vendredi 11 juillet 2014

Le rasso du matin.

Le rasso des scouts a lieu juste en dessous de chez moi, dans la prairie, il y a eu d'abord quelques coups de sifflets, je me suis approchée de la fenêtre et les ai vu sortir du bois par petits groupes et courir vers le lieu de  rassemblement caché par un repli du terrain.

Une patrouille est sûrement en retard, j'entends encore le sifflet les appeler. Le premier matin tout est nouveau et ils mettent du temps, tout est à découvrir, des gestes à trouver, à inventer.

Ils sont arrivés hier et je me rends compte que 40 jeunes peuvent camper dans un bout de bois sans que vous ne vous rendiez compte de rien. Deux gros panaches de vapeur d'eau en guise de marques au dessus du bois, je sais ainsi approximativement où ils campent.

Leurs cris de loups, style animaux qu'on égorgent envahissent les alentours, mais les oiseaux n'arrêtent pas de pépier pour autant, chaque troupe à son cri de ralliement, suit ensuite la prière puis quelques consignes générales avant l'emploi du temps, enfin si c'est toujours "comme de mon temps".

Il y aura un mat dressé dans le pré afin de pouvoir hisser les couleurs, le matin et les baisser le soir. Les jeunes ont des installations à faire aujourd'hui encore. J'ai réussi à vaincre ma curiosité et ne  suis pas allée espionner, même pas un petit coup d'oeil, quand on me connait on sait que c'est hautement méritoire.

Hier soir, alors que les gros panaches de fumées montaient dans le ciel, un gros truck gris métallisé est passé devant la maison, au volant, un homme, blond, yeux bleus, basané, le visage taillé à la serpe. J'ai examiné la voiture ne la reconnaissant pas, ne reconnaissant pas non plus son conducteur, qui m'a jeté un regard noir en passant. Je suis restée dans la cuisine, afin de guetter son retour, la maison est au bout du chemin et même en truck, rouler dans les prés est à peu près impossible, à moins de connaitre très bien le terrain et de savoir là où se forme des poches d'eau et là où la terre reste à peu près ferme. Une dizaine de minutes plus tard, j'ai vu le truck repasser, je suis restée encore guetter, afin de voir s'il redescendait en ville où s'il prenait du côté de la montagne, je ne fus pas trop surprise de voir qu'il s'éloignait de la ville. Si je revois ce truck, j'en parlerai aux chefs, je me sens un peu responsable de ces jeunes.

Aujourd'hui, il y a eu un premier miracle, il ne pleut pas, du tout, depuis deux heures, il a plu cette nuit, tout est détrempé, mais si nous ne voyons pas le soleil, il ne faut pas non plus être trop exigeant, le temps parait moins bouché,  aujourd'hui encore les jeunes n'auront pas trop chaud pour travailler.


4 commentaires:

Anonyme a dit…

Le truck n'est pas lié aux scouts?
jard

Ladywaterloo a dit…

Non, à priori pas, un gars qui avu des panaches de fumée je suppose...

francoise a dit…

oui, mais Lady veille
et fait peur aux conducteurs...
il reviendra pas le mec !

Ladywaterloo a dit…

Je pense que seule la fumée l'a intrigué, il n'a rien vu, mais effectivement je veille.

A la campagne c'est fou, nous qui faisons que du camping sauvage en camping car, on s'est rendu compte que pratiquement partout on est reperé, parfois des "promeneurs" viennent "par hasard" sur le chemin près duquel nous sommes garés, un simple"bonsoir" pas de problème, rassurés,ils repartent et nous bivouaquons tranquillement.