J'ai toujours aimé les fleurs, pas toutes et pas n'importe comment.
Je me souviens de mes quatre ans, en Algérie, et de mon éblouissement devant une prairie où l'herbe était presque aussi haute que moi avec des graminées et des marguerites qui dominaient. Ce jour là, j'ai choisi, les marguerites étaient mes fleurs préférées.
Je me souviens de mes six-sept ans, au Cameroun, la maison était entourée de canards (canna) je les trouvais majestueux et décidément je les adorais. je ne les aime plus du tout à présent.
A dix ans je faisais mes premières plantations, pas de fleurs, de légumes, bizarrement, peut être, je ne sais pas, je trouvais la terre cévenole si aride qu'elle me désespérait déjà de ne savoir nourrir avec générosité les hommes qu'elle abritait.
Je me souviens encore de mes douze ans, à Bordeaux et de mon amour pour les dahlias que je m'échinais à peindre, et à quinze ans en Martinique où je bouturais les hibiscus et alamandas...
J'ai toujours adoré fleurs et jardins, bien plus que mes frères et soeurs et bien plus que mes parents qui n'avait pas le gène jardinier qu'ils m'ont cependant donné.
Lorsque Lhom et moi nous nous sommes rencontrés, nous ne savions pas que si nos tempéraments étaient profondément différents nous avions bien des goûts en commun, parmi ceux ci l'amour de la nature, le besoin des jardins, le plaisir de mettre les mains dans la terre.
Tout naturellement lorsque nous nous promenons en camping car nous visitons magnifiques jardins et admirons (ou pas) les jardins que la route nous permet de découvrir. Mais c'est la première fois qu'une petite virée eut comme but, avoué de nous rendre dans une pépinière afin de peaufiner le choix des nouvelles protégées que nous comptions adopter. Le "Jardin du Morvan" que je rêvais de découvrir était la semaine dernière notre destination et je suis heureuse d'avoir enfin découvert "pour de vrai" cette pépinière.
L'accueil y fut adorable, je pus exposer mon jardin, ma vie, mes projets, mes rêves et l'horticultrice (?) me donna une ordonnance, composée avec pondération qui ne grévera pas mon budget, du coup, en sus des cerisiers déjà commandés je m'octroie encore le droit à quelques rosiers...
Je dus renoncer certes à certains de mes rêves, qui n'aimeraient pas le mode de vie de ce jardin, mais je préfère depuis si longtemps des rêves qui tiennent leurs promesses, je ne joue jamais au loto.
Nous n'avons pu résister à la tentation d'aller squatter le bord de l'étang d'une ancienne propriété de famille abandonnée, mon mari a eu la gentillesse de prendre sous les énormes rhodos envahis par les ronces, deux petits rejets, que nous avons mis depuis en pouponnière chez nous. Ces rhodos couverts de fleurs en mai, remontaient encore.
La prochaine fois, je rapporterai deux ou trois minuscules houx, afin d'en planter dans mes bois, peu à peu ainsi je saisis l'esprit qui règne dans cette maison que je trouve si irrésistible.
.
2 commentaires:
Oui aux plantes voyageuses qui emportent toujours un peu de leur histoire... En se promenant au jardin, en les regardant vegeter ou s'épannouire, on pense aux lieux, aux gens...
j'aime les jardins, mais je ne vaut rien comme jardinière... encore qu'avec les années je fasse quelques petits progrès
Mais depuis longtemps les plantes et les semis (ceux des amis) circulent, ce sont souvent mes meilleurs réussites ;-)
Je vous envie d'avoir découvert "en vrai" les Pépinières du Morvan. J'ai commandé plusieurs fois chez eux et me réjouis toujours à la lecture du catalogue, où les plantes sont racontées avec saveur et naturel. C'est ce catalogue, qui, le prmier, m'a donné envie de jardiner !
Thierry Denis avait un blog très sympathique, qu'il ne tient malheureusement plus à jour depuis ce printemps.
Enregistrer un commentaire