dimanche 15 mars 2015

Tourner autour de soi.

Depuis quelques temps j'hésite, je plonge, me noie, surnage et parfois m'envole, je ne suis plus ce que je veux et ne sais pas même ce que je veux, je ne sais plus ce que je veux mais je ne veux plus être moi, là où je suis en ce moment, chez moi, j'ignore pourquoi ce désarroi m'accompagne lorsque je rentre chez moi, vieille nostalgie de nomade, instabilité de vieillarde?




Nous sommes repartis donc à la recherche d'une région où éventuellement planter de nouvelles racines, rentrés chez nous, j'ai fait le tour du jardin, il n'avait pas bougé d'une frange de printemps, peu de plantes ont pointé le bout d'une oreille et si ce n'était l'activité incessante des tracteurs, guère de signes de printemps aux alentours.

Il parait que le climat se réchauffe,  je n'y crois pas car je ne le vois pas.

 Peu à peu on détermine où on aimerait planter notre tente, dans ma tête j'élabore depuis quelques temps la liste de mes futures plantations: camélias, blancs ou rouges seulement, magnolias par trois plantés en triangles,  rhodos ici ou là, jasmin au dessus des portes et chèvrefeuilles partout où je le pourrai, lilas bien entendu ainsi que seringat son compère du temps,  peut-être lilas des indes, leurs couleurs sont souvent agressives mais l'arbre est si charmant, mais sûrement mimosa des quatre saisons, encore et encore, des rosiers, des buddléias, des céanothes, amelanchiers et orangers du mexique, pieris et viburnum, surtout ceux qui sont japonisants comme les plicatum Lanarth ou Mariesi... Je suis ennuyeuse, pardon, pour tout ceux qui n'ont pas le feu sacré du jardinage. Mes listes sont encore bien plus longues et compliquées, comment y faire rentrer tous mes rêves?

Le désamour de ma maison a commencé lors du printemps funeste où j'ai perdu le tiers de mes plantations en un mois de mars où les températures ont plongé jusqu'à moins vingt degrés plusieurs jours, ma capacité de résilience a sauté, ce printemps là. A la grande surprise de mon mari j'ai boudé le jardin un an.  Dévastée par les pertes, minée par les arbustes qui ont mis parfois une année à mourir, d'autres sont repartis de leurs souches, ma confiance s'est perdue.

Demain mon mari appelle des agences immobilières, enfin une ou deux, le rêve s'écroûlera peut être alors, mais sans rêve pas d'espoir, on fera autrement alors, je ne lâcherai pas la proie pour l'ombre.

Je ne parle guère de politique, mais comment expliquer, Joey Starr, le connard de Nique Ta Mère a été reçu à l'Elysée, invité par Julie Gayet (un dîner avec son fiancé) il était bourré........... Le Point La décadence complète et entière, je voterai dimanche mais pour le FN, on a  tout essayé ou presque, sauf ça.

Aujourd'hui on ne nous parle que de Cazeneuve, encore un ministre PS à la tête de facho,  qui va faire ses courses dans une épicerie Cacher, ouaip, mais pas de tout le personnel de santé qui défile dans les rues de Paris, la Pravda des infos est un rouleau compresseur, je n'ai plus envie de lutter contre, je suis fatiguée de la décadence annoncée, voulue, souhaitée, programmée et qui est enchantée par ces andouilles de journalistes qui ne sont que des crécelles de prières répétant les seules notes de l'AFP.

Cette semaine, nous avons campé dans un tas de lieux magiques, on a eu vraiment de la chance, plantant  une fois le fourgon  devant le portail d'une magnifique propriété s'appelant "Le Repaire", j'ai trouvé le nom génial, je voulais prendre en photo l'entrée,  j'ai oublié, j'ai mis alors une photo d'une aquarelle que je possède, et qui ressemble au portail du Repaire,  aquarelle qui m'accompagne depuis plus de 25 ans et qui n'est que rêves et passages.

3 commentaires:

Martine a dit…

J'espère que tes projets pourront prendre corps mais il ne faut pas trop se presser, l'occasion, celle que tu veux viendra un jour: vendre d'abord sa maison et ça peut prendre du temps!
Courage, pénélope!

margo a dit…

Moi aussi je m'interroge. Mon mari sera a la retraite dans quelques années, bougerons-nous d'ici? pour aller où? j'avoue que la question me turlupine un peu.
D'autant que pour une fois nous n'avons pas les mêmes goûts. Il aime bien le sud de la France où il a pas mal d'amis mais moi je crains la chaleur et je préfère l'ouest (la Loire Atlantique) car je connais et je m'y plais mais il pense s'y barber.
Pas simple. Faudra faire des compromis.
Et vous vers quelle (s) région (s) penchez-vous? sans savoir je dirai le Lot, la région toulousaine...

Ladywaterloo a dit…

Lot, Aveyron, Dordogne, Haute-Vienne.
Pas partout, on aime le relief, les bois, la nature, j'ai besoin de soleil.
on fuit les régions trop surpeuplées.

Au pire on partira l'hiver comme ces vieux anglais, ils avaient raison, aujourd'hui très beau chez moi, mais froid, enfin pas chaud!