Famille de non-divorcés.

Bientôt lorsqu'un jeune dira qu'il est issu d'une famille de non-divorcés les autres le regarderont comme un être étrange doté d'une famille bizarre, un père, une mère pire des frères et soeurs...  Comme une survivance du passé.

Hier soir  alors que je discutais avec mon mari, il nous est apparu pour la première fois qu'il n'y a pas de divorcés dans notre famille, et que cela est stupéfiant, je devrais rester  prudente et écrire pas encore de divorcés, cela arrivera peut être malheureusement un jour.

A l'heure où 40% des mariages se terminent par un divorce nous sommes une singularité.  Mes quatre enfants ainés mariés ont épousés des jeunes dont les parents ne sont pas divorcés et parmi leurs 7 beaux frères et belles soeurs, engagés, aucun non plus n'est divorcé, un  seul vit maritalement et a des enfants, mais ce jeune ménage  va se marier, civilement et religieusement bientôt, sans qu'il y ait, d'ailleurs de pression familiale,  la famille avait accepté cette singularité mais le mariage vient bel et bien  de la volonté de la jeune femme qui a attendu que son homme soit lui aussi convaincu.

Notre famille est incongrue, et les réponses que l'on a pour expliquer ce phénomène ne sont pas complètes et  vraiment pas satisfaisantes. Mon mari affirme que c'est une histoire de valeurs, on se marie pour la vie. Péremptoire et sûr de lui, ses valeurs sont fermes, bien plus que les miennes, je n'aurais supporté d'être malheureuse à jamais et  pas non plus d'être femme trompée.

J'estime les préparations au mariage primordiales, réfléchir et discuter avant de s'engager, savoir et accepter qu'il y aura des difficultés ne pas les sous estimer et comprendre que la gestion des crises sera peut être la meilleure sauvegarde en cas de tempêtes ou d'enlisement dans des sables mouvants, mais aucune sauvegarde ne peut être garantie. Majoritairement l'initiative du divorce vient des femmes:

 Après avoir fait un bébé et s'être conformé au modèle traditionnel, certaines femmes expriment une envie d'ailleurs, de nouvelle conquête. À la quarantaine, elles fuient l'usure du couple. À 65 ans, elles désertent un foyer occupé par un mari désœuvré, vécu comme une entrave à leur indépendance.  Le Figaro

L'ennui est mon plus grand ennemi, je suis loin d'etre la seule et  relever le défi de changer le train train de la vie demande beaucoup d'énergie

Les personnes qui se séparent disent qu'elles ont encore des choses à vivre. Beaucoup de femmes n'ont pas envie de se sentir enfermées dans une identité qu'elles estiment ne plus être la leur», note le sociologue . Un risque accru avec l'allongement de la durée de vie.


Dans toutes les statistiques il y a des anomalies, notre famille est juste une anomalie.

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