car d’apparence tous les mariages ont un petit quelque chose en commun.

Un des mes amis a une expression magnifique sur les mariages, alors que sa femme nous raconte avec enthousiasme quelques mariages  qui avaient jalonnés leur été, il disait :
« La mariée était en blanc, la belle famille charmante et le diner délicieux ! Ou alors l’inverse je ne sais plus,   c’était un mariage. »


Sa femme le fusillait du regard, il y a des choses que l’on peut penser mais que l’on doit taire, sinon la vie en société est rigoureusement impossible.  Mais sommes nous en fait si rares à être impossibles, voire presque carrément insortables ?

2 commentaires:

Wolfgang a dit…

« La mariée était en blanc, la belle famille charmante et le diner délicieux ! Ou alors l’inverse je ne sais plus, c’était un mariage. »

Je vois assez bien J.F S. dire ça, non ?

Ladywaterloo a dit…

Même pas, JBG tu vois.....

mais en même temps JFS a dit, à propos des cadeaux de profession de foi (communion solennelle):

"On devrait les offrir, les mettre de coté, puis les sortir de nouveau lorsque l'occasion se rpésente, personne ne s'en rendrait compte!"

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