La chasse aux gendarmes et policiers est devenue quotidienne, presque anodine, on a l’impression que certains y voient même un acte citoyen.
Aucune manifestation bruyante, aucun hommage appuyé si un gendarme ou un policier dans le cadre de leurs fonctions est blessé ou tué. C’est normal, vous dira t-on, il est payé pour ça. Ca, se faire tirer comme des lapins s’ils essaient justement de faire leurs boulot, c'est-à-dire, entre autre, empêcher trafics en tous genre (prostitution, armes, drogues), que les ‘jeun’s » soient armés d’armes lourdes est devenu d’une banalité confondante. De toute façon :
« Un bon flic, c'est un flic mort", "un flic = une balle" Est devenu le leit motiv qui ne surprend vraiment plus ni choque plus personne selon les quartiers où l’on vit.
Lorsqu’un bandit se fait tirer dessus, en riposte à des tirs de kalachnikov est considéré par les banlieues difficiles comme réellement inacceptable. La mère d’un jeune braqueur, Karim Boudouda, ne s’étonne pas que son fils fasse un braquage et ne se scandalise pas qu’il fut armé et tire sur la police, pour elle : « C’est un assassinat, j’ai la haine »
Pourtant Karim à seize ans, il volait des voitures, à dix-sept ans il devenait papa d'une petite fille, puis il a enchaîné les condamnations. Dix au total, dont trois aux assises pour braquages. Un dur.
Sa mère perclue de tristesse, pourrait avoir la haine contre la cité, contre cette société qui n’a pas accompagné son intégration.
Si un des mes derniers fils prétend, un jour, devenir policier ou gendarme, je l'en empêcherai par tous les moyens, mes fils ne seront pas des lapins pour les voyous de banlieue. A quand une manif générale de soutien en mémoire de tous ces hommes, et femmes qui meurent en servant la France ?
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