lundi 16 novembre 2009

Aux risques d'aimer.

A ne pas lire si la politique n‘est pas votre whisky préféré (j’aime pas le thé…) Certes Ségolène a l’art des coups médiatiques, et certes elle s’est appropriée le champ médiatique avec son chèque contraception, (puis son invasion à Dijon,)  occupant, là, un drapeau que nul ne peut ignorer. Coup politique très fort, car face à Sarkosy expert en exploits similaires, le désert. Elle attaque sur un autre terrain, laissé en friche, de la même façon, habile, très habile, elle ramène à elle l'attention des français en restant sur un thème sociétal "qui pose problème" . Ségolène Royal  touche de plus à deux tabous : les enfants et la sexualité, on ne peut l’ignorer, but recherché, touché, coulé!

Mais au-delà du coup médiatique, le problème existe, et c’est uniquement sous cet angle là que j’écrirai ce billet.


Faut il ou non donner un chèque contraception aux adolescentes, chèque qui permet, en toute sécurité, un parcours médical balisé, d’initier une contraception gratuitement pour une jeune fille mineure sans aucun avis parental.

Ou alors il suffit de râler très fort, regretter l’immoralité des ados, condamner,  et laisser ces jeunes filles avorter de centaines de bébés non désirés et même redoutés. On pourrait déplorer l’abandon des ceintures de chasteté et déclarer les relations sexuelles illicites avant un âge mature, 20ans,  25 ans, 30 ans ??? Puis de nouveau interdites après 40ans au plus tard. Soyons deux minutes, sérieux et humains à la fois.  



Le problème : Les avortements sont à éviter au maximum car qu’on veuille bien le dire ou non ils interrompent une petite vie, et laissent un traumatisme certain chez la femme. Femmes qui auraient préféré en immense majorité ne pas avorter.













 La peur comme garde fou, n’est ni efficace ni souhaitable; ne souhaitant pas détailler des pratiques sexuelles ayant pour unique objet d’éviter que la jeune fille perde sa virginité et/ou devienne enceinte je n’en parlerai pas plus que pour souligner le fait qu’elles sont aussi vieilles que le monde,  mais vous vous doutez bien que la frustration intense pour des jeunes s’aimant sincèrement et aussi l’insouciance de la jeunesse font que des milliers de jeunes filles prennent chaque mois le risque d’attendre un bébé alors qu’il n’est pas possible qu’ils naissent.

Je ne parlerai pas non plus de l’hypocrisie des familles qui préfèrent jeter ces jeunes dans les souffrances de l’avortement ou bien les renier. Car attendre un bébé cela ne se peut. L’éducation et les valeurs ( souvent religieuses, mais pas toujours) sont données et ancrées avant l’adolescence.Puis les jeunes se comportent selon leurs caractères, leurs vécus, il y aura toujours une  part du risque due à  leurs choix, leurs libertés. Et là, les éducateurs doivent  tirer le rideau.

La sexualité de nos jeunes ne doit pas nous regarder. Aimerions nous vraiment que nos enfants adolescents ou jeunes adultes, regardent la notre ? Celles de leurs grands parents ????

La majorité sexuelle est fixée en France a quinze ans, il serait logique que majorité sexuelle et liberté réelle de contraception aillent de pair. Nous devons tous lutter contre les avortements, et lutter contre les avortements passe par l’éducation silencieuse qui fait prendre conscience aux jeunes de l’importance de ce qu’ils font avec leurs corps, ne pas s’avilir, ne pas se pervertir, ne pas se vendre et parallèlement une liberté d’accès aux contraceptions informer c’est bien, permettre vraiment c’est mieux.


Je dois préciser que les ados peuvent avoir recours déjà au planning familial, mais vous imaginez vous un instant qu'elles puissent aller discrètement au "planning familial"?  Le planning familial doit être présent dans tous  les lycées, facs.... Les jeunes doivent pouvoir avoir accès rapidement, gratuitement et discrètement à une contraception s'ils en ont besoin.


Bien des adultes (pervertis ?)s’imaginent que toutes les « gamines » se rueront à l’infirmerie afin de pouvoir vivre une sexualité débridée. Il y a  une dizaine d’années, des préservatifs étaient distribués aux portes du collège de mes ainés (action anti SIDA) mes ados ont adoré bombarder la rue entière de leurs supers bombes à eau.  En fait les ados du quartier dans la grande majorité ont bombardé le quartier de flotte, en hiver  de plus ! Restez couverts !

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